Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 08/05/2014

Mauritanie: sept candidats pour une présidentielle boycottée par l’opposition

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Sept candidats à la présidentielle du 21 juin en Mauritanie ont officiellement déposé leurs dossiers au Conseil constitutionnel, dont le chef de l’Etat Mohamed Ould Abdel Aziz, grand favori. Le scrutin sera boycotté par une large frange de l’opposition.

Le président sortant Mohamed Ould Abdel Aziz et Ibrahima Moctar Sarr, candidat du parti AJD/MR et militant historique des droits des négro-mauritaniens, sont les seuls candidats expérimentés. Les cinq autres se présentent pour la première fois à une présidentielle. Opposant de la première heure, Biram Ould Dah Ould Abeid, prix des Nations unis pour les droits de l’homme et président de l’IRA, une ONG de lutte contre l’esclavage, est le plus sérieux adversaire du chef de l’Etat.

En lice également, deux caciques du régime de l’ex président Maouya Ould Sid’Ahmed Taya. Boidiel Ould Houmeid, président du parti Al Wiam et Lalla Mint Moulaye Idriss, membre du cabinet de l’ex chef de l’Etat et actuelle présidente du conseil d’administration de l’agence officielle d’information AMI. Lalla Mint Moulaye Idriss est la deuxième femme à se porter candidate à une élection présidentielle en Mauritanie. Ahmed Salim Ould Bouhoubeini, bâtonnier de l’ordre national des avocats de Mauritanie et Alioune Ould Bouamatou, le frère du célèbre homme d’affaire mauritanien, Mohamed Ould Bouamatou, complètent le tableau.

Un scrutin boycotté par l’opposition

Le scrutin sera boycotté par une quinzaine de partis, dont l’Alliance Populaire Progressiste (APP), pourtant connue pour être l’une des formations de l’opposition les plus conciliantes avec le régime. «Nous ne nous ferons rien de façon précipitée. Il ne s’agit pas d’une course de vitesse. Nous voulons d’abord que toutes les conditions de transparence soient réunies», a expliqué Ladji Traoré, secrétaire général de l’APP, au cours d’une conférence de presse à laquelle a assisté un journaliste du Courrier du Sahara mercredi 7 mai à Nouakchott.

Dirigé par l’ex président de l’Assemblée nationale, Messaoud Ould Boulkheir, actuellement à la tête du Conseil Economique et Social, l’APP vient gonfler les rangs du camp des partisans du boycott. Les quinze partis de l’opposition «radicale», membres du Forum National pour la Démocratie et l’Unité (FNDU), avaient officialisé quatre jours plus tôt leur décision de ne pas prendre part au scrutin du 21 juin, faute d’accord avec le pouvoir du président Mohamed Ould Abdel Aziz. Ce dernier, candidat à un deuxième mandat, se retrouve avec un boulevard en face de lui mais aussi un problème de légitimité, ses principaux rivaux ayant décidé de snober un scrutin déjà qualifié par certains d’entre eux de «mascarade».

Deuxième force politique du pays à l’issue des législatives de novembre et décembre 2013, le parti islamiste Tawassoul sera l’un des grands absents de cette présidentielle. Ses alliés dans le FNDU, l’UFP de Mohamed Ould Mouloud et le RFD d’Ahmed Ould Dadda, deux grandes figures de l’opposition historique, pèsent désormais de tout leur poids pour décrédibiliser le scrutin.

L’opposition n’a jamais réussi à se faire entendre

La fronde à pris corps fin avril, après l’échec des négociations entamées avec le pouvoir pour l’organisation d’une élection consensuelle. Les discussions ont été interrompues depuis la publication d’un décret présidentiel annonçant l’organisation du premier tour du scrutin le 21 juin. Une décision qualifiée d’unilatérale par l’opposition qui exigeait un report de la présidentielle. Selon ces partis, l’échéance est trop avancée pour négocier les mesures susceptibles de garantir la transparence de l’élection. «Nous avons insisté sur les insuffisances de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour ne pas dire son disfonctionnement et ce dès le début du processus des élections législatives et municipales en 2013, a rappelé le secrétaire général de l’APP, Ladji Traoré. Il faut malheureusement reconnaître la faiblesse de la CENI qui s’est laissée manipuler».

Depuis plusieurs mois, l’opposition réclame que cette instance, chargée de superviser les élections, soit dissoute. Ou pour le moins entièrement recomposée. Elle accuse la CENI d’avoir déjà failli lors des municipales et législatives de 2013 au cours desquelles des «manipulations et des faveurs ont été accordées à la mouvance présidentielle», dénonçaient encore récemment plusieurs partis membres de la CAP (opposition modérée) dont l’APP est l’un des fers de lance.

 

LE COURRIER DU SAHARA.

 

Déclaration de soutien aux étudiants Négro-mauritaniens détenus en France

Suite à la répression dont ont été victimes les marcheurs de la dignité,  de jeunes étudiants mauritaniens de France ont décidé d’occuper leur Ambassade à Paris, pour dénoncer l’accueil réservé aux rapatriés marcheurs par le Régime de Mohamed Ould Abdel Aziz dimanche dernier.

Les anciens refugiés qui ont marché de Boghé à Nouakchott ; soit 400 km, ont été réprimés brutalement par l’Etat mauritanien peu enclin à exécuter le plus élémentaire de ses engagements de l’Accord tripartite HCR-Gouvernements de la Mauritanie et du Sénégal, Accord signé à Nouakchott en novembre 2007.

Le manque de considération de l’Etat vis-à-vis de la communauté négro-mauritanienne à travers le génocide physique et biométrique, l’expropriation des terres traditionnelles des Négro-africains au profit de l’agro-business arabe, l’arabisation exclusive du système éducatif national et la mise au placard des fonctionnaires négro-mauritaniens, la précarisation administrative des étudiants vis-à-vis de leurs pays occidentaux d’accueils (refus de prorogation de passeport, exigence de documents nationaux inexistants pour se faire enrôler en vue de l’établissement d’état civil biométrique, refus d’octroi de bourses) ont contribué grandement à l’amertume des jeunes étudiants négro-mauritaniens.

C’est dans ce contexte particulièrement  humiliant et dégradant que les jeunes étudiants noirs ont envahi l’ambassade de Mauritanie à Paris le mercredi 07 mai 2014 entre midi et 14H.

Suite à cette occupation, l’Ambassade a autorisé la police française à intervenir pour arrêter ces étudiants qui ne demandaient qu’à rencontrer l’Ambassadeur pour exprimer leur amertume. Ils sont depuis hier en garde à vue et n’ont aucun accès ni à leurs amis et ni à leurs familles.

Nous Collectif des Organisations Mauritaniennes de France, en signe de soutien aux étudiants prévenus et en garde à vue, dénonçons : 

  • La provocation avérée du personnel de l’Ambassade en vers les étudiants négro-mauritaniens ;

  • le déni de nationalité dont sont victimes les étudiants négro-mauritaniens en particulier, et les étudiants Noirs de Mauritanie en général ;

  • Et la plainte déposée contre ces étudiants sur des faits fallacieux et qui ne relèvent que de la construction d’esprit raciste de l’Ambassadeur Ould Brahim Khlil .

    Nous exigeons sans autre forme le retrait de cette plainte et tenons pour responsable le régime raciste de Nouakchott et ses officines de toute conséquence de l’acte inédit dont a fait Ould Brahim Khlil.

     

    Le collectif des Organisations Mauritaniennes de France

 

Pourquoi Ibrahima N’Diaye menace-t-il de se suicider ?

altDans les années 70, la scission du Mouvement National Démocratique était due à deux conceptions opposées des priorités politiques. Un groupe dont la majorité des cadres évolue aujourd’hui dans la mouvance dite des nationalistes négro-africains pensait que la démocratie devait être une résultante de la résolution de la Question nationale et sociale.

Un autre groupe dont les ténors se retrouvent aujourd’hui majoritairement au sein de l’
Ufp, pensait que l’impérialisme était à la base de tous nos maux. Cette pensée a évolué, mais la question de la cohabitation reste toujours secondaire au sein de ce dernier groupe.

La seule évolution, c’est la disparition des préoccupations anti-impérialistes au profit de la primauté de « l’ancrage de la démocratie ». Dans les années 80, avec l’accession des militaires au pouvoir, le 
discours de la Baule a donné du tonus à ceux qu’on appelle avec pudeur les « démocrates » par opposition aux « nationalistes ».

Le système militarisé, contrôlé par une élite beydane et traversé par différents courants « nationalistes arabes », a transformé le nationalisme négro-mauritanien en bête noire à abattre par tous les moyens. Les événements de 79-80 dits de la circulaire 02 et la dénonciation de la réforme foncière du décret 83-127 menaçaient les fondements du système dont l’un des objectifs inavoués était le contrôle de la seule richesse inépuisable du pays que sont les terres de la vallée.

Ces nouvelles préoccupations qui, aux yeux du nationalisme noir aggravaient le fossé entre les communautés noires et beydanes, avaient largement contribué à prendre conscience de la nécessité d’une union des forces « nationalistes »disparates, qui aboutira à la création des 
FLAM le 13 mars 1983. La communauté internationale n’avait d’yeux et d’oreilles que pour la démocratie. Les militaires, pour faire bonne figure ont toujours essayé le copinage avec « les démocrates » du MND. Ces derniers leur rendaient bien leur bienveillance à leur égard.

Ce sont eux qui créèrent le concept de « nationalistes étroits » qui collait à la peau des nationalistes noirs. Et ce sont eux qui, à chaque fois que le nationalisme noir menaçait les fondements du système, venaient au secours des militaires en dénonçant « ceux qui divisaient le peuple mauritanien ».

Ce fut le cas en 1979 après les grèves contre la circulaire 02, en 1983 quand ils se posèrent en concepteurs de la réforme foncière source des tous les malheurs qui font qu’aujourd’hui les habitants de Donnaye sont obligés d’enterrer leurs morts au 
Sénégal, et comble de cynisme, en 1987 quand Taya exécuta Ba seydi,Sy Saidou et Sarr Amadou sous l’accusation de « complot noir » pour renverser le régime.

Nous n’oublions pas les années 1995 à 2000, quand un groupe issu de ces « démocrates » faisait le tour des camps des déportés au 
Sénégal et au Mali pour convaincre ces derniers de rentrer sans garanties avec les promesses fallacieuses de Taya de régler tous leurs problèmes une fois de retour au Pays.

Mais 
Taya est parti. Ely est passé par là. Sidy aussi. A une exception, ils ont tous quitté le pouvoir par un coup d’état. Depuis lors, malgré qu’à chaque fois le système résistait en réussissant à ne changer que sa tête tout en conservant le corps, l’idéologie « démocrate » a fini par aveugler plus d’un, surtout depuis la chute d’un Sidy Ould Cheikh Abdallah, « le seul chef d’état élu démocratiquement », – comme si la démocratie a une seule fois existé dans ce pays – . Même parmi ceux qui faisaient la fierté du nationalisme noir, l’urgence était désormais « le rétablissement de l’ordre constitutionnel ».

Comme si cet ordre constitutionnel avait déjà pu régler un millième de nos préoccupations. A deux fois durant les transitions de 2005 et 2007, le pays a raté un tournant décisif. 

Au lieu de profiter des coups d’états pour exiger un gouvernement de large union pendant les transitions afin de régler définitivement les problèmes qui minent la cohabitation nationale des différentes communautés, les politiques avides de pouvoir ont à chaque fois sauté sur l’occasion pour exiger des élections le plus rapidement possible, alors que des dizaines de milliers de déportés croupissent au 
Sénégal et au Mali, sans aucun droit, même pas celui de mettre un bulletin dans l’urne.

Durant cinq ans de règne azizien, le 
FND devenu COD est demeuré aveuglé par la conquête du pouvoir au détriment des luttes contre la spoliation des terres, pour le règlement juste des questions du passif humanitaire, pour le recouvrement de leurs biens et de leurs droits des déportés revenus apatrides sur leur sol, contre le génocide biométrique de l’enrôlement raciste, et contre l’exclusion systématisée des noirs de tous les rouges des leviers du pouvoir.

Un jour on créa le 
FNDU. On le scinda en pôles : société civile, syndicats, indépendants et politiques. « Les Grandes Préoccupations nationales »identifiées lors des journées du 28 février, 1er et 2 mars risquent encore de vite passer en préoccupations secondaires.

Désormais la vedette du 
FNDU est le pôle politique dont la préoccupation fondamentale du moment est la modalité d’accession au pouvoir grâce à des élections justes et transparentes par le biais d’un dialogue mort né avec un chef militaire allergique à ce genre de conciliabules.

Alors que des milliers de noirs peinent à s’enrôler, alors que des milliers de noirs déportés croupissent au 
Sénégal et au Mali, alors que des milliers de rapatriés n’ont même pas un « kaayit suukara » (comme disent les haalpulaar), ceux qui se vantaient d’être l’étendard de la lutte pour l’égalité, à l’instar d’Ibrahima Sarr et de Biram Ould Daddah, n’ont d’yeux que pour la présidentielle truquée, volée et gagnée d’avance par le pouvoir maître dans l’art de la tricherie et du mensonge. Légitimation anachronique d’un système qu’on prétend combattre.

Que voulez-vous quand cela ne se fait qu’au moment où ce sont des députés du nationalisme noir dont l’un est candidat déclaré à la présidentielle qui rassurent les déportés marcheurs sur les bonnes intentions de 
Aziz par rapport à la marche venue de 310 km, marche qui pourtant, finira sous les lacrymogènes, les matraques et les emprisonnements arbitraires ? Une marche pacifique et héroïque des apatrides abandonnés à leur propre sort par toute la classe politique.

C’est ainsi que nous comprenons la décision de 
Ibrahima N’DIAYE qui menace de se suicider. Face à un pouvoir fantoche et la traitrise d’une opposition maîtresse dans l’art des compromissions honteuses, Ibrahima n’a pas le choix. Mais Ibrahima, tu ne te suicideras pas, car nous avons besoin de toi, les damnés de ce peuple ont besoin d’un homme de ta trempe, un homme de conviction, un homme incorruptible. Non Ibrahima, tu vivras.

Amadou Alpha Ba

 

Loupe du ‘Le Rénovateur’ au Président : Pour l’histoire, prenez garde Excellence !

alt Si les erreurs font partie de la nature humaine, ne pas se retourner pour regarder les fautes commises, à défaut de les juger est manque de courage et de bon sens. 

Monsieur le Président, vous êtes suffisamment averti de toutes les bavures commises dans ce pays par tous les régimes pour vous abstenir de retomber dans les mêmes travers qui ont conduit à des dérives sans précédant de notre histoire. 

Les pages noires ne manquent pas pour réveiller à chaque fois les souvenirs et mettre les uns et les autres devant leurs responsabilités. Ceux qui ont participé à la division de ce pays que tout devait unir, ne se sont pas tous repentis de leurs pêchés. Loin s’en faut ! Ils attendent qu’une occasion se présente pour encore récidiver. 

Avec leur mauvaise foi, ils ont dressé les uns contre les autres, infiltré les moindres maillons d’un système qu’ils ont créé et entretenu. Par leurs plans perfides, la Mauritanie a souffert et souffre toujours. Nous sommes un pays multiethnique, multiculturel qu’unit une seule religion dont les enseignements bien appliqués devraient cimenter les liens de fraternité et cultiver les valeurs de tolérance et de l’amour pour son prochain. 

Il ne sert à rien de se détourner de cette réalité que cela plaise ou non sur la composition de la Mauritanie forgée par un destin historique. Ceux qui ont tenté d’effacer cette image ne sont que de pitoyables Sisyphe dont les efforts ne seront jamais savourés. Le refus de partager, l’obstination aveugle de vouloir dominer l’autre par tous les moyens, la propension à réécrire l’histoire de ce pays sont autant de comportements barbares, insensés et voués à l’échec. On peut tuer un homme mais on ne saurait aliéner sa liberté et ses droits. 

Un Etat fort et respectable ne doit pas accepter de s’assimiler à la volonté d’un groupe ni aux diktats de quelques opportunistes prêts à louer leurs services pour détruire le pays pour leurs intérêts mesquins et éphémères. Toute chose à un début et une fin ! A l’homme de faire ses propres choix écartelé qu’il est entre la prédestination et le libre-arbitre 

Le terrible règne de Taya qui enfanta en grande partie nos malheurs n’a-t-il pas volé en éclat et cela en partie, faut-il vous le concéder honnêtement par le rôle que vous aviez joué ? Mais êtes –vous prêts à retomber dans les mêmes erreurs vous qui aviez été l’un de ses plus proches hommes de confiance ? 

En Mauritanie chacun connaissant l’autre, il est très facile de situer les responsabilités pour savoir qui a fait quoi à tel moment de l’histoire. La preuve, ceux qui ont tué, torturé, déporté, épuré sont tous connus. Ceux qui ont pratiqué la politique de l’exclusion, ceux qui ont menti, dévoré les ressources de ce pays, baissent les regards et gardent profil bas dès qu’une menace de poursuite plane. Voyez comment aujourd’hui le nombre de manifestions pour réclamer les droits augmente. 

Vous le savez bien, la Mauritanie est entre les mains de cols blancs civils ou militaires qui accaparent les ressources du pays au détriment de la plus grande masse qui se contente de miettes. Vous savez aussi que la Mauritanie est un Etat fondé sur le tribalisme le népotisme, la flagornerie. Vous n’êtes pas sans savoir que l’esclavage, les discriminations, les injustices sont autant de pratiques iniques qui ont miné la cohabitation dans ce pays. 

On ne peut pas faire une chose et son contraire. On ne pas criminaliser l’esclavage et refuser que des activistes se mettent à combattre ce phénomène. On ne peut pas admettre qu’un enrôlement soit ouvert pour tous les mauritaniens et que certaines composantes soient laissées en rade au nom de fausses mesures unilatérales que des agents zélés s’arrogent le droit d’imposer. Vous aviez poursuivi les opérations de rapatriés du Sénégal alors que les préalables ne sont pas respectés suivant les accords convenus. Plus grave, quand les revenants ont voulu aborder avec vous leurs situations, vous leur avez opposé la force. 

Monsieur le Président, on ne tire pas sur des victimes. Qu’est-ce qui vous coûte de tendre l’oreille, au lieu de vous laisser tromper par des faux renseignements. Prenez garde et cessez de voir partout des ennemis, partout des opposants dangereux. En démocratie il ne faut pas avoir peur d’entendre des opinons divergentes. Il faut savoir raison gardée, se tenir loin des considérations raciales, tribales et tant d’autres manipulations politiques. 

Vous êtes l’homme le plus courtisé. Mais tout ce monde est poussé par la danse du ventre. Une fois hors du palais vous regretteriez de vous retrouver dans la solitude comme le sont vos prédécesseurs aujourd’hui. Ces gens ne cherchent pas la vérité ni ce qui sert la Mauritanie mais bien à se servir. Ils ne seront pas prêts à partager vos erreurs une fois votre page tournée. C’est pourquoi prenez garde pour que cette page ne soit entachée. Si elle ne l’est déjà. 

Monsieur le Président, les tentations du pouvoir changent facilement la personnalité d’un homme en lui faisant croire qu’il est immortel et éternel aux affaires. . Il faut méditer sur la fin avant même le commencement. Car le plus difficile n’est pas de bien commencer mais de bien finir. Combien ont écrit de belles pages qu’ils ont finies par salir de leurs propres mains. Les hommes passent, les faits restent. 

Cessez de jouer sur la fameuse mélodie » Si vous n’êtes pas avec moi vous êtes contre moi ». Il faut savoir que vos vrais ennemis ne sont pas ceux qui vous critiquent mais bien ceux qui vous applaudissent, qui courbent l’échine et qui vantent vos programmes, vous déifient et vous dressent contre les vrais patriotes. Ceux qui, après avoir simulé de jouer aux opposants, aux combattants des causes justes, profitent de la situation actuelle pour se jeter dans vos bras. Faut-il s’en vanter ou s’en apitoyer. 

Ayez la force de regarder vos adversaires en face sans les diaboliser comme desSatan. Dites à vos laudateurs d’avoir le courage de vous regarder en face pour vous rapporter la vérité. Vous êtes le président le plus mal entouré, le plus mal conseille, le plus mal élu car tous ces applaudisseurs ne servent pas la démocratie. Ils sont de petits chasseurs de primes qui se mettront dans quelques années à la solde de tout ce lui prendrait le pouvoir. 

Ils iront tous vers Birame Ould Dah quand ce dernier prendrait les commandes alors que ce sont eux qui aujourd’hui le diabolisent. Ils se jetteront pied et mains joints vers Bodiel, Sarr, Jemil si le vent de l’histoire change de direction. LaMauritanie n’a pas besoin d’évoluer dans cet environnement exécrable. Elle a besoin d’un changement, d’une justice sociale, d’une égalité entre tous ses citoyens. Notre cohabitation va mal. 

Où sont passés tous les engagements en faveur d’une Mauritanie réconciliée avec elle-même ? Le passif humanitaire ne deviendra passé que lorsque des actes forts sont pris pour redonner confiance à toutes les victimes, en cessant d’utiliser ce dossier comme un argument de campagne. 

Nous n’avons pas besoin d’une Mauritanie où les uns soient plus forts et où les autres sont réduits à trimer dans la misère. Tout comme on ne doit pas travailler pour que les dominés reprennent le bâton contre d’autres. Nous avons besoin d’une Mauritanie égalitaire où chacun trouve sa place que tous jouissent de leurs droits pleinement et entièrement. Que cessent ces nominations avec une seule particule patronymique saupoudrées par des petits dosages ethniques médiocres. 

Il est temps qu’on arrête de vendre ce pays à des idéologies périmées responsables des malheurs des pays où elles ont causé des ravages. Nous sommes un petits pays perdu dans une immensité géographique mal gouverné, mal géré économiquement, culturellement, politiquement. La démocratie qui ne change pas les mœurs est pire qu’une dictature. 

Monsieur le Président, une démocratie qui se respecte ne se fonde pas sur l’idée d’une Majorité qui impose ses lois sur une Minorité provoquée par des séries de boycott. Elle doit plutôt se fonder sur des résultats issus de compétitions électorales transparentes. Pensez-vous qu’une réélection –plébiscite à 90% honore la démocratie ? En votre statut de Président de l’UA, seriez-vous à l’aise à votre âge de vous comparer à un certain Bouteflika ? 

Excellence, la grandeur d’un homme est d’accepter les bons conseils et d’avoir la modestie d’écouter les autres. Malheureusement vous êtes coupés de certaines réalités du pays depuis que vous êtes au pouvoir. Les sorties épisodiques que vous aviez inaugurés ne vous ont pas permis de voir davantage la réalité, de voir la Mauritanie que nous voulons tous construire. Une Mauritanieaux mauritaniens où ne doit régner ni la terreur dominatrice, ni la guerre des forts conte les faibles, ni les oppositions tribales claniques. 

Epargnez –nous de tous discours excessifs sur une Mauritanie qui va bien alors qu’il y a plus de problèmes que de solutions. Il faut aller droit à l’essentiel. Cette image d’Epinal d’un homme aux allures d’un Messie a besoin de disparaitre de nos consciences présentes pour laisser la place à celle d’un refondateur venu livrer bataille contre nos maux et non en les aggravant. La Mauritanie a accusé trop de retards à cause de l’absence d’une élite capable de provoquer une rupture par rapport aux vieilles méthodes et pratiques. 

Tout le monde est abonné aux mêmes comportements marqués par la prévarication, la recherche d’intérêts faciles et égoïstes. Nos intellectuels ont démissionnés de leurs rôles pour devenir des valets des chambres princières. Nous laissons n’importe qui présider à notre présent avilir notre avenir saboter notre existence et condamner notre destin par des remises en cause des moindres acquis. 

Nos hommes politiques autrefois charismatiques meurent à petit feu. Las d’un long combat dont ils se empressés d’emporter, certains ont, en tout désespoir de cause craqué sous la tentation du luxe et du confort pour battre la retraite pour un repos dorée.
D’autres ne sont plus que des vieilles pièces de musées dont on se souviendra longtemps en bien parfois en mal. Ainsi va la Mauritanie….

Cheikh Tidiane Dia- LE RÉNOVATEUR.

L’ambassadeur de Mauritanie à Paris détaille la prise des locaux de la représentation diplomatique

altL’ambassadeur de Mauritanie à Paris, Mohamed Mahmoud Ould Brahim Khlil, a expliqué que l’assaut effectué par des étudiants mauritaniens contre l’ambassade a causé des dégâts conséquents.

Dans une déclaration au journal londonien « Echarg el Awsat », paru aujourd’hui, Ould Brahim Khlil a indiqué que l’ambassade qui se trouve à la rue Montevideo, au XVIème  arrondissement, a été saccagé, hier mercredi, par des individus déclarant être « des étudiants mauritaniens » et qui appartiennent à la communauté négro-africaine. 
Il a estimé le nombre de ces assaillants à 30 et expliqué qu’ils s’étaient présenté en tant qu’étudiants désirant rencontrer le chargé des affaires estudiantines de l’ambassade, et que, quand ils se sont trouvés à l’intérieur, ont commencé par tout détruire (bureaux, ordinateurs, etc). 
Il dit ignorer tout sur les revendications et même l’identité de ces individus qui n’ont rien réclamé et laissent penser qu’ils étaient venus uniquement pour faire des dégâts. 
Ould Brahim Khlil s’est plaint du retard de l’intervention de la police française qui a fini par arrêter près de 20 personnes. 
Les responsables de l’ambassade attendent maintenant les résultats de l’enquête pour connaître les mobiles qui ont conduit ces individus à s’en prendre à la représentation consulaire.

SAHARA MEDIAS.