Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Déclaration de soutien aux étudiants Négro-mauritaniens détenus en France

Suite à la répression dont ont été victimes les marcheurs de la dignité,  de jeunes étudiants mauritaniens de France ont décidé d’occuper leur Ambassade à Paris, pour dénoncer l’accueil réservé aux rapatriés marcheurs par le Régime de Mohamed Ould Abdel Aziz dimanche dernier.

Les anciens refugiés qui ont marché de Boghé à Nouakchott ; soit 400 km, ont été réprimés brutalement par l’Etat mauritanien peu enclin à exécuter le plus élémentaire de ses engagements de l’Accord tripartite HCR-Gouvernements de la Mauritanie et du Sénégal, Accord signé à Nouakchott en novembre 2007.

Le manque de considération de l’Etat vis-à-vis de la communauté négro-mauritanienne à travers le génocide physique et biométrique, l’expropriation des terres traditionnelles des Négro-africains au profit de l’agro-business arabe, l’arabisation exclusive du système éducatif national et la mise au placard des fonctionnaires négro-mauritaniens, la précarisation administrative des étudiants vis-à-vis de leurs pays occidentaux d’accueils (refus de prorogation de passeport, exigence de documents nationaux inexistants pour se faire enrôler en vue de l’établissement d’état civil biométrique, refus d’octroi de bourses) ont contribué grandement à l’amertume des jeunes étudiants négro-mauritaniens.

C’est dans ce contexte particulièrement  humiliant et dégradant que les jeunes étudiants noirs ont envahi l’ambassade de Mauritanie à Paris le mercredi 07 mai 2014 entre midi et 14H.

Suite à cette occupation, l’Ambassade a autorisé la police française à intervenir pour arrêter ces étudiants qui ne demandaient qu’à rencontrer l’Ambassadeur pour exprimer leur amertume. Ils sont depuis hier en garde à vue et n’ont aucun accès ni à leurs amis et ni à leurs familles.

Nous Collectif des Organisations Mauritaniennes de France, en signe de soutien aux étudiants prévenus et en garde à vue, dénonçons : 

  • La provocation avérée du personnel de l’Ambassade en vers les étudiants négro-mauritaniens ;

  • le déni de nationalité dont sont victimes les étudiants négro-mauritaniens en particulier, et les étudiants Noirs de Mauritanie en général ;

  • Et la plainte déposée contre ces étudiants sur des faits fallacieux et qui ne relèvent que de la construction d’esprit raciste de l’Ambassadeur Ould Brahim Khlil .

    Nous exigeons sans autre forme le retrait de cette plainte et tenons pour responsable le régime raciste de Nouakchott et ses officines de toute conséquence de l’acte inédit dont a fait Ould Brahim Khlil.

     

    Le collectif des Organisations Mauritaniennes de France

 

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