Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 28/05/2014

FLAMNET-AGORA: Hommage aux exceptionnels leaders du village de Teccaan!

altCe 20 Mai 2014, s’est éclipsé notre oncle Mamadou Eli Diallo, un des derniers pionniers de Teccaan moderne. C’est l’occasion pour moi de dire toute ma reconnaissance à cette brave génération qui m’a donné la possibilité de m’exprimer aujourd’hui dans ces langues de Molière et de Shakespeare. En effet, ces leaders éclairés : Mamadou Eli Diallo, Amadou Abdoulaye Barry, Sambouldou Ba, Samba Kandé Sow, Samba Faama Diallo,  Demba MBaalou Ba, Amadou Daado Diallo, Mamadou Djibi Diallo, Amadou Boubou Ba, Abou Hamadi Sow et Amadou Samba Mali Diallo, et tant d’autres encore  ont été les initiateurs de la création de l’école moderne de notre village natal.

Ces visionnaires ont affronté et surmonté d’innombrables difficultés : Tout d’abord il fallait dépasser la vision dogmatique d’antan. La compréhension religieuse du Fuutanké de l’époque ne favorisait pas l’accès à l’éducation française. Car ‘’celui qui prend la main de son enfant pour l’acquisition de la connaissance occidentale, se verra conduire par ce même enfant vers les portes de l’enfer au jour du jugement dernier’’.  Ensuite, le poids socio-économique par rapport à l’utilisation des jeunes pesait lourd sur la balance aux dépens de l’établissement d’une école occidentalisée. En effet, dans un village où cent pour cent des habitants sont des peulhs, et dont la majorité était riche en bétail, il n’était pas aisé ‘’d’arracher’’ aux familles leurs garçons qui leur assuraient la fonction de berger ou de gardien de troupeaux pour l’entretien et la conservation de leur richesse matérialisée par leurs vaches et leurs moutons. Enfin, il fallait considérer les grandes difficultés liées à la réalité politique de la Mauritanie. Ils faisaient face au gouvernement  raciste qui était convaincu que le taux des noirs mauritaniens éduqués était déjà trop élevé par rapport à celui des arabo-berbères et qu’il fallait alors le ralentir. Les pouvoirs publics n’hésitaient pas d’évoquer le manque de moyens gouvernementaux. Ainsi, ils justifiaient leur opposition à l’établissement des écoles par des déficits budgétaires qui rendaient, d’une part, impossible la construction des écoles et l’achat de l’équipement nécessaire, et la pénurie des enseignants d’autre part. Bien que ces raisons régulièrement évoquées par le gouvernement s’emblaient être  crédibles pour empêcher la création de toute nouvelle  école dans les villages du sud du pays ; Cependant, les plus avertis connaissaient les vraies motivations inavouées de nos autorités nationales. Nos mousquetaires ne s’entendaient pas être découragés par ces faux prétextes.

Face à ces difficultés, nos leaders se sont montrés déterminés. Ils étaient conscients de leur environnement social et politique et ils avaient décidé de lutter jusqu’à la concrétisation de leur projet. Pour ce faire, ils utilisaient, alternativement, leur pouvoir de persuasion et leurs dons de fin- stratèges par la technique de l’imposition du fait accompli. Pour certains parents, ils pouvaient simplement les convaincre en défendant leur vision progressiste en évoquant les bien-faits de l’école moderne. Pour d’autres ils ont choisi la technique ‘’de  la mise devant le fait accompli’’. Par exemple, pour mon cas, venant d’une famille maraboutique, j’étais ‘’prédestiné’’ à suivre des études traditionnelles de Coran. D’ailleurs mon père avait promis, dès ma naissance, á son ami Mamadou Bintou connu sous le nom de Thierno Mamadou Ousmane Kane (un marabout de Guidjilone) que je serais dans ses soins pour toute la période nécessaire pour la maîtrise du Coran et la Sharia islamique. Amadou Samba Mali Diallo était au courant de la situation et il savait que ce serait difficile de convaincre mon père de revenir sur sa décision par simple argumentation. Alors il fallait m’inscrire sur la liste des élèves et avertir mon père au moment opportun. Ce qui fut fait, le jour même de l’arrivée dans le village du premier enseignant ce jour de dimanche, de l’année 1969. Cette technique marcha aussi avec les autorités éducatives. Après avoir établi le premier édifice pour une classe complète et avec la fourniture scolaire nécessaire, nos leaders se présentèrent à Kaédi avec une liste d’une soixantaine de candidats  dont figuraient plusieurs filles- chose qui était inimaginable pour nombre de mauritaniens à cette période-là. Face à cette volonté et  cette détermination, le gouvernement n’avait plus de choix que d’affecter un enseignant à Teccaan.

Ces personnalités, ne s’étaient pas limitées seulement à s’occuper de l’obtention d’une école mais ils avaient continué dans leur mission d’encadrement des élèves jusqu’à la fin des études primaires. C’est dans ce cadre qu’un jour  quand Sambouldé Ba  remarquât que les élèves jouaient dans la cour de l’école au moment où ils devaient être en classe avec leur maître, il est venu voir ce qui n’allait pas. Une fois sur place il manifestât son désir de parler avec notre enseignant. Nous lui avions fait savoir qu’il était parti à Kaédi et cela depuis quelques jours. Il a sorti son petit carnet et son crayon. J’avoue que jusqu’ aujourd’hui je me demande qu’est ce qu’il a pu bien écrire et quelle langue il a pu utiliser ! Sachant qu’il ne savait ni lire ou écrire. Mais, le plus important c’est qu’il s’était rendu immédiatement à Kaédi pour se plaindre auprès des autorités régionales. En conséquence, le maitre absenteiste a été muté et nous avions eu un autre enseignant beaucoup plus assidu.

Par ailleurs, il faut noter que Sambouldé Ba n’était pas seulement qu’un leader local, mais il avait montré  son courage et son engagement pour la cause des noirs mauritaniens une fois dans les camps des refugies au Sénégal. C’est pour cette raison qu’il avait reçu la reconnaissance de ses pairs refugies et qu’il avait eu l’honneur de présider la plus importante et prestigieuse association des refugies mauritaniens au Sénégal (AMRS) dans les années 90.

Alors, je me suis fais un devoir d’honorer ces grands-hommes parce qu’ils ont eu un impact positif dans ma vie et dans celle de tous les enfants de Teccaan qui ont eu à fréquenter notre école.  Et qu’ils méritent toute notre reconnaissance. J’espère que la jeunesse de notre village trouvera des voies et moyens pour  graver leur noms sur un ‘’WALL OF FAME’’ pour qu’ils restent à jamais dans notre histoire commune.

 

Mamadou Barry Dit Hammel.

USA.

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Africom : Les Américains disent vouloir aller loin avec les Africains

Africom : Les Américains disent vouloir aller loin avec les Africains   Tahalil Hebdo – «Nous espérons que ce Symposium facilitera la compréhension de nos misions et capacités ainsi que la manière dont les officiers d’affaires publiques peuvent jouer des rôles efficaces au sein de leurs propres commandements», a déclaré le 12 mai à Garmisch (Allemagne) le Colonel Thomas A. Davis, Directeur du Bureau des affaires publiques du Commandement des Etats-Unis pour l’Afrique (Africom) à l’ouverture du Symposium des Affaires publiques et des Medias, au titre de l’année 2014.

«On veut favoriser le débat pour mieux nous comprendre mutuellement» a-t-il ajouté dans son allocution lors de cette rencontre de cinq jours qui vise à travers le partage d’expériences, à améliorer la planification et la mise en œuvre en matière d’affaires publiques, ainsi que la communication en interne et en externe entre Africom et ses partenaires africains.

Organisé dans le complexe féerique de «Edelweiss Lodge and Resort» au pied des Alpes verdoyantes du sud de l’Allemagne et piloté d’une main de maître par la Commandant Paula Kurtz, le Symposium a regroupé des hauts responsables américains, des officiers des affaires publiques (PAO), des représentants d’organisations africaines (UA, CEDEAO) et 50 journalistes de 13 pays d’Afrique francophone et anglophone: ( Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad, Côte-d’Ivoire, Benin, Burkina Faso, Guinée, Gabon, Togo, Nigeria, Sierra Léone et Ethiopie).

Le Colonel Mohamed Lemine Aref patron de la Direction de la communication à l’Etat- Major Général des Armées de Mauritanie, le Commandant Gueye Abdoul de la même direction et les journalistes Cheikh Haidara (L’Authentique) et Isselmou Salihi (Tahalil) ont représenté la Mauritanie dans ce Symposium .

L’Africom est l’un des six commandements géographiques combattants du Département de la Défense des Etats-Unis d’Amérique (USA). Sa mission est de protéger et défendre la sécurité nationale des USA, le renforcement des capacités de défense des pays africains partenaires, les actions militaires contre les menaces transnationales et l’engagement pour un environnement favorable à la bonne gouvernance et au développement.

Africom, dont le siège est à Stuttgart (Allemagne) est commandé par le Général David Rodriguez. Ce commandement militaire affiche dans son organigramme quatre hauts fonctionnaires civils du Ministre américain des Affaires Etrangères dont l’ainé, est l’adjoint au Commandant d’Africom pour les activités civiles et militaires , en plus de 30 responsables, eux aussi civils, provenant d’autres départements ministériels et agences gouvernementales (Trésor, Commerce, Justice, Energie, Tansports, USAID ) .

C’est le diplomate Philip Carter, ex-ambassadeur des USA en Côte d’Ivoire et en Guinée qui est donc Commandant adjoint de l’Africom . Il dirige à cet effet les plans et programmes relatifs à la santé, à l’aide humanitaire, au déminage, aux catastrophes et aux opérations de maintien de la paix.

Plusieurs hauts responsables américains ont pris la parole lors du Smyposium . Il s’agit du Lt Colonel Robert Firman du bureau pour les affaires publiques du secrétaire d’Etat à la défense, du Lt Colonel David Doherty directeur des affaires publiques du QG de l’armée de terre des Etats-Unis pour l’Afrique (USARAF), du Cdt Lauren Schultz, officier des relations publiques du QG des Marines pour l’Afrique, du Colonel Thimoty Rapp directeur de la division Stratégie et posture du théâtre de l’Africom, de Brent Colburn secrétaire adjoint à la défense pour les affaires publiques (vice-ministre).

Ils ont tous décliné des visions et des approches empreintes de savoir faire et ont tous répondu aux interrogations des journalistes parfois pertinentes, mais dont certaines (plutôt kilométriques) comportaient -comme l’a dit M. Eduardo Cue- une analyse, une prise de position et enfin, une ou plusieurs questions.

La mission d’Africom s’inscrit dans le cadre de la stratégie américaine de défense et de sécurité, de l’orientation stratégique en matière de défense et des directives du Président des Etats-Unis d’Amérique . Elle vise selon le Colonel Davis, à promouvoir l’état de droit dans lequel les forces armées jouent un rôle de protecteur des institutions et non de dominateur de celles-ci .

C’est la politique présidentielle qui guide les activités d’Africom, une politique articulée, nous a-t-on dit, sur le renforcement des institutions démocratiques, la stimulation de la croissance économique, la promotion de la paix, de la sécurité et des opportunités de développement suivant les priorités de l’orientation stratégique en matière de défense, telles que le partenariat du XXI siècle, la présence minimale et les approches innovatrices et à faible et coût, les relations durables et les facteurs de renforcement de la stabilité.

Au niveau du financement, Africom a reçu 274 millions dollars en 2010, 286 en 2011 et 290 pour 2012 .Aucune donnée n’était disponible lors du Symposium pour les exercices 2013 et 2014.

Alternant plénières avec l’ensemble des participants, ateliers spécifiques aux journalistes et séances particulières aux militaires, les participants au symposium auront débattu 4 jours durant, de thématiques comme : «Les forces armées et les medias», «Les medias en Afrique», «L’Africom et les agences intergouvernementales» , «L’influence des medias sociaux», «Les affaires publiques de l’Africom», «Les perspectives des officiers des affaires publiques dans le cadre des opérations multinationales», «La communication lors d’une crise» et «Le travail de l’Africom avec ses partenaires africains pour améliorer la sécurité».

Les participants ont suivi une vidéoconférence donnée à la journaliste Holly Jensen sur Live State par Mrs Linda Thomas Greenfield vice-ministre américaine des affaires étrangères et ministre délégué pour l’Afrique.

Mrs Greenfield a répondu aux questions des africains relatives à la situation au Soudan du sud, à la campagne «Bring BackOursGirls» lancée en faveur des lycéennes nigérianes enlevées par Boko Haram et au sommet des dirigeants africains prévu les 5 et 6 aout 2014 à Washington -sur les thèmes : Paix et Sécurité, Démocratie et Gouvernance, et Commerce et Développement- et auquel tous les dirigeants africains sont conviés à l’exception de ceux de Centrafrique, de Guinée Buissau, du Zimbabwe, d’Erythrée et du Soudan.

La cinquième journée a été marquée par une table ronde organisée le 16 mai avec le Général David Rodriguez Commandant de l’Africom juste avant la cérémonie de clôture du symposium. Le Général Rodriguez a estimé que «la confiance entre la société civile et les militaires est essentielle pour que public continue à soutenir les militaires » et évoqué des centres d’intérêt pour Africom notamment la lutte contre les organisations extrémistes (Shebab (Somalie), Aqmi (Sahel), LRA (Afrique centrale), Boko Haram (Nigeria)), la protection des intérêts et ressortissants des USA, le renforcement des capacités des forces de sécurité et de défense africaines pour qu’elles jouent leurs rôles et la sécurité maritime notamment dans le Golfe de Guinée.

En réponse à une question de TAHALIL (Mauritanie) sur l’approche en matière de lutte contre le terrorisme qui « privilégie partout dans le monde, de couper les branches et de laisser les racines », le Général Rodriguez après avoir estimé qu’il s’agit d’une «Great question» ( bonne question) a déclaré que l’approche doit également s’attaquer aux racines , à travers «l’éducation, la bonne gouvernance, l’égalité des chances et encourager les dirigeants afin qu’ils soient responsables vis-à-vis de leurs peuples». A une question sur l’hésitation des américains à intervenir directement en Afrique, le Général Rodriguez a répondu : «Nous n’intervenons qu’à la demande des Nations, sinon, on reste là où on est » ? Pourquoi alors, une base à Djibouti et pas en Afrique de l’Ouest, lui a-t-on demandé? Réponse: « Ce n’est pas dans notre intérêt et ce n’est pas ce que veulent nos partenaires africains ». Et qu’attend Africom de ses partenaires africains ? Réponse : « Qu’ils améliorent leur coordination en vue de mettre en place une coopération régionale comme au Mali avec la présence de 11 pays dans la MINUSMA».

Les relations entre medias et armées restent délicates. Les premiers estiment consacrer le droit à l’information, alors que pour les armées certaines informations relèvent du secret militaire et pourraient exposer leurs combattants.

Avec les méfaits de la médiatisation de la guerre du Vietnam (1955-1975) l’administration américaine a été amenée à censurer la couverture de certaines guerres notamment à Grenade (1983) et au Panama (1989), puis a évolué vers plus d’ouverture avec les «Embedded», les accréditations et l’adoption de «principes de l’information» déclinés dans une notice distribuée lors du symposium. Dans cette notice, le Département américain de la Défense exige la mise à disposition «en temps opportun» d’informations précises et actuelles (sauf si elles sont classées) afin de permettre au public, au congrès et aux medias d’évaluer et de comprendre les faits. Et les informations ne seront pas classées ou cachées –précise la notice- afin d’empêcher des critiques à l’encontre du Gouvernement.

L’ Afrique qui dispose -selon Mme Camille Dawson du Centre des medias en Afrique du sud – d’une «excellente pluralité médiatique avec un manque de qualité et des accès de sensationnalisme, dans certaines zones», a également évolué ces dernières années, dans les relations Presse/Armées avec l’émergence des directions de communication et de relations publiques au sein des état-Majors .

Ces évolutions bien que positives font cependant craindre des collisions préjudiciables à l’équilibre et l’indépendance. Il faut d’ailleurs rappeler la difficulté pour la presse d’aller parfois à l’encontre de l’opinion comme dans la Guerre contre l’Afghanistan ou lors de l’invasion d’ Irak en 2003.

M Eduardo Cue l’un des exposants du Symposium a cependant estimé que chacun doit rester dans son rôle, la presse se devant de jouer le sien «sans censure, ni propagande, avec déontologie et responsabilité».

MTeddy Ruge un expert des medias sociaux a fait une présentation sur l’importance grandissante de ces derniers. Facebook à lui seul totalise plus de 51 millions d’utilisateurs en Afrique malgré le taux de pénétration de l’internet qui serait de 18% . M. Ruge a mis en relief certaines approches comme la page Facebook de la police Newyorkaise où cette dernière a pu mesurer combien elle était malaimée, ainsi que la participation à certaines tendances du Web avec le tweet de la Première Dame des USA pour la campagne «BringBackOurGirls» auquel elle s’est vue répondre par le tweet : «BringBackOurDrônes». Il a évoqué la règle pour écrire un contenu intéressant : c’est la passion, l’analyse pertinente et la cohérence qui selon lui, donnent l’autorité.

Les participants ont également suivi l’exposé du Commandant Bertrand Dias du Centre de planification et de conduite des opérations (CPCO-France) sur la communication opérationnelle et les rapports avec les medias suivant les principes d’informer le mieux sans instrumentaliser les medias, sur la manière de les associer et d’informer sans nuire à la sécurité des soldats français, et évidement, sur les objectifs qui sont d’informer l’opinion sur l’engagement des forces, de contrer la communication de l’ennemi et de ne pas mettre en danger le succès des opérations en se basant a-t-il dit, sur la rapidité, la réactivité, la précision, la pertinence, l’impératif de cohérence et la préservation de la confidentialité.

Mais au delà de la qualité des reportages des contenus, des bien-fondés des guerres, des approches médiatiques en période crise et des échanges sur la nature des rapports Presse/Armées, le symposium de Garmish a été une bonne opération de communication pour Africom.

D’abord en démontrant qu’il s’agit d’un Commandement qui n’a pas que la guerre en tête, notamment, avec la forte implication de civils au sommet de sa pyramide, ensuite avec la prise en charge des préoccupations liées à la santé, à l’aide humanitaire, au déminage, aux catastrophes, aux opérations de maintien de la paix et enfin, avec l’ ambition soutenue par les moyens, pour favoriser des convergences au profit de la sécurité en Afrique.

C’est dans ce cadre que s’inscrivent les manœuvres appelées «Exercices» menés dans plusieurs pays africains notamment les exercices ACCORD réalisés pour se préparer aux opérations de maintien de paix en Afrique l’Est , en Afrique du Nord, dans les pays de la CEDEAO et de la SADC . Ainsi que des exercices axés sur la sécurité maritime (opérations d’interception, de lutte contre la piraterie maritime et les trafics illicites) dans les pays de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique centrale, de la CEDEAO, en Afrique Occidentale et du Nord. Il ya aussi les activités de formation au maintien de la paix (ACOTA), l’initiative partenariat Afrique (APS) l’engagement maritime (AMLEP) et l’ONWARD Liberty (Liberia).

Et enfin, les exercices multinationaux CUTLASS, OBANGAME, PHOENIX Express ainsi que les exercices des opérations spéciales (SOF) pour soutenir les capacités des forces spéciales (FS) africaines en matière de lutte contre le terrorisme avec «Flintlock», «Silent Warrior» et «Africa Endeavor» destiné, lui, à améliorer des capacités favorisant l’interopérabilité en matière de commandement, de contrôle, de communication et d’informatique.

Africom a aussi les moyens de ses ambitions avec ses six commandements militaires dits «constitufs et subordonnés» : L’armée de terre des Etats-Unis pour l’Afrique basé en Italie (USARAF), les forces marines des Etats-Unis pour l’Afrique également basées en Italie (NAVAF), les forces aériennes des Etats-Unis pour l’Afrique basées en Allemagne (AFAFRICA), le commandement du corps des Marines des Etats-Unis pour l’Europe et l’Afrique basé en Allemagne (MARFORAF), le commandement des opérations spéciales pour l’Afrique basé en Allemagne (SOCAFRICA) et le groupement interarmées multinational de la corne d’Afrique basé à Djibouti (CJTF-HOA) .

Le commandement d’Africom s’ajoute à 5 autres grands commandements américains à responsabilités géographiques pour les Amériques, la zone Europe et Russie, le Moyen Orient, l’Océan Pacifique ainsi que pour le nucléaire et opérations spatiales. Ils traduisent de manière indiscutable le leadership et l’engagement américain à l’échelle mondiale. C’est en 2007 qu’ils ont créé Africom avec pour devise : «Moving forward, Together», (en français : Aller loin, ensemble). Ils veulent aller loin et ne veulent pas le faire, seuls. Comme dans les autres continents, ils tendent la main aux Africains . Reste maintenant à savoir, jusqu’où, peuvent aller les Africains?

Isselmou Salihi

 

Source: cridem

Médiation d’Ould Abdel Aziz : IBK soulagé, mais des interrogations demeurent

altL’implication du président de laRépublique islamique de la Mauritanie, dans le dossier du Nord irrite les observateurs avertis. Ce, au regard de la position que ce dernier a adopté tout au long de la crise que notre pays a connue dans sa partie septentrionale.

En effet, l’homme qui se présente aujourd’hui comme le sauveur du Mali a manqué de courtoisie au plus fort de l’occupation armée. Et, ceux qui ont suivi ses interventions se souviennent des accusations gratuites et des mots durs qu’il lançait à l’encontre de notre pays. A la limite, le président mauritanien n’avait plus d’égard pour nos autorités. Malgré le fait que son territoire ait été le laboratoire des grands terroristes et autres trafiquants de drogue, le Mali lui a accordé même le droit de poursuite sur son sol. La suite on la connaît, l’armée mauritanienne a abusé de cette faveur en causant des dégâts énormes dans plusieurs villages, hameaux et campements où des populations civiles ont été tuées. Pis, sous la pression de Nouakchott, la justice malienne a jugé et libéré en catimini un terroriste qui n’est autre que Sanda Ould Boumama. Ce dernier est depuis quelques mois en Mauritanie au vu et au su de des autorités de ce pays. Mieux, le propagandiste d’Aqmi dispose de la nationalité mauritanienne et ne semble pas inquiété. Plusieurs constats s’imposent pour qualifier la duplicité du chef de l’Etat mauritanien. D’abord, c’est son territoire qui sert de base-arrière aux rebelles du « MNLA », du « MAA » et d’autres bandits armés qui déstabilisent le Mali. C’est dans la capitale mauritanienne que la tête pensante du groupe séparatiste,Nina Wallet Intalou peaufine les stratégies pour réaliser l’utopique République de « l’Azawad », elle jouit du titre honorifique d’ambassadrice. Sans oublier que l’arsenal que les éléments du »MNLA » ont pillé au nord duMali continue d’être sécurisé en Mauritanie. Et, selon une source crédible, d’importantes quantités d’armes utilisées dans les affrontements de Kidal la semaine dernière par les bandits du »MNLA » contre l’armée malienne sont arrivées à partir de la localité mauritanienne de Faouta. En se proclamant médiateur dans la crise de Kidal, le président mauritanien voulait sûrement redorer son blason et surtout masquer le soutien qu’il a toujours apporté au « MNLA ». Un des porte-paroles des rebelles a même soutenu que Mohamed Ould Abdoul Aziz est la personne la mieux indiquée pour gérer la situation. Car, dira-t-il, il connait bien les exigences du groupe séparatiste ; son hospitalité à l’endroit de ses éléments ne souffre d’aucune ambigüité. C’est donc à juste titre qu’il a obtenu aux forceps un accord de cessez-le-feu avec le MNLA. En tout cas, son homologue malien, très affecté par la situation, ne pouvait que se satisfaire de la proposition de ses bons offices. Toujours est-il que Mohamed Ould Abdoul Aziz n’a pas été mandaté par l’Union africaine dont il assure la présidence. D’où la question de savoir si IBK a mesuré toute la portée de cette médiation ? Ce qui est reste évident, c’est qu’il y a bien des zones d’ombre dans cet accord de cessez-le-feu et ce sont plutôt les groupes armés qui en sortent gagnants.

A suivre !

Alpha Mahamane Cissé

  Source: L’indicateur du Renouveau (Mali)

Mauriweb