Daily Archives: 24/10/2012
Ould Abdel Aziz blessé, Ghazwani aux commandes: HCE un jour…
Une dizaine de jours après la blessure du président de la République et son évacuation en France, par avion médicalisé, les Mauritaniens attendent son retour rapide au pays. «Sa santé s’améliore», informe l’Agence Mauritanienne d’Information (AMI), un organe du gouvernement, citant une source proche du dossier médical.
Réapparition probable avant l’Aïd Kébir, prévu le vendredi 26 octobre. Les partisans du chef de l’Etat et les nombreux Mauritaniens, de tous bords et conditions, qui ont exprimé leur émotion lors de l’incident, se mobilisent pour lui réserver un accueil exceptionnel. Une belle occasion, pour les « souteneurs » professionnels et opportunistes invétérés, de donner un nouveau gage de leur « indéfectible attachement » au boss. Mais, au-delà de l’émoi populaire, l’épisode malheureux de la soirée du samedi 13 octobre reste entouré d’un épais mystère, charriant une forêt d’interrogations. L’opinion publique, nationale et internationale, attend l’épilogue de l’histoire, invraisemblable, d’un chef d’Etat, en posture de promeneur, pris en chasse par les éléments d’une patrouille militaire. Une certaine curiosité, également, au sujet de la réaction, hésitante et tardive, de l’Union Pour la République (UPR), le parti fondé, en pleine tourmente putschiste, pour soutenir la candidature d’Ould Abdel Aziz à l’élection présidentielle de 2009. Et théorique locomotive de la majorité. Flottement également constaté au sein de la frange la plus radicale de l’opposition, qui a fini par annoncer une suspension de toutes ses activités de contestation, pour répondre au nouveau contexte sécuritaire et politique du pays.
Mais l’intrigante toile des questions sans réponse pousse la Coordination de l’Opposition Démocratique (COD) – un collectif d’une douzaine de partis politiques – à reprendre l’initiative. Histoire de rester collée au principe suivant lequel la scène politique, au même titre que la Nature, « a horreur du vide ». Voilà donc le gouvernement sommé de donner des explications fiables et de fournir un bilan de santé du président de la République. Une requête exprimée via le leader du Parti Hatem, le député Saleh Ould Hanena, président en exercice de la COD.
Vide institutionnel ?
Evoquant commentaires contradictoires et rumeurs, sources de confusion, le député opposant s’est prononcé, au sortir d’une réunion du collectif, en faveur d’une clarification de la situation. Poussant le bouchon, il note « un vide constitutionnel qui nourrit le désarroi des Mauritaniens ». Mais, sur le plan de l’exercice du pouvoir formel, le Premier ministre et le gouvernement ont bien continué à remplir la mission républicaine dévolue aux différents démembrements et services. Sur le plan du Droit et des règlements, il y a-t-il vraiment quelque chose à ajouter ?
D’autant plus qu’au-delà du formel et du vernis républicain consenti à l’attelage gouvernemental, de nombreux Mauritaniens ont la conviction que le pouvoir réel se tient dans les états-majors et les unités militaires. Sommée de rendre celui-ci aux civils, sur la base de l’Accord de Dakar, pour sortir la Mauritanie de la tourmente politique et institutionnelle née du putsch du 6 août 2008, la junte, dénommée, à l’époque, Haut Conseil d’Etat (HCE), s’est muée en un Conseil National de Sécurité (CNS). L’organe sécuritaire, composé des compagnons de l’ex-général recyclé en politique, s’est vu officiellement chargé de coordonner les actions de lutte contre le terrorisme à visage islamiste. Mais il n’est nullement besoin d’une imagination débordante pour entendre que le HCE, ne s’étant jamais fait « totalement » hara-kiri, a repris, sous la forme d’un CNS, du service et garde la maison, pendant la période d’incertitudes et de doutes que traverse, actuellement, la Mauritanie.
Le général Ghazwani et ses compagnons mettraient, ainsi, un point d’honneur à rendre « une copie propre » à un Mohamed Ould Abdel Aziz à nouveau en possession de toutes ses facultés physiques et intellectuelles. Quelle qu’en soit la forme, régime d’exception ou « démocratie », l’ordre militaire continue à « veiller » sur la Mauritanie, entre putschs, sanglants ou non, et révolutions de palais. Il faut s’en faire une raison ?
Amadou Seck
Tir sur le Président: Que d’incohérences dans la version du lieutenant !
Dimanche soir 21 octobre 2012, la TVM a sorti, juste après le journal de 20 H 30, la version du lieutenant El Hadj Ould Hmeida relative au tir qu’a essuyé samedi dernier (13 octobre) le cortège du Président Mohamed Ould Abdel Aziz. Devant des milliers de téléspectateurs assoiffés de connaître les détails de la bouche même du principal acteur d’une affaire autour de laquelle les rumeurs les plus folles et les plus fantaisistes circulent. Déjà à l’écran, le jeune lieutenant n’inspirait pas confiance. Certains sentaient la mise en scène. Rien d’exceptionnel. Une mauvaise reprise de la version officielle : « J’étais avec un autre militaire dans ma voiture lorsque nous aperçûmes deux voitures venant de l’Est au niveau de Tweila.
Tirs de sommation. La première passe. Tir sur la seconde. Les vitrines étaient fumées. J’ai pu quand même voir à l’intérieur deux hommes enturbannés. 25 mètres. 70 mètres. J’ai mis un genou à terre. J’ai tiré. J’ai eu peur car je n’ai pas pu connaître la marque de la voiture. Je visais les pneus. Rafale. Coup par coup. Quelques minutes après l’une des voitures est revenue ». Visiblement, le lieutenant visait les pneus de la voiture, il a atteint l’estomac du Président. Ce n’est pas vraiment un tireur d’élite. Heureusement d’ailleurs. Ensuite il rend compte à sa hiérarchie. Faute de pouvoir joindre le capitaine commandant la garnison, le lieutenant réussit à informer le directeur adjoint de la GARIM. Sur ordre de celui-ci, l’officier met son unité en alerte maximale. Selon Teyib Ould Brahim, le colonel chargé de la communication de l’Armée, le jeune officier aurait été entendu au niveau de l’état major sur les circonstances de son acte. Selon le lieutenant, il n’aurait fait l’objet d’aucune enquête ! Qui dit vrai ? Sur une question liée à son moral, il dira : « D’un côté il est bas pour avoir tiré sur le Président et de l’autre il est haut pour ne pas avoir été sanctionné par mon institution ». Une autre action de communication qui vient s’ajouter à celle du ministre de la Communication, à peine quelques minutes après l’incident. Pourquoi avoir attendu huit jours francs et pleins pour faire parler le principal personnage ? Histoire d’attendre que le choc passe. Peut être. Seulement, sur le plan de l’impact communicationnel, la prestation du lieutenant El Hadj Ould Hmeida n’a fait qu’ajouter à la confusion et à l’amalgame. La preuve, depuis sa sortie, les supputations ont terriblement augmenté prenant des proportions inouïes autour d’une dizaine de balles qu’un malheureux lieutenant destinait aux pneus d’une voiture suspecte et dont au moins une s’est entêtée à aller se loger dans l’estomac d’un miraculé président.
Sneiba.
Source: Le calame
Mali : Paris estime que “l’heure n’est pas à l’intervention”
Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a déclaré mercredi que “pour l’instant l’heure n’est pas à l’intervention” au Mali pour reprendre le contrôle du nord du pays occupé par des islamistes armés.
“Pour l’instant l’heure n’est pas à l’intervention, pour l’instant l’heure est à la mise en oeuvre des dispositions qui ont été recommandées par le conseil de sécurité de l’ONU”, a déclaré Jean-Yves Le Drian sur RFI.
“Il s’agit pour les Etats africains (…) de mettre en place un plan d’action qui doit être soumis à nouveau au conseil de sécurité dans un délai d’un mois et c’est après que la question de l’intervention se pose”, a-t-il ajouté.
“La France a dit par la voix du président de la République qu’elle accompagnerait, qu’elle soutiendrait, cela veut dire formation, soutien logistique, apport de matériel”, a rappelé le ministre de la Défense.
“C’est les Africains qui sont à l’initiative et qui doivent mener la reconquête de leur propre territoire”, a-t-il dit.
A la question d’un supposé acheminement de drone français sur le secteur, le ministre français a déclaré qu’à sa “connaissance, il n’y en a pas”.
“Par contre, il est nécessaire qu’à partir des bases que nous avons en Afrique nous essayions de rechercher nos otages et donc que l’on fasse du renseignement, de l’information, de la recherche de visiblité sur la localisation”, a précisé Jean-Yves Le Drian, alors que six otages français sont détenus au Sahel.
“Tout est dangereux pour nos otages. C’est la raison pour laquelle nous sommes très prudents lorsque nous en parlons et la raison pour laquelle nous déployons énormement de moyens pour rechercher leur implantation- ils ne sont pas tous au même endroit- et pour imaginer leur exfiltration”, a-t-il ajouté.
Le ministre a refusé de préciser si la France entretenait un dialogue avec les groupes de ravisseurs. “Concernant les groupes, il faut essayer de créer des liens avec certains d’entre eux”, a-t-il dit.
Source: Al Akhbar
Mauritanie: Aziz, “gravement atteint” à l’abdomen, s’empresse à rentrer en Mauritanie
Le président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz “gravement atteint” à l’abdomen, s’empressait ces derniers jours à rentrer en Mauritanie malgré les avertissements de ses médecins, a fait savoir à Alakhbar une source diplomatique bien informée.
Les médecins du président mauritanien ont averti que toute sortie précoce de l’hôpital constituerait pour lui un danger et risque de provoquer des complications sur son état de santé, a confié à Alakhbar une source diplomatique à Nouakchott sous couvert de l’anonymat.
Selon la source, le président était jusqu’à hier admis au troisième étage de l’hôpital militaire Percy. A côté de sa chambre, sa famille réside dans un salon fréquenté aussi régulièrement par des proches parents et quelques officiels et des hommes d’affaire.
L’amalgame aurait pour origine que le président “pour des raisons de santé a changé de chambre” dans l’hôpital où il est toujours admis.
Le gouvernement mauritanien n’a émis aucun communiqué officiel par rapport à l’état de santé du président. Aucune nouvelle photo du président n’a pas été publiée depuis la visite que le ministre français de la défense, Jean Yves L Drian l’a rendue, le 17 octobre.