Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 12/10/2012

‘’le temps de la Françafrique est révolu’’ (François Hollande)

altLe président de la République française, François Hollande, a déclaré vendredi à Dakar, que ‘’le temps de la Françafrique est révolu’’.
S’exprimant devant l’Assemblée nationale sénégalaise, il a indiqué que les figures qui l’incarnent comme les émissaires et les intermédiaires ‘’trouvent désormais portent close a la présidence de la République française’’.
L’expression ”Françafrique” est un terme utilisé pour qualifier l’action néo-coloniale prêtée à la France qui ferait de l’Afrique sa ”chasse gardée”.

Il a à cet égard souligné sa volonté de ”renouveler” la relation entre la France et le continent africain.
Le président français François Hollande a salué vendredi dans son discours devant les députés sénégalais, la présence massive des femmes à l’Assemblée nationale, reconnaissant que sur ce plan le Sénégal a fait mieux que la France.

”Quand je vois, sous mes yeux, le nombre de femmes comme représentantes du peuple sénégalais, un rapport qui a doublé par rapport aux dernières élections, ça m’inspire beaucoup de modestie parce qu’en France, nous ne sommes pas encore à votre niveau’’, a relevé François Hollande, rappelant tout de même “quelques progrès” dans son pays.

Source: Dakaractu

Intervention au Mali : Alger opposée à Paris

altUne véritable course contre la montre a lieu entre Paris et Alger. Alors que la France cherche le soutien de l’ONU pour une intervention militaire au nord du Mali, l’Algérie tente de convaincre ses voisins qu’une issue politique est préférable pour le Mali. Le ministre algérien des Affaires africaines, Abdelkader Messahel a clôt ce mardi à Niamey, la capitale du Niger, une tournée sahélienne.

Que ce soit en Mauritanie ou au Mali, son discours fut le même à chaque étape : dialoguer pour trouver une solution à la crise malienne. Une manière pour Alger de prouver son implication dans le dossier malien et de contrôler les décisions prises à ce sujet. Dans un même temps, le secrétaire d’Etat adjoint américain chargé de l’Europe, Philip Gordon, a annoncé le soutien de Washington à Paris en cas d’une éventuelle intervention militaire au Sahel.

Alger, l’incontournable

La tournée du ministre algérien affiche clairement la position de l’Algérie de vouloir jouer un rôle important dans la résolution du conflit. Elle souhaite surtout ne pas être mise sur le banc de touche au moment même où la France s’active à l’ONU. La communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a annoncé être prête à intervenir, d’autant plus que le Mouvement de libération national de l’Azawad (MNLA) a réaffirmé ses intentions de l’indépendance de ce territoire presque entièrement désertique situé dans le nord du Mali.

Une situation compliquée pour Alger qui, désormais, redouble d’efforts pour faire contrepoids face à l’activisme de la France et de la Cedeao. D’ailleurs, comme le rappelle RFI, Abdelkader Messahel n’a pas cherché à rencontrer le dirigeant de l’organisation ouest-africaine lors de sa tournée. Il était accompagné du patron des renseignements extérieurs, le général Lallali, qui s’est longuement entretenu avec des responsables militaires maliens.

Lors de cette tournée ouest-africaine, le discours d’Alger, bien connu depuis le début du conflit, n’apporte toutefois aucune solution concrète : « Il ne faut pas laisser le territoire à des armées étrangères qui risquent de commettre des exactions et d’exacerber les tensions communautaires », « Il faut privilégier la négociation, et une solution entre Maliens, voire éventuellement avec les pays voisins ». L’Algérie a de nouveau encouragé Bamako à discuter avec le MNLA et Ançar Dine et isoler Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique) et le Mujao (Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest). Elle s’est dite prête à combattre les terroristes et les narcotrafiquants, sans, là encore, expliquer comment cette lutte serait menée.

Paris, la déterminée

La France, qui a déposé un projet de résolution au Conseil de sécurité de l’ONU, prépare, depuis au moins l’élection de François Hollande, une intervention au Mali. Le 16 juillet dernier à Alger, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius s’est évertué à convaincre les Algériens afin qu’ils s’impliquent dans une solution militaire. Il a rappelé, vendredi à Malte lors d’une réunion en marge du sommet des 5+5 (Europe du Sud + Grand Maghreb), que « l’intervention doit être menée, organisée par la Cedeao et l’Union africaine&». « Il y a des pays qui peuvent être réticents, mais ils ne sont pas ceux qui vont au Conseil de sécurité faire obstacle puisque nul ne fera obstacle», a ajouté le chef de la diplomatie française dans une claire allusion à l’Algérie.

Paris dispose de sérieux atouts comparé à Alger. Pour l’heure, la Mauritanie a refusé de s’associer à une intervention militaire au Nord-Mali. Elle s’est donc rangée du côté d’Alger. Le Niger, pays voisin du Mali, hésite encore. Quant au Mali, le pays est énormément fragilisé par la crise et fait l’objet de fortes pressions de la part de la Cedeao et de la France. Soutenu par les Etats-Unis, la France n’attend plus que le feu vert de l’ONU. Et selon François Hollande, « toutes les conditions sont réunies pour qu’une résolution soit votée dans un délai raisonnable, c’est-à-dire bref ».

L’Algérie, un acteur de poids dans la région, a encore beaucoup à faire pour influencer les décisions de ses voisins.

 

Source: Afrik.com

Réaction de Bâ Mamadou Alassane, président du PLEJ à l’éditorial (n° 851) d’Ahmed Ould Cheikh, directeur de publication du Calame

altDans votre éditorial en date du 25 septembre 2012, vous avez posé une très pertinente question : « Comment sortir de l’impasse politique actuelle où se débat notre pays ? » Or, l’ébauche de solutions que vous évoquez, je crois l’avoir largement développée et justifiée dans le document que vous avez eu l’amabilité de publier dans les colonnes de votre journal. Permettez-moi donc de vous y renvoyer.
Le gouvernement d’union nationale, selon les expériences vécues dans certains pays et même chez nous, avant les dernières présidentielles de 2009, n’est et ne peut pas être une solution durable et efficace. Provisoire, ce n’est qu’un simple analgésique, inapte à guérir définitivement le mal chronique dont notre pays souffre, depuis des décennies. Les gouvernements d’union nationale qui consistent à faire asseoir, au sein d’un même gouvernement, des ministres issus de partis différents ont, globalement, échoué. Ils ne peuvent être des panacées parce qu’ils enfantent discordes et crises.
Laisser Ould Abdel Aziz achever son mandat n’est pas, non plus, une solution, parce que la crise ne cesse de culminer sous son régime. Au nom du salut national, c’est sans délai qu’il doit partir. Organiser des élections apaisées n’est pas facile : vingt ans durant et à une exception près, elles ne se sont jamais déroulées dans une atmosphère paisible, sans contestation. Pire, elles ont même été, comme ailleurs, sources de graves tensions dans notre pays,
Reste, alors, la dernière solution que vous avez ébauchée : accorder les mêmes chances à tout le monde. C’est, justement, l’objet de mes 17 propositions adressées aux acteurs politiques mauritaniens. Elles vont vers une sortie de crise, une égalité de chances entre tous les Mauritaniens dans l’accès aux emplois, le partage du pouvoir et des richesses, en vue de construire une société de justice qui seule nous permettra de voir le bout du tunnel et sortir de l’impasse ; une société de justice, édifiée sur le socle des principes et valeurs de morale islamique contenues dans le Livre Saint auquel nous croyons tous, sans exception. Dans mon document, j’ai plus insisté sur la légitimité par consensus que sur celle par vote. Nous nous rejoignons encore sur ce point. Je crois donc que mes propositions constituent une réponse à vos préoccupations, aux préoccupations de tous les patriotes, à savoir : « comment sortir de l’immobilisme politique où notre pays est plongé, depuis quelques années ? »
Tandis que vous terminez votre édito par l’invite « Prions ! », j’invite, pour ma part, les Mauritaniens à la réflexion : c’est une autre forme de prière. Réfléchissons sur notre spécificité, sur nos grandes valeurs, sur ce qui nous unit, et exploitons mieux notre potentiel cognitif, au lieu de (re)copier les autres, sur les autres, un « modèle » importé qui nous divise. Halte donc aux séquelles des idéologies héritées de la colonisation que l’Occident continue à nous faire subir !
J’estime que notre pays a besoin d’un autre « coup de tonnerre » que celui figurant en manchette de votre journal. Mes 17 propositions que vous a intégralement publiées – soyez-en remercié, au passage – constituent ce coup de tonnerre. J’encourage votre journal à poursuivre sur cette lancée. Il en va de l’intérêt de notre pays.

Bâ Mamadou Alassane
président du PLEJ

 

Source: Le calame

Nord du Mali: Le MUJAO rejette toute négociation avec Bamako

alt Le mouvement salafiste MUJAO a vivement rejeté la proposition “mensongère” du président malien pour une négociation, brandissant “le jihad” contre le gouvernement malien et “les armées mécréantes”, selon un communiqué parvenu à Alakhbar.

Le mouvement a appelé “les musulmans au Mali et dans la région” à la mobilisation en perspectif de “la confrontation qui s’annonce avec la France et les armées mécréantes”, selon le communiqué signé par le chef du conseil de la Choura du mouvement, Abu Walid Sahraoui.

Les manouvres menées par la France au niveau du Conseil de Sécurité “pour soutenir l’action militaire au nord du Mali” ne représente qu’une “étape de la croisade contre l’Islam et la Charia”, selon le communiqué.

 

«Nous n’avons pas à dialoguer avec Traoré et ses alliés que nous devons plus tôt combattre pour faire triompher l’islam». Le communiqué appelle aussi les mouvements jihadistes «basés au Mali ou dans les pays frontaliers à se mobiliser pour une confrontation imminente avec la France et les infidèles», affirme le mouvement.

Pour le Mujao, la France symbolise le retour de la guerre des croisades et la haine contre l’Islam. «Elle a déjà porté atteinte à notre prophète à travers ses médias soumis au contrôle du Vatican».

«François Hollande, sous prétexte de lutter contre le terrorisme, se lance dans une guerre contre l’islam au nord Mali. Il poursuit de ce fait l’œuvre de George Bush qui, prétendant combattre l’extrémisme, a envahi l’Afghanistan, l’Irak et le Yémen».

Selon le Mujao, «la France cherche à reprendre son histoire sombre de colonisation pour encore humilier les musulmans et exploiter nos sous-sols».
Ainsi, le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest semble changer son langage de dialogue en celui de guerre. Les jihadistes avaient réitéré leur intention de dialoguer avec Bamako par le canal du Haut Conseil Islamique malien. Ainsi Omar Ould Hamaha, présenté comme chef d’état major général du Mujao, annonçait sur la radio privée malienne Radio Nièta que «c’est par le canal du Haut Conseil Islamique qu’on peut dialoguer et négocier avec les autorités du Mali».

Source: Al Akhbar