Monthly Archives: August 2012
Grève de la faim des réfugiés Mauritaniens au Sénégal : Les Mauritaniens de l’Europe s’impliquent.

au Sénégal qui sont présentes à la rencontre de ce soir. »
Birame Ould Dah Ould : Le pouvoir cherche-t-il à éliminer un opposant ?
Birame Ould Dah Ould Abeidi, président de l’Initiative de résurgence du mouvement abolitionniste (IRA), a été transféré de sa cellule à l’hôpital national de Nouakchott suite à un malaise. L’information relayée par plusieurs agences de presse locale rappelle que Birame et six autres de ses compagnons croupissent en prison depuis près de quatre mois, suite à l’incinération de livres du rite malékite. Accusés d’apostasie, ils ont été jugés par la Cour criminelle de Nouakchott qui s’était dessaisie de l’affaire pour vices de formes et de procédures. Une décision qui selon les partisans et sympathisants d’IRA devait se traduire par l’élargissement des prévenus. Mais le Parquet de la République ne l’entendant pas de cette oreille, les a orientés vers le juge d’instruction chargé des questions terroristes. Ils croupissent depuis lors en prison.
Dans une sortie il y a deux jours, la Coordination de l’opposition démocratique (COD), emboîtant le pas à plusieurs organisations de la société civile, a exigé la libération de Birame et de ses amis, considérant leur emprisonnement d’arbitraire. Cette situation démontre selon l’opposition que l’appareil judiciaire en Mauritanie reste profondément assujetti au président Mohamed Ould Abdel Aziz qui exerce dans certains dossiers personnels, son pouvoir régalien. Ainsi, dans un communiqué publié à l’occasion, la COD a vivement dénoncé ce qu’elle considère être une violation flagrante du sacro saint principe de séparation des pouvoirs consacré par la loi suprême en Mauritanie. La COD fustige également toute politisation du judiciaire et l’utilisation de la magistrature pour des règlements de compte personnels et l’assujettissement des adversaires. L’opposition a, dans ce cadre, invité l’opinion nationale et internationale à se soulever contre la dérive du pouvoir politique en Mauritanie.
D’autres parts, plusieurs militants du mouvement IRA craignent que leur président Birame Ould Dah Ould Abeid, qui aurait selon eux échappé à plusieurs tentatives de meurtre, ne soit éliminé dans sa cellule. Opposant farouche du pouvoir et du système social de classe en vigueur dans le pays, Birame serait, selon ses amis, un ennemi à abattre pour la féodalité dominante en Mauritanie. Ils invitent par ce biais la communauté nationale et internationale à protéger la vie de Birame, sérieusement menacée selon eux dans son intégrité physique. Certains de ses partisans vont jusqu’à craindre que leur leader ne soit tué par empoisonnement en prison.
C.A- L´AUTHENTIQUE
Retour des FLAM : l’occasion d’un débat sur la Cohabitation nationale en Mauritanie.
Comme Poullori l’écrivait dans son dernier article, le retour des FLAM est un événement majeur et une décision courageuse à saluer à sa juste mesure. Voilà une organisation dont les membres ont été contraints à l’exil juste pour avoir demandé la Justice et l’Égalité entre les citoyens de la Mauritanie. Ce retour tombe à point nommé parce que ceux qui contrôlent le pouvoir en Mauritanie ne savent pas partager et ne se gênent pas pour purger le pays de sa dimension multiculturelle. Ils n’ont que faire de cet adage qui dit que « le foi muni d’une paire d’yeux n’est pas agréable à manger ». Les racistes chauvins qui contrôlent le pouvoir tout comme leurs soutiens ne s’embarrassent pas de protocoles pour leurs « frères » et « voisins » négroafricains de Mauritanie.
Ils prétendent que nous avons tout partagé et que nous sommes « obligés » de vivre ensemble. Pourtant, ils manifestent plus de solidarité envers les Palestiniens, les Libyens… On en a même vu récemment qui célébraient le 60eme anniversaire de la Révolution égyptienne ou l’arrivée au pouvoir des islamistes en Égypte et en Tunisie.
Pendant ce temps, les thèmes portant sur le racisme et la cohabitation nationale sont relégués au second plan. Les voix qui dénoncent le caractère raciste du système politique mauritanien et qui militent pour un débat franc sur la Cohabitation entre les différentes composantes nationales sont de moins en moins audibles.
Principalement d’ailleurs parce que certains avaient pensé opportun de délaisser ces thèmes centraux au profit d’une question sociétale importante mais conjoncturelle qu’est la douloureuse question de l’esclavage. Il n’est donc pas trop tôt de revenir aux fondamentaux et de se recentrer sur les débats qui posent la question centrale de la base sur laquelle tous les segments de la population, toutes les nationalités du pays doivent tisser leurs relations. Le retour des FLAM en terres mauritaniennes sera donc un apport non négligeable pour amorcer ce tournant.
Il y a là une belle occasion de rassembler toutes les voix qui ont perpétué le combat initié à la veille de l’indépendance. Des générations leur ont emboité le pays avant la naissance des FLAM. D’autres ont renforcé le mouvement et les FLAM ont apporté une contribution essentielle à la conceptualisation et à la médiatisation de la question. Malheureusement, les vicissitudes de la vie des mouvements politiques ont conduit certains des principaux animateurs du mouvement à suivre d’autres chemins. Wuuriima tan kono rufaani (ils ont trébuché mais n’ont pas chuté).
L’idéal serait que toute la mouvance qui a porté ce combat se retrouve à l’occasion du retour des FLAM pour faire le point et fixer le cap. Cette mouvance n’a pas droit à l’erreur. L’élan ne doit pas être brisé et l’événement doit être dignement préparé et réussi. Il faut que tout le monde mette ses ressentiments et ses rancœurs de côté et qu’un accueil digne de ce nom soit réservé à ces dignes fils du pays si longtemps tenus éloignés de leur pays d’origine. Le monde entier aura les yeux rivés sur la Mauritanie lors du retour des FLAM. C’est une occasion rare de mettre en avant la question de la Cohabitation.
C’est pourquoi, Poullori suggère aux Mauritaniens, quelle que soit leur sensibilité, de s’organiser pour préparer ce retour. Charité bien ordonné commençant par soi-même, il faut que les Mauritaniens de la diaspora qui ont côtoyé les FLAM, mettent sur pied des comités de préparation du retour des FLAM. Dans chaque pays à forte concentration de Mauritaniens. Ces comités auront pour charge de collecter les dons et les contributions qui serviront de base au débat sur les enjeux et les formes de la cohabitation.
En Mauritanie, les organisations de la Mouvance (AJD/MR, PLEJ, MPR…) et les autres partis politiques sensibles à la question de l’Unité nationale doivent préparer de façon opérationnelle l’événement. Faute d’un débat public (comme le veut toute démocratie qui se respecte) sur la question de la Cohabitation et de la juste répartition des responsabilités et des droits en Mauritanie, il n’est pas possible de vivre en paix et en harmonie. Les FLAM y ont toute leur place.
Poullori Galo.
MAURITANIDES: Ainsi écrivait feu Habib Ould Mahfoud, “cours d´histoire à un négationniste”
“ Nous aurions pu passer notre vie sans parler d’El Wafi si ledit Wafi n’était pas venu parler chez nous, par petit écran interposé, à travers la chaîne qatarie El Jazira que tout le monde couvre de louanges ces temps-ci, moins à cause de ses mérites propres qu’à cause de l’incurie des chaines arabes concurrentes.
El Wafi, disions-nous donc, etait l’invité de “la petite chaine qui monte”, et en a profité pour refaire l’Histoire du pays. Soyons francs: je n’ai pas vu El Wafi sur El Jazira-entre nous, le voir ou ne pas le voir, ça doit être à peu près la même chose. Je ne l’ai donc pas vu, pas entendu non plus, mais je n’ai jamais craint d’être injuste, impartial et absolument pas objectif. Vous vous rappelez peut-être de mon faible pour Ludwing Fuerbach, enfin, Le Fuerbach de Marcuse, pas celui de Marx.
Mais venons-en au fait: El Wafi, qui parlait des relations entre Arabo-berbères et Négro-africains de Mauritanie, a tranché la question tout net: selon lui, ” les noirs” de Mauritanie descendent tous des “Tirailleurs Sénégalais” que les Français ont emmenés avec eux pour coloniser le pays.
C’est ce qu’aurait dit Ould El Wafi, et peu m’importe qu’il ne l’ai pas dit comme ça, ou pas dit du tout, je sais qu’il l’aurait dit et le dira de toutes les façons.
Je sais aussi qu’il est tout à fait vain de rappeler à El Wafi que le “peuplement noir” de Mauritanie date du néolithique, bien avant le peuplement berbere qui a commencé au début du cinquième siècle aprés Jésus-Christ et ne s’est fixé que vers le milieu du onzième siècle et surtout, surtout, beaucoup avant l’arrivée des tribus arabes autour de 1400.
Je sais parfaitement inutile de lui dire, à Wafi, que ces peuplements correspondent à des conditions climatiques bien déterminées, et que si Abdel Wedoud Ould Cheikh dit de la Mauritanie que c’est “pays qui descend” cela veut au moins dire que ces “Noirs” qui empêchent El Wafi de dormir étaient beaucoup plus présents jadis que maintenant.
J’avoue en passant que je ne sais pas exactement ce que recouvrent les vocables “Noirs” et “Arabes” pour Ahmed Ould El Wafi, mais je suis sûr cependant qu’il ne doit pas sa chevelure crépue à quelque ancêtre Viking.
Je m’étonne fort peu que des Mauritaniens puissent tenir des propos “négationnistes” de ce genre, car s’ils les tiennent c’est qu’ils pensent pouvoir les tenir. Encore une fois je ne parle pas d’El Wafi, qui n’a en définitive dit que ce qu’il pensait plaisant à entendre pour ses “amis” du Golfe, et d’ailleurs ce que dit El Wafi n’est jamais que ce que dit El Wafi…
On peut parler comme ça en Mauritanie, et on parlera comme ça, tant que l’école n’enseignera pas à nos enfants l’histoire de ce pays, tant que les petits Mauritaniens ne se sentiront pas aussi bien fils de l’Empire de Ghana, des Almoravides, que du Tekrour, d’Abu Bekr aussi bien que d’El Hadj Omar, des Emirs aussi bien que des Almamys.
Il y aura des Wafi tant que nous voudrons qu’il y en ait. Et, croyez- moi, il est trés trés facile de fabriquer des Wafi…
Sur El Wafi je reviendrai plus largement la semaine prochaine”
HABIB OULD MAHFOUD- Le Calame.
P.s: le titre de l´article est de Flamnet.
La diaspora et l’Etat face à leurs responsabilités !
Les mauritaniens établis à l’étrangers et dont le nombre est encore mal connu faute de statistiques, constituent une force économique, politique et sociale considérable.Mais c’est au niveau économique que le rôle des ces immigrés est véritablement senti tant sur le plan de la famille large qu’au niveau des investissements dans l’immobilier mais aussi dans d’autres activités lucratives.Les transferts de devises et autres apports financiers contribuent fortement à dynamiser le secteur bancaire et faire fonctionner l’économie formelle et informelle du pays.
Nombreux sont aujourd’hui les mauritaniens qui depuis l’étranger développent des réseaux de relation débouchant sur des partenariats utiles pour le développement du pays. Il y a aussi ceux qui font la promotion de la Mauritanie sur le plan touristique, culturel et dans bien d’autres domaines, drainant ainsi des opérateurs de taille vers plusieurs secteurs clés de l’économie nationale. La présence à l’étranger de ces citoyens partis pour des raisons diverses à la quête de nouveaux horizons est pourrait-on dire nécessaire à bien des égards. On est même tenté de se demander ce que serait Nouakchott et bien de localités éloignées de la Mauritanie sans ces immigrés. Grâce à cette force expatriée, le visage urbain de la capitale a subi de profondes mutations sur le plan du bâtiment, des parcs automobiles, des marchés, bourses etc. Selon des estimations les transferts générés par la manne de l’émigration représente plus de 20 % des apports en devise pour le pays. Une valeur considérable pour un pays qui a besoin de rattraper un retard accumulé par des décennies de mal gouvernance. Pour toutes ces raisons, l’Etat doit encourager la diaspora et faciliter pour elle les conditions de vie en termes d’accès à des droits nationaux que beaucoup ont du mal à résoudre auprès des autorités consulaires du pays. Pourquoi ne pas créer un Ministère chargé des mauritaniens de l’étranger cumulativement au portefeuille des affaires étrangères ? Sur un autre plan, la diaspora intellectuelle résidant à l’étranger dans le cadre des études ou de la recherche de l’emploi est porteuse d’actions intellectuelles et politiques pour la promotion de la démocratie. Il n’est que de suivre comment à travers les forums et autres réseaux d’échanges et de débats, ces mauritaniens de l’étranger participent à la transformation des mentalités. Les partis politiques nationaux doivent beaucoup au militantisme de ces résidants ailleurs qui à distance s’impliquent dans la dynamique politique. Ils auraient encore mieux à faire malgré les divisions idéologiques, le manque de structuration voire de maturation politique. Le taux de cadres de toutes les spécialités établis à l’étranger qui voudraient bien revenir au pays est important. Il revient à l’Etat d’envisager une politique en matière de réintégration de ces forces disparates pour impulser une dynamique de progrès par et pour la Mauritanie.
Cheikh Tidiane Dia-Le Rénovateur