Daily Archives: 23/08/2012
OPPOSANTS GAMBIENS CONDAMNÉS À MORT Banjul parle de «dérapage verbal» et de «mauvaise interprétation»
Les pressions des organisations des droits de l’Homme cumulées à celles de l’Union européenne semblent avoir contraint le Président Yaya Jammeh à réviser sa volonté de faire exécuter une cinquantaine de prisonniers. Le dossier des condamnés à mort gambiens que le Président Yaya Jammeh aurait promis d’exécuter au cours du mois de septembre (voir EnQuête d’hier, page 2) semble évoluer à la vitesse de l’éclair.
Après la réaction «indignée» de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (RADDHO) dans nos colonnes, c’est au tour des chancelleries occidentales d’appeler le chef de l’Etat gambien à la retenue. Dans un communiqué transmis à la Raddho par l’entremise de son ambassade à Dakar, «la France condamne avec la plus grande fermeté la décision du président gambien (…) d’exécuter en septembre prochain tous les condamnés à mort en Gambie». Selon le Quai d’Orsay, Paris considère que «la peine capitale est une sanction cruelle et que son abolition contribue au renforcement de la dignité humaine».
Par conséquent, il est nécessaire que la Gambie maintienne le «moratoire de fait sur la peine de mort» qu’elle applique «depuis 1981», en attendant «de commuer toutes les condamnations à la peine de mort en peines de détention». Selon des sources diplomatiques, et parallèlement à cet acte de condamnation, la France a également enjoint ses partenaires de l’Union européenne dont la Grande Bretagne de faire pression sur le régime gambien afin qu’il revienne sur la volonté qui lui est prêtée d’exécuter les prisonniers. D’après nos informations, c’est dans l’objectif de faire reculer Banjul sur cette question que les ambassadeurs de l’UE accrédités à Dakar ont rencontré l’ambassadeur de Gambie au Sénégal pour lui transmettre leurs inquiétudes et leurs doléances.
Cependant, contre toute attente, le diplomate gambien aurait mis en doute la crédibilité de l’information faisant état de l’exécution des 47 prisonniers. Explicitant le discours du Président Jammeh prononcé lors de la fête de Korité, l’ambassadeur aurait fait état d’une «mauvaise interprétation de (ses) propos» par les opposants et par la presse. Et dans «le pire des cas», aurait-il ajouté, il s’agirait d’un «dérapage verbal» qui ne portera à aucune conséquence.
Source: Seneweb.
Mauritanie: Le régime raciste intimide les populations de la Vallée (TPMN)
Selon le mouvement Touche Pas à Ma Nationlité, le régime raciste mauritanien a la volonté d’intimider et de soumettre les populations de la Vallée (sud) qui en réalité vivent sous l’occupation.
Pour le mouvement, cette volonté s’est encore manifestée par les affrontements opposant le mercredi 22 août la Marine mauritanienne à des jeunes du village de Dioudé dans la wilaya du Brakna près du fleuve Sénégal.
Les deux parties disputaient l’occupation d’un terrain de football du village. Une dispute qui a dégénéré et s’est transformée en bataille rangée avant que la Gendarmerie de Bababé n’intervienne et arrêtent cinq jeunes, selon un témoin.
Cette situation de terreur instaurée par l’Armée avec la bénédiction du système raciste et qui dure depuis les évènement de 1989 doit cesser, selon TPMN, qui exige la libération des jeunes arrêtés sans condition et dans l’immédiat, la sanction des militaires coupables de ces agressions.
Le mouvement demande également que l’Etat raciste mette fin aux exactions de l’armée dans la vallée exactions de l’armée dans la vallée.
En outre, TPMN tient responsable le régime raciste du général Ould Abdel Aziz de tout débordement dans la localité et appelons les villages voisins à plus de solidarité et de vigilance et à résister contre toute attaque de la part de l’armée d’occupation et de terreur.
Source: Al Akhbar.
Des militants des droits de l’homme regrettent la non-commémoration officielle de la journée de la traite négrière
SOS esclaves et IRA-Mauritanie, ont tenu, une conférence de presse, ce matin, au siège du FONAD, pour dénoncer “l’attitude des autorités mauritaniennes à passer sous silence une date de mémoire aussi importante dédiée aux victimes de l’esclavage”.
Le Président de SOS esclaves, Boubacar Ould Messoud, a déclaré que cette journée coïncide avec un événement” assez important” pour les militants antiesclavagistes. Car elle marque la déclaration officielle de la fin de la traite négriére annoncée en 23 Août 1791,a-t-il-ajouté.
De son côté, Brahim Ould Dah Ould Abeid, vice-président du mouvement d’IRA, a proclamé la “solidarité indéfectible” avec les victimes de l’esclavage et du racisme et de toute formes d’oppression dans le monde entier.
Les deux ONG ont appelé les organisations mauritaniennes de défense des droits de l’homme à “la mobilisation et à la fermeté” face au racisme et à l’esclavage en Mauritanie.
Source: Al Akhbar.