Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: May 2021

Mauritanie : Remaniement partiel du Gouvernement

ALAKHBAR (Nouakchott) – La Présidence de la République Mauritanie a annoncé ce mercredi un remaniement partiel du Gouvernement.

Les personnalités suivantes ont été nommées :



Ministre de l’Education nationale et de la Réforme du Système éducatif : Mohmed Melainine Ould Eyih ;



Ministre de la Santé : Sidi Ould Zahaf ;



Ministre de la Fonction publique et du Travail : Camara Saloum Mohamed ;


Ministre de la Transformation numérique de l’Innovation et de la Modernisation de l’Administration : Abdel Aziz Ould Dahi ;



Ministre des Pêches et de l’Économie maritime : Dy Ould Zein ;



Ministre de l’Agriculture : Sidina Ould Sidi Mohamed Ould Ahmed Ely ;



Ministre de l’Élevage : Lemrabott Ould Bennahi ;



Ministre du Commerce, de l’Industrie, de l’Artisanat et du Tourisme : Naha Mint Hamdi Ould Mouknass ;



Ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle : Taleb Ould Sid Ahmed ;



Ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement du Territoire : Sid’ Ahmed Ould Mohamed ;


Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement : Mohamed El Hacen Ould Boukhreiss ;



Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique : Amal Sidi Cheikh Abdallahi ;



Ministre de la Culture, de la Jeunesse, des Sports et des Relations avec le Parlement, Porte- parole du gouvernement : Moktar Ould Dahi ;



Ministre de l’Action sociale, de l’Enfance et de la Famille : Naha Mint Haroune Ould Cheikh Sidiya

Mauritanie: création d’une Alliance nationale de lutte contre la corruption

La Mauritanie s’est dotée de sa première Alliance nationale de lutte contre la corruption. Elle a été créée dimanche soir à l’issue d’un congrès au centre international de Nouakchott et s’est fixé notamment pour mission de faire la lumière sur les fonds publics supposément détournés les dix années de la présidence de Mohamed Ould Abdel Aziz.

avec notre correspondant à Nouakchott, Salem Mejbour

L’Alliance, qui entend agir dans le cadre de la société civile, regroupe des intellectuels, professeurs d’universités, avocats et des leaders religieux.

Parmi ses premiers objectifs, contribuer à la récupération des capitaux publics qui auraient été détournés durant les dix dernières années. Cela concerne manifestement la période où la Mauritanie était dirigée par l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz. Assigné à résidence depuis le 11 mai, l’ex-chef de l’État avait été inculpé, le 12 mars, pour corruption, blanchiment d’argent, dilapidation et détournements de biens publics

Les fondateurs de l’alliance entendent se constituer en partie civile dans la perspective de la tenue du procès pour corruption et détournement de l’ancien président mauritanien. Ils tiennent à la restitution au peuple de tous les biens supposés avoir été détournés durant sa gestion des affaires du pays entre 2008 et 2019.

Le président de l’ONG « Publiez ce que vous payez », Maître Mine ould Abdoullah fait partie des membres de la nouvelle alliance anticorruption. « Ce qui est important pour nous, c’est d’apporter notre concours, notre pierre, pour non seulement la récupération des biens mal acquis, mais aussi – surtout – pour que demain cela ne se passe (plus)… »

Les partisans  de l’ancien président Aziz dénoncent  l’instrumentalisation d’une partie de la société civile, orchestrée par le pouvoir. C’est l’avis du président de l’Observatoire mauritanien des droits de l’homme et de la démocratie. « Ils sont exploités par le gouvernement, afin de montrer en quelque sorte l’implication de la société civile et de justifier qu’il ne s’agit pas d’une crise politique ».

La thèse ne tient pas selon Maître Mine Abdoullah qui proclame une indépendance totale vis-à-vis du pouvoir, tout en réaffirmant la détermination des membres de l’alliance  à travailler pour la restitution des biens mal acquis.

Depuis le 12 mars dernier, l’ex-président Aziz et une douzaine de personnalités, dont deux de ses gendres et deux de ses anciens Premiers ministres, ont été inculpés de malversations financières, corruption, dilapidations et détournements de biens publics. 

RFi

Situation au Mali: La libération immédiate et inconditionnelle de Bah N’daw et Cie exigée par…

Les choses ont failli dégénérer au Mali, ce lundi 24 mai. Ce, à la suite de la publication de la liste des membres du nouveau gouvernement du Premier ministre Moctar Ouane. Pis, ce dernier ainsi que le Président de la Transition Bah N’daw ont été emmenés au camp militaire de Kati. 

«Le Comité local de suivi de la transition, composé de la CEDEAO, de l’Union Africaine et de la MINUSMA, avec des membres de la communauté internationale, y compris la France, les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Union européenne, exprime sa profonde préoccupation face à la situation au Mali marquée par l’arrestation du Président de la transition, du Premier ministre et de certains de leurs collaborateurs », a-t-on indiqué dans le communiqué conjoint reçu sur la situation au Mali. 
«Tentative de coup de force » En fait, ces organisations «condamnent fermement la tentative de coup de force survenue à la suite de la publication du décret portant nomination des membres du gouvernement par le Président de la transition sur proposition du Premier ministre ». Mieux, ils exigent la libération immédiate et inconditionnelle de ces autorités et soulignent que les éléments militaires qui les détiennent seront tenus personnellement responsables de leur sécurité.

Tout en réaffirmant leur ferme soutien aux autorités de la transition. En sus, la CEDEAO et Cie demandent que la transition reprenne son cours pour se conclure dans les délais prévus. La communauté internationale rejette par avance tout acte imposé par la contrainte, y compris des démissions forcées.
«Ils se félicitent de l’annonce de la venue demain de la délégation de la CEDEAO et demandent à tous les acteurs concernés à apporter leur pleine coopération aux efforts déployés en vue de la reprise immédiate du cours normal de la transition. Ils soulignent que l’action inconsidérée conduite ce jour porte en elle le risque d’un affaiblissement de la mobilisation de la communauté internationale en faveur du Mali », terminent-ils.

CONTRIBUTION AU DÉBAT Sur la question des noirs dans le système éducatif mauritanien Dr Mouhamadou Sy dit Pullo Gaynaako

Je ne veux pas que cette note soit longue – une fois n’est pas coutume. Encore une fois, une nouvelle promotion monocolore vient s’ajouter aux autres. Ceci, pour le coup, devient une coutume qui s’ancre de plus en plus !Il n’est pas besoin de dire des généralités que nous, tous, connaissons déjà assez bien, mais que je nous exhorte à ne pas banaliser. Ce que nous partageons tous comme sentiment est que le système en Mauritanie est sourd, à tous points de vue, à nos revendications légitimes. Pourrait-il en être autrement s’il est lui-même à l’origine du mal, non pas de façon accidentelle mais dans le cadre d’un calcul bien maîtrisé ?Ainsi, à défaut de le casser par forçage, il convient de trouver des solutions alternatives. Je ne serai pas populaire en le disant mais je crois qu’il n’y a que des solutions sectaristes qui peuvent aider les noirs mauritaniens à s’en sortir. Vous avez crié pour l’égalité de tous quand l’autre affichait sa volonté de vous dominer ; vous avez soutenu l’égalité de toutes les langues quand l’autre brandissait la supériorité de la sienne sur les vôtres ; vous avez défendu la dignité de l’Humain quand l’autre faisait tout pour vous humilier ; vous avez chanté le droit à la vie pour tous quand l’autre vous assassinait. Aujourd’hui, le bilan de votre humanité est sans reproche, celui de votre condition est des plus médiocres. Ce sont là des faits auxquels je n’ajoute aucun jugement personnel ; à chacun de faire le sien. Mais quand je dis solution sectariste ; je parle de nécessité, je ne fais donc pas de morale. Mon avis est que les noirs Mauritaniens doivent s’organiser de façon COMMUNAUTARISTE jusqu’à ce que le système devienne plus enclin à les traiter sur un même pied d’égalité avec leurs compatriotes maures. Il est admis que ces derniers ne sont aucunement les ennemis et je suis de cet avis ; seulement le fait est qu’ils sont les élus du système, souvent avec complaisance et quelques rares fois seulement à leurs corps défendant. Mais dans tous les cas, une organisation communautariste noire n’est pas contre eux, ni même contre le système mais pour le salut des noirs mal considérés dans leur ensemble. Dans le secteur éducatif, une telle organisation fournirait une aide aux élèves noirs exclusivement, octroierait des bourses d’études à ceux parmi eux qui sont méritants – mais qui n’obtiendraient rien du système. Dans d’autres domaines, des démarches similaires devraient aussi s’opérer.Si notre auto-détermination repousse un maure qui se disait ami de la cause, c’est que celui-ci n’est pas à la hauteur des enjeux, sinon il ne s’opposerait pas à l’idée de nous voir explorer pacifiquement les nombreuses possibilités que la vie nous offre pour régler nos problèmes de façon provisoire. Si la situation était à l’envers, je serais le premier à aider le maure à mettre en place les solutions aux problèmes qu’on lui infligerait. Et, ne nous occupons pas non plus de certains des nôtres qui, incapables de mesurer l’urgence de notre action, nous diront que nous sommes dans une démarche raciste. So won ko Hammaa waawi dannga yummum yooliima. Ces gens sont d’une mentalité si enfantine qu’ils adorent jouer avec des concept-gadgets qui ont parfois des visées honorables mais sans aucune base concrète à même de les y propulser ; résultat : ils jouent avec des principes parfois en rajoutant du mal au mal. Jouer avec des principes est une chose mais se battre corps et âmes afin de les voir devenir une réalité en est une toute autre. Souvent c’est bien de la confrontation que surgissent les bases respectueuses de l’égalité ; c’est la vie témoignée par l’histoire des peuples qui nous l’enseigne. Ce qui veut dire que la condition de justice sociale à laquelle nous aspirons peut requérir, selon notre contexte, une approche contraire à ses propres principes pour son propre avènement. Le plus simple exemple bien connu est celui de faire la guerre pour accéder à la paix ; et seuls les esprits terriblement enfantins sont incapables de le digérer.La vérité est aussi qu’il y a dans les plus grandes démocraties des bourses qui ne s’adressent qu’aux femmes par exemple, et ce dans des sociétés qui sont misogynes certes mais pas anti-féminines. Nous, notre société nationale est anti-noire dans ses politiques diverses ; elle est parvenue à faire du noir une rareté à telle enseigne que l’on est réduit à parler de la nécessité d’une mise en place d’une discrimination positive. Quel contre-sens ! Les noirs Mauritaniens n’ont pas de difficulté à arborer un système éducatif quand celui-ci reste neutre, ou les échelons de l’administration quand celle-ci est honnête. Ils le font dans les divers systèmes du monde entier qui n’ont rien à leur reprocher. Donc parler de discrimination positive comme solution en Mauritanie c’est prendre des vessies pour des lanternes ; il convient de plutôt refuser de jouer le jeu du système qui veut que nous intégrions une condition de dominés et que nous soyons réduits à quémander. Il faut donc continuer à exiger que la communauté nationale revienne sur des bases équitables dans tous les domaines, le domaine éducatif notamment. Et en même temps mettre en place, sans attendre, une organisation alternative à même de sauver la génération actuelle confrontée à l’exclusion ayant lieu au cœur du système éducatif. Mouhamadou Sy

Le chef d’état-major des armées françaises : « il se pourrait qu’on reste au Sahel encore dix ans »

Sahara Médias – Dans un entretien accordé samedi au journal français « le figaro », le chef d’état-major des armées françaises François Lecointre, a déclaré que « l’engagement militaire européen au Sahel africain demeurera encore dix ans et probablement plus qu’aujourd’hui ».

Le général Lecointre a encore dit que l’Europe accueille actuellement une mission pour l’entraînement de l’armée malienne, et qu’il est encore nécessaire d’élargir les objectifs afin de passer de l’étape de l’entraînement à la reconstruction de l’armée pour ne pas dire sa construction ».

« Nous devons passer de missions qui pourraient paraitre limitées à des missions de coopération structurelle dans le domaine militaire. »

Des pays européens (Suède, Italie, Tchéquie et Estonie) participent à des forces spéciales sur le terrain aux côtés des forces françaises dans le cadre de l’opération TOKOBA, dans le triangle frontalier entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso, la zone la plus dangereuse au Sahel.

La France compte sur cette force pour partager avec ses partenaires européens le poids de la guerre contre les groupes islamistes armés liés à Al Qaida et à l’organisation de l’état islamique.

Le général Lecointre a ajouté que sans une action commune dans la région du Sahel « la situation y sera anarchique, avec des vagues de migrations clandestines impossibles à circonscrire qui vont perturber la stabilité de nos pays européens. »

Le chef d’état-major des armées françaises estime que les critiques à l’endroit de la France évoquant « une nouvelle colonisation » diminueront, elle qui déploie plus de 5000 soldats pour combattre le terrorisme au Sahel africain une fois que l’Europe prendrait les initiatives.

Pour le général Lecointre ces accusations seront moindres si la proposition venait de l’Europe et pas de la France, même si l’action de celle-ci répondait à une sollicitation des pays du Sahel.

Il est nécessaire, selon lui, que les pays membres se partagent les efforts pour consolider la force, ajoutant que l’Europe a ses faiblesses notamment dans la lenteur dans la prise de décisions mais qu’elle compte également des points forts.

Outre l’action militaire, a encore dit le chef d’état-major des armées françaises, l’Europe en a d’autres sur le plan de la gouvernance et le développement, afin d’aider ces pays à asseoir des structures plus fortes et leur permettre d’avoir leur destin en main.

La France avait déjà exprimé sa volonté de réviser sa présence militaire dans la région du Sahel africain, une position ajournée plus d’une fois.