Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 17/05/2021

Mauritanie, a la recherche de la majorité de Ely O. Sneiba

Le mois béni du Ramadane était pour moi une sorte de trêve des confiseurs, m’éloignant sciemment des réseaux sociaux et leurs nombreuses distractions. Intermède que j’aurai prolongé volontier n’eut été la sortie pathétique de Ely O. Sneiba, qui n’est pas à sa première provocation.

Des sorties, dont l’ultime but est de perpétuer la chimère d’une Mauritanie majoritairement arabe.

On serait tenté de ne pas répondre à un ganache de son genre, mais il est nécessaire parfois de rétablir la réalité pour ne pas fourvoyer la nouvelle génération avec ce phantasme de mauvais aloi.

Rappelons d’une part, que même dans les démocraties les plus ordinaires, le poids démographique d’une communauté, quelle qu’elle soit ne doit, en aucun cas être brandi comme un épouvantail pour opprimer les autres. D’autre part, la répartition ethnique ou communautaire dans un pays doit être appréhendée avec une certaine circonspection. Elle ne représente aucunement un gage de domination ou de coexistence pacifique. De la même manière, l’homogénéité de la population n’est pas source forcément de stabilité. Tout est lié au degré de maturité de la démocratie de l’Etat en question. Pour ne citer que quelques exemples : aux États Unis, les Africains- américains qui ne représentent que 13% de la population cheminent vers les mêmes aspirations que leurs compatriotes blancs, grâce aux avancées sur le chemin de « The perfect union ». Plus près de nous, au Sénégal, aucun groupe ethnique pris seul, ne représente plus de 20%, cela ne l’a pas empêché d’être un modèle de stabilité. Un pays a 95% musulman dont le premier président était catholique et les suivants tous soit à moitié ou à 100% pulaar, n’en déplaise au professeur. 

La Somalie, par contre avec ses 85% de somalis et à 100% musulmane est un désastre.

Le but ultime des données démographiques est de servir d’outils de planification pour offrir les service des meilleurs aux citoyens en terme d’éducation, de santé, d’infrastructures…, rôle premier de l’Etat et non de surenchères politiques.

Pour en venir aux élucubrations du professeur émérite, je lui demanderai de bien vouloir, la prochaine fois écrire en Hassaniya, tant ses idées sont sens –dessus dessous. Toujours est il qu’il  convient de lever  les amalgames, dissiper les doutes et lever les équivoques semées  volontairement . Je relève globalement les points suivants:

– l’apport ou non de populations allochtones.

– des cadres noirs qui servent différents pays.

– des extrapolations visant à confirmer la majorité arabo-berbère en Mauritanie.

 Si pour des raisons évidentes, l’Etat mauritanien, n’a jamais fait appel aux pays arabes pour faire pencher la balance démographique, il n’est un secret pour personne que des populations et cadres Touareg ou maures des pays limitrophes ont été accueillis à bras ouverts notamment pendant les événements de 89 pour diluer la population noire impossible à déporter en entier. Des maures Sahraouis ou maliens ont été enrôlés massivement alors que pour un negro-mauritanien c’est La croix et la bannière. Pratique inspirée des monarchies du golf qui recourent à la naturalisation des Pakistanais sunnites pour neutraliser leurs populations chiites.

C’est au deuxième point de son article que se révèle toute sa mauvaise foi.

O. Sneiba charge Mamoudou Toure, pour avoir change de pays en  taisant cyniquement les raisons légitimes qui ont  justifié cette option forcée de Touré, mais passe sous silence, malhonnêtement, les  cas de Horma, Bouyagui , Miske…

Dans le même sillage,  il fait des accusations graves en pointant du doigt certains négro-africains candidats aux présidentielles. La Mauritanie serait donc si  laxiste pour ne pas s’assurer de la nationalité des candidats à sa magistrature suprême! Il tait cependant, le fait que O. Abdel Aziz, présidant pendant 10 ans aux destinées de la Mauritanie est un citoyen marocain, avec toute sa famille !

Ely s’appuie, par ailleurs, sur un recensement de Quefelec, dit-il, mais ignore ou refuse de rappeler celui 1959, celui du PNUD, de l’USAID; mais surtout ceux  nationaux de 1974 et 1998, dont les résultats sont dissimulés et  toujours jalousement gardés  service du Plan! Pourquoi dissimule-t-on toujours les recensements des populations par groupe ethnique, depuis O.Daddah, si l’on n’avait rien à cacher ?

Enfin, O. Sneiba se fonde sur un argument spatial pour déterminer poids démographique, en opposant le Nord et le Sud, comme s’il s’agissait d’aires homogènes ethniquement. Il ignore délibérément les populations Sooninke et Peulhs des Hodhs et de l’Assaba, jamais prises en compte numériquement ou dans la représentation en termes de députés, maires ou sénateurs…Dans ce Nord du pays ,il ferme les yeux sur cette masse negro africaine a NDB et Zouerat…

Il est fondamental pour un pays d’avoir une idée claire de la répartition de sa population en fonction de l’âge, du sexe et même si nécessaire par groupes ethniques, mais il faudrait que ces données soient fiables, obtenues sans arrière-pensées politiques ou hégémoniques. Et dans le cas de notre pays, aucune statistique en matière de population n’obéit à ses règles de base. En absence de données officielles, on ne peut qu’épiloguer sur les chiffres. Une certitude cependant, la Mauritanie est composée de trois blocs ethniques, avec l’ensemble haratine majoritaire, suivi par des négro-africains, le groupe arabo-berbère ferme la marche, avec moins de 15 %, selon la plupart des sources sérieuses… La, est la réalité sur le terrain.

La lutte continue !

Abou Hamidou Sy

FPC/Amérique du Nord

Gaza: 42 Palestiniens tués dans des frappes israéliennes, impasse diplomatique à l’ONU

TV5 MONDE – Les frappes israéliennes ont tué dimanche 42 Palestiniens à Gaza dont de nombreux enfants dans la journée la plus sanglante de cette semaine d’escalade de violence, tandis que la réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU n’a abouti à aucune avancée.

Les raids ont continué dans la nuit de dimanche à lundi: en quelques minutes, l’aviation israélienne a mené des dizaines de frappes dans l’enclave, provoquant des coupures de courant, ont constaté des journalistes de l’AFP. Dans un court communiqué, l’aviation israélienne a indiqué que ses “avions de chasse” étaient en train de frapper “des cibles terroristes” à Gaza.

“Le carnage a continué aujourd’hui. Ce cycle insensé d’effusion de sang, de terreur et de destruction doit cesser immédiatement”, avait auparavant déclaré le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, à l’ouverture de la réunion du Conseil de sécurité, redoutant que l’explosion de violence ne provoque “une crise sécuritaire et humanitaire incontrôlable”.

Mais cette troisième session virtuelle n’a accouché d’aucune proposition.

Selon plusieurs diplomates interrogés par l’AFP, les Etats-Unis, à la position jugée incompréhensible par nombre de ses alliés, continuaient dimanche à refuser toute déclaration conjointe permettant d’aboutir rapidement à un arrêt des hostilités.

Dans le même temps, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a multiplié dimanche les entretiens avec ses homologues de plusieurs Etats régionaux clefs, dont le Qatar, l’Egypte et l’Arabie saoudite, pour tenter de faire cesser les violences, selon le département d’Etat.

– Attaque à Jérusalem-Est –

Au total, 42 Palestiniens, dont au moins huit enfants et deux médecins, ont été tués dimanche dans des bombardements israéliens sur Gaza, enclave pauvre de deux millions d’habitants sous blocus israélien depuis près de 15 ans, selon le ministère de la Santé local.

Il s’agit du plus lourd bilan quotidien depuis le début des violences: au total, depuis le 10 mai, 197 Palestiniens ont été tués, dont au moins 58 enfants, et plus de 1.200 blessés.

Côté israélien, 10 personnes ont été tuées dont un enfant, et 282 blessées après des tirs de groupes armés palestiniens depuis Gaza, dont le Hamas au pouvoir.

Ceux-ci ont tiré plus de 3.100 roquettes vers Israël depuis le début des hostilités, le rythme le plus élevé de projectiles jamais tirés sur le sol israélien, a indiqué dimanche l’armée israélienne, soulignant qu’une grande partie avait été interceptée par son système anti-missile.

“L’intensité de ce conflit, c’est quelque chose que nous n’avons jamais vu auparavant”, s’est alarmé Robert Mardini, directeur général de la Croix-Rouge.

Relativement épargnée ces derniers jours, Jérusalem a été le théâtre dimanche d’une attaque à la voiture-bélier contre une patrouille israélienne dans l’ultra-sensible quartier de Cheikh Jarrah, à Jérusalem-Est, secteur palestinien occupé et annexé par Israël.

L’attaque a fait plusieurs blessés selon la police israélienne qui dit avoir “neutralisé” l’assaillant sans plus de précisions.

– “A plein régime” –

D’après le ministère de la Santé à Gaza, plus de 40.000 personnes ont fui leur logement dans le micro-territoire. L’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens a indiqué y avoir ouvert une quarantaine d’écoles pour accueillir les déplacés.

Lamia Al-Koulak, 43 ans, a perdu des proches dans un bombardement survenu dimanche. “Nous dormions quand une pluie de roquettes s’est abattue sur nous, sans avertissement. Quand on est sortis, on a trouvé l’immeuble d’à côté dévasté. Toutes les personnes qui étaient dans les décombres étaient des gens normaux”.

Franchissant un nouveau palier dans son offensive contre le Hamas, l’armée israélienne a aussi annoncé avoir attaqué les domiciles de Yahya Sinouar, chef du Hamas à Gaza, et de son frère, “un militant terroriste”, publiant des images d’une maison pulvérisée dans un nuage de poussière.

Des sources de sécurité palestiniennes ont confirmé la frappe mais on ignore le sort de M. Sinouar.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a, dans une adresse aux Israéliens, réitéré que l’opération allait encore “prendre du temps” et appelé ses compatriotes à limiter leurs “activités en extérieur”. “Notre campagne contre les organisations terroristes continue à plein régime”, a-t-il affirmé.

– “Cible légitime” –

Dans un entretien à la chaîne américaine CBS, M. Netanyahu a également justifié la frappe samedi qui a pulvérisé la tour de 13 étages abritant les locaux de la chaîne d’information qatarie Al-Jazeera et l’agence de presse américaine Associated Press (AP). C’était “une cible parfaitement légitime”, a-t-il répété, affirmant se baser sur des informations des services de renseignement.

Reporters sans frontières (RSF) a saisi dimanche la Cour pénale internationale (CPI) après plusieurs raids contre des locaux abritant des médias, considérant qu’ils pouvaient relever de “crimes de guerre”.

Les hostilités à Gaza ont éclaté le 10 mai avec un barrage de roquettes tirées par le Hamas sur Israël en “solidarité” avec les centaines de manifestants palestiniens blessés dans des heurts avec la police israélienne à Jérusalem-Est. A l’origine des manifestations, la menace d’expulsion forcée de familles palestiniennes au profit de colons israéliens.

Ces hostilités se sont étendues à la Cisjordanie, autre territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, où des heurts avec l’armée israélienne ont fait depuis le 10 mai 19 morts, selon un bilan palestinien.

Sur son territoire, Israël est également confronté depuis plusieurs jours à des violences inédites et des menaces de lynchages dans ses villes “mixtes”, où vivent Juifs et Arabes israéliens.

La dernière grande confrontation entre Israël et le Hamas remonte à l’été 2014. Le conflit de 51 jours avait ravagé la bande de Gaza et fait au moins 2.251 morts côté palestinien, pour la plupart des civils, et 74 côté israélien, quasiment tous des soldats.

Par Sakher ABOU EL OUN avec Alexandra VARDI à Jérusalem

AFP