Monthly Archives: August 2020
URGENT: Démission du gouvernement de M. Ismail Bedde Cheikh Sidiya
AMI- Le Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a reçu jeudi matin au Palais présidentiel à Nouakchott la démission du gouvernement M. Ismail Bedde Cheikh Sidiya.
M. Ismail Ould Bedde Ould Cheikh Sidiya, l’ancien Premier ministre a, après avoir présenté la démission de son gouvernement déclaré : « J’ai eu l’honneur d’être reçu en audience par Son excellence le Président de la République auquel j’ai remis la démission du gouvernement.
C’était une occasion au cours de laquelle je l’ai remercié pour la confiance qu’il a placée en moi au cours de cette période.
Je saisis cette circonstance, pour remercier également l’équipe gouvernementale pour les efforts consentis tout au long de cette période.
Je vous remercie ».
Mauritanie : la reconnaissance des FPC et du RAG refait surface
La reconnaissance des FPC Forces pour le changement ex-FLAM et le RAG de l’IRA-Mauritanie était à l’ordre du jour cette fin de semaine au lendemain du premier anniversaire du régime de Ould Ghazouani. Un forum de l’opposition mauritanienne à l’initiative du parti islamiste TAWASSOUL.
L’occasion est bien choisie la fin d’une première année du quinquennat de Ould Ghazouani. Un anniversaire passé inaperçu par le parti de la majorité UPR dont le regard était tourné vers les secousses politiques que pourrait engendré le rapport de la commission d’enquête parlementaire entre les mains de la justice. L’opposition a conscience que ce document marque un tournant dans l’histoire du pays.
Au-delà c’est une opportunité pour le président mauritanien de poursuivre son ouverture politique et d’engager un dialogue inclusif. C’est dans cette perspective que le forum organisé cette fin de semaine à Nouakchott par la première force de l’opposition TAWASSOUL exige la reconnaissance des FPC et du RAG.
Le parti dirigé par Samba Thiam attend depuis 2013 son récépissé alors que sa popularité dépasse les frontières mauritaniennes et que son ancrage dans la société mauritanienne n’est plus à démontrer.
L’ancien prisonnier de Oualata vient recevoir avec le président de l’AJD-MR le premier prix de la reconnaissance par ses compatriotes. Une distinction qui honore son combat contre le racisme d’Etat depuis 1960.
De même le RAG a une représentation populaire qui fait du leader haratine Ould Abeid le plus célèbre en Mauritanie et dans le monde grâce à ses prix internationaux pour son combat contre l’esclavage. L’initiative du deuxième parti du pays d’organiser un forum s’inscrit dans une démarche de renforcer la démocratie et l’unité nationale.
Cherif KaneÂ
Aboubacry Ndongo, une figure emblématique de la lutte contre le système raciste et esclavagiste s’est éteint à Orléans
La lutte contre le système raciste et esclavagiste en Mauritanie a perdu un un militant infatigable, un camarade intégre et dévoué aux valeurs de l’humanisme, de la tolérance et de la liberté. Nous ses camarades des flam aux fpc, perdons un digne et fidèle compagnon de lutte, un ami et frère généreux, très aimable et humain.
Il est un des piliers du MEEN qui a oeuvé pour la réunification des organisations qui ont fusionné et donné naissance aux Forces de Libération Africaine de Mauritanie (flam), le 23 mars 1983 à Nouakchott. Il fut un cadre très discret, qui n’a jamais cherché à se propulser sur le devant de la scène médiatique, mais très respectueux, efficace et aliait la pertinence et l’élégance même dans des moments difficiles et débats très houleux.
Comme ses camarades d’infortune, il a subi de plein fouet les affres du racisme d’Etat, il a vécu loin de sa famille en exil au Sénégal et en France non sans réelles difficultés. En dépit de nombreux sacrifices consentis et les aléas très contraignants liés à l’exil, ceci n’entamera en rien ni son militantisme d’homme très engagé, ni le courage et la persévérance de ses idées pour une Mauritanie débarrassée du racisme et de l’esclavage.
Abou N’dongo était un grand combattant de la liberté. Il fut un militant et cadre d’une simplicité et de modestie sans commune mesure, il aimait travailler et agir dans l’ombre pour faire briller les autres. Notre aîné Abou N’dongo a vécu en homme modeste, humble et fidèle à ses fortes convictions. C’est ainsi qu’il s’est allé dans la discrétion.
A l’instar de nos camarades et compagnons de lutte qui t’ont précèdé sur cet inévitable et fatal chemin menant vers la mort, cher désormais, feu camarade dindi Aboubacry N’dongo, tu es parti, mais tu resteras à jamais gravé dans nos mémoires.
” Ta vie fut combattante, ton sacrifice sacré, et ta mémoire éternelle”.
Nous présentons nos sincères et attristées condoléances à sa famille epleurée et à notre distinguée sœur Haby N’dongo, très peinée, ainsi qu’à l’ensemble de nos militants et militantes et au delà à tous ses camarades.
Que la terre lui soit légère,
Que fiirdawsi soit sa dernière demeure éternelle.
Le pouvoir judiciaire et l’occasion en or
La Commission d’Enquête Parlementaire (CEP) a remis son rapport à l’Assemblée nationale qui, comme à son accoutumée, l’a «instantanément» transmis au ministère de la justice, sans même en corriger les coquilles et autres fautes de syntaxe, et ce pour engager, au plus vite, les poursuites judiciaires contre les personnes «impliquées» dans les dossiers de corruption présumée.
De nombreuses incongruités ébranlent la crédibilité dudit rapport:
1. Au départ, la CEPfut proposée par l’opposition aiguillonnée par les «Frères musulmans» (14 députés sur les 24 qui avaient parrainé cette initiative). En démocratie, ce type de manœuvre politique est assez «standard», il relève d’une tactique de harcèlement médiatique et populaire du pouvoir, régulièrement réactivée par l’opposition pour rappeler qu’elle existe et tester, au passage, la cohésion politique de ses adversaires.
En général, de telles manœuvres ne font pas long feu, vite oubliées à la faveur d’un échange de vaines salves oratoires. On comprend alors que la création de la CEP ne visait nullement un objectif d’enquête sérieuse et n’avait –a priori- aucune chance de réussir.
Si la CEP avait été «naturellement» proposée par la majorité parlementaire, les choses auraient été complètement différentes…
2. L’aval de la majorité en faveur de la CEP, est venu alors que cette majorité était empêtrée dans le débat acrimonieux, au sein du parti au pouvoir, au sujet de la «référence». On peut ainsi estimer que cet aval faisait partie intégrante de la panoplie de mesures visant à trancher, dans le vif et au plus vite, un tel débat,
3. La plupart des parlementaires qui ont soutenu, sur le tard, l’initiative de la CEP, avait défendu –mordicus- les projets autour desquels planent aujourd’hui des soupçons de corruption, et avait unanimement légiféré dans ce sens,
4. La majorité des parlementaires actuels a pathétiquement milité (hier par écrit)en faveur du renouvellement du mandat présidentiel, en violation des dispositions pertinentes de la Constitution du pays; en somme, ils ont tenté d’octroyer une nouvelle «décennie de gabegie», en sus de celle qu’ils critiquent en chœur aujourd’hui et de manière si véhémente!
5. La commission parlementaire comprenait des membres connus pour leur hostilité déclarée à l’endroit de l’ex-président de la République; bien entendu cette observation confirme à nouveau le point n ° 2,
6. C’est notoire, certains membres de la CEP elle-même, disposent de lourds «dossiers» en matière de corruption et de gabegie, du temps où ils exerçaient des charges publiques,
7. Les dossiers d’inspection ont été choisis de manière sélective, visant principalement à incriminer l’ex-président de la République et certains de ses anciens collaborateurs, en épargnant d’autres, et ce parfois de manière vulgaire, invraisemblable et sur la base de calomnies vite démenties par leurs auteurs,
8. La CEP a fait appel à trois bureaux d’études (tous étrangers) pour contrôler des faits, en rapport avec la souveraineté du pays, sans expliquer nulle part les précautions techniques en matière de sécurité politique. La probabilité d’une «influence intelligente» (extérieure ou intérieure) ne peut plus être entièrement écartée,
9. Dans son rapport, la CEP a critiqué «vertement» tous les organes officiels de contrôle, à l’exception notable du parlement, dont la plupart des membres actuels avait approuvé les projets et accords «suspects» et dont est issue la commission,
10. On est fondé de s’inquiéter du nombre limité de dossiers arbitrairement sélectionnés par la CEP, car cela pourrait consister en une tentative par les adeptes de le corruption et de la gabegie, durant la «décennie», «la vingtaine» et la «trentaine», visant à incriminer un nombre limité de responsables, en victimes expiatoires, au moindre coût, d’un profond problème de société, permettant ainsi à ces adeptes de s’adonner sans risque à leur activité nocive favorite, du moins sur le court terme.
Acteurs politiques partiaux
Contrairement au pouvoir exécutif au sein duquel un «PNP», n’ayant jamais travaillé pour l’Etat, peut miraculeusement occuper les postes les plus prestigieux de l’administration publique, et agir, à son tour, dans cet esprit sur le double plan financier et administratif, ou au pouvoir législatif dont l’accès n’exige que moins de deux semaines de campagne électorale, au cours desquelles, en plus de l’argent sale, les «leviers» sordides de tous les particularismes (tribalisme, régionalisme, «ethnicisme», sectarisme …) sont actionnés à tout bout de champ, contrairement donc aux deux pouvoirs précédents, le pouvoir judiciaire n’est accessible que via des concours en bonne et due forme, exigeant de vraies qualifications professionnelles. Ce pouvoir est, fort heureusement, indépendant des deux pouvoirs exécutif et législatif.
Il me semble que ce pouvoir judiciaire dispose, aujourd’hui, d’une occasion en or susceptible d’aider le pays à porter un coup décisif à la culture de la corruption et de la gabegie, une culture qui a régulièrement freiné les efforts publics en faveur de la lutte contre la misère et l’atténuation significative des écarts sociaux. Ce pouvoir peut considérer le rapport remis par le parlement et rédigé par trois bureaux d’études étrangers, sous l’influence d’acteurs politiques partiaux, comme une notification formelle au sujet d’une présomption d’existence d’actes illicites dans la gestion publique, et procéder, sur cette base, au prélèvement d’un nouvel échantillon aléatoire parmi les départements ministériels, les institutions publiques et les grands projets de développement, conforme aux procédés statistiques rigoureux en matière de contrôle et de vérification, «lissant» ainsi les données comprises dans un rapport notoirement politique et donc subjectif. Ceci aura l’avantage de mesurer avec une grande précision l’ampleur du phénomène au sein de l’appareil de l’Etat, sur une base professionnelle, impartiale et donc indiscutable; ceci serait en phase avec les méthodes et procédures d’investigation judiciaire, étroitement encadrées par les textes légaux et déontologiques. Ceci aura enfin l’avantage de rassurer, demain, les coupables éventuels à propos des raisons de leur condamnation, de préserver l’image extérieure du pays et la dignité de ses fonctionnaires.
Si, en plus, le pouvoir judiciaire pouvait éclairer, à titre comparatif et en respectant naturellement les normes juridiques de prescription, les lanternes des citoyens mauritaniens sur la manière dont les affaires publiques étaient gérées avant la «décennie», ce serait, sans nul doute, «le gâteau sous la cerise»…
Dr IsselkouOuld Ahmed Izidbih
le calame
Biram Dah Abeid à Radio Mauritanie : satisfecit et espoir pour la démocratie
Le Courrier du Nord – Le député Biram Dah Abeid (opposition) a visité, ce lundi 3 août 2020, le siège central de Radio Mauritanie où il a été accueilli par le directeur général de l’établissement, M. Mohamed Cheikh Ould Sidi Mohamed.
Après une visite guidée des principaux départements et services de Radio Mauritanie, le député a dit toute sa satisfaction de voir que les médias publics (Radio, Agence, Télévision) aient à leurs têtes, depuis l’arrivée du président Mohamed Ould Cheikh Ghazouani, des professionnels dont la nomination répond, objectivement, aux attentes des défenseurs des droits de l’homme, des politiques et de tous les militants.
Le député élu au nom du parti Sawab a dit espérer que la démocratie mauritanienne naissante connaisse une évolution positive sous le magistère de l’actuel président qui a bouclé, le 01 août dernier, une année de pouvoir.
Pour cet opposant pur et dur, la première année du pouvoir du président Mohamed Ould Cheikh Ghazouani est satisfaisante pour ce qu’elle a d’esprit d’ouverture et de concertation, y compris avec les partis de l’opposition.
Il a également félicité le directeur général de Radio Mauritanie pour les importants progrès accomplis au niveau de ce service public qui a le plus grand impact médiatique sur des populations dont la majorité ne bénéficie pas encore de la couverture télévisuelle ou « netique », alors que la presse papier ne dépasse pas la zone de Nouakchott.
Le député Biram Dah Abeid s’est dit prêt à collaborer avec la direction de Radio Mauritanie pour la production de l’information et pour qu’elle consolide un leadership médiatique connu et reconnu parce qu’il est le plus ancien et le plus large.
Enfin, il a indiqué attendre « des résultats positifs » de l’enquête parlementaire, surtout qu’après lecture de son rapport, il y a constat qu’elle a abordé des faits tangibles.
cridem