Monthly Archives: July 2020
Ghazouani : L’inertie en exercice. Par Pr ELY Mustapha
Pr ELY Mustapha–Exercice 1
Si un élu a fait 1000 promesses, en un seul jour à ses électeurs et qu’il n’en a pas réalisé une seule en 365 jours, combien de jours lui faut-il encore au pouvoir pour qu’il les réalise ?
En supposant qu’il élève au carré son effort actuel, en combien de jours y arrivera-t-il ? (Noter bien que lorsqu’on élève au carré un nombre compris strictement entre 0 et 1, sa valeur diminue …).
Si ce même élu a pris, pendant ses 365 jours au pouvoir, des mesures contraires à ses promesses, et sachant que son prédécesseur a pris tous les jours et pendant 10 ans (soit 10 x 365 jours) des contre-mesures à ses propres promesses, combien de jours lui faut-il pour croiser, en un point « A », sur une courbe de la misère, la trajectoire gabégiste de son prédécesseur ?
Ecrivez la misérable équation de cette courbe (courbatures, courbettes etc.).
Déterminer le point « A » sur cette courbe de la misère, sachant que celle-ci s’inscrit dans un plan orthonormé, dont l’abscisse est la corruption et l’ordonnée le pouvoir.
Ainsi, déterminé le point « A » de la courbe de la misère, combien de droites peut-on y faire passer, sachant que la misérable géométrie politique est non euclidienne.
Exercice 2
Sachant que l’élasticité mesure la variation d’une grandeur provoquée par la variation d’une autre grandeur.
Sachant qu’un élu a été porté au pouvoir grâce à l’amitié d’un ancien élu, quelle est l’élasticité qui mesure la variation du comportement du premier élu, par rapport à l’ancien élu ?
Ainsi, par exemple, si la confiance du second augmente de 15% et que la méfiance du premier baisse de 10%, alors l’élasticité de confiance, déterminant la variation du comportement, est le quotient de la variation de la confiance rapporté à la variation de la méfiance, soit -1,5 = (15 % / -10 %).
Eu égard, à cette définition, qu’elle est l’élasticité caractérisant les rapports actuels Ghazouani-Aziz ?
Peut-on en déduire, une influence sur les variations de l’état d’inertie de Ghazouani, à court, moyen et long terme ? (Sachant, avec Keynes, « qu’à long terme on est tous morts »)
Exercice 3
Sachant qu’une commission d’enquête parlementaire (CEP) enquête depuis 6o jours, sur un ancien président qui fut le mentor de l’actuel président.
Sachant que Ghazouani est président de l’UPR depuis 365 jours alors que Aziz en fut le président pendant 10 ans.
Sachant que l’UPR a supporté Aziz 10 ans dans sa gabegie, et que La CEP comprend 6 membres UPR sur 9.
En tenant compte du temps passé par chacun à la tête de l’UPR (x), et du temps passé par ce dernier à les servir tous les deux (y) et du nombre de député UPR de la CEP (z), établir une fonction de crédibilité de la CEP pouvant expliquer l’inertie de Ghazouani ?
En somme vérifier si Ghazouani en tant que référentiel galiléen dans un espace en mouvement gabégiste, va conserver son inertie.
Exercice 4
Sachant que la première loi de Newton, la loi d’inertie, dicte qu’en l’absence d’influence extérieure, tout corps ponctuel perdure dans un mouvement rectiligne uniforme.
Sachant qu’un peuple vit depuis 42 ans sous un régime d’inertie, imposé par un corps militaire lui imposant un mouvement rectiligne uniforme (kaki) de sous-développement, quelle force (gravitationnelle, magnétique, électrique, nucléaire etc…) doit-il développer pour qu’il passe de la première loi de Newton à une loi du mouvement perpétuel capable d’imposer une accélération induisant la modification de son misérable état ?
Pour les besoins de la démonstration de force de l’exercice 4, vous pouvez manifester …pacifiquement
Pr. ELY Mustapha
Président de la CNDH, Me Bouhoubeyni : “les problèmes de la Mauritanie sont les problèmes de la Mauritanie”
Le président de la CNDH a invité à « déconstruire les préjugés » sur la situation des droits de l’Homme en Mauritanie, tout en martelant que tous les problèmes liés aux droits de l’Homme sont légitimes à poser mais il faut savoir les confronter de manière responsable.
Le président de la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH), Me Ahmed Salem Bouhoubeyni, a fait cette déclaration samedi soir, lors d’un débat par visioconférence soir sur les droits de l’Homme en Mauritanie, un débat qui avait réuni des activistes des droits de l’Homme et des avocats de la diaspora mauritanienne vivant en France et aux Etats-Unis.
« C’est chez nous qu’il faut poser les problèmes. Il y’a un espace qui permet de poser ces problèmes. C’est là-bas qu’il faut le poser : la commission nationale des droits de l’Homme est un exemple. C’est une piste à explorer. C’est un lieu ouvert à toutes les questions nationales, à toutes les composantes nationales pour une discussion et échanger en vue de sortir avec des solutions », a affirmé Me Ahmed Salem Bouhoubeyni.
« Ce n’est plus la peine de poser les problèmes du pays dans le sens de salir l’image du pays. Ça ne servira à rien. Ou poser nos problèmes des droits de l’homme aux autres. Les autres s’en foutent. Aujourd’hui, quand Macron va en Chine, ce n’est pas pour voir la situation des droits de l’Homme en Chine. C’est pour vendre des Airbus, trouver des marchés à Bouygues. Quand Trump va en Arabie Saoudite, c’est pour vendre des avions de guerre. Donc, les gens ont d’autres soucis. Ça, c’est une nouvelle donne et approche qu’on doit comprendre. Y’a peu de pays dans le monde qui ont ce souci d’améliorer la situation des droits de l’Homme chez les autres. Par contre, ce qu’il nous faut, c’est de renforcer la dimension des droits de l’Homme dans notre pays par nous-mêmes », a ajouté Me Bouhoubeyni.
Le président de la CNDH s’est dite ouverte à la discussion et au dialogue allant dans le sens de trouver des solutions aux problèmes des droits de l’Homme qui se posent à la Mauritanie dans un climat apaisé et responsable.
Par La rédaction de Cridem
LE PRIX DE LA RECONNAISSANCE
Les remerciements du président Samba Thiam des FPC.
Lorsque au cours d’une après -midi ,sur le pas de sa porte ; mon neveu me confia ce qui se mijottait, j’en fus d’abord tout surpris ! Surpris mais ravi… Ravi et ému ; heureux de constater que mon action n’a pas été vaine, n’a pas été inutile.
Si, dans nos conduites de tous les jours , l’on nous conseille d’agir en bien vis-à-vis d’autrui ou pour des causes justes et nobles, sans attendre ,en retour, de reconnaissance, il faut dire que lorsque celle-ci survient, elle vous procure un sentiment d’apaisement momentané, de réconfort passager… Ce sont là les rares moments qui font , pour nous sur cette ligne de feu, l’effet de baume sur la plaie. C’est Mandela -encore lui- qui disait que ‘’la lutte laisse des marques indélébiles, des cicatrices invisibles gravées dans notre chair, qui dévastent sans rémission possible’’.
Merci donc infiniment , à tous , pour cette reconnaissance qui me va droit au cœur, d’autant plus qu’elle émane, massivement, des jeunes … Je me dois de remercier, particulièrement , le noyau premier, porteur de l’initiative.
J’apprécie, par delà la charge symbolique du geste , le caractère de la démarche particulier qui rompt avec une tradition, curieuse , qui n’honorait, jusques-là , ses ‘’héros’’ que posthumes …
‘’Savoir que durant ta vie tu as fais ton devoir est toujours gratifiant en soi , même si le rêve ne s’est pas réalisé’’, disait , je crois, Mandela… Ceci, pour vous dire- et pour tout vous avouer- que j’aurais préféré recevoir cet honneur en d’autres circonstances plus heureuses , plus joyeuses , et non pendant que nous sommes encore dans les fers …En effet, nous continuons de ronger le mors à travers cette Unité nationale qui n’est rien d’autre que celle du cavalier et de sa monture …
Si une jeunesse consciente refuse de prendre son destin en main, disait quelqu’un, il y a peu de chances qu’elle influe, positivement, sur le destin de son peuple.
Votre geste, d’aujourd’hui , me redonne l’espoir que tout n’est pas perdu, et qu’un jour, surgira cette jeunesse arc-en-ciel , plus consciente de ses responsabilités ; des jeunes propres, très peu portés sur l’accumulation de biens matériels, détachés du carcan tribal et ethnique qui emprisonne, nourris d’un idéal élevé comme naguère , dotés de vision , résolument tournés vers le progrès et qui n’aspirent qu’à ressouder, replacer notre pays –divisé et en mal de gouvernance- dans la trajectoire des nations modernes…
Merci infiniment , encore une fois , pour cet honneur qui m’est fait , et à travers moi, aux militantes et militants des FPC, et par delà, à la CVE/VR.
Samba Thiam Président des FPC.
26 juillet 2020.
Ghazouani : « Doucement le matin, pas trop vite l’après-midi… ». Par Pr ELY Mustapha
Pr ELY Mustapha– A le voir gouverner, certains diront : Ghazouani c’est « doucement le matin, pas trop vite l’après-midi et calme plat, le soir ». Il voit et gère les choses au ralenti, pourvu que les choses restent à leur place. Pas bouger les conseillers, pas bouger les ministres, pas bouger… tout court.
D’autres diront que c’est un adepte du Zen, un partisan de la méditation transcendantale, qui laisse tout filer, tout aller de soi, le cosmos rétablira l’ordre naturel des choses. A savoir, revenir aux satellites et autres spoutniks gravitationnels dans l’univers azizien.
Les adeptes du cinéma et de la vidéo, vous diront que le mouvement ghazouanien ne doit pas dépasser quelques fps… Le fps (Frames Per Seconde) est une Unité qui définit le nombre d’images qui est affiché sur un écran d’ordinateur. Plus le fps est élevé plus il donne l’impression, pour le cerveau du spectateur, de la fluidité de la vidéo (somme d’images successives).
Or c’est à partir de 5 fps que le cerveau perçoit le mouvement, à 60 fps c’est mieux et au-delà, c’est nécessaire pour les jeux vidéo. Ghazouani serait encore en deçà de 5 fps.
Enfin, les adeptes du fatalisme, c’est-à-dire le peuple tout entier, vous diront qu’ils ne savent même pas s’il existe. Ils ont vu, une fois, un individu faisant des promesses du côté du stade et depuis ils n’ont plus de nouvelles. C’est chez les adeptes du fatalisme, que la théorie du mouvement immobile prend tout son sens.
En tout état de cause, tous les observateurs sont d’accord pour dire que Ghazouani, fonctionne au ralenti. Ralenti face aux événements, à leur gravité, à leur urgence et aux attentes en détresse.
La question est donc : pourquoi Ghazouani, fonctionne-t-il au ralenti alors que le microcosme politique travaille (sous table) à grande vitesse ?
A-t-il fait sienne la théorie du « Big Crunch », et que, tapi, il attend son heure dans une contemplation inerte du microcosme politique, en attendant que ce dernier s’écrase sous son propre poids…de corruption, de clientélisme et de bêtise ?
A-t-il fait sienne la théorie quantique. Electron libre, Il serait partout et… nulle part ? Une ubiquité qui ne dépasse pas le portail de la présidence ?
En définitive, si toutes ces approches ne lui sont pas applicables, peut-on retrouver une explication à un détenteur de pouvoir qui malgré toutes les promesses faites, et occupant son poste présidentiel depuis une année, n’a réalisé aucun de ses engagements ?
Peut-on trouver une explication à tant d’inertie, tant de laisser-aller dans les hautes fonctions de l’Etat, tant de relâche dans la gestion de l’Etat ?
Face à tous les problèmes dont souffre le pays, les difficultés socio-économiques structurelles, la crise destructrice, l’instabilité sociale, le sous-développement économique qui s’accroit, l’endettement exponentiel, la corruption qui s’affiche, le népotisme qui se renforce, la pauvreté et la misère, la question est : Mais où est donc Ghazouani ?
Tout dirigeant, élu, ayant fait sur l’honneur des promesses à tout un peuple se doit de les tenir. Immédiatement.
Or que remarquons-nous ? Le même paysage politique, avec les mêmes figures de la corruption, du clientélisme et du déshonneur. Les mêmes qui se targuent encore publiquement d’avoir volé, détourné, les ressources publiques et cela sans que Ghazouani n’y trouve publiquement à redire. Aucune prise de position, aucun discours réprobateur, aucun limogeage, aucune sanction…
Au contraire, il nomme, coopte et adoube ceux qui, hier encore, pillaient le pays.
Est-ce ce Ghazouani qui disait : « Je veux être le candidat de l’espérance, de la justice, du progrès et de la prospérité. Je veux prendre activement part au combat que nous menons pour assurer le développement global de notre pays. » ? (Voir son discours ici : http://mauriweb.info/node/6959)
Et depuis, son élection, plusieurs mois sont passés et le général Ghazouani n’a toujours pas pris part au combat.
Sur un vrai champ de bataille un tel retard équivaudrait à une cuisante défaite. Le fameux proverbe hassanya est bien, ici, à propos. « La bataille est terminée et il est toujours en train de se harnacher » (« ouvat eddeygue wa mazal yet hazem »),
Mais qui, de nos généraux, a déjà livré une vraie bataille ?
Pr ELY Mustapha
Utile distinguo
Le professeur de Droit, Mohamed Mahmoud ould Mohamed Saleh l’a expliqué de long en large dans une tribune publiée la semaine dernière sur notre site Internet (lecalame.info). Lô Gourmo est revenu, lui aussi, longuement sur la question sur sa page Facebook: le débat en cours n’a pas lieu d’être. Il n’est nul besoin d’une Haute Cour de Justice pour juger l’ex-président Ould Abdel Aziz. Une juridiction ordinaire suffit amplement. Selon deux de nos brillants juristes, «le président de la République est bien individuellement responsable pour les actes accomplis au cours de son mandat lorsqu’il s’agit d’actes détachables de la fonction présidentielle. C’est-à-dire accomplis à l’occasion de l’exercice de celle-ci mais dans un but autre que la conduite des affaires publiques». En conséquence et à l’exception de ceux relevant de la haute trahison, tous ses actes engagent «sa responsabilité pénale [qui] relève de la compétence des juridictions ordinaires», écrivent ces spécialistes du droit. Forte de ces avis juridiques imparables, la Commission d’enquête parlementaire sait à présent à quoi s’en tenir. Les marchés de gré-à-gré, la mauvaise gestion, le détournement des deniers publics, la violation des procédures pourraient être autant d’actes détachables de la fonction présidentielle et accomplis à l’occasion de l’exercice de celle-ci. Établir et pénaliser, via une juridiction ordinaire, le caractère délictueux de tels actes ne compromet cependant en rien l’éventuel examen ultérieur de la probable haute trahison. Bien au contraire: cela l’argumente…La Commission s’en est largement rendue compte dans tous les dossiers sulfureux sur lesquels elle a planché. L’exemple de l’Angola, où la justice vient d’arracher à la fille de l’ancien président Dos Santos la rondelette somme de 850 millions de dollars, conforte l’idée que rien n’est définitivement acquis. Et que, comme disent «nos» ancêtres les gaulois, «bien mal acquis ne profite jamais». Surtout celui, spolié, d’un peuple pauvre, sous –développé et sous –alimenté et quia vu ses ressources s’évaporer, en une décennie, sous le feu d’un clan avide et cupide.
AOC
le calame
Â