Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 29/12/2019

Côte d’Ivoire : Guillaume Soro promet « d’organiser la résistance » depuis Paris

Côte d’Ivoire : Guillaume Soro promet « d’organiser la résistance » depuis ParisLe Monde Afrique – Malgré son retour avorté en Côte d’Ivoire lundi, qui l’a contraint à revenir en France, l’ex-chef de la rébellion et candidat à la présidentielle de 2020, Guillaume Soro, n’est pas décidé à lâcher prise face au président ivoirien, Alassane Ouattara.

« Je suis et reste candidat à la présidence de la République. Je vais organiser la résistance comme le général de Gaulle l’a fait depuis Londres », a-t-il déclaré dans une interview au Journal du dimanche (JDD) du 29 décembre. « Il ne s’agit que de résistance politique », a-t-il insisté alors que la justice ivoirienne l’accuse d’avoir préparé « une insurrection civile et militaire » pour s’emparer du pouvoir.

L’ex-président de l’Assemblée nationale, toujours député, et ex-premier ministre, a finalement renoncé à rentrer en Côte d’Ivoire le 23 décembre, après six mois d’absence à l’étranger.

La justice ivoirienne a émis un mandat d’arrêt international contre lui, alors même que son avion faisait demi-tour vers l’Europe, pour « tentative d’atteinte à l’autorité de l’Etat ». Guillaume Soro a démenti ces accusations, se disant victime d’une « manipulation, comme Lula au Brésil », destinée à l’écarter de la course à la présidence.

« Piétinement de la démocratie en Afrique »

Il est depuis revenu à Paris, où il avait déjà passé les six derniers mois, et a précisé au JDD qu’il comptait y rester, ajoutant n’avoir « demandé aucune assistance particulière à Paris » et n’avoir « aucun contact avec l’Elysée ». L’opposant a accusé au passage le président français, Emmanuel Macron, qui se trouvait en Côte d’Ivoire à la veille de son retour avorté, de ne pas avoir dit « à ses hôtes qu’il était important de respecter la démocratie en Afrique ».

« J’espérais qu’un président comme lui ait davantage de courage et la maturité pour le faire », a-t-il lancé, qualifiant Alassane Ouattara d’« autocrate » disposant « de milices parallèles encagoulées faisant des descentes dans les sièges des partis politiques » : « Au nom de contrats juteux, on est donc prêt à fermer les yeux sur le piétinement de la démocratie en Afrique. »

Il a par ailleurs estimé que le mandat d’arrêt lancé contre lui était « politique » et donc inopérant. « La plupart des pays européens qui défendent les droits de l’homme refusent d’ailleurs d’appliquer ce genre de mandat », a-t-il assuré.

Accord électoral avec l’ancien président Bédié

Guillaume Soro a par ailleurs déclaré avoir conclu un accord électoral avec l’ancien président Henri Konan Bédié, chef du principal parti d’opposition, âgé de 85 ans, qui selon lui se présentera aussi à la présidentielle. « Nous avons un accord avec Bédié. Nous allons tous deux au premier tour, et le mieux placé soutiendra l’autre pour le second », a-t-il dit alors que M. Bédié laisse planer le mystère sur sa possible candidature.

Le président Ouattara a répété de son côté samedi que « nul ne sera autorisé à déstabiliser la Côte d’Ivoire » et que « le droit sera appliqué à tous, candidat ou pas ». Longtemps allié d’Alassane Ouattara, qu’il a aidé à porter au pouvoir pendant la crise post-électorale de 2010-2011, Guillaume Soro s’est ensuite brouillé avec lui, jusqu’à la rupture début 2019.

Le Monde avec AFP

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UPR : un pilote nouveau aux commandes !

altL’Union Pour la République (UPR) a été dotée d’un  nouveau président. Sidi Mohamed Ould Taleb Amar, jusque là Dg de la SNDE  a été élu par acclamation, président du principal parti de la majorité présidentielle, au cours de la première journée du congrès de ce parti, tenu le samedi 28 décembre 2019. C’est une surprise pour de nombreux observateurs, on attendait tout sauf celui-là. En effet, plusieurs noms avaient été avancés  par différents organes de presse et d’autres observateurs. Mais un ancien ministre nous avait laissé entendre que le président ne révélera le nom de son poulain qu’à la dernière minute. Visiblement  c’est ce qui fut fait.  Ghazwani  a donc déjoué tous les pronostics  en portant son choix sur  un cadre de Timbédra, alors que des observateurs prédisaient  l’élection d’un cadre du Brakna, du Gorgol  ou du Guidimakha, parce que le président est issu de l’est. Une logique  stratégique  voire  géopolitique. Mais Ghazwani a n’en a cure,  il a opté pour une raison électorale peut-être. L’est est considéré jusqu’ici comme étant le réservoir électoral, ce que les statistiques des dernières élections ont, semble-t-il, déconstruit.

Dans tous les cas, Ghazwani a choisi un homme pas du tout connu dans l’arène politique même s’il a été ministre et ambassadeur. Pour quelle raison ? L’avenir proche nous le dira. Un observateur averti nous a déclaré la veille du congrès que Ghazwani ne choisirait qu’un homme à son image. Un homme  de consensus pour piloter le parti, en l’élargissant, en  maintenant sa cohésion et  en rassurant les mauritaniens. Alors, Ould Taleb Amar est-il cet oiseau rare dans ce pays ? On le saura sous peu.

Pour le reste, on aura noté l’arrivée  au poste de 4e vice président  du désormais ex président du parti  ADIL, l’ancien premier  ministre Ould Wagf dont le parti s’est  sabordé dans l’UPR, la veille de la tenue de son congrès, retour  de Mohamed Yahya Horma, élu 2e vice-président dont le nom avait été cité comme potentiel président, de Khalil Teyib,5e vice-président et  depuis peu, grand pourfendeur d’Ould Abdel Aziz et enfin, l’entrée  dans ce cercle de vice-présidents, de  Djinda Ball, devenue 3e vice-présidente. Ghazwani l’a préférée à  de nombreux  caciques de la communauté négro-africaine. 

Il faut enfin noter l’absence de certains barons du régime d’Ould Abdel Aziz, notamment Ould Maham. Un conseil national de 335 membres, avec comme toujours, un dosage tribalo-ethnico-régional.

le calame