Daily Archives: 15/12/2019
Mauritanie : Les 10 dossiers que les députés veulent dépoussiérer
Saharamédias –Vingt-quatre députés mauritaniens ont demandé la formation d’une commission d’enquête parlementaire destinée à faire la lumière sur des dossiers susceptibles d’avoir été affectés par des malversations pendant le pouvoir du président Mohamed O. Abdel Aziz.
La requête a été signée par les députés à l’origine de l’initiative et remise à la direction de la législation du parlement.
Le député Dane O. Ethmane, dans une déclaration à Sahara Medias, a dit que les députés, après des discussions approfondies, ont choisi certains dossiers prioritaires car la commission n’a pas la possibilité d’enquêter sur tous les dossiers.
Les dossiers retenus et remis jeudi dernier à la direction de la législation sont les suivants :
– le fonds des revenus pétroliers
– les domaines publics qui ont été vendus à Nouakchott
– les activités de la société chinoise de pêche POLYHONDING
– la gestion de la fondation sociale de la SNIM
– Le marché de l’éclairage public grâce à l’énergie solaire
– Le marché du terminal des conteneurs du port de l’amitié
– La liquidation de la SONIMEX
Le député O. Ethmane a dit que la requête a été transmise au comité permanent, avant d’être soumise à la conférence des présidents qui l’étudiera avant de la programmer lors d’une séance plénière, puis sera soumis au président de l’assemblée nationale qui donnera un délai aux députés avant de le soumettre au vote.
Cette commission d’enquête sera effective si au moins le tiers des députés votaient en sa faveur.
Dane O. Ethmane a révélé que les députés à l’origine de l’initiative ont été l’objet de fortes pressions sans en révélé l’origine sous prétexte que le moment n’était pas favorable.
La majorité des députés signataires de la requête appartient à l’opposition, mais des une source a révélé à Sahara Medias que la majorité des députés qui n’ont pas signé la pétition ont déclaré qu’ils ne s’y opposeront pas.
cridem
Mauritanie : Proposition de loi instituant une commission vérité et réconciliation
Alakhbar – Anissa Ba, députée du parti d’opposition mauritanien Tawassoul, a fait une proposition de loi visant la création d’une commission de vérité et de réconciliation sur les violations des droits humains durant les années 1989-90.
La parlementaire propose aussi l’abrogation de la loi d’amnistie de juin 1993 qui empêche la poursuite des présumés auteurs de ces violations.
« J’ai présenté – par la grâce divine – une proposition de loi sur la création d’une commission d’enquête, de vérité et de réconciliation, a expliqué Anissa Ba. L’objectif est d’aider notre cher pays – en ce moment décisif et historique – à faire parler le droit et jaillir la vérité et à réparer les préjudices subis par les victimes, sans esprit de vengeance, mais plutôt de dépassement et de tolérance.
Nous voulons garantir à notre pays une nation unie et fière de sa diversité. Une nation qui se projette dans le futur sans avoir honte du passé. Enfin, nous voulons régénérer la confiance chez nos compatriotes et garantir qu’aucune des composantes nationales ne se sente victime d’injustice ou de discrimination. »
La proposition de loi faite ce jeudi 12 décembre comprend 21 articles.
Les présidents burkinabe et malien se fâchent et le font savoir
Ciré Ba – Sous pression et vexés par la convocation du président français Emmanuel Macron à Pau, les présidents du Burkina Faso et du Mali se fâchent et le font savoir.
Le premier, Roch Marc Christian Kaboré, estime que “la forme et le ton utilisés par Macron posent problème… On doit tenir compte du respect mutuel”. Le second, Ibrahima Boubacar Keïta, pour être en phase avec sa rue, évoque des “conditions pour son déplacement”.
Un journal malien parle de « ton péremptoire, frisant l’époque coloniale, qu’Emmanuel Macron, oubliant les canaux diplomatique ou téléphonique, a invité pour ne pas dire convoqué ses pairs sahéliens pour discuter de l’avenir de Barkhane et du Sahel ».
Le président Idriss Deby du Tchad aurait décliné d’avance cette convocation finalement reportée en 2020 depuis l’attaque de la garnison nigérienne d’Inates qui aurait fait au moins 71 morts et des disparus. Une attaque revendiquée par le groupe État islamique qui donne un bilan de «100 tués » côté armée nigérienne.
Ce report est présenté par l’Elysée comme concerté avec son homologue nigérien Mahamadou Issoufou. Plusieurs sources affirment qu’il est unilatéral. Le président Emmanuel Macron, occupé par la grève en France, ne peut et ne voudrait ouvrir en même temps un autre front sensible.
Ciré Ba – Paris, le 14/12/2019