Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 06/12/2019

Naufrage au large de la Mauritanie : le bilan passe à 63 morts

Naufrage au large de la Mauritanie : le bilan passe à 63 mortsApanews – Cinq nouveaux corps de migrants ont été repêchés, jeudi soir, par les secouristes mauritaniens qui signalent que le nombre des décès issus du naufrage d’une pirogue, survenue mercredi au large de Nouadhibou (745,2 km de Nouakchott), passe ainsi de 58 à 63.

ayant péri mercredi dans le naufrage de leur embarcation de fortune non loin des côtes mauritaniennes de l’Océan atlantique ont été récupérés jeudi soir par les autorités mauritaniennes, a-t-on appris de source sécuritaire à Nouadhibou.

Les mêmes sources font état de 85 rescapés qui étaient parmi les 150 à 180 passagers ayant pris place à bord de la pirogue. Des femmes et surtout des jeunes âgés de 20 à 30 ans voyageaient dans l’embarcation qui, selon le ministère mauritanien de l’Intérieur, était partie de Banjul (Gambie) pour rallier l’Espagne.

Dans un communiqué publié jeudi, le ministère de l’Intérieur avait fait savoir que « tous les rescapés ont bénéficié de l’assistance nécessaire et sont humainement traités », suivant « les règles d’hospitalité qu’exigent la solidarité humaine, la fraternité et l’hospitalité africaines ».

Les ambassades et consulats dont les ressortissants figurent parmi les victimes ont été impliqués dans l’opération de secours par souci de transparence, indique le communiqué, ajoutant que le département de la Justice a été sollicité pour déclencher les enquêtes nécessaires en pareille circonstance.

Selon des sources sécuritaires à Nouadhibou, les corps des 58 morts ont été enterrés dans des tombes individuelles à l’extérieur de la ville.

MOO/cat/APA

cridem

Biram Dah député, candidat à l’élection présidentielle de juin 2019 Remarques liminaires à la conférence de presse du 4 décembre 2019

altA la suite d’une annonce, par des collègues députés, d’une commission d’enquête sur les crimes économiques de la décennie, je tiens à lever le doute relatif aux allégations de mes prétendues réserves. 

  1. Je soutiens toute investigation indépendante qui contribuerait à établir la vérité sur la mauvaise gouvernance et la délinquance en col blanc, de la part des agents de l’Etat et réfute toute forme d’immunité au profit des contrevenants. Cependant – et il s’agit ici – d’une condition préjudicielle, je n’accorderais mon concours ni celui de mes compagnons de lutte, à une telle initiative tant que les auteurs ne prendraient l’engagement, solennel et écrit, de voter l’abrogation de la loi « Loi numéro 93-23 du 14 juin 1993, portant amnistie » des crimes d’épuration ethnique. Je demande, aux promoteurs de la Commission d’enquête, de bien vouloir signer leur résolution à effacer, de notre corpus législatif, cet obstacle de la honte. Ainsi, à la mémoire des centaines de soldats tués de sang froid, des victimes civiles de la torture, de la déportation, de la spoliation foncière et de l’humiliation, nous rétablirions l’échelle de valeurs de l’humanité, quand elle place l’intégrité du corps et de la vie, au dessus de la matière. Un pays libre, s’il aspire au respect, se doit, à l’évidence, d’éradiquer la banalisation du racisme et son substrat, le déni par le silence. Sans la promesse, individuelle, de voter la levée de la norme scélérate de 1993, je ne participerais à aucune entreprise de moralisation, parce que la sélectivité y prévaudrait. 
  2.  Si mes collègues acceptent ce préalable minimal du point de vue de l’éthique, je m’associerai à eux, sans réserve et irait au terme de l’effort commun. Néanmoins, en guise d’avertissement, il convient de rappeler que l’opération d’assainissement ne s’arrêterait plus à l’ancien Président Mohamed Ould Abdel Aziz mais couvrirait l’ensemble des infractions imputables aux bénéficiaires de ses deux quinquennats. Je suis d’autant plus à l’aise dans le zèle envers l’industrie tribale de la rapine que nos électeurs et partisans n’en ont jamais tiré fortune. Depuis la constitution  du capital privé national sous les régimes de junte,  licences de pêches, subventions, prêts sans garantie, exonérations de taxes, permis d’exploration minière, agréments de banques, importation de faux médicaments, tolérance de diplômes frauduleux, nominations complaisantes et bien des forfaitures du genre n’enrichissent ni ne reproduisent que le noyau de la domination ethnique. Une vraie tentative d’assainissement de la gestion de l’Etat, selon la dynamique « mains propres » ou « tolérance zéro », ne saurait viser une seule personne. 
  3.  Une faction de législateurs qui entend jouer, à plein, son rôle de gardien du droit, est tenue de diligenter une demande d’information, au gouvernement, sur les pratiques de torture et le classement des plaintes visant les auteurs d’esclavage, pendant la décennie écoulée. L’une de nos lois qualifie un tel « crime contre l’humanité » et, pourtant, nos juges endoctrinés à l’école de l’extrémisme, continuent à décourager les victimes et dédouaner les tortionnaires ; le récente affaire Ghaya Maïga illustre mon propos. Demain, n’importe lequel de nos concitoyens peut subir l’arbitraire et la contrainte physique. La roue de l’histoire tourne. 
  4.  Enfin, les élus de l’Assemblée nationale, pour leur honneur, devraient annuler l’article 306 du code pénal, qui viole nos engagements internationaux en matière de protection de la personne contre les groupes terroristes et la haine religieuse. Je tiens, ici, à rappeler que la Mauritanie ne peut prétendre combattre le jihadisme  au titre du G5 Sahel et continuer d’appliquer le programme juridique de Daesh. C’est un non-sens et une imposture monumentale envers nos alliés dans la guerre. Il est temps de lever l’hypocrisie. Ce genre d’hypocrisie tue. 

En conclusion, je le répète, à l’endroit de mes collègues députés : soit nous sommes une chambre d’enregistrement  – et alors vivons à l’ombre du pouvoir exécutif – soit nous respectons le suffrage de nos compatriotes ; le second choix comporte l’obligation de légiférer en conscience, dans l’intérêt général. Comme l’exprime si bien le proverbe hassaniya, « la discrétion et l’avidité  sont incompatibles ». Je n’insulte et ne renvoie nulle accusation mais souhaite, seulement, élever le discernement et la vérité au rang de vertu parlementaire.

Nouakchott le 04/12/19

Biram Dah Abeid, député à l’Assemblée nationale

 

le calame

Escalade au sommet : Le peuple n’a-t-il pas le droit de savoir ?

altLes Mauritaniens se posent beaucoup de questions sur ce qui se passe entre les ancien et nouveau présidents de la République. Ils s’inquiètent  même  des implications politiques,  voire  sécuritaires,  que pourraient avoir ces agitations au sommet  de l’État. En bref, un combat pour le contrôle  du pouvoir, entre  deux généraux l’ayant partagé pendant des décennies, connaissant et maîtrisant, l’un et l’autre, ses diverses officines des renseignements. Chacun s’est tissé un réseau de relations fidèles et disposant de capacités analogues de nuisance, avec, tout de même, une petite longueur d’avance  pour l’actuel locataire du Palais… puisqu’il occupe celui-ci.

Pourquoi Ould Abdel Aziz a-t-il engagé un bras de fer ?

En quelque sorte, le retour de l’ex-Président et les manœuvres qu’il a engagées ont relégué au second plan les festivités de l’Indépendance que le pouvoir voulait très grandioses. La politique a pris le devant, poussant ainsi le président Ghazwani à siffler la fin des gesticulations au sein de l’UPR dont le contrôle s’est imposé en enjeu principal du moment. Ould Abdel Aziz en revendiquait la paternité et la légitimité de contrôle, tandis que Ghazwani s’y opposait, en sa qualité de président de la République. Mais, selon Ould Abdel Aziz, les textes interdisent à un président de la République de diriger un parti politique. Fondateur de l’UPR alors qu’il était lui-même au Palais, il avait tout de même trouvé l’astuce d’en nommer à sa guise le président et comptait bien, une fois quitté le pouvoir, faire valoir sa qualité de fondateur.  L’ambiguïté a provoqué des fissures au sein du parti fondamentalement dévolu au pouvoir en place. Une écrasante majorité de son directoire et des élus a fini par lâcher l’ex-président et reconnaît  Ghazwani  comme seule et unique référence de l’UPR.  Le parti, disent-ils, n’est  la propriété de personne.

À ce feuilleton à rebondissements est  venu s’ajouter le limogeage du patron de la Garde présidentielle,  un corps  également fondé  par Ould Abdel Aziz  et qui lui a servi de bras armé durant tout son règne. Placé à la tête du bataillon  quelque temps avant la passation de pouvoir, le chef du BASEP, un des fidèles  d’Ould Abdel Aziz, aurait  reçu des coups de fil de son ancien patron. À quelles fins ? Mystère pour le moment, le contenu de ses communications n’étant pas rendu public. Ghazwani n’aurait pas voulu en faire le déballage… du moins pour l’instant. L’homme sait manifestement garder la tête froide et… les atouts dans sa manche.

Une chose est cependant certaine : intervenue  quelques heures avant le démarrage des festivités du 28 Novembre,  la présidence a changé de plan, confiant la sécurité présidentielle à un autre bataillon, celui des commandos paras d’Atar, les fameux et redoutables BCP.  Puis le président Ghazwani  écourte son séjour à Akjoujt et  regagne la capitale pour, entend-on dire alors, diriger la « résistance». Et de procéder illico à des nominations au sein de l’État-major de la Garde nationale. Même si le ministre de la Défense a déclaré, devant la commission des finances de l’Assemblée nationale, qu’il n’y a eu «Â aucune tentative de coup d’État » et que «Â la situation est sous contrôle », des doutes subsistent sur ces manœuvres peu ordinaires.

Dans la foulée de ces limogeages, l’étau se resserre autour de l’ex-président qui voit ses  fidèles le lâcher de presque toutes parts ; lui signifiera-t-on l’interdiction de quitter le territoire national ? Et l’on assiste, depuis, comme à un déballage des finances publiques. Ould Abdel Aziz est accusé d’avoir vidé les caisses de l’État, grevant particulièrement l’avenir des générations futures. Les Mauritaniens apprennent qu’Ould Djay, l’ex-ministre des Finances du président sortant, a été convoqué d’urgence au Palais, à propos de transferts opérés au profit d’Ould Abdel Aziz,  et qu’Ould Ghazwani l’aurait chargé de prévenir son ancien patron de restituer, au plus vite, les sommes évadées qui «Â appartiennent aux Mauritaniens ». Quelques jours avant le retour de l’ex-Président, des rumeurs  annonçant le lancement imminent d’audits sur sa gestion circulaient dans les salons de Nouakchott.  Et l’on nous sert  de surcroît une histoire de centaines de V8 parquées dans  une cour de TevraghZeïna…

Bref, le nouveau pouvoir semble visiblement s’intéresser à la gestion de l’ancien président. Suffisant  pour inquiéter celui-ci, tant elle est décriée. On se rappelle que les leaders de l’opposition réclamaient, avant même son départ des affaires, l’audit des dix dernières  années de cette gestion. Et qui de  mieux, pour ce faire, qu’un compagnon de 40 ans du principal accusé qu’il  servit dans l’ombre et la discrétion ?

Battre le fer à temps

Dernières questions : comment les deux amis en sont arrivés à ce point de quasi-rupture ? Avaient-ils signé un deal que l’actuel Président n’a pas voulu respecter ou pu, tant l’ancien a laissé de  passif impossible à assumer sans clarification publique ? On s’interrogeait, depuis l’intronisation de Ghazwani, sur lequel  des deux commettrait la première faute. Les Mauritaniens doutaient de la sincérité d’Ould Abdel Aziz cédant son fauteuil à son ami et de la capacité de Ghazwani  à s’émanciper de son  alter ego. Nombre d’observateurs s’attendaient à un clash. Et aujourd’hui, Ghazwani semble avoir réussi à pousser son ami à l’erreur. Mais Ould Abdel Aziz, le grand spécialiste des plans B, voire C, D et jusqu’à Z, s’avouera-t-il vaincu ? Baissera-t-il  les armes ?  Wait and se.

Ce qui est enfin  sûr, c’est qu’il  vient  d’offrir, à Ghazwani, l’occasion de s’imposer et de rompre définitivement avec le système de son prédécesseur, en  opérant des changements que les Mauritaniens attendent depuis qu’il a hérité du pouvoir. Que fera-t-il de cette victoire ?  Telle est, en définitive, la grande question posée à notre actuel Président. Le temps à y répondre déterminera la valeur de son indéniable succès et le plus tôt paraît le mieux : c’est bien quand il est chaud qu’il faut battre le fer…

DL

Nancy Pelosi demande la rédaction de l’acte d”impeachment” contre Donald Trump

Nancy Pelosi demande la rédaction de l'acte dFrance24 – Nancy Pelosi, présidente démocrate de la Chambre des représentants, a demandé, jeudi, que soit formellementrédigé l’acte d’accusation contre le président américain Donald Trump, soupçonné d’avoir fait pression sur l’Ukraine pour servir ses intérêts politiques.

C’est un coup d’accélérateur donné à la procédure de destitution contre Donald Trump. La cheffe des démocrates au Congrès, Nancy Pelosi, a demandé, jeudi 5 décembre, que soit rédigé les articles de mises en accusation (“impeachment”) contre le président américain, coupable selon elle d'”abus de pouvoir”.

“Nous gagnerons” la bataille, a réagi le locataire de la Maison Blanche en disant être impatient du procès au Sénat, où la majorité républicaine devrait en toute probabilité l’acquitter, peut-être dès janvier.

Dans une allocution formelle, Nancy Pelosi a demandé à la commission judiciaire de la Chambre des représentants, contrôlée par les démocrates, d’entamer la rédaction des articles de mise en accusation du président (“impeachment” en anglais).

“Le président ne nous laisse pas d’autre choix parce qu’il a de nouveau essayé de corrompre nos élections pour son propre bénéfice”, a-t-elle justifié sur un ton solennel. Il “a commis un abus de pouvoir, affaibli notre sécurité nationale et mis en danger l’intégrité de nos élections”, a-t-elle encore assené.

Les démocrates ont ouvert une enquête en destitution contre Donald Trump après avoir appris qu’il avait demandé à l’Ukraine d’enquêter sur Joe Biden, bien placé pour l’affronter lors de la présidentielle de 2020.

Leurs investigations, marquées par l’audition de 17 témoins, ont montré qu’une invitation à la Maison Blanche au président Volodymyr Zelensky avait été conditionnée à l’annonce des investigations sur Joe Biden.

Une aide de près de 400 millions de dollars destinée à l’Ukraine, en conflit armé avec la Russie, a, selon de hauts responsables, également servi de moyen de pression.

Donald Trump devrait être acquitté au Sénat

Après cette phase d’enquête, les parlementaires ont entamé mercredi le débat juridique pour savoir si les faits reprochés au président correspondent à l’un des motifs de destitution prévus par la Constitution: “trahison, corruption ou autres crimes et délits majeurs”.

Trois professeurs de droit d’universités prestigieuses, invités par les démocrates, ont répondu par l’affirmative. Un quatrième, convié par les républicains, a jugé les preuves “insuffisantes”.

Sur cette base, Nancy Pelosi a souhaité passer à la mise en accusation du président. Ces chefs d’accusation pourraient figurer dans les articles qui seront mis au vote en séance plénière à la Chambre des représentants, sans doute avant Noël.

Compte tenu du rapport de forces dans cette enceinte, Donald Trump est quasi assuré de devenir le troisième président de l’Histoire mis en accusation au Congrès, après Andrew Johnson en 1868 et Bill Clinton en 1998.

Comme eux, il devrait être acquitté au Sénat. Il faudrait une majorité des deux tiers pour le destituer, ce qui paraît très improbable tant les élus de son parti font bloc autour de lui.

“Nous allons gagner”

“Les républicains n’ont jamais été aussi unis. Nous allons gagner”, a tweeté Donald Trump après l’annonce de Mme Pelosi, à qui il a aussi lancé: “si vous devez me mettre en accusation, faites-le maintenant, vite, afin que nous ayons un procès équitable au Sénat, et pour que notre pays puisse se remettre au travail.”

Le magnat de l’immobilier a laissé entendre qu’il utiliserait son procès comme tribune politique. “Nous révélerons, pour la première fois, à quel point le système est corrompu”, a-t-il affirmé.

Selon un sondage publié par le site FiveThirtyEight.com, les Américains sont très partagés quant à l’éventuelle destitution de leur président: 46,8% des personnes interrogées sont pour, et 44,5% sont contre.

Avec AFP