Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

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Le nouveau déguisement du négationnisme en Mauritanie

Le nouveau déguisement du négationnisme en MauritanieLe 28 décembre 2019, à la séance inaugurale du congrès de l’Union pour la république (Upr), parti de gouvernement, des centaines de délégués hurlaient, à l’unisson, leur hostilité à la traduction en Français; ils réclamaient l’interprétation uniquement en Pulaar, Soninké et Wolof, les trois langues nationales, après l’Arabe, consacré, selon la Constitution, vocable officiel de l’Etat. Quelques jours avant, une décision non-écrite de l’Assemblée nationale, astreignait les députés à la même restriction.

La guerre au Français, à la fois perçu comme outil de la colonisation culturelle et instrument de subversion sociale, entre dans la phase de purification, avant d’atteindre l’achèvement. A présent, il n’est plus exclu que le code pénal sanctionne le parler de la dissidence intellectuelle. Ainsi, après la fabrique de faux ancêtres natifs de l’Arabie, la falsification de héros de la lutte anticoloniale, le déni de l’esclavage et du racisme et bien d’autres braquages de la mémoire, le camp des rétrogrades s’invente un dessein de régression et de repli sur soi.

Du milieu 1980 au début de la décennie suivante, les Baasistes et les Nassériens menaient une campagne identique qui aboutira à une d’arabisation brutale et au rabais; la volonté d’exclusion entrainait, de manière irréversible, le bannissement de milliers de négro-africains, soudain chassés de l’administration, du Barreau, de l’appareil de justice, du secteur de la santé puis des forces armées et de sécurité. La propagande atteignait son paroxysme lors des troubles de 1989 qui déclenchèrent les déportations massives de citoyens noirs vers le Sénégal et le Mali. S’ensuivront deux vagues de répression ethnique, de 1990 à 1991. L’épuration des lettrés et officiers non arabophones, dès 1986, se soldait, par des centaines de morts; des intellectuels de haute facture périrent de sévices, de malnutrition, de la pénurie de soins et de traitements dégradants en prison. Voici l’héritage cruel de l’arabisme en Mauritanie.

A ce jour, aucun responsable de la tentative de purification n’a été poursuivi, la «no 93-23 du 14 juin 1993 portant amnistie» ayant établi l’immunité perpétuelle en leur faveur. En 2000, Nouakchott, sous pression de la mouvance arabiste, se retire de la Cedeao, au motif d’une appartenance exclusive à l’Union du Maghreb arabe (Uma), laquelle agonise depuis.

Le 9 août 2017, la Mauritanie conclut, avec la Communauté désertée 16 ans plus tôt, un accord d’association, aveu triste d’une diplomatie des dilettantes, lestée de son lot d’hystérie et d’échec. Or, la Cedeao vient de déclarer le texte caduc, car le pays demandeur, faute de personnel qualifié, n’a su maitriser l’exercice de la signature. Aujourd’hui, dans la capitale, entre honte et occultation, le scandale s’ébruite au fil de confidences de couloir. Qui payera l’incompétence? Voyons, personne! Ici, le forfait est orphelin, malgré la pléthore de ses géniteurs vivants.

L’offensive actuelle contre l’usage du Français procède d’un regain de nationalisme arabe auquel le projet d’Etat moderne doit les heures les plus sanglantes de son histoire et surtout, la sacralisation de l’impunité. Le Français représente, du point de vue de la «Mauritanie nouvelle», la langue des droits humains, de l’égalité, de la liberté et de la démocratie, bref de toutes les « valeurs importées».

Pour contrarier le développement de telles idées et en éradiquer la dynamique, il fallait, au préalable, assécher le puits, épuiser la soif d’esprit critique. Afin de mieux asseoir et consolider, la domination des tribus, sous couvert de rejet de la colonisation, une escroquerie s’imposait; au risque de détacher la Mauritanie de son environnement sahélien, nous voici, encore englués dans les mirages du donquichottisme, à l’assaut des moulins à sable.

Le Mali, le Sénégal et l’Afrique de l’Ouest subsaharienne constituent notre champ de profondeur stratégique, continuité et perspective de notre histoire et de nos échanges humains. La bataille semble d’autant plus anachronique que la Mauritanie est membre de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif) et de l’Unesco qui promeut la diversité linguistique. La dignité et le bon sens voudraient qu’elle s’en retire, sans délai.

A l’origine de la campagne en cours, se distinguent deux figures de la dernière décennie: l’actuel Président de l’Assemblée nationale, l’ex-Colonel Cheikh Ould Baye et l’ancien Chef de l’Etat, ancien général Mohamed Ould Abdel Aziz. Les deux, quoique francophones, attisent le sentiment anti Français mais ne se privent des voyages d’agrément ou de nécessité à Paris. D’autres promoteurs de la secte n’hésitent à envoyer leur progéniture dans les écoles françaises, quand ils servent, au peuple, la médiocrité de l’enseignement unilingue.

Ici, une interrogation pointe à l’horizon d’un début de mandat parsemé de doute: Le nouveau Président de la république, Mohamed Ould Ghazouani, est-il complice, spectateur impuissant ou s’abstient-il par indifférence, voire ignorance de ce qui se passe autour de lui, au cœur de son parti? Laissera-t-il la Mauritanie sombrer, une seconde fois, dans les dérives chauvines et les tentations de l’extrémisme religieux, tandis que le monde globalisé incline au multiculturalisme?

Certes, en Mauritanie, les cuistres et les incultes conquièrent le sommet du pouvoir et ses échelons intermédiaires, laborieusement, comme la tortue remonte la pente, avec l’abnégation et l’endurance que confère la revanche du frustré. Tout de même, la chose mérite un peu de respect, à défaut d’admiration. Bref, les importuns nous dirigent depuis plus de 30 ans. Désormais, ils s’enracinent dans notre quotidien et pour un moment, sans doute. D’ici à les en déloger un jour, s’exprimer en Français, devient, de facto, un acte de résistance à l’uniformisation et un hymne contre la sottise, un antidote à la haine.

Oui, parce que je suis libre, je parle et écris le Français! L’inverse coule de source.

source : Etudes mauritaniennes, 29 décembre 2019

chezvlane

Côte d’Ivoire : Guillaume Soro promet « d’organiser la résistance » depuis Paris

Côte d’Ivoire : Guillaume Soro promet « d’organiser la résistance » depuis ParisLe Monde Afrique – Malgré son retour avorté en Côte d’Ivoire lundi, qui l’a contraint à revenir en France, l’ex-chef de la rébellion et candidat à la présidentielle de 2020, Guillaume Soro, n’est pas décidé à lâcher prise face au président ivoirien, Alassane Ouattara.

« Je suis et reste candidat à la présidence de la République. Je vais organiser la résistance comme le général de Gaulle l’a fait depuis Londres », a-t-il déclaré dans une interview au Journal du dimanche (JDD) du 29 décembre. « Il ne s’agit que de résistance politique », a-t-il insisté alors que la justice ivoirienne l’accuse d’avoir préparé « une insurrection civile et militaire » pour s’emparer du pouvoir.

L’ex-président de l’Assemblée nationale, toujours député, et ex-premier ministre, a finalement renoncé à rentrer en Côte d’Ivoire le 23 décembre, après six mois d’absence à l’étranger.

La justice ivoirienne a émis un mandat d’arrêt international contre lui, alors même que son avion faisait demi-tour vers l’Europe, pour « tentative d’atteinte à l’autorité de l’Etat ». Guillaume Soro a démenti ces accusations, se disant victime d’une « manipulation, comme Lula au Brésil », destinée à l’écarter de la course à la présidence.

« Piétinement de la démocratie en Afrique »

Il est depuis revenu à Paris, où il avait déjà passé les six derniers mois, et a précisé au JDD qu’il comptait y rester, ajoutant n’avoir « demandé aucune assistance particulière à Paris » et n’avoir « aucun contact avec l’Elysée ». L’opposant a accusé au passage le président français, Emmanuel Macron, qui se trouvait en Côte d’Ivoire à la veille de son retour avorté, de ne pas avoir dit « à ses hôtes qu’il était important de respecter la démocratie en Afrique ».

« J’espérais qu’un président comme lui ait davantage de courage et la maturité pour le faire », a-t-il lancé, qualifiant Alassane Ouattara d’« autocrate » disposant « de milices parallèles encagoulées faisant des descentes dans les sièges des partis politiques » : « Au nom de contrats juteux, on est donc prêt à fermer les yeux sur le piétinement de la démocratie en Afrique. »

Il a par ailleurs estimé que le mandat d’arrêt lancé contre lui était « politique » et donc inopérant. « La plupart des pays européens qui défendent les droits de l’homme refusent d’ailleurs d’appliquer ce genre de mandat », a-t-il assuré.

Accord électoral avec l’ancien président Bédié

Guillaume Soro a par ailleurs déclaré avoir conclu un accord électoral avec l’ancien président Henri Konan Bédié, chef du principal parti d’opposition, âgé de 85 ans, qui selon lui se présentera aussi à la présidentielle. « Nous avons un accord avec Bédié. Nous allons tous deux au premier tour, et le mieux placé soutiendra l’autre pour le second », a-t-il dit alors que M. Bédié laisse planer le mystère sur sa possible candidature.

Le président Ouattara a répété de son côté samedi que « nul ne sera autorisé à déstabiliser la Côte d’Ivoire » et que « le droit sera appliqué à tous, candidat ou pas ». Longtemps allié d’Alassane Ouattara, qu’il a aidé à porter au pouvoir pendant la crise post-électorale de 2010-2011, Guillaume Soro s’est ensuite brouillé avec lui, jusqu’à la rupture début 2019.

Le Monde avec AFP

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UPR : un pilote nouveau aux commandes !

altL’Union Pour la République (UPR) a été dotée d’un  nouveau président. Sidi Mohamed Ould Taleb Amar, jusque là Dg de la SNDE  a été élu par acclamation, président du principal parti de la majorité présidentielle, au cours de la première journée du congrès de ce parti, tenu le samedi 28 décembre 2019. C’est une surprise pour de nombreux observateurs, on attendait tout sauf celui-là. En effet, plusieurs noms avaient été avancés  par différents organes de presse et d’autres observateurs. Mais un ancien ministre nous avait laissé entendre que le président ne révélera le nom de son poulain qu’à la dernière minute. Visiblement  c’est ce qui fut fait.  Ghazwani  a donc déjoué tous les pronostics  en portant son choix sur  un cadre de Timbédra, alors que des observateurs prédisaient  l’élection d’un cadre du Brakna, du Gorgol  ou du Guidimakha, parce que le président est issu de l’est. Une logique  stratégique  voire  géopolitique. Mais Ghazwani a n’en a cure,  il a opté pour une raison électorale peut-être. L’est est considéré jusqu’ici comme étant le réservoir électoral, ce que les statistiques des dernières élections ont, semble-t-il, déconstruit.

Dans tous les cas, Ghazwani a choisi un homme pas du tout connu dans l’arène politique même s’il a été ministre et ambassadeur. Pour quelle raison ? L’avenir proche nous le dira. Un observateur averti nous a déclaré la veille du congrès que Ghazwani ne choisirait qu’un homme à son image. Un homme  de consensus pour piloter le parti, en l’élargissant, en  maintenant sa cohésion et  en rassurant les mauritaniens. Alors, Ould Taleb Amar est-il cet oiseau rare dans ce pays ? On le saura sous peu.

Pour le reste, on aura noté l’arrivée  au poste de 4e vice président  du désormais ex président du parti  ADIL, l’ancien premier  ministre Ould Wagf dont le parti s’est  sabordé dans l’UPR, la veille de la tenue de son congrès, retour  de Mohamed Yahya Horma, élu 2e vice-président dont le nom avait été cité comme potentiel président, de Khalil Teyib,5e vice-président et  depuis peu, grand pourfendeur d’Ould Abdel Aziz et enfin, l’entrée  dans ce cercle de vice-présidents, de  Djinda Ball, devenue 3e vice-présidente. Ghazwani l’a préférée à  de nombreux  caciques de la communauté négro-africaine. 

Il faut enfin noter l’absence de certains barons du régime d’Ould Abdel Aziz, notamment Ould Maham. Un conseil national de 335 membres, avec comme toujours, un dosage tribalo-ethnico-régional.

le calame

GUILLAUME SORO PART DEMANDER L’ASILE EN ESPAGNE

Le procureur de la République de Côte d’Ivoire a annoncé, lundi 23 décembre, qu’un “mandat d’arrêt international” avait été émis par la justice ivoirienne contre Guillaume Soro . L’ex-chef de la rébellion et candidat à la présidentielle de 2020 est accusé de “tentative d’atteinte à l’autorité de l’État et à l’intégrité du territoire national” par celui-là même qu’il avait soutenu pour chasser par les armes, le président Laurent Gbagbo .

Des “éléments en possession des services de renseignement” établissent clairement que le projet devait être mis en œuvre incessamment”, a ajouté le procureur Richard Adou sur la télévision publique ivoirienne.

L’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne est également visé par une information judiciaire pour “détournement de deniers publics, recel et blanchiment de capitaux portant sur la somme de 1,5 milliard de francs CFA” .

Après avoir fait escale au Ghana où les autorités n’ont pas voulu acceuillir l’encombrant hôte, l’avion de Guillaume Soro a encore décollé tard dans la nuit de l’aéroport de Kotoka au Ghana, pour l’Espagne. C’est donc un pays européen qui a accepté de l’accueillir après que de fortes pressions politiques et diplomatiques aient été exercées sur les autorités ghanéennes.

Après avoir permis à Alassane Ouattara de renverser Laurent Gbagbo en 2011, l’ex- chef des rebelles Guillaume Soro, promu président de l’Assemblée nationale, et qui rêvait succéder à son mentor, vient de prendre fuite, en route pour l’exil.

Informé que la justice ivoirienne a émis lundi un “mandat d’arrêt international” contre lui, l’ex-chef de la rébellion et candidat à la présidentielle 2020, n’a plus pu atterrir à Abidjan où il était attendu pour être mis au frais pour “tentative d’atteinte à l’autorité de l’État et à l’intégrité du territoire national”.

Parti de l’aéroport Paris-Le Bourget lundi 23 décembre 2019, Guillaume Soro qui voulait être acceuilli comme le futur chef d’État à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny de Port-Bouët à 13h, a fui comme une souris. Selon certains de ses proches, bien que l’autorisation ait été officiellement donnée, personne n’a été capable de confirmer le débarquement au GATL.

Selon des sources concordantes, il y a eu de fortes tractations pour empêcher Guillaume Soro de descendre de son avion. Dans un document qui a fuité et s’est retrouvé entre les mains des journalistes , l’on voit un ordre de refus reçu par ses pilotes. Lundi matin, la machine du pouvoir RHDP d’Alassane Ouattara s’est mise en branle avec 810 gendarmes et policiers mobilisés en vue s’empêcher tout rassemblement en faveur de Soro. «Compte tenu de la venue de mon ainé, Guillaume Soro, je me suis vu empêché d’arriver à sa résidence. Quand j’ai essayé de demander ce qui se passait réellement, on m’a fait comprendre que les instructions viennent de la haut. Je dis mais qui est plus habilité à accéder à la résidence du président. Ils m’ont fait comprendre que la hiérarchie a donné ses ordres. Donc ils ne pouvaient pas me permettre d’avoir accès à la résidence de mon ainé », a dénoncé Simon Soro, son frère cadet.

De source proche de l’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, de fortes pressions d’Abidjan sur des autorités ghanéennes ont obligé celles-ci à ne pas autoriser les passagers du jet privé de sortir de l’avion. Après de longues négociations, Guillaume Soro a été autorisé à rentrer en Espagne où il devrait certainement demander l’asile politique pour échapper au mandat d’arrêt international qui a été lancé contre lui par le régime d’Alassane Ouattara. C’est depuis l’Espagne qu’ il avait manqué d’être arrêté dans un hôtel de Valence. C’est dire qu’il n’est pas sorti d’affaire.

https://www.coupsfrancs.com/guillaume-soro-part-demander-lasile-en-espagne/

MANDAT D’ARRÊT CONTRE GUILLAUME SORO ET ARRESTATION DE SES PROCHES

Alassane Ouattara a déjà déclenché le rouleau compresseur contre son ancien allié. Les autorités ivoiriennes ont émis un mandat d’arrêt contre Guillaume Soro pour tentative de déstabilisation et détournement de deniers publics. L’ancien président de l’Assemblée nationale, candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2020, qui devait regagner Abidjan lundi après-midi, a finalement dû atterrir à Accra.

La dictature de Ouattara prend des proportions demesurées sur les bords de la lagune Ébrié. La résidence de Soro Guillaume, ex SG du MPCI (mouvement rebelle), ex Président de l’Assemblée nationale , est quadrillée actuellement par la police. Ses frères cadets ont été empêchés d’y accéder.

Ayant embarqué dans un avions de marque allemande, le rebelle Soro Guillaume, président du GPS, a dû atterrir de force à Accra au Ghana, apprend-t-on, évitant ainsi le traquenard, que dis-je l’arrestation en cours contre lui menée par les forces du gouvernement despotique de Ouattara.

Aussi, la conférence de presse que devait donner son parti politique le GPS, s’est transformée en scène de guerre comme on peut le voir sur ces images. Le pouvoir d’Abidjan veut coûte que coûte en découdre avec son allié d’hier, qui lui a donné le pouvoir par apologie des armes.

Plusieurs arrestations ont eu lieu parmi lesquelles les plus proches de Soro Guillaume : Deputé Yao soumaïla, Kando soumahoro,koné Tefour, Alain Lobognon, Soro Kanigui, Soro Simon, etc.

La hache de la guerre est désormais totalement déterrée entre Soro Guillaume et Ouattara Dramane. Forcé, un cadavre “sera souffert”. La rebellion mange-t-elle ses enfants? En tout cas, la prophétie du pasteur Burkinabé Gnamba Elie avait prédit cet episode du feuilleton du “Dramanistan”. Nous y reviendrons; la lutte continue.

Mille Claude Mrandjo, Président Afrique centrale de la coalition des patriotes ivoiriens en Exil (COPIE), Vice président du #rezopanacom en relation avec les médias étrangers, Militant du FPI, Écrivain-Essayiste, Panéliste spécialiste géopolitique africaine

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