Monthly Archives: June 2019
Démocratie en Mauritanie , mythe ou réalité ? Par Samba Thiam
Si je devais parler aux étrangers vivant parmi Nous, je leur dirais que nos gouvernants s’évertuent au quotidien, par toutes les ruses possibles, a vendre une image démocratique du pays . Mystification ! Image mystificatrice sur laquelle, hélas, nos partenaires ferment les yeux …
Prenons, à titre d’exemple, ces Présidentielles en cours , vues sous differents angles :
_ La CENI -commission électorale nationale in dépendante – a été et reste partisane, car étant composée exclusivement de la majorité présidentielle ; elle demeure fermée jusque- là à l’Opposition démocratique réelle, en violation flagrante de la loi, malgré toutes les démarches de cette dernière pour y prendre place.
_Le Ravel – recensement à vocation électorale- devant prendre en charge tous les électeurs non inscrits et réviser le fichier électoral n’a été implanté que dans les chefs lieux de département , alors que les agents chargés de la tâche se devaient, habituellement, de sillonner tous les recoins du Territoire. De surcroît, comme par calcul , ces commissions se sont mises au travail sans la ‘’pub’’ requise et n’avaient été visibles que dans certaines régions choisies du pays…
_ Les parrainages; bien que la loi stipule que ‘’ le parrainage est libre et individuel ’’, les Autorités administratives, en complicité avec le parti au pouvoir, firent obstruction ; en exigeant aux conseillers et maires de ces partis de signer et rassembler au niveau central leurs parrainages à blanc, dans le but d’étouffer et faire chanter certains candidats de l’Opposition à la présidentielle, mis dans l’obligation de quémander des parrainages au Parti au pouvoir , afin de valider leur candidature …
_ Observation du processus : Le gouvernement mauritanien refuse catégoriquement l’implication des obseravteurs internationaux , y compris ceux inoffensifs de l’Union Africaine …
Dernier élément, le ministre de l’interieur n’á pas voulu entendre parler d’audit du fichier électoral, encore moins de neutralité de l’administration et de l’Ármée . Pire, il circule, depuis quelques jours dans les réseaux sociaux, des images d’achat massif et de cartes d’identité nationale et des consciences de fonctionnaires qui , sous le couvert de contributions ‘’volontaires’’ pécuniaires furent sommés d’apporter des sous au candidat du Pouvoir …
A Nouakchott , tous les 100 mètres, se déploient, insolemment, les stands bruyants de Ghazouani qui use et abuse des moyens financiers de l’Etat …
Voilà l’image réelle de la Démocratie mauritanienne que les acteurs politiques –les candidats en premier- ne dénoncent pas avec suffisamment de force , à mon sens , et que nos partenaires internationaux se complaisent à laisser se poursuivre …
Samba Thiam
President des FPC
17 juin 2019
SI LA VOLONTÉ EST RÉELLE D’EN DÉCOUDRE AVEC L’ESCLAVAGE EN MAURITANIE, RÉSIDUS, SÉQUELLES, SURVIVANCE OU CAS AVÉRÉS….
» Parmi les dossiers prioritaires auxquels le futur président sera confronté, la « question haratine » trône au beau milieu, avec ses mille et une ramifications. Si la volonté est réelle d’en découdre avec l’esclavage en Mauritanie, résidus, séquelles, survivance ou cas avérés, il faudra faire la seule chose qui n’a jamais été faite en la matière jusqu’à là. Et qui est, du reste, la pièce manquante à la longue chaine des mesures et dispositifs mis en place comme arsenal de lutte et de dissuasion, avec les résultats mitigés ou inexistants que l’on connait.
Pour entrer dans une autre étape de la difficile résolution de ce phénomène, une étape effective et volontariste, le Président à venir devra surtout…Parler. Il devra aller faire son marché aux mots qui disent cette chose confuse et diffuse qu’est le vécu de la servilité chez nous. Il devra produire un Discours, nouveau, officiel, propre à l’Etat, un discours débarrassé des complexes centenaires, lucide, audible, avec la fermeté et le courage de celui qui tient à prendre le taureau par les cornes. Un discours qui sache dépasser les « il existe, il n’existe plus », un discours qui présentera ses propres chiffres, ses propres analyses, puisqu’il n’aura pas eu peur en amont de prendre le pouls réel de la situation. L’Etat, il faut le dire, n’est coupable que de ne pas faire le nécessaire, il n’est pas coupable d’un tel héritage. Au président nouveau, il faudra le Verbe, les lois sont déjà là, ce n’est pas elles qui viendront à bout du mal et de ses avatars, on le sait bien, elles ne sont que balises. Il faut un supra-discours, à distance égale de tous, qui dira, énoncera le remède-processus. Une parole d’en-haut, première responsable de la garantie des libertés fondamentales, seule capable, par les moyens, d’imposer et d’accompagner un nouveau cadre citoyen, seyant à tous.
Au futur élu, il faudra interpeller, fédérer autour de cette question. Avec un discours donc, qui doit s’inscrire dans une opération de communication » inédite », surtout pas politicienne. Son message doit être un mélange de compassion et d’un appel sur fond de sommation clairement et simplement formulé. L’Etat doit parler aux concernés que nous sommes tous, et aux haratine spécifiquement, une parole claire à eux dédiée, qui dit, qui raconte l’histoire aux temps multiples, aux visages variés, qui reconnait l’injustice sociale, qui dit qu’une seule situation d’esclavage empêche de considérer le phénomène comme éradiqué, que les situations d’extrême dépendance sont intolérables, que les liens affectifs au détriment d’une des parties sont malsaines, que l’Etat repensera sa prise en charge de cette question, qu’il s’informera, sortira de vraies données, qu’il pourra assumer car il sera en même temps dans une réelle prise en charge sans précédent, qui se fera aider par toutes les bonnes volontés, les citoyens, les organismes de défenses de droits humains dont le rôle doit être revalorisé, et leur recommandations incorporées.
Il y’a en fait autant de questions haratine que de hartani. Autant de parcours et de trajectoire vers l’émancipation qu’il y’a de descendants d’esclaves. Monsieur le Président vous ne pourrez pas faire l’économie d’un état des lieux, partager les mythes de la réalité, affronter les constats de terrain, mettre des mots sur la complexité des différentes configurations, de Medbougou à Kseyr terchan.
Depuis la fin des années 70, toutes les parties se sont exprimées sur le sujet, certaines ont évolué, en lâchant du leste, d’autres en se radicalisant. L’Etat seul ne s’est pas encore exprimé. Jusqu’ici sa posture a été inexistante. Car le déni n’est pas une posture mais un retrait.
A bon entendeur… »
Rose Du Désert Sahara
Adrar-info
“La Guinée, une usine à fabriquer des dictateurs”
« Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux. » Tocqueville
Hissez un rat au sommet de l’Etat, tous les Guinéens viendront s’agenouiller ! A force d’opportunisme et de démagogie, nous sommes devenus un peuple de laquais qui prend un malin plaisir à fabriquer ses tyrans et à leur offrir des verges pour se faire botter le cul. Du postier, Sékou Touré, nous avons fait « le responsable suprême » d’une révolution aussi criminelle que surréaliste ; du soudard Lansana Conté, un général, du pompiste Dadis Camara, le Moïse des nouveaux temps ; du tigre en papier, Sékouba Konaté, un kaiser des tropiques ; de l’éternel étudiant Alpha Condé, un professeur-président et bientôt peut-être, un mangué à vie. Les titres ronflants, les discours creux, les louanges à quatre sous, ça nous connaît ! Sommes-nous les citoyens d’une République ou les griots de la cour ? Les griots de la cour, sûrement ! Sauf, que le griot, le vrai, est d’ascendance noble. Tout chez lui, exprime la prestance : l’allure, le geste, la parole ! Hélas, la décadence de notre pays est telle que cette valeur-là aussi a fini par dégénérer. On ne pince plus la cora à la gloire des valeureux, on ne joue plus de la flûte pour chanter le courage et l’amitié mais pour le prix de la sauce. Nous avons atteint un tel niveau de bassesse humaine que les prêtres comme les marabouts, les soldats comme les mandarins, les riches comme les pauvres, tout le monde est prêt à jeter la culotte pour un plat de bourakhé, à honnir le père et la mère pour un misérable strapontin. Nous sommes devenus un petit peuple de rien du tout que plus personne ne craint, que plus personne ne respecte. Normal, diront nos détracteurs : le larbinisme ne mène jamais loin !
Et pourtant, nous avions tout pour devenir une nation riche, une nation forte, une nation exemplaire : la culture, l’histoire, la géographie ! Qui dit Guinée dit passé glorieux, beaux paysages, belles femmes, bauxite, cours d’eau, diamant et or. Il ne manque qu’une seule chose à ce pays de cocagne : la dignité ! Où l’avons-nous mis, ce legs capital de nos aïeux ? Comme Esaü, son droit d’aînesse, nous l’avons vendu pour un plat de lentilles ou plutôt pour une calebasse de niébé.
Pauvre Guinée ! 61 ans d’Indépendance ! 61 ans de misère, d’infantilisme politique et de haine ! La faute à qui ? A nous tous !
Comment en est-on arrivés là ? Par le jeu sans fin de la cupidité et du renoncement : renoncement au courage, renoncement à la solidarité, renoncement à l’histoire, renoncement à l’honneur, renoncement à l’honnêteté. Tout cela mis ensemble a produit cette société infecte qui est la nôtre aujourd’hui. Ce monde interlope propice aux charlatans et aux criminels, aux tartuffes et aux aigrefins. Plus d’ami, plus de frère ! Aucun effort, aucun mérite ! Aucun idéal, aucune ambition ! Une seule et unique raison de vivre : le bakchiche, le pot de vin, la prébende ! Bouffer à n’importe quel prix quitte à ramper devant Médor et à aboyer à sa place ! D’où vient ce manque de confiance en soi, ce réflexe de peuple mineur, ce besoin permanent de s’inventer des parrains corses et des garde-chiourmes armés de triques ?
Avons-nous peur d’être libres ?
A un moment où de nouveau, notre destin se joue avec-comme sous Lansana Conté en 2006 et Dadis Camara en 2010- un risque énorme de bain de sang, nous devrions méditer ce qu’écrivait l’écrivain français Joseph de Maistre : « Toute nation a le gouvernement qu’elle mérite. »
Tierno Monénembo
Vidéo. Ould Ghazouani : «La naturalisation des Sahraouis, une trahison pour les Mauritaniens»
Yabiladi – Deux mois après que son ancien patron, Mohamed Ould Abdel Aziz a provoqué l’ire des amis de Brahim Ghali, c’est au tour du candidat à l’élection présidentielle mauritanienne, Mohamed Ould Ghazouani d’aborder la question du Sahara occidental. Pour lui, la naturalisation des Sahraouis, dont il s’oppose, est une «trahison pour les Mauritaniens».
La question du Sahara occidental reste présente dans la campagne pour l’élection présidentielle en Mauritanie, prévue le 22 juin prochain. Après les déclarations d’Ahmed Ould Iyahi, chef de la Coalition populaire progressiste (opposition) en Mauritanie, qui a fini par se retirer de la course, c’est au tour de Mohamed Ould Ghazouani d’évoquer ce dossier.
Mercredi, alors qu’il se trouvait à Kaédi, ville au sud-est de Nouakchott, sur le fleuve Sénégal, l’ancien ministre de la Défense a déclaré devant ses partisans, lors d’un événement, qu’il n’«acceptera pas d’accorder la nationalité mauritanienne aux Sahraouis résidant à Tindouf ou ailleurs», s’il devient président.
En langue hassanie, celui donné comme favori au poste de président de la République mauritanienne islamique pour succéder à Mohamed Ould Abdel Aziz, a estimé que le fait de naturaliser «ceux qui prétendent être Mauritaniens est inacceptable». L’occasion pour lui de donner l’exemple des pays européens.
«En Europe, les pays n’accordent pas leurs nationalités à ceux qui déclarent être nés ou avoir des enfants là-bas. Cette question (de la naturalisation, ndlr) n’existe ni au Maroc, ni en Algérie, ni nulle part», ajoute-t-il.
«Il existe des personnes du Sahara occidental et de Tindouf qui déclarent être Mauritaniens, mais si nous leur donnons la nationalité nous aurons trahi le peuple mauritanien et nous aurons naturalisé des personnes qu’il ne fallait pas naturaliser.»
Des propos qui déplaisent aux pro-Polisario
Des propos qui font déjà sortir de leurs gongs certains sahraouis pro-Polisario sur les réseaux sociaux, alors que du côté de la direction du Polisario, c’est le silence. Certains ont dénoncé ce qu’ils considèrent comme la réduction «du peuple sahraoui à une simple carte électorale». D’autres ont fustigé une «crise d’identité que vivent les Sahraouis».
«Sommes-nous juste un joker électoral dans les pays voisins (…) ? Est-il préférable de prétendre que nous sommes sahraouis ou faisons-nous partie d’un autre pays ?», s’interroge l’un des internautes pro-Polisario avant de conclure : «Ould Ghazouani, vous avez raison. Nous ne nous sommes pas Mauritaniens».
De son côté, la page Facebook «Réseau médiatique sahraoui d’El Guerguerate», connue pour ses positions Pro-Polisario, a elle aussi commenté les propos du candidat mauritanien à la présidentielle et tenté de calmer le jeu, appelant à «ne pas regarder que la partie vide du verre». «Ould Ghazouani ne représente pas la position officielle mauritanienne, ni la position du peuple mauritanien sur la question du Sahara Occidental.
Il est juste un candidat choisi par l’armée», écrivent les amdinistrateurs de la page. Celle-ci a dénoncé un «usage abusif de la question du Sahara». «N’oublions pas la position noble d’un grand nombre de politiciens et de citoyens mauritaniens sur la question juste du peuple sahraoui», conclut-ils en rappelant la sortie médiatique de Mohamed Ould Mouloud, lui aussi candidat à la présidentielle «ayant soutenu le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination».
Deux mois après les propos d’Ould Abdel Aziz
La déclaration d’Ould Ghazouani, soutenu par Mohamed Ould Abdel Aziz, intervient deux mois après la sortie médiatique du président mauritanien sortant sur le conflit territorial au Sahara. En avril dernier, lors d’une interview accordée au journaliste palestinien Abdel Bari Atwan, le président mauritanien sortant avait affirmé que «l’Occident, les Etats-Unis et l’Europe ne veulent pas d’un Etat séparant géographiquement la Mauritanie et le Maroc». «Tout ce que vous entendez, en dehors de ce cadre, est faux», a-t-il confié. Une position qui a été mal accueilli par le Front Polisario.
Il est à rappeler qu’un grand nombre de Sahraouis de Tindouf disposent soit de la citoyenneté algérienne, soit la nationalité mauritanienne. Ils participent même aux rendez-vous électoraux dans les deux pays.
Le premier tour de l’élection présidentielle en Mauritanie aura lieu officiellement le 22 juin et le second tour le 6 juillet. Pour l’instant et sur les six candidats au fauteuil présidentiel, la course ne se joue qu’entre deux candidats : le général Mohamed Ould Ghazouani et le candidat Mohamed Ould Boubaker, ex-premier ministre sous les deux présidents Maouya Ould Sidi Ahmed Taya et Ely Ould Mohamed Vall.
Il s’agit de la première élection marquant une transition de pouvoir entre un président sortant et son successeur élu dans le pays habitué aux coups d’Etat militaires depuis 1978 et jusqu’en 2008.
cridem
Discours de présentation du programme “Pour la Patrie” de M. Mohamed Ould El Ghazouani
Direction Campagne Ghazouani – Chers compatriotes,
Je vous remercie d’avoir répondu à cette invitation qui nous offre l’opportunité de partager avec vous les grandes lignes d’un programme que j’ai voulu à la fois ambitieux et réaliste, et que j’entends proposer à mes compatriotes à un moment crucial pour notre pays, un tournant décisif qui constitue l’occasion de bâtir sur nos acquis, d’ouvrir de nouveaux chantiers, d’aller ensemble vers des horizons heureux et des lendemains meilleurs.
Ce programme est le fruit d’échanges fructueux que j’ai eu avec de nombreux concitoyens de tous horizons, et de constats sur le terrain lors de mes déplacements à l’intérieur du pays.
Avant de présenter le programme, permettez-moi de renouveler mes remerciements aux représentants de la presse et sur lesquels je compte beaucoup pour la diffusion de ce programme en faisant recours à leur rôle de relai de l’information et à leur capacité d’influence de l’opinion.
A quelques jours du démarrage de la campagne électorale, et de la tenue d’une élection présidentielle qui consacre l’alternance au pouvoir, j’ai voulu m’adresser à travers-vous à tous mes compatriotes avec tout l’engagement, toute la conviction et la volonté, pour dire que j’ai une très grande ambition pour notre pays, et qu’il est important en ce moment charnière de nous mobiliser pour :
– Consolider sa stabilité et raffermir son unité;
– Le doter d’institutions solides;
– Eradiquer la pauvreté, le chômage et les inégalités;
– Apporter des soins, une bonne éducation et des services de bases accessibles à tous nos concitoyens où qu’ils soient sur le territoire national; – Affronter toutes les manifestations de radicalisme violent et tous les particularismes;
– Bâtir un Etat de droit moderne, respectueux de ses valeurs islamiques ancrées, jaloux de ses différences et de sa diversité, garant des droits et des libertés.
En dépit des efforts immenses qui ont été déployés au cours de la dernière décennie, de grands défis et de graves menacent subsistent encore. La lutte pour l’amélioration du niveau de vie, doit être un combat de tous les jours. Un combat permanent face à toutes les formes de vulnérabilité.
Je veux être le candidat de l’espérance, de la justice, du progrès et de la prospérité. Je veux prendre activement part au combat que nous menons pour assurer le développement global de notre pays.
Mon souhait le plus ardent est d’être à la hauteur des attentes de mes concitoyens, de répondre aux aspirations de notre jeunesse désireuse de vivre pleinement sa vie et de contribuer au développement de son pays, d’impliquer davantage nos femmes, de leur rendre justice et de mener ensemble le combat de l’émancipation collective.
Je ne veux pas que l’élection présidentielle soit juste une bataille de conquête du pouvoir.
Je veux plutôt qu’elle soit l’occasion pour chaque candidat de dire comment il va l’exercer. Et d’édifier ses concitoyens sur ce qu’il va apporter au pays et comment il va le réaliser.
Pour ma part, j’entends mettre le développement humain au cœur des priorités. J’entends ne laisser personne sur le bord de la route.
J’entends comme me le dicte ma conception de la politique, œuvrer à l’épanouissement de chacun et au bonheur de tous.
Je veux être le candidat de la bonne gouvernance, de l’optimisation des ressources, des investissements publics pertinents et productifs, de la préservation des équilibres macroéconomiques et d’une croissance soutenue, qui permet un développement durable.
J’entends pour améliorer la gouvernance et consolider les réformes dans ce sens, renforcer le contrôle parlementaire sur l’exécutif, pour permettre au citoyen de s’assurer du bon usage des ressources publiques et du respect des autorisations parlementaires.
J’entends moderniser et rénover le système des finances publiques, afin que la gestion soit orientée vers des objectifs clairs et des programmes précis, et que les budgets soient des budgets de résultats et non de moyens.
Je veillerai à ce que nos ressources soient orientées vers les priorités de développement de la manière la plus optimale possible.
J’entends imposer scrupuleusement le respect de la chose publique et ériger une culture d’évaluation de l’efficacité des politiques publiques qui seront mises en vigueur.
J’entends renforcer les procédures qui permettent de prévenir la corruption, la fraude et les irrégularités.
Je souhaite qu’une justice professionnelle, indépendante et disposant des moyens humains et matériels nécessaires, puisse dire le droit et trancher, dans la neutralité et la transparence absolues, les contentieux dont elle est saisie.
J’estime qu’il est possible, tout en garantissant une meilleure qualité de services, d’engager des réformes institutionnelles d’envergure pour assurer plus de rationalité dans l’organisation de l’Etat. Elles s’inscriront dans le cadre d’une démarche globale visant à doter l’Etat d’une fonction publique moderne et efficace. Le cadre et les conditions de travail des agents publics, et des fonctionnaires de l’Etat, seront considérablement améliorés.
Le chantier de la réforme de l’Etat sera un chantier majeur du quinquennat.
Je veillerai par ailleurs à ce que notre pays dispose d’institutions aptes à permettre, conformément à nos traditions, un dialogue politique permanent sur les principaux enjeux et à apaiser la scène politique où les clivages doivent être uniquement et exclusivement sur la base d’idées.
J’entends par ailleurs favoriser l’enracinement d’une culture de la démocratie qui reconnait la différence, consacre le pluralisme et la séparation des pouvoirs et consolide l’Etat de droit.
Je souhaite profiter de toutes les occasions pour ancrer la démocratie, améliorer les pratiques de gouvernance et engranger chaque fois que cela est possible, de nouveaux acquis afin de moderniser le système politique et de bâtir des institutions solides capables de réguler la vie politique nationale et suffisamment crédibles pour constituer un gage de stabilité.
Pour ce faire, il faudra opérer une réforme institutionnelle consensuelle afin d’avoir des instituions moins coûteuses et plus efficaces.
J’engagerai dans ce sens un débat national qui sera préalablement éclairé par des études techniques, qui serviront de base pour choisir les meilleures options de rationalisation de notre édifice institutionnel.
Pour moi, il ne s’agit pas seulement d’une question de cohérence, mais aussi de coût, d’efficacité et d’économie.
J’estime que ce débat devra porter sur le parlement, l’organisation judiciaire, l’organisation administrative du pays, la décentralisation, les échelons administratifs existants, le rôle des collectivités locales, le renforcement de la démocratie participative et de la concertation.
Je sais que les questions institutionnelles et politiques peuvent paraître secondaires face aux urgences sociales qui ne peuvent attendre.
Mais elles constituent le socle sur lequel on peut concevoir et mettre en œuvre une approche globale du développement économique et social du pays, fondée sur une architecture institutionnelle cohérente et une administration bien structurée, capable de porter les politiques publiques et de les exécuter.
Le temps étant une ressource rare qu’il faut consacrer à l’utile. Je travaillerai à plein temps à affronter nos vrais défis et à ce que ceux qui m’accompagnent se surpassent, pour rendre notre pays meilleur.
Je sais qu’une jeunesse pleine de vie, attend justement de nous, de créer le cadre de vie et les conditions qui lui permettent d’exprimer sa créativité et de mettre son énergie et ses immenses talents au service du pays.
Nous avons le devoir de répondre à ses attentes. Nous avons l’obligation de satisfaire son noble désir de contribuer au bien-être collectif et de faire en sorte que la quête de sens de certains de nos enfants et leur détresse ne les fassent basculer dans le radicalisme.
Je comprends l’attente légitime de nos familles qui se sont sacrifiées pour que leurs enfants obtiennent des diplômes pour pouvoir intégrer la vie active, et l’impatience de tous ceux qui, avec ou sans qualification, cherchent à travailler pour vivre dignement. Je partage pleinement leurs préoccupations et m’engage à leur apporter les solutions appropriées dans le cadre de mon programme qui s’articule autour de politiques sectorielles visant à :
– Elargir la base productive du pays, notamment dans les secteurs à forte intensité de main d’œuvre;
– Favoriser l’auto emploi et accompagner avec efficacité les jeunes qui entendent fonder leurs propres entreprises;
– Faciliter l’accès au financement à court et moyen terme;
– Mettre en place un dispositif incitatif qui encourage les entreprises à recruter plus de jeunes.
– Améliorer l’enseignement technique et professionnel.
J’apprécie hautement l’aspiration légitime de la femme mauritanienne à davantage d’émancipation et d’égalité ainsi que sa détermination à participer à l’effort national de développement.
J’œuvrerai à ce qu’elle conquiert la place légitime qui devrait être la sienne dans une société qui sait allier modernité et valeurs islamiques profondément ancrées et qu’elles accèdent à plus d’émancipation, plus de participation et plus de parité.
Je sais que les fêlures de la vie et ses nombreuses vicissitudes les exposent à plus de vulnérabilités. Je sais que beaucoup d’entre elles, font souvent face, toutes seules avec courage et détermination à l’éducation de leurs enfants et qu’elles sont de plus en plus nombreuses à être responsables de familles sans avoir les ressources nécessaires.
Ces femmes courageuses qui méritent tout notre respect ont droit à ce que les lois qui les protègent soient appliquées et renforcées.
Comme je l’ai dit, je veux faire de la lutte contre les inégalités, ma priorité absolue.
Je sais que la pauvreté multidimensionnelle subsiste encore dans notre société malgré des efforts immenses pour l’éradiquer.
Aussi, la lutte contre le chômage et les mesures de protection sociale seront un chantier important de mon mandat.
Mon programme s’attèlera à identifier les sources d’une croissance vigoureuse, et à mettre en place des politiques efficaces de lutte contre la pauvreté extrême qui se traduiront par des transferts d’argent aux familles les plus nécessiteuses.
Ces subventions en numéraires aux plus pauvres seront accordées dans la transparence totale et sur la base d’outils bien élaborés.
La généralisation de l’assurance maladie et la mise en place d’un dispositif performant de prise en charge de l’indigence pourrait constituer une première réponse adaptée, à la détresse sociale.
Je sais que nos retraités ont des revenus qui sont loin de couvrir leurs besoins vitaux, à un âge où ils ont besoin de repos et de tranquillité.
Il est regrettable que, pour survivre, nombreux parmi eux sont obligés de chercher des emplois, de se reconvertir dans d’autres métiers et de décupler leurs efforts, à un âge où la collectivité nationale doit leur permettre de profiter de leur vie après tant de labeur et de sacrifices.
A ceux-là, je m’engage à améliorer leurs revenus quoi qu’il nous en coûte. Nous explorerons les meilleures options techniques qui garantissent une gestion moderne et efficace du système des retraites et pensions.
Une autre frange de notre société mérite toute notre attention. Il s’agit de celle de nos concitoyens handicapés qui disposent d’énergies et de facultés importantes qu’il convient de valoriser au service du pays.
Il nous faudra prendre en charge le handicap quel qu’il soit et offrir à nos concitoyens qui en souffrent de meilleures possibilités d’épanouissement. Je m’engage à ce que l’Etat leur accorde le format de prise en charge adapté à leur situation.
Des efforts louables ont été effectivement consentis, au cours de la dernière décennie dans le domaine de la santé, notamment en termes d’infrastructures, d’équipements et de services de sanitaires. Je poursuivrai cet effort pour hisser notre système de santé au niveau requis.
Je veillerai à ce que chaque mauritanien où qu’il soit dans le territoire, puisse accéder à des soins abordables et de qualité.
Je veillerai aussi à motiver le personnel médical à travers l’amélioration de ses conditions de travail et son implication dans la conception des politiques du secteur.
J’œuvrerai à rendre plus rigoureux le contrôle des médicaments, aliments et intrants médicaux.
Dans le domaine de l’enseignement, au titre du contrat que je vous propose et qui m’engage entièrement j’œuvrerai à réformer profondément le système éducatif, et pour que l’école renoue avec son rôle de creuset de la République et ciment de l’unité que chaque enfant en âge d’être scolarisé accède à une école publique rénovée et performante, qui prépare nos futurs générations à assumer leurs responsabilités vis à vis du pays, et à accompagner les mutations qu’implique la modernité.
Je suis profondément convaincu qu’un quinquennat ne sera pas suffisant pour corriger tous les dysfonctionnements de notre système éducatif Néanmoins. Je suis résolu cependant à engager les réformes nécessaires à la consolidation des fondements de l’école dont nous rêvons tous pour nos futures générations. Une école où tout enfant mauritanien trouvera l’opportunité de s’épanouir dans un contexte éducatif serin empreint des de l’Islam et de la culture arabo-africaine. Une école qui allie les exigences de l’authenticité aux impératifs de la modernité. Une école creuset de l’égalité et de cohésion sociale, qui donne à chacun la possibilité suivant son potentiel et son choix d’acquérir les connaissances, les comportements et les aptitudes lui garantissant la réussite au plan personnel Et professionnel.
Je suis certain que je peux compter, dans cette œuvre grandiose, seule garante de l’avenir de notre société sur toutes les forces de notre Nation, avec au premier rang les enseignants et leurs syndicats, les parents d’élèves et leurs organisations, la société civile, en particulier les organisations patronales et socioprofessionnelles.
La réforme que j’engagerai sur l’élève dont la réussite constituera son ultime objectif aura comme premier allié l’enseignant dont le rôle sera reconnu socialement, valorisé et renforcé.
J’œuvrerai à la formation et à la motivation des enseignants, à l’amélioration du cadre et de leurs conditions de travail et à l’instauration du principe de la sanction et de la récompense.
Je poursuivrai la construction et l’équipement des établissements d’enseignement et la vulgarisation des outils pédagogiques tout comme j’encouragerai la recherche scientifique et veillerai à jeter des ponts entre l’université et la société.
La formation professionnelle, outil par excellence de promotion des petites et moyennes entreprises, (PME) à travers la fourniture d’une main d’œuvre qualifiée, fera l’objet d’une attention particulière, car elle constitue aussi l’une des meilleures voies pour résorber le chômage.
L’enseignement religieux dispensé dans nos mahadras permet certes à ceux qui en bénéficient d’accéder aux connaissances religieuses qui font partie de notre identité. Mais souvent sans moyens et avec des programmes qui ne sont pas uniformisés, ces citadelles du savoir, ne sont pas toujours capables de prendre en charge les étudiants, ni de les doter des connaissances pratiques pour les aider à intégrer la vie professionnelle.
Je m’engage à corriger ces dysfonctionnements, à appuyer les Mahadras afin qu’elles continuent à servir de rempart contre le radicalisme violent et toute les formes d’extrémisme et de trouver l’approche la meilleure pour garantir l’insertion de ses ressortissants dans la vie active.
Préserver notre Islam, implique de donner à nos oulémas et nos érudits la place qui leur revient, afin que le Bilad Chinghuit reste la terre rayonnante d’Islam qu’il a toujours été. Il est important de continuer l’effort de construction, d’équipement et d’entretien des mosquées.
Je m’engage à améliorer les services de bases dans les villes et à suivre une politique de l’habitat dont l’objectif est de permettre à chaque citoyen dans le besoin de disposer d’un logement décent.
Au plan économique, j’entends œuvrer pour une dynamique de croissance soutenue, diversifier notre économie, et accroître l’apport de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche en tant que secteurs à grand potentiel d’emploi.
J’orienterai des investissements considérables vers le secteur agricole pour que nos agriculteurs bénéficient au maximum des atouts de notre pays dans ce domaine Je veux qu’à la fin de mon mandat notre pays soit autosuffisant pour le riz et produise une bonne partie de ses besoins en blé et légumes.
L’apport de l’élevage dans le produit intérieur brut (PIB), sera considérablement augmenté, à travers la mise en place de politiques idoines par l’encouragement de l’élevage intensif et la cherche de plus grands débouchés.
L’apport du secteur de la pêche au produit intérieur brut (PIB), sera également amélioré par l’entremise du développement des industries de stockage et de transformation.
La préservation des ressources halieutiques, et l’optimisation de leur gestion constitueront une priorité absolue.
En raison de la sensibilité des secteurs de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche aux facteurs naturels, je m’engage à tout mettre en œuvre pour assurer la protection de notre environnement, de manière à réduire l’impact des aléas climatiques, et d’accroître la production.
Dans le domaine de l’industrie, une stratégie sera élaborée sur la base d’un diagnostic précis des défis du secteur et dans le cadre d’un plan opérationnel de mise en œuvre.
Je m’emploierai à ce que cette stratégie permette d’accroitre la part de l’industrie manufacturière dans le produit intérieur brut (PIB) et d’engager des réformes structurelles pour identifier des sources réelles de croissance, diversifier l’économie et renforcer sa résilience.
De même, en raison de la modeste taille de l’économie nationale, l’accent sera mis sur des industries légères et peu coûteuses capables de produire des biens de consommation et de substitution à des prix compétitifs.
Le secteur tertiaire offre de réelles perspectives de croissance. Je m’attèlerai à ce que les investissements directs étrangers et les partenariats publics-privés (PPP), constituent un important levier de promotion du secteur des services et que la compétitivité et l’attractivité du pays soient améliorées.
Le secteur privé doit jouer un rôle important dans le développement du pays. A l’ère de la mondialisation et de l’explosion des échanges, nous devons exploiter les formidables atouts qui s’offrent à nous pour tirer profiter de nos richesses et des nouvelles opportunités et consolider nos partenariats.
La position charnière de notre pays entre L’Afrique et l’Europe, ainsi que le Maghreb, lui offre la possibilité d’être, tout naturellement, un hub de tous les produits en provenance et à destination de la sous-région.
Situé sur un axe stratégique de transport aérien, notre pays dispose d’atouts importants pour être une destination de transit, moyennant un effort sur l’offre d’infrastructures et les services connexes à cette activité.
Conscient du rôle important du secteur privé dans les différents aspects de la vie nationale, j’encourage la liberté du commerce, et d’entreprise et œuvrerai à ce que soient stimulés l’inventivité et le génie de nos commerçants. L’amélioration de l’environnement des affaires facilitera la création des entreprises et offrira la sécurité et la célérité requises.
Les mesures visant à rassurer les investisseurs sur les politiques budgétaires et monétaires mises en œuvre, et à améliorer la transparence et la crédibilité du système financier, seront initiées.
Au-delà de l’amélioration du climat des affaires, nous initierons un ensemble de mesures incitatives à l’investissement privé et mettrons en place un dispositif de financement de la mise à niveau des entreprises afin qu’elles puissent accroître leur production, être préparées à la concurrence et conquérir des marchés dans la sous-région.
Ma priorité sera donc de profiter des énormes avantages comparatifs dont dispose notre pays, dans différents domaines et de mettre en œuvre les politiques publiques, qui permettront d’avoir une croissance soutenue afin de relever le niveau de vie des citoyens, de lutter efficacement contre la pauvreté, de produire et de redistribuer équitablement les richesses.
A l’heure de la révolution numérique et des flux d’informations, il nous revient de faire des nouvelles technologies de l’information et la communication (N’TICS), l’outil de développement économique et social, et de modernisation de l’administration publique, afin de réaliser des économies de temps et d’argent qui rejailliront sur notre productivité et permettront une révolution rapide, dans tous les secteurs de la vie nationale.
L’économie du savoir offre d’innombrables possibilités qu’il nous faudra explorer. L’augmentation de la part des énergies renouvelables dans la production du pays, suite aux efforts considérables qui ont été accomplis, réduire les coûts de fournitures du service, et favorisera la compétitivité des entreprises.
De même, les capacités de production de l’eau seront considérablement améliorées afin de garantir l’accès de tous les citoyens à une eau potable et abordable, et cela quelque soit le point du territoire où ils se trouvent.
Les défis de l’urbanisation accélérée, de la démographie, de la demande d’infrastructures d’eau, d’énergie, d’éducation et de santé appellent sans cesse des réponses urgentes.
Pour vaincre tous ces défis, j’engagerai des politiques publiques efficaces pour une transformation structurelle de la vie sociale du pays ainsi que des politiques pertinentes d’aménagement du territoire, fondée sur la valorisation des potentiels locaux, pour réduire l’exode vers les grands centres urbains du pays.
Développer notre artisanat, apporter l’assistance nécessaire et initier la politique qui outre, la préservation d’un patrimoine exceptionnel, visera à l’intégrer efficacement à l’économie, sera l’un des principaux objectifs de mon mandat.
Au pays de la culture, une attention particulière sera accordée à la poésie, aux arts, à la peinture, au théâtre, à la littérature, et à la musique. Nous ferons en sorte que nos poètes, nos artistes peintres et autres, nos hommes de lettres, et nos musiciens puissent vivre dignement de leur art, et disposer des espaces et des conditions qui leur permettent d’exprimer leurs immenses talents. Au-delà de ses aspects culturels et artistiques qui font la fierté de notre pays et témoignent du génie de nos artisans, l’artisanat traditionnel est un trésor de richesses, un gisement inestimable de créativité où nos femmes et nos hommes se dépensent sans compter, sans être justement rémunérés pour la qualité reconnue de leurs produits et les efforts qu’ils y consentent.
La Mauritanie, pays multiethnique, doit être un havre de tolérance, de paix et de prospérité.
Pour cela, il convient de donner à la culture, expression par excellence de l’identité et de la spécificité, la place qui lui sied et de faire des différences, l’atout qui renforce l’unité en cultivant ce qui nous rapproche les uns des autres et non ce qui nous éloigne.
Nos langues nationales qui constituent l’incarnation de notre âme profonde et notre identité doivent être introduites dans notre enseignement et servir d’instrument de rapprochement de notre peuple.
La diversité ethnique et culturelle est une richesse inestimable, si l’on sait faire du mélange fécond que constitue le brassage culturel l’instrument de l’unité nationale et de la cohésion sociale.
Nous avons la possibilité d’être une destination touristique reconnue si nous savons tirer les avantages de la diversité et de la richesse de nos sites naturels, de nos villes historiques, de nos paysages et de notre richesse culturelle.
Une politique touristique visant à renforcer l’attractivité du pays, et à moderniser ses infrastructures d’accueil sera mise en œuvre.
En matière de justice sociale, l’égalité de chances et celle devant la loi ne doit pas être un vain mot.
Je l’entends pour ma part comme une obligation que chaque pouvoir doit s’astreindre à faire respecter.
La liberté, l’égalité et la justice seront défendues et préservées en toutes circonstances, car une société qui ne sait pas garantir de tels droits fondamentaux est une société qui court à sa perte.
La lutte contre les discriminations et les inégalités doit être dans l’action. Pour moi, il ne suffit pas de dénoncer. IL FAUT AGIR pour que demain soit meilleur pour tous. Agir pour que tout mauritanien quelque soit son origine ethnique ou sociale puisse s’épanouir dans son pays et jouir pleinement de tous ses droits.
Avec vous, j’entends m’engager pleinement dans une lutte sans merci contre les inégalités économiques et sociales et contre toutes les formes de distorsions quelque soit leur origine et leurs causes.
J’entends assurer l’égalité de tous devant la loi et œuvrer à l’émergence d’un Etat de droit respectueux des libertés et apte à lutter avec acharnement contre les formes d’asservissement.
J’entends consolider la liberté d’expression, d’opinion et d’association, promouvoir les libertés individuelles et collectives et faire du respect des droits et de la dignité humaine, le fondement de toute l’action publique.
Sur le plan politique, c’est la culture citoyenne, et la crédibilité des institutions et leur représentativité qui constituent le gage réel d’unité, et le ferment du « vivre ensemble ».
Les peuples qui n’ont pas pu résister aux partis pris ethniques et identitaires et à l’hégémonie du communautarisme et de l’ethnisme, ont sombré malheureusement pour eux, dans la barbarie.
Nous devons consolider notre unité dans la différence et la diversité et chercher les voies qui nous permettent de vivre ensemble dans la paix et la solidarité.
Il faut rendre grâce à Allah de la chance que nous avons de partager la même religion et les mêmes valeurs qui nous incitent à la tolérance et au pardon.
Œuvrons à la stabilité de notre pays et à sa cohésion dans l’honneur, la fraternité et la justice.
Construisons ensemble un avenir commun radieux loin du ressentiment et de l’esprit de vengeance.
Ensembles, nous bâtirons une nation fière de ses différences et riche de sa diversité, qui refuse de céder aux sirènes du tribalisme, du régionalisme et du communautarisme.
Une nation qui compte consolider son unité en pansant ses plaies dans la dignité et qui rejette obstinément l’hégémonie des discours obscurantistes, sectaires et particularistes qui essaiment sur la misère et le cynisme.
Oui, je suis le candidat de la sécurité des biens et des personnes.
J’entends consolider nos acquis en matière de lutte contre le terrorisme en renforçant le contrôle sur notre territoire et en adoptant une approche multidimensionnelle et pragmatique.
Je veux que l’on comprenne qu’il s’agit d’un phénomène complexe qui tire ses racines d’une multitude de facteurs auxquels il faut s’attaquer.
C’est dans les esprits qu’il naît et c’est dans les esprits qu’il faut le combattre.
Mais pas seulement.
Le terrorisme trouve un terreau favorable dans l’ignorance, l’exclusion et la pauvreté. C’est sur ce terrain qu’il faut se situer pour éviter qu’une jeunesse perdue et frustrée ne cherche des réponses dans la violence.
Faire face au terrorisme, c’est également continuer les efforts louables qui nous ont permis de moderniser nos forces armées et de sécurité et consolider notre coopération avec les pays frères du Sahel, ainsi que l’ensemble de nos partenaires.
Par ailleurs, notre sous- région est de plus en plus la cible de réseaux organisés de trafics humains et de stupéfiants.
De part sa position géographique charnière, entre le Maghreb, l’Europe et l’Afrique, notre pays est au cœur des enjeux.
Des milliers de migrants tentent chaque année de traverser clandestinement nos frontières pour se rendre en Europe.
Beaucoup d’entre eux se retrouvent coincés chez nous. Ces échecs de traversée transforment radicalement la démographie des villes comme Nouakchott et Nouadhibou, où les taux d’immigrants clandestins atteignent des niveaux alarmants et ajoutent à la demande non satisfaite de services de base et d’infrastructures.
D’un point de vue strictement humain et religieux, nous avons le devoir d’accueillir tous ceux que la détresse a amené à prendre des risques inconsidérés.
D’un point de vue économique, nous n’avons ni la richesse ni les infrastructures qui nous permettent de répondre à de telles sollicitations.
Aussi, il nous faut coopérer dans la transparence et le partenariat mutuellement gagnant avec tous les Etats concernés, pour concevoir et mettre en œuvre une approche globale de la problématique de l’immigration clandestine.
Nous renforceront nos institutions chargées de ses questions.
Pour faire face aux nombreux défis auxquels notre pays est confronté, je battre à vos côtés pour plus de progrès et de justice sociale, plus de sécurité et de quiétude.
Je suis conscient des défis géostratégiques et possède une vision claire pour y faire face et suis capable, avec l’aide d’Allah, de tisser les partenariats nécessaires à la protection de nos intérêts.
Ce n’est donc ni la recherche des fastes du pouvoir qui m’attire, encore moins les privilèges ou les honneurs ; C’est uniquement mon sens du devoir vis à vis de la nation, mon profond désir de la servir, et le souci de m’investir pour le développement du pays.
Vouloir servir mon pays comme Président de la République, constitue le prolongement naturel des valeurs que mon parcours professionnel et mon éducation m’ont inculqué.
Je sais que les défis sont énormes, que les ressources sont rares.
Mais avec l’aide d’ALLAH et la ferme volonté d’aller de l’avant ainsi qu’une vision claire, il sera possible d’atteindre nos objectifs de développement et d’assurer Incha Allah un meilleur avenir pour tous.
Autant vous le dire tout de suite, je crois à l’horizontalité, aux dynamiques positives de groupe, à l’esprit d’équipe qui, seul, permet de gagner.
Je crois à la compétence, à l’expérience et à l’engagement.
Je crois aussi au talent, à la vivacité et au génie. Je suis convaincu que notre pays a besoin de toutes ses ressources humaines et de toute notre énergie pour atteindre ses objectifs de développement.
Le progrès doit être le moteur de notre action pour aller vers plus de mieux être, plus d’unité, de justice et de cohésion.
La cohésion du pays et son unité dépendent de son aptitude à atténuer les inégalités, à faire face à l’exclusion, et à chercher un meilleur avenir pour tous ses citoyens.
La stabilité dépend de notre capacité à réhabiliter le pacte national et à fixer les règles aptes à réguler une société en pleine mutation, qui a besoin de renforcer son référentiel commun, de gérer ses conflits et ses divergences de manière apaisée et consensuelle.
Notre sainte religion, notre histoire commune, nos convergences multiples et nos valeurs partagées, constituent le socle sur lequel nous pouvons consolider notre unité.
Sur le plan diplomatique, nous devons réaffirmer notre volonté de coopérer dans le respect mutuel avec tous les pays épris de paix et respectueux du droit international, confirmer notre inébranlable foi dans les avantages inestimables de l’intégration de notre sous-région et de notre continent, notre fierté d’appartenir à la fois à l’ensemble maghrébin, arabe et africain, et notre attachement à la défense des causes justes, partout dans le monde.
Notre Sainte religion, notre histoire commune, nos convergences multiples et nos valeurs partagées constituent le socle sur lequel nous pouvons consolider notre unité.
Je refuse que notre pays reste prisonnier de la critique caricaturale, de la vindicte et du pessimisme anesthésiant. Je suis de ceux qui pensent que nous avons les moyens d’aspirer à un avenir radieux, si nous savons identifier les voies qui nous font converger ensemble et si nous savons affronter nos défis communs dans l’unité.
Vive la Mauritanie Libre, Unie et Prospère
Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed Ould El Ghazouani