Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: June 2019

Mauritanie: Le gouvernement a fermé le siège de la “Coalition Vivre Ensemble”

Les unités de police ont fermé le siège central de la campagne du candidat à la présidence, Kane Hamidou Baba, président de la coalition vivre ensemble, l’un des quatre candidats de l’opposition.

Selon une source le gouvernement aurait placé plusieurs voitures de police devant le siège central du candidat classé quatrième aux élections du 22 de ce mois.

La source n’a pas été en mesure de savoir pourquoi la décision de fermer le siège de la campagne, mais certains pensent que cette action est liée aux émeutes qui ont suivi l’annonce des résultats de l’élection présidentielle.

Mauritanie: l’internet mobile coupé au lendemain de la présidentielle

Depuis ce dimanche mi-journée, la téléphonie mobile ne fonctionne plus en Mauritanie. Une coupure intervenue après l’auto proclamation de sa victoire à la présidentielle par Mohamed Ould Ghazouani, le candidat du parti au pouvoir. Une victoire contestée par l’opposition signe d’une certaine tension. Et c’est donc dans ce climat que l’internet mobile n’est plus accessible.

C’est dans quartier du Point chaud que toutes les boutiques de télécom sont réunies à Nouakchott. D’habitude, lorsque le gouvernement coupe l’accès à internet, c’est pour une raison précise, comme l’explique Sidi Boubacar : « C’était à cause du bac.

Ils ne voulaient pas que les enfants rentrent avec les téléphones dans les classes. Maintenant qu’il n’y a plus le bac, on n’est pas connecté et on ne sait pas pourquoi. » À l’intérieur de la boutique d’un opérateur, un employé préférant rester anonyme se montre prudent : « Personne ne peut répondre sur cette question.

Même les opérateurs ne le savent pas. » Mais pour Mohamed, en train de faire réparer son ordinateur dans une échoppe, la raison est claire : « L’idée c’est qu’ils ne veulent pas que les gens divulguent des vidéos sur ce qui se passe dans le pays sur Facebook ou WhatsApp par rapport aux élections. »

Condamnation de RSF

Arnaud Froger est responsable du bureau Afrique de Reporters sans Frontières. Il condamne cette coupure qui vise, selon lui, à empêcher la circulation des informations et qui risque de ternir le processus électoral en cours : « Couper l’internet mobile, ça touche évidemment un nombre extrêmement important de foyers, puisque les gens se partagent les données et se partagent l’internet mobile.

Donc notre première réaction, c’est d’abord de condamner cet acte de censure. Cela empêche le débat public à un moment politique. Cela pourrait être la première passation démocratique entre deux présidents. Donc c’est un moment clé, c’est un moment où les Mauritaniens et les journalistes mauritaniens ont besoin d’informations, ont besoin d’échanger, ont besoin du débat public.

Et deuxièmement, c’est un acte de censure qui va jeter un discrédit sur le processus électoral en cours, puisque par acte de censure, on peut supposer qu’on a des choses à cacher. Donc c’est complètement contreproductif par rapport au processus électoral en cours et à sa crédibilité. »

Pour le moment, les autorités refusent de s’exprimer sur les raisons officielles de cette coupure ainsi que sur la date de remise en route du réseau.

 

RFI

L’opposition mauritanienne se mobilise pour une grande marche

L’opposition mauritanienne a déclaré qu’elle ne reconnait pas les résultats de l’élection présidentielle, annoncée dimanche soir, par la Commission électorale indépendante.

L’opposition, participant aux élections du 22 juin, a annoncé qu’elle se mobilise pour le lancement d’une grande marche demain à Nouakchott, pour exprimer son  rejet des résultats annoncés.

Elle confirme que les candidats ont une liste de violations constatées et qu’ils appellent au recomptage des voix, en procédant,bureau par bureau, afin de les comparer  aux procès qu’ils détiennent.
Les candidats ont critiqué la manière dont le ministre de l’intérieur les a  convoqués individuellement, alors qu’ils constituent un bloc  et leur position est commune et leur décision est commune .
Les candidats ont souligné qu’ils ne sont  pas responsables des réactions des masses en colère, soulignant que ce n’est pas la première fois qu’ils organisent des manifestations et qu’ils savent comment les mener de manière légale.
A propos de la violence excessive et injustifiée perpétrée, par les autorités contre des manifestants mauritaniens pacifiques, qui se trouvent actuellement dans les postes de police.
Nous avons demandé au  ministre de l’Intérieur que les détenus soient libérés, sans condition et que le droit de manifester est  garanti par la Constitution.
Nous détenons les procès verbaux des résultats du scrutin, bureau par bureau , qui ne sont pas identiques aux résultats annoncés. C’est pourquoi nous demandons une confirmation des résultats  résultats bureau par bureau et centre par centre, disent -ils.
 
Traduit par adrar.info

Réaction du président Samba Thiam des FPC au hold up électoral

alt“Quelqu’un qui gagne haut la main ne sort pas les chars ou les mitrailleuses a la manière de Bongo…
On nous a vole notre victoire physique , legale , avec la complicite de la France, mais on ne pourra pas  nous voler cette  victoire morale…
Un constat reconfortant pendant cette election : la jeunesse negro- africaine a pris conscience , ces  garcons et ses filles, en jean, jusque- la peu soucieux de la chose politique ont pris conscience- . Il leur reste maintenant a franchir un autre obstacle : la barriere de la peur …”

La lutte continue !

Samba Thiam des FPC et de la Coalition Vivre ensemble.

Déclaration commune de Kane Hamidou Baba, Sidi Mohamed Ould Boubacar, Biram Dah Abeid, Mohamed Maouloud

Déclaration commune de  Kane Hamidou Baba, Sidi Mohamed Ould Boubacar, Biram Dah Abeid, Mohamed MaouloudAlors même que sa propre CENI n’avait pas encore terminé son travail de compilation des résultats sur l’ensemble du territoire et que manifestement, l’on s’acheminait vers un second tour inévitable, le candidat du pouvoir, M. Mohamed Ould El Ghazouani, fébrile, et en présence du chef de l’Etat s’est empressé de proclamer sa « victoire » à l’arrachée, sans doute pour couper l’herbe sous les pieds de l’opposition démocratique, clairement majoritaire dans le pays.

Cette « auto-proclamation », inédite s’inscrit cependant, en droite ligne de la tradition de manipulation des résultats électoraux, de mépris à l’égard de la volonté du peuple et de l’opinion publique nationale et internationale.

Cette empressement s’explique par la volonté du pouvoir d’assurer coûte que coûte sa propre succession, par un véritable coup de force électoral, alors que toutes les informations dont nous disposons indiquent la victoire de l’opposition.

En phase avec notre peuple qui a clairement exprimé, tout au long de la campagne, son aspiration à une véritable alternance démocratique, pour mettre fin à un système de prévarication, de corruption généralisée et de division de notre peuple, nous exprimons notre indignation face à cette auto-proclamation.

Non content d’avoir mis à la disposition de son candidat attitré toute l’administration et les moyens de l’Etat, le président sortant n’a pas hésité à exercer un véritable chantage sur le peuple en menaçant le pays de chaos, au cas où son candidat ne serait pas élu dès le 1er tour, tout en gardant la haute main sur l’ensemble des opérations électorales. C’est ce qui explique les nombreux cas de fraude recensés et que l’opposition s’apprête à présenter à qui de droit, après les avoir signalés au fur et à mesure, à une CENI atone, aphone et clairement sous influence.

Face à une situation aussi grave et aux risques inhérents contre lesquels ils n’ont jamais cessé de mettre en garde le pouvoir, les candidats de l’oppositions démocratique :

– Rejettent avec énergie l’annonce faite par le candidat du pouvoir de sa prétendue victoire.

– Proclament qu’au vu des informations solides dont ils disposent, aucun candidat ne passe dès le premier tour.

– Réaffirment leur détermination à conduire dans l’unité, la lutte pacifique du peuple mauritanien et particulièrement sa jeunesse pour défendre ses choix électoraux et ses acquis démocratiques.

– Font porter au pouvoir en place, l’entière responsabilité de la crise post-électorale qui se profile.

Les signataires :

– Kane Hamidou Baba

– Sidi Mohamed Ould Boubacar

– Biram Dah Abeid

– Mohamed Ould Maouloud

Nouakchott, le 23 juin 2019