Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: May 2019

Présidentielles Mauritanie : Ould Aziz pour la survie de son régime

Présidentielles Mauritanie : Ould Aziz pour la survie de son régimeEn déclarant cette fin de semaine que la Mauritanie serait en danger si Ould Ghazouani n’est pas élu, le président mauritanien sort de sa réserve pour faire peur aux mauritaniens. Pour les observateurs c’est Ould Aziz et une partie de ses frères d’armes qui seront menacés de malversations et de crimes contre les noirs.

L’occasion est belle pour le chef de l’Etat mauritanien qui recevait cette semaine au palais sa majorité et ses proches amis pour un dîner-Ramadan. Ould Aziz s’est lâché en jouant le capitaine dans un navire qui risque d’être secoué par une forte tempête le 22 juin prochain.

Il a même fait peur à ses invités pour mieux camper le décor en laissant entendre que le pays serait en danger si Ould Ghazouani ne remportait pas les élections. Le même principe qu’il avait utilisé lors des élections de septembre dernier sauf que cette fois-ci non seulement le contraire annulerait tout le travail à moitié rempli avec une dissolution du parlement en priorité pour organiser de nouvelles législatives.

Pour les observateurs ce n’est pas le pays qui serait en danger mais tout le système érigé en Etat raciste depuis 1960. Une remise en cause qui pourrait conduire à un procès de la mauvaise gouvernance depuis 2009 et le règlement du passif humanitaire qui passe nécessairement par la justice pour juger les crimes de 89 à 91 contre les noirs sous le régime de Ould Taya.

Ce qui mettrait en danger l’armée au pouvoir. L’enjeu est énorme pour le régime de Ould Aziz qui joue sa survie. Il s’agit d’une sonnette d’alarme du chef de l’exécutif qui entend reconduire son régime. Et comme les dernières élections la majorité est appelée à retrousser doublement les manches pour s’assurer de beaucoup de votants.

Le système électoral verrouillé actuellement peut le permettre avec une CENI déjà opérationnelle sans l’opposition et entièrement dévouée à la cause pour le candidat Ould Ghazouani. Au final c’est gagner ou mourir.

Cherif Kane
Coordinateur journaliste

Mohamed Ould Abdel Aziz promet le chaos s’il est contrarié par son peuple

Aziz : L’avenir du pays serait en danger si Ould Ghazouani ne remporte pas les électionsPour imposer son taiseux dauphin Mohamed Ould Ghazouani qui donne l’impression d’être forcé, le général président Mohamed Ould Abdel Aziz surfe sur la peur d’un lendemain orphelin de la clique de généraux issus d’une même communauté en faisant croire que la sécurité c’est lui et son système. C’est le sens et la subsistance de son propos catégorique, qui sonne comme une mobilisation de ses troupes, tenu aux parlementaires de son parti « La Mauritanie sera en danger si les élections présidentielles du 22 juin prochain ne sont remportées par le candidat du pouvoir ».

On savait que son thème de campagne reposera uniquement sur le « je vous ai apporté la paix, votez pour moi sinon ce sera le déluge ». Faute de bilan et pour s’en affranchir surtout, son successeur désigné se présente déjà comme un candidat de rupture par rapport à lui, vierge et rassembleur. De l’arnaque bien sûr. La réalité est tout autre.

Comme le président déchu Blaise Compaoré, pour se venger d’une défaite de son dauphin assurance tous risques, il lâchera dans notre désert ses amis terroristes. Il ne tient pas à prendre le risque de voir ses deals passés avec eux, son double jeu, sa duplicité et son projet de démembrement du Mali, être dénoncés. Le président qui sera élu, s’il n’est pas de son camp, devra anticiper et étouffer dans l’œuf son intention clairement affichée.

Dans l’intérêt de tous, la France et d’autres puissances devraient aider à faire respecter la volonté de nos populations qui veulent tourner la page militaire. Une page pleine de lourds passifs de sang, de crimes économiques, d’exclusions, un génocide …  Autrement, le prolongement de l’impunité  entraînera une situation d’instabilité qui pourrait s’installer durablement et voir s’évaporer l’odeur du gaz tant convoité. Une impunité recherchée aussi par la mouvance génocidaire panarabiste Baathiste qui a décidé de soutenir trois candidats à cette élection présidentielle : celui du pouvoir, Sidi Mohamed Ould Boubacar et Birame Dah Abeid.

Ciré Ba – Paris, le 15/05/2019

La communauté Peulh de la Majorité au QG de Ghazwani : Le «Je vous ai entendus» du candidat

altLa communauté Peulh a rencontré jeudi 9 mai en fin  d’après-midi, le candidat Mohmed Ghazwani, à son siège de campagne,. Tous les  leaders de cette composante nationale de  la majorité présidentielle ont répondu à l’appel : anciens ministres, généraux à la retraite,  hauts cadres, hommes et femmes.

Ces hommes et femmes  étaient venus  réaffirmer leur soutien à la candidature d’Ould Ghazwani, d’une part, mais également  lui soumettre  les doléances de cette communauté  consignées dans une plateforme   qui se veut une contribution au débat sur les maux dont souffrent  les populations  négro-africaines du pays qui  s’estiment  « marginalisée à tous les niveaux », et  une esquisse de solutions, d’autre part.

Dans un discours qu’il a présente devant le candidat,  au nom de la communauté, l’ancien ministre Bâ Bocar Soulé, président de la commission de pilotage, s’est réjoui  du choix porté sur le candidat Ghazwani, ” homme apte à présider aux destinées du pays, à consolider son unité nationale et sa cohésion sociale, à bâtir  une Mauritanie sans  discrimination aucune”. “Votre discours d’investiture  dans lequel vous vous êtes engagés  à  s’attaquer aux  injustices  et à œuvrer pour la promotion de citoyens égaux  en droits et en devoirs, ainsi qu’à réconcilier la Mauritanie avec  son destin national, est venu   jeter les bases  d’un programme  ambitieux  pour la Mauritanie,  que nous avons le plaisir de soutenir”, dira-t-il.  BBS  n’a pas manqué de féliciter le président  de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz pour  la sagesse de sa position  et la pertinence de son  choix mais également, pour les nombreuses réalisations durant  ses dix ans de mandature.

Abordant les doléances de la communauté, le porte-parole a rappelé les douloureux  évènements que le pays a connus,  il y a quelques années et  qui  ont fortement ébranlé  l’unité nationale et la cohabitation des communautés nationales, déporté des milliers de familles  hors de leur pays.  A  cet effet,   il a  demandé  le règlement  définitif de ce dossier  afin de réconcilier les mauritaniens. Il a salué les efforts déployés par les pouvoirs publics à l’endroit des victimes. Le porte parole de la communauté a  réclamé la suspension des attributions  foncières dans la vallée  et  le respect  du droit coutumier, de l’espace vital pour les populations, la réorganisation, en termes de  procédures et d’équipes et de services de l’agence d’Etat Civil pour répondre aux besoins de tous les citoyens. Au niveau des médias  publics, la communauté réclame qu’ils reflètent la diversité culturelle de  l’ensemble des composantes du pays.  

Poursuivant son propos, il a réclamé une attention particulière pour  les jeunes négro-africains affectés  par le chômage et  contraints  à  l’immigration. La question d’une école creuset de l’unité nationale, l’officialisation des langues nationales Pulaar, Soninké et Ouolof  et leur intégration dans le système éducatif, la création d’un secteur privé dynamique et pourvoyeur de l’emplois, l’égalité  des chances  pour tous et  l’institution de la discrimination positive, la diversité dans les nominations  à la tête des institutions  de la République, sans pour autant  compromettre les compétences, en somme la refondation de la Mauritanie sur des bases justes et égalitaires au sein de laquelle sont bannies les discours identitaires et haineux. Et pour permettre aux cadres de la communauté  de battre campagne pour le candidat, en barrant  le chemin aux extrémistes, Bâ Bocar Soulé a réclamé l’intégration des doléances  dans le programme électoral  du candidat,  l’implication de ses  cadres au niveau du directoire de campagne et les moyens  conséquents  parce que  les cadres et acteurs politiques en manquent cruellement.

Candidat prudent 

Après s’être réjoui de la rencontre, de  la présence de symboles du pays et du soutien que la communauté est venue lui apporter,  le candidat Ghazwani  a exprimé son souhait de bâtir une Mauritanie pour tous. C’est un défi, selon lui que tous doivent contribuer à relever.

Sur  les nombreuses doléances exprimées, le candidat s’est montré très prudent par rapport au passif humanitaire et au foncier rural, indiquant : je vous ai  entendus.

 Pour le premier point, tout en partageant la douleur des victimes, Ghazwani  s’est dit favorable à une solution consensuelle qui fasse avancer la Mauritanie. Le dossier est douloureux certes, mais il ne doit pas polluer l’unité nationale, la cohésion sociale  et  bloquer le fonctionnement du pays.

Sur le foncier rural, il a déclaré n’avoir pas suffisamment d’informations sur le dossier  et préfère par conséquent attendre d’y voir plus clair. Enfin, il a appelé les uns et les autres à la mesure et sollicité l’appui dans le combat du 22 juin.

Signalons qu’avant de se rendre au QG de campagne de Ghazwani, les  notables  et cadres s’étaient retrouvés chez Kane Yaya  pour prendre connaissance du  contenu de la plateforme  à remettre au candidat.  Le doyen d’âge leur a demandé de rester unis, de  ne pas lâcher prise jusqu’à la satisfaction de leurs  revendications légitimes.

le calame

L’union européenne va observer les élections présidentielles en Mauritanie

Le chef de la mission de l’union européenne en Mauritanie, Giacomo Durazzo a déclaré que l’union européenne enverra des observateurs pour surveiller les prochaines élections présidentielles en Mauritanie.

L’opposition mauritanienne, dans une lettre adressée au gouvernement, avait demandé la présence d’observateurs européens aux élections présidentielles du 22 juin prochain.

L’ambassadeur de l’union européenne qui s’exprimait lors d’une cérémonie organisée par la représentation, a salué la coopération entre la Mauritanie et l’UE dans différents domaines comme la pêche, la sécurité et les infrastructures.

Le diplomate a insisté sur le climat politique en Mauritanie caractérisé par le respect de la constitution et la consolidation de la démocratie.

Ila évoqué l’appui apporté par l’union européenne au G5 Sahel dans le cadre de la lutte contre l’extrémisme et le terrorisme dans la sous-région, saluant le climat de sécurité et de stabilité qui prévaut en Mauritanie.

saharamedias

Mauritanie: le Conseil constitutionnel valide six candidatures à la présidentielle

Mauritanie: le Conseil constitutionnel valide six candidatures à la présidentielleRFI Afrique – Le Conseil constitutionnel mauritanien a délibéré hier, jeudi, et six candidats ont été autorisés à se présenter devant les électeurs le 22 juin prochain pour l’élection présidentielle. Une première dans l’histoire récente du pays.

Les délibérations ont duré jusqu’à 4 heures du matin dans la nuit de mercredi à jeudi, assure-t-on au Conseil constitutionnel et les six dossiers déposés par les candidats ont tous été retenus.

En lice donc, Mohamed Ghazouani le candidat de l’UPR, le parti au pouvoir, chef d’Etat major de 2008 à 2018 puis éphémère ministre de la Défense avant de se porter candidat en mars dernier. Ce proche de l’actuel président Aziz est donné favori.

Mais il devra affronter un ancien premier Ministre, Sidi Mohamed Ould Boubacar. A la tête de l’exécutif entre 1992 et 1996 ainsi que durant la période de transition entre 2005 et 2007, il est notamment soutenu par le parti islamiste Tawassoul.

Du côté de l’opposition historique, c’est Mohamed Ould Maouloud, le président de l’UFP et du Forum de l’opposition de l’opposition (fndu), tenant d’une gauche radicale et rassembleuse qui se présente. Dans la veine d’une politique de cohésion nationale, Biram Dah Abeid, défenseur des droits de l’homme et leader du mouvement anti-esclavagiste IRA, est également candidat. Tout comme Kane Hamidou Baba, qui conduit le mouvement « Vivre ensemble », et compte bien fédérer les minorités autour de sa candidature.

Enfin, Mohamed Lemine El Wavi, fonctionnaire du ministère des Finances -inconnu du grand public-, a lui aussi recueilli la centaine de parrainages nécessaires pour se présenter aux élections présidentielles.

Les candidats ont jusqu’à samedi pour déposer un recours, mais aucun d’eux ne semble vouloir le faire.

rfi