Daily Archives: 04/02/2019
Source spéciale: Ould Mouloud a l’intention de se présenter aux elections de juin prochain
Des sources politiques ont déclaré au site Internet Zahrat chinguit que le president de l’Union des forces du progrès (UFP) , Mohamed Ould Mouloud, a déclaré à des personnalités de l’opposition mauritanienne à l’étranger qu’il avait l’intention de se présenter aux élections de juin 2019.
Les sources, qui ont rapporté la nouvelle , ont déclaré que la décision était presque concluante, mais que son annonce est liée à la fin de la consultation entre les forces politiques de l’opposition.
Il a la bénédiction de certaines forces de la jeunesse de l’opposition et de personnalités dans de nombreux partis politiques opposés au président Mohamed Ould Abdel Aziz.
Selon la source,Ould Mouloud et ses collègues estiment que la tendance islamique ne veut pas se présenter aux élections et que son candidat ne bénéficiera pas de la bénédiction de toutes les forces politiques affiliées au Forum national pour la démocratie et l’unité.
Mohamed Ould Mouloud, selon les sources, serait le chef du parti politique le plus puissant, capable de mobiliser un soutien en raison de la position de son parti et de ses relations à l’ interieur et à l’exterieur.
« Les partisans de Ould Mouloud au sein du comité de sélection du candidat unifié de l’opposition, tentent d’exclure tout candidat des régions de l’est, après la nomination par le président actuel de son collègue, le général Mohamed Ould Ghazouani (Wilaya de l’Assaba ).
Ce critère vise principalement à exclure: Saleh Ould Hanana du parti Hatem (Hodh El Gharbi ) et Cheikh Ould Hanana (Hodh Echrghi ).
Comme ils ont tendance à exclure toute personne ayant servi dans le régime du président Mohamed Ould Abdel Aziz, tels Sidi Mohamed Ould Boubakar (Brakna) et Moulaye Ould Mohamed Laghdaf, ainsi que tout autre responsable, pouvant décider de se présenter lors des élections de juin du camp majoritairesoutenant le président actuel .
Les chances du président du mouvement IRA semblent presque inexistantes dans le camp des forces de l’opposition, en vertu de sa candidature sans consultation préalable, et la déclaration du parti qui le paraine (SAWAB), de ne prendre aucune mesure quant à la décision de l’opposition ,en cas d’exclusion ou de l’adoption, de plus d’un candidat de l’opposition mauritanienne.
Source : http://zahraa.mr/node/19102
Traduit par adrar.info
Biram Dah Abeid récipiendaire de doctorat honoris causa: voici son allocution
Monsieur le Recteur,
Mesdames et messieurs membres du jury,
Mesdames et messieurs les étudiantes et étudiants, chers invités.
Aujourd’hui, je ressens l’honneur et la reconnaissance de mon engagement, de ma douleur et de la rumination de dizaines de millions de forçats, subjuguées sous, d’autres cieux, du seul hasard de leur venue au monde.
Autant de mes semblables endurent, jusqu’à nos jours, le rétrécissement, pour ne pas dire l’amputation de leur être, sous l’emprise du travail forcé ou indécent, du mépris de couleur et de l’infériorité ethnique.
L’esclavage, même quant il s’estompe ou disparait comme institution, continue à produire, sur le temps étiré, l’inégalité prosaïque et la honte de soi qu’entraine la moindre conscience de se savoir amoindri, dès la naissance. Un descendant d’esclave s’émancipe au travers de sa descendance et toujours dans l’obstination, pour ne récolter, in fine, que l’évidence de son humanité. Vous semble-t-il concevable de souffrir et de mourir pour une évidence ? Malgré sa banalité, l’article est trop cher payé mais nous autres rejetons de paria n’avons d’autre choix.
La liberté s’impose à nous, non en termes de faculté mais de survie. Je vous invite à redécouvrir le sens de cette vocation contrainte, par les exemples familiers à l’entendement de l’Europe, dans la littérature de la Shoah et celle du Goulag.
Mais, soyons équitables et ne nous interdisons l’ironie du paradoxe. Si l’humour est la politesse du désespoir, la lucidité ne dédaigne les coquetteries de la franchise.
Oui, nos anciens maitres sont aussi à plaindre. Ils naissent et grandissent dans la certitude acquise de leur préséance. Contestés ou accusés, ils cherchent argument auprès des promoteurs de la race et de la religion, deux filets létaux quand l’ignorance, le préjugé et la paresse les submergent.
Les héritiers des propriétaires de nos aïeuls, de nos pères et mères s’y débattent, aujourd’hui, sans le secours du discernement et finissent par s’épuiser contre la vague irrépressible de notre soif de mieux-vivre. Vous pouvez le comprendre, vous les rescapés de tant de révolutions et de génocides, arrières-enfants de colonisateurs : tôt ou tard, les auteurs et complices d’une hiérarchie fondée sur l’infériorité de l’Autre se trouvent emmurés dans la prédisposition suicidaire à toujours s’imaginer le progrès en ennemi. Oui, pour son propre salut, la progéniture de ceux qui nous ont asservis des siècles durant, mérite sa dose de thérapie curative. Or, nous en sommes l’unique pilule. Qui veut guérir se doit de nous avaler puis de ravaler l’amertume.
Qui suis-je ? Ma lutte inaugurale, dès l’âge de 10 ans, je la dois à mon père. Il me pressait à me battre contre l’esclavage héréditaire qui décimait sa famille, sur plusieurs générations.
Aussi, étais-je programmé à me tenir, debout, en travers de toute persécution, dans mon pays et ailleurs, quelle qu’en fut la victime. Un opposant banni, un activiste en prison, un objecteur de conscience menacé de peine de mort, une fillette mariée de force, un paysan dépossédé de sa terre, m’interpellent et je ne fuis l’injonction du devoir.
Au-delà des esclaves, ma communauté, beaucoup d’autochtones d’extraction noire africaine subissent, en Mauritanie, la ségrégation et le déni de réparation, après avoir enduré des années de tuerie, de déportation et d’assimilation culturelle. Les responsables de telles cruautés bénéficient encore de l’immunité, par l’effet d’une loi sur mesure.
Je salue, ici, la mémoire des suppliciés et des disparus. Je renouvelle la résolution, à leurs proches, de poursuivre l’effort d’éradiquer l’impunité. Mon admiration va aux Justes, les agitateurs à contresens, penseurs de la déconstruction, qui viennent souvent des groupes dominants et s’exposent, ainsi, à l’ostracisme. Leur concours accélère notre dynamique vers l’égalité et nous épargnent, alors, davantage de sacrifices. Grace à eux, la non-violence devient notre réflexe, guère une utopie.
Chers amis de l’université de Leuven, je vous promets de poursuivre les œuvres de l’humanisme en action, sur les nobles brisées de Baruch Spinoza, Primo Levi, Martin Luther King, Nelson Mandela et d’Alexandre Soljenitsyne, pour ne citer que les grands maitres.
En ce chemin ponctué de ténèbres, mes compagnons d’espérance et moi continuerons de nous éclairer à la lumière de la Déclaration universelle des droits de l’Homme. L’Universalisme nous guide, je dirais nous rappelle la trivialité exaltante d’appartenir, tous, à la même espèce.
Préserver la diversité des langues, des arts et des modes d’organisation sociale anime notre combat, d’où la présence, aujourd’hui, parmi vous. Nous partageons la foi que l’uniformisation par contrainte de corps, la négation de l’individu, l’effacement des singularités et l’aversion de l’altérité diminuent les défenses immunitaires de chaque population, face au fanatisme, la tuberculose de notre siècle adolescent.
Notre tension vers la possibilité élargie du bonheur et le désir d’en faire jouir le plus grand nombre, opère ici et maintenant, sur terre, point en dessous. Nous ne pouvons attendre de mourir pour mériter la justice. C’est en cela que nous avons besoin de vous, nos frères en humanité.
Je vous remercie.
Biram Dah Abeid
Le 4 Février 2019
Le président de la CENI se retire de Facebook après la publication de ses photos avec des dirigeants Israéliens
Mohamed Val Ould Bellal, président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) , s’est retiré de Facebook, quelques heures après la publication par des blogueurs , de ses photos accueillant le ministre Shalom ,l’envoyé d’Israël à Nouakchott.
Aisha Sid Ahmed raconte sa rencontre fortuite avec l’ex Président Maouya Ould Sid’Ahmed Taya
Initiatives News – La journaliste et blogueuse Aisha Mint Sid Ahmed dit avoir aperçu l’ancien Président mauritanien Maouya Ould Sid’Ahmed Taya en sortant de chez un spécialise ORL dans une clinique appelée Clinique Doha. Selon elle, l’ex Président était accompagné de deux individus qui paraissaient être ses gardes du corps et dont l’un était habillé en tenue de sport et l’autre en tenue traditionnelle du Golfe.
“Au début, je n’ai pas failli le connaître. Il était faible. Il marchait l’air épuisé. Il entrait chez le spécialiste d’où je venais de sortir avec ma fille. J’ai avancé vers lui pour des salutations. L’un des gardes du corps m’a fait signe de m’arrêter. Il est intervenu en me demandant si j’étais mauritanienne. Après quoi nous avons échangé les salutations d’usage. Je lui ai demandé l’état de sa santé sans aborder les questions sur les détails. Il m’a assuré qu’il était en bonne santé. Je ne lui ai pas demandé pourquoi il se rendait à la clinique. Nous avons eu une discussion simple, sans aucun rapport avec la politique.” A-t-elle dit avant de poursuivre :
« Il m’a demandé si je résidais à Doha. Notre entrevue était assez simple. C’était clair qu’il avait vieilli. Il avait l’air fatigué. Je ne sais franchement pas grand-chose sur son état de santé. Le temps ne permettait pas de lui poser beaucoup de questions. La rencontre a duré une minute ou une minute et demie. Je lui ai demandé si nous pouvions prendre une photo ensemble. Réponse affirmative et j’ai pris deux photos. “
Parlant de la réaction des internautes, Aisha Sid Ahmed a dit avoir constaté que certains ont douté de l’authenticité de la photo. Parmi ces internautes, elle a cité le Président de la CENI, Mohamed Vall Bellal qui, selon elle, a prétendu que la photo serait montée.
« Après avoir vu le message d’Ould Bellal, je lui ai envoyé un message auquel il n’a pas répondu. » A-t-elle dit avant de poursuivre ; « Je ne suis pas de ceux qui montent des images. »
A propos des commentaires de certains qui ont douté qu’Ould Taya se soit rendu dans une clinique ordinaire, Mint Sidi Ahmed a déclaré : “Dans cette clinique se traite depuis un certain temps Ould Taya. Il n’y est pas venu une personne ordinaire. Il avait un garde du corps à ses côtés et accompagnés d’autre personnes qui se sont occupés de toutes les formalités, ce après quoi il est entré directement voir le médecin”.
En conclusion, Aisha Sid’Ahmed a déploré ces réactions et a souligné : «C’est un homme qui a dirigé longtemps le pays (21 ans). Il ne peut pas retourner dans son pays. Je pense que le problème avec Ould Taya est lié aux injustices commises durant la période où il a dirigé, en particulier les torts liés aux négro-africains. Ceci, explique, à mon avis, son choix de rester en exil. Et il ne jouit pas de ce dont ont joui les précédents présidents de la Mauritanie. »
Info source : www.alakhbar.info
traduction Initiatives News