Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: February 2019

Mauritanie : L’opposition demande l’annulation du mandat d’arrêt contre O. Bouamatou

Mauritanie : L’opposition demande l’annulation du mandat d'arrêt contre O. BouamatouAlakhbar – L’opposition mauritanienne demande aux chanceliers occidentaux à Nouakchott d’intervenir pour l’annulation du mandat d’arrêt contre l’opposant et milliardaire Mohamed Ould Bouamatou.

Selon l’opposition, les poursuites contre Ould Bouamatou empêchent à ce dernier de rencontrer le Comité en charge de désigner le candidat unique de l’opposition à la présidentielle de 2019.

L’opposition estime également que ce mandat d’arrêt est une “représaille” du régime de Oud Abdel Aziz “contre le ralliement” de Bouamatou à l’opposition et son “soutien aux droits de l’homme”.

Mohamed Bouamatou est visé depuis le 31 aout 2017 par un mandat d’arrêt de la justice mauritanienne dans une affaire de corruption présumée des sénateurs qui avaient rejeté un projet de suppression du Sénat.

alakhbar

Ghazwani : un candidat « otage » ?

altBien qu’il ait été officiellement désigné – ou obligé… – par son alter ego, le candidat de la majorité présidentielle persévère à garder le silence. Toujours à son poste de ministre de la Défense, au gouvernement,  et à son logement, à l’état-major des armées. Les membres du parti au pouvoir, l’UPR, et autres opportunistes de tout acabit s’égosillent donc seuls sur les  qualités et mérites de l’énigmatique dauphin. L’UPR – plus exactement, son président – fut le premier à apporter son soutien au candidat intronisé à la succession de l’actuel président de la République. Pour maître Sidi Mohamed ould Maham, également porte-parole du gouvernement, Ghazwani est le meilleur choix pour continuer l’œuvre de son compagnon, Mohamed ould Abdel Aziz, pour la stabilité et le développement du pays. Il l’a dit devant les députés et maires de la majorité qu’il a rencontrés, leur demandant de soutenir  « cet homme de confiance, maîtrisant tous les dossiers de l’Etat. Ould Maham  enchaine les réunions,  tressant des lauriers au probable successeur d’Ould Abdel Aziz, proclamant que l’actuel ministre de la Défense est le seul à même de répondre aux aspirations  de la population mauritanienne.

Mais, de l’avis de nombre d’observateurs, l’Union Pour la République dont le président s’active tant  n’aurait pas été associée au choix du dauphin. Tout s’est passé  au sein  d‘un cercle restreint de gradés. C’est dire que le principal parti de la majorité n’a fait que prendre le train en marche et doit, par conséquent, se mettre au pas. La réunion, fin Janvier, avec les députés et les parlementaires, n’avait pour seul objectif que d’entourer la candidature annoncée d’Ould Ghazwani  d’un maximum de consensus. Le mot est lâché.

Le communiqué de la présidence mettant fin aux gesticulations des députés réclamant un troisième mandat, alors même que la Constitution l’interdit – un vœu longtemps entretenu par un Ould Abdel  Aziz, flouant ses véritables intentions, tout en  répétant, à qui voulait l’entendre, qu’il respecterait la loi fondamentale – a surtout révélé une cassure, au sein de la majorité présidentielle. Un certain nombre de députés  s’étaient opposés ouvertement à l’option du troisième mandat. Tandis que, du côté de la Grande Muette, des rumeurs distillées  donnaient à croire qu’elle  avait arrêté son choix sur son patron, le général Ghazwani. Une atmosphère quelque peu malsaine, accentuée par d’autres rumeurs sur l’opposition de certains membres du gouvernement  et de députés, principalement  les partisans du troisième mandat, à la candidature du général. Une rencontre, entre le  candidat désigné  et  les présumés hostiles à sa candidature, est venue clore cette polémique, qualifiée, par certains, de « manipulation ». Peut-être mais, alors, de quel cercle ?

Les mots utilisés,  pour présenter  le ministre de la Défense en candidat « personnel »  du président Ould Abdel Aziz,  laissent, de surcroît, les observateurs perplexes. Selon leur lexique, Ould Ghazwani ne se serait pas imposé en incontournable, pour succéder à son alter ego. Il a été choisi, désigné ou obligé, par notre président-fondateur, à la poursuite – pourquoi pas sous contrôle ? – de la « révolution ».   En tournée  dans les régions  du pays, le ministre de l’Intérieur s’est appliqué à vanter les réalisations du Président, en ne pipant mot – un non-fait troublant unanimement relevé par les observateurs – sur le candidat Ghazwani, lors de l’étape de Tidjikja, capitale du Tagant. Alors, le général Ghazwani  qui semblait bénéficier – en tout cas jusque-là – de  circonstances favorables, serait-il  un candidat otage de son mentor ?

Toutes choses qui ne manquent pas de polluer le processus de  succession du Président sortant  lequel  aurait  chargé  le président  de l’UPR  de   notifier, aux anciens  parlementaires, réunis, voici deux jours,  à l’hôtel Mauri-Center, et à tout le microcosme  politique de la majorité  qu’Ould Ghazwani  est seul et  unique candidat  d’Ould Abdel Aziz et de la majorité  et que tous  battront campagne pour le faire élire. A chacun, donc, de s’impliquer en cet objectif. Des propos  qui viennent écarter les rumeurs selon lesquelles l’ex-Premier ministre, Moulaye ould Mohamed Laghdaf, briguerait la magistrature suprême. Et quand on sait les rapports que celui-ci entretenait avec  Ould Abdel Aziz, le Rubicon est vite franchi, par les détracteurs  du tombeur de Sidioca.

Aujourd’hui,  les dés sont jetés. Ould Ghazwani est le candidat d’Ould Abdel Aziz et de sa majorité. Son intronisation officielle est attendue dans les jours prochains. Des informations  circulent, dans les salons,  évoquant  d’intenses préparatifs, au niveau du gouvernement  et de l’UPR. Des  invitations, à des chefs d’Etat, de gouvernements  et d’organisations  internationales, seraient en passe d’être lancées. Le président Ould Abdel Aziz voudrait conférer, à  cette cérémonie d’investiture, annoncée au 23 Février,  un cachet particulier. Un évènement médiatique, à la veille même du congrès de l’UPR, le 2 Mars. Mais, à en croire certaines rumeurs, divers cercles du pouvoir  prôneraient le report du congrès au lendemain de l’élection présidentielle, craignant l’immanquable étalage des divisions, à cette foire d’empoignes, susceptible d’impacter négativement sur le consensus recherché  autour du général Ghazwani. Si les dés sont jetés, les jeux sont-ils faits ?

Les apparences sont parfois trompeuses…

DL

le calame

Mokhtar Echinguiti: l’Islam a engagé ses pratiquants à protéger les sites d’adoration des autres (Vidéo)

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Le penseur islamique Mohamed Ould Mokhtar Echinguiti  a déclaré que l’islam est la seule religion à avoir initié le djihad et l’a obligé  à ses pratiquants, afin d’ assurer la liberté de culte pour tous les peuples.

 
 
En guise de preuve , il a rappelé la sourate coranique , signalant que l’Islam est la seule religion qui a ordonné à ses partisans de se battre afin de sécuriser les lieux de culte   et la  protection des pratiquants  d’autres religions :  »
Si Allah ne repoussait pas les gens les uns par les autres, les ermitages seraient démolis, ainsi que les églises, les synagogues et les mosquées où le nom d’Allah est beaucoup invoqué. Allah soutient, certes, ceux qui soutiennent (Sa Religion). Allah est assurément Fort et Puissant. » (S22, v40)
 
Il a ajouté :  « Toutes les religions précédentes sont des religions partielles et circonstancielles . Partielles  car elles ne couvrent pas tous les aspects de la vie, et circonstancielles car elles ne s’étendent pas tout le temps. »
 
Lors d’un colloque tenu à Doha, dans la capitale Qatari, Echinguiti a déclaré que  Issa (Jesus Christ) , paix soit sur lui,  avait été envoyée dans un État existant et régi par une loi (la loi roumaine),alors que Mohamed,   paix soit sur lui, a été envoyé dans un environnement où il y’avait un vide politique, et l’a chargé  de l’établissement d’un État et l’a envoyé dans un environnement où il y’a un  vide législatif, et l’a mandaté pour adopter des lois.
 
Ainsi donc , il n’y’a pas comparaison entre une religion complète , venue couvrir tous les aspects de la vie et  une religion partielle venue  couvrir certains aspects de la vie.
Certaines religions sont, certes,  plus proches de la renaissance des  valeurs et de l’esprit.
 
Echinguiti  a cité le penseur Aly  Ezzat Bigovitch qui dit  : Le Coran est un  livre  réaliste ,  sans place en lui , pour les héros des épopées  et le Prophète Mohamed  paix soit sur lui , est un prophète realiste ,Il a vécu la vie et ne l’a pas fui. Il n’est pas  indifferent et isolé à l’image de  Boudha et  n’est pas adepte de  conscience, suivant l’approche  du Christ. Il a combiné  l’autorité de conscience et la construction de l’autorité de la société et de l’État.
 
 
 
 
 
Traduit par adrar.info

Requiem de l’opposition mauritanienne ?

altL ‘accouchement est en cours. Dans la douleur. Une césarienne sera probablement nécessaire. Rassurez-vous : vous n’êtes pas dans une maternité mais dans une réunion du comité, désigné par l’opposition, pour dénicher l’oiseau rare : le candidat unique qui portera ses couleurs, lors de la présidentielle de Juin prochain. Inutile de le ressasser : les débats sont longs, parfois houleux. On pose la question qui tue : Le candidat doit-il être issu d’un parti d’opposition ou non, s’il a la capacité de rassembler ? Les critères de sélection sont passés en revue et les candidats au peigne fin.  Des noms émergent. On élimine certains, on en garde d’autres sous la main. Les infos fuitent avec parcimonie. Ahmed ould Daddah étant hors-jeu – limite d’âge… – on parle de Mohamed ould Maouloud qui serait, dit-on, intéressé. L’homme n’a plus rien à prouver, sur le plan du combat politique pour une véritable démocratie en Mauritanie mais il n’arrive pas à réunir le consensus pour porter l’étendard de l’opposition réunie. Les islamistes rechignent, en effet, à soutenir un homme de gauche. Mahfoudh ould Bettah ? Il n’a pas de grand parti derrière lui ni beaucoup de moyens pour financer sa campagne. Un temps pressenti, Mohamed Mahmoud ould Mohamed Saleh, un brillant professeur de Droit, proche du RFD dont il fut le directeur de campagne, lors de la présidentielle de 2007, a poliment décliné l’offre.  Cheikh ould Hannena, le leader des sénateurs frondeurs ? Issu du grand Est, il peut être un bon cheval mais n’a pas une grande expérience politique.  Et pour arriver en tête, dans une course aussi serrée que la présidentielle, il faut avoir, non seulement, du souffle mais, aussi, une solide assise financière. Sidi Mohamed ould Boubacar ? Deux fois Premier ministre (1992-1996 et 2005-2007), plusieurs fois ministre et ambassadeur, il a, incontestablement, une grande expérience et peut, sans doute, mobiliser des moyens. Mais il a l’inconvénient d’avoir servi, jusqu’à sa chute, un régime  que cette opposition a combattu. Sa gestion remarquable de la transition 2005-2007 lui vaudra-t-elle absolution ? Le fait qu’il ait toujours gardé le silence, face aux dérives du pouvoir actuel, ne joue pas en sa faveur. Certains militants de l’opposition commencent, d’ailleurs, à lui en faire reproche. Mieux vaut tard que jamais, pourrait-il leur répliquer : juste à côté de nous, Macky Sall fut ministre puis Premier ministre de Wade, avant de prendre ses distances vis à vis de son mentor et le défier, lors de la présidentielle de 2012. L’opposition sénégalaise avait flairé le bon coup et misa sur lui, en le soutenant au second tour. Vu l’enjeu, elle ne s’embarrassa ni  de considérations partisanes ni de sentiments.

Bref, qui d’autre de cette liste, pourrait-il être cette arlésienne de candidat unique ? Mohamed ould Bouamatou ? Le nom de l’homme d’affaires, devenu opposant pur et dur, subissant, depuis plus de sept ans, les affres du régime, a été également cité. Doté de solides relations, à l’extérieur et à l’intérieur, qu’il peut activer à bon escient, il a, en outre, l’énorme avantage de pouvoir financer, lui-même, sa campagne électorale. A condition, bien sûr, qu’il accepte d’entrer dans la danse et que l’opposition unanime le désigne. Mais il y a loin de la coupe aux lèvres. L’homme garde toujours le silence sur ses intentions et l’opposition arrivera difficilement à s’entendre. Or le temps presse. L’autre camp commence déjà à fourbir ses armes. Et, comme en 2007, 2009 et 2014, l’opposition risque fort rater encore le train. Par sa seule faute mais, cette fois, la goutte risque de faire déborder le vase. Ainsi gira une opposition auto-noyée dans ses atermoiements ?

Ahmed ould Cheikh

le calame

Le nouvel arrêté pour le règlement du calvaire de l’enrôlement toujours sans suite

altDe nombreux mauritaniens, surtout ceux qui sont issus de certaines communautés, vivent un véritable calvaire pour accéder aux  documents d’état-civil biométriques, depuis le début de l’opération d’enrôlement
au milieu de l’année 2011.
C’est sur la base de ce constat désolant que le ministre de l’intérieur et de la décentralisation prit un  Arrêté numéro  08 193 du 19 décembre 2018 instituant « des Commissions Départementales et
Communales d’Appui à la Commission Nationale  chargée du règlement des problèmes liés à l’enrôlement ».
 A signaler que la structure nationale créée fin 2017 à quelques semaines de la célébration du 57é anniversaire de l’indépendance nationale dans la ville de Kaédi, est composée de  trois (3) personnalités, et  dirigée par Thiam Diombar,  conseiller à la Présidence de la République.
L’arrêté du ministre de l’intérieur,  créant les commissions départementales et communales a été pris dans un contexte politique particulier,  caractérisé par la fièvre d’un troisième mandat, pourtant  constitutionnellement impossible, au profit du  président Mohamed ould Abdel Aziz.
Déclenchée au mois de mai 2011, signale-t-on,  l’opération d’enrôlement de tous les citoyens mauritaniens, menée par l’Agence Nationale du Registre des Populations et des Titres Sécurisés (ANRPTS), est l’unique voie  d’accès aux documents d’état-civil biométriques.
Les méthodes de travail des agents de cette institution, caractérisées par une absence de règles uniformes écrites,   connues et applicables à tous, avec notamment  des exigences variant d’un bureau à l’autre, ont fait  l’objet de nombreuses critiques dont certaines n’hésitaient pas à dénoncer « un génocide biométrique ».
 Les nouvelles commissions devraient  permettre de dépasser toutes ces récriminations. Celles-ci ont été déployées  pour le moment dans quatre (4) régions : le Brakna, le Gorgol, l’Assaba et le Hodh Oriental. Ces nouvelles  structures sont sur le terrain et ont débuté le travail, pour certaines, en début de semaine.
 La commission Communale est placée sous la présidence du  maire.
Les membres sont constitués par les   responsables des  centres d’accueil des populations des communes, les imams de mosquées et les chefs de villages.
 Quant à la Commission Départementale,  elle est  présidée le préfet (Hakem) et comprend les chefs d’arrondissements, les maires de communes et  les responsables des centres d’accueil des populations.
La commission communale a pour  mission « de  recenser, examiner et compléter tous les dossiers soumis par les citoyens » qui seront transmis aux commissions départementales, selon l’arrêté du ministre de l’intérieur et de la décentralisation.
Les  Commissions Départementales « sont  chargées de vérifier, compléter et pré valider les dossiers transmis par la Commission Communale ».
Les dossiers pré validés sont transmis  à la Commission Nationale qui procède  à la validation définitive.
A  la fin de l’année 2013, les chiffres officiels des mauritaniens recensés dans le cadre de l’opération d’enrôlement  ont atteint  2,5 millions, sur une population totale de 3,5 millions d’habitants, selon
les chiffres de l’ANRPTS.
Une indication plus actuelle, permet de constater que sur une commune rurale  de la vallée du fleuve Sénégal  peuplée de 11.000 âmes, plus de 3500 individus courent encore dernière « le précieux  sésame » que représente l’attestation d’enrôlement.
Ces sans papiers trouvent ainsi  une ultime  « chance » d’exister grâce à l’intervention de personnalités issues du terroir et connaissant bien  les populations, à la place des agents  venus d’ailleurs, sans aucune  connaissance des populations locales, qui condamnaient beaucoup de citoyens à vivre les affres du rejet.
Une fois retombée la fièvre du troisième mandat, les autorités semblent rangées dans les tiroirs les actes ayant donné naissance aux commissions départementales et communales.
Plus grave, profitant d’une visite du Ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, Ahmedou ould Abdallah,  effectuée à Kaédi il y a quelques semaines,  certains élus du Gorgol  ont émis des doléances relatives à la prise de  mesures pratiques rapides  pour  un fonctionnement effectif des nouvelles structures chargées de faciliter
l’enrôlement.
Mais dans sa  réponse, le ministre de l’intérieur  n’a pas dissipé les inquiétudes.
 Mr. Ould Abdallah est  passé complètement à côté de la plaque, en évoquant au détour  d’une phrase,  des allégations  insidieusement distillées sur les réseaux sociaux, faisant  état d’enrôlement d’étrangers.
Tout cela semble accréditer la thèse suivant laquelle la volonté de règlement de la question de l’accès à l’état-civil, un droit élémentaire pour les citoyens du pays,  devait être conditionné à un vote en faveur d’un candidat prétendant à un  mandat désormais rangé au musée des chimères.
 A signaler que lors de son dernier passage à Kaédi, le ministre de l’intérieur a avancé un chiffre de 3,5 millions de  citoyens enrôlés, estimant ainsi que tous les mauritaniens sont dans le fichier, en référence au chiffre du Recensement Général sur la Population et l’Habitat (RGPH), effectué en avril 2013.

AS

Le calame