Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: December 2018

Réponse de Hamadi Sow au livre d’ABDOUL BIRANE WANE.

altDans son livre intitulé Les Noirs de Mauritanie, entre résistance et résignation publié aux Editions Continentales, monsieur Abdoul Birane WANE, a livré une attaque inouïe contre notre organisation les FPC, jadis FLAM avec une désinvolture et des vues de l’esprit déconcertantes. Il balaie d’un revers de la main les sacrifices militants consentis par les aînés qui ont livré des luttes, certes jalonnées de hauts et de bas, mais qui ont tout de même coûté la vie à nombre d’entre eux.  J’avoue c’est une curieuse impression d’incompréhension, d’étonnement et de surprise qui s’est dégagée en moi après la lecture de ce chapitre (8) où les approximations se le disputent aux contrevérités insultants ainsi la mémoire des vaillants et courageux camarades aînés, comme s’ils sont indignes d’être considérés comme des résistants à ses yeux.

Tout en laissant à monsieur Abdoul Birane WANE l’entière responsabilité de ses propos blessants parce que mensongers et irrespectueux par déni et la falsification de l’histoire, je ne saurais passer sous silence ses incongruités négationnistes et fantaisistes. 

 

Manque d’humilité ou mépris des sacrifices des aînés ?

 

Loin de moi l’idée de passer en revue toutes les étapes de la résistance allant de l’indépendance en 1960 jusqu’aux années 1989 / 1990, ce n’est pas le propos, mais je vais tout de même rappeler, en guise d’illustration, quelques faits majeurs dans l’histoire politique mauritanienne pour rafraîchir la mémoire des négationnistes et des ingrats de tous acabits. 

En effet, dès l’entame de son chapitre 8, A. B. WANE insulte la mémoire de la résistance à travers les suivants :

« Peut-on parler de résistance en dehors de la période située entre 1989 et 1990 » », s’interroge-t-il (P 141).

D’un point de vue historique, il est important de ne pas occulter le rôle des générations qui ont participé à leur manière au combat que nous poursuivons. Les faits sont là !

 

Le Manifeste des 19” 

Le 04 janvier 1966 les élèves noirs du lycée de Nouakchott déclenchent une grève qu’ils déclarent illimitée en vue de faire supprimer la mesure rendant obligatoire la langue arabe dans l’enseignement du second degré. Par cet acte militant, ils ont déjà posé les jalons de la résistance qui sera incarnée par plusieurs autres générations par la suite. Ceci est une forme de résistance valeureuse et éloquente. De par leur détermination et courage ces aînés ont transmis aux générations futures le devoir de répondre à l’appel du peuple opprimé.

Ça s’en est de la résistance !

Aux survivants, notre respect et notre considération, aux disparus, nous prions pour le repos de leurs âmes !

 

 

Reserved: 2EL Hor

Le mouvement d’émancipation des Haratine, dont les premières bases seraient jetées dès 1974 et qui finira de se structurer en 1978 pour prendre sa véritable dimension. Il est le fruit d’un travail collectif de plusieurs cadres haratine prenant leur destin en main le combat contre l’esclavage dont leur communauté est la principale victime.

Cette prise de conscience matérialisée par la mise en place d’El Hor est une résistance historique qui a défriché le chemin aux générations futures haratine faisant de la lutte contre l’esclavage leur credo.

Ça s’en est de la résistance !

Aux survivants, notre respect et notre considération, aux disparus, Paix à leurs âmes !

 

FLAM

La création des FLAM en mars 1983 à Nouakchott chez feu le doyen Aboubacry Kalidou BA est une résistance et espérance pour certains. La production du Manifeste du Négro-Mauritanie Opprimé, digne héritier de celui de 1966, en le réactualisant et l’enrichissant avec des données et statistiques à l’appui, est une suite logique de la résistance.

Sans la création des FLAM, la production du « manifeste du Négro-mauritanien opprimé », sa publication et sa large diffusion clandestine auprès des chancelleries internationales et auprès de l’OUA, il n’y aurait pas d’arrestations et des emprisonnements qui aboutissent à la mort parmi les pères fondateurs à Oualata. 

Ça s’en est de la résistance !

Aux survivants, notre respect et notre considération, aux disparus, Paix à leurs âmes !

 

TENTATIVE DE COUP D’ETAT

La tentative de coup d’État militaire des jeunes officiers Negro-Mauritaniens (SY Saidou, BA Seydi et SARR Amadou), du 22 octobre 1987 est plus qu’une résistance. Leur témérité, et leur sacrifice pour une autre Mauritanie démocratique, juste et égalitaire, ne seront pas oubliés et ne resteront pas vains. 

Une telle audace, assumée avec dignité jusque devant le peloton d’exécution le 06 décembre de la même année, ne saurait être oubliée ; ce n’est pas le groupe Bolumbal et Abdoul Aziz dit Tazi BA qui vont me démentir !!!

Ça s’en est de la résistance !

Aux survivants, notre respect et notre considération, aux disparus, Paix à leurs âmes !

 

La Régénération des FLAM

C’est cette jeunesse consciente et courageuse, je veux nommer- les camarades Kaaw Touré, Ciré Ba, Amadou Alpha Ba, Mamadou Kane dit Thiernel, Almamy Mamadou Lamine Sackho, Amar Abdoulaye Ba, Alassane Aly Dia dit Diaz, Elhadj NGaide Chérif Ba – qui avaient échappé aux mailles des filets de la police politique après la décapitation de la direction des FLAM suite aux arrestations de septembre 1986, a pris la relève hors de nos frontières, au Sénégal non sans difficultés. Parallèlement au Sénégal, en France d’autres camarades courageux et déterminés portaient l’écho et le flambeau notamment Hammeyel Barry, Ousmane Diagana pour ne citer qu’eux. Grace aux efforts conjugués de cette jeunesse, les FLAM vont renaître de leur cendre. 

En si peu de temps avec des moyens quasi-nuls à leur disposition, ils ont su s’adapter à l’extérieur pour y continuer la lutte et porter la résistance à la face du monde à partir du Sénégal et en France. N’eût été leur campagne de sensibilisation auprès de l’opinion publique nationale et internationale notamment auprès d’Amnesty international il y’aurait sans doute eu plus de morts dans la prison mouroir de Oualata parmi les pères fondateurs des FLAM. Ces jeunes loups, précoces, très déterminés, et combien courageux loin de leur base naturelle, ont opposé une résistance historique et titanesque au régime de Maouya Ould Sidi Ahmed Taya avant la libération des prisonniers de Oualata.

 Ça s’en est de la résistance !

Aux survivants, notre respect et notre considération, aux disparus, Paix à leurs âmes !

 

Si l’ancien coordinateur du mouvement TPMN ignore royalement toutes ces luttes et résistances ayant engendré des morts et toutes autres formes d’indignité et d’humiliation pour ceux qui les ont initiées, cela devient pathétique et même très préoccupant. Ce n’est pas une posture digne d’un responsable politique qui, de surcroît veut se positionner en grand leader de sa génération. Agir ainsi, c’est faire offense et injure aux combattants parmi les plus dévoués dont la loyauté et le sacrifice ne sont plus à démontrer.

 

Accusation de complot : Il faut avoir le cuir épais pour les FLAM-FPC !!! 

 

Dans son réquisitoire diffamatoire contre les FLAM/FPC où le sordide se le dispute à l’insensé, il dit : « Pour l’histoire, je dois citer le rôle que les FLAM ont joué dans cette affaire – la crise ayant conduit à la scission de TPMN – en s’appuyant sur des hommes comme Gando Dia, Malick Sall de la Belgique et Djibril Sanghott du Canada ». PP144 / 145.

Premier mensonge grossier : les camarades Gando DIA et Malick Sall malgré tout le respect que j’éprouve pour eux – ils sont très engagés et bien investis dans le même combat que nous –  ne sont pas des militants de notre organisation, ils ne l’ont jamais été. A titre personnel, j’aurais bien souhaité les compter parmi nous en tant que militants affiliés à notre mouvement. Quels intérêts auraient les FLAM/FPC à s’aventurer à affaiblir le TPMN ? Pourquoi le faire par procuration ? Quel intérêt messieurs Gando DIA et Malick SALL ont-ils à faire cette sale besogne ? Qu’y gagneraient-ils ?

Tout cela est plus que ridicule, invraisemblable et sans aucune consistance. Qui peut croire un instant et donner du crédit à cette allégation mensongère que les FLAM/FPC déstabiliseraient TPMN par des personnes en dehors de leur structure sur lesquelles elles n’ont aucune influence ni pouvoir de contrôle ? Dans sa fuite en avant et sa volonté de nous dénigrer à tout prix il mélange les pinceaux en liant honteusement ces militants à notre organisation afin de noyer le poisson.

 Quant au camarade Djibril SANGHOTT, il est bien un militant de notre organisation et, par ailleurs, le coordinateur de TPMN au Canada. En effet, l’émergence de TPMN en Mauritanie avait spontanément suscité l’intérêt et la sympathie de la diaspora noire mauritanienne qui s’est organisée en coordinations notamment au Canada, en France et en Belgique. Il y avait ainsi trois autres coordinateurs en plus de celui de Nouakchott. Il s’agissait donc de SANGHOTT pour le Canada, Malick SALL pour la Belgique et moi-même pour la France.  Tous ces camarades qu’il diffame, salit, à la dignité desquels il porte atteinte et dont il bafoue l’honneur étaient engagés et dévoués  pour la cause bien avant l’apparition de TPMN.

Pour donner plus de lisibilité à nos mobilisations et les rendre plus homogènes, plus structurées et plus cohérentes au Canada, en Belgique et en France – nous, coordinateurs de ces pays, nous concertions par conférence call (Skype). Nous discutions entre autres des modalités pratiques pour maintenir la pression sur les autorités chancelières de notre pays à l’étranger et sur certaines institutions internationales notamment l’Union Européenne, mais aussi et surtout des voies et moyens susceptibles de nous aider à trouver de l’argent pour venir en aide financièrement à TPMN en Mauritanie.

Ces vidéos conférences n’étaient qu’une plate-forme où nous échangions nos expériences en vue de mutualiser nos efforts afin de rendre le mouvement plus dynamique et efficient. Nous avions donc à discuter de choses utiles plutôt qu’à nous attarder sur sa personne, qu’il confond délibérément avec le mouvement. Nous n’étions que des partenaires et alliés naturels que la gravité de la question du recensement biométrique obligeait à se transcender en mettant de côté nos différentes chapelles pour ne pas dire divergences pour y faire face.

Monsieur Abdoul Birane WANE, après la crise qu’il a lui-même créée du fait de son égo surdimensionné et paranoïaque pense naïvement que ceux et celles qui désapprouvent voire dénoncent son leadership sont des ennemis et les place de fait dans l’autre camp. Pour lui dans sa mégalomanie nous, alliés de l’étranger (France, Belgique et Canada/USA), devrions nous aligner comme si nous étions adhérents de sa structure car il ne connait pas la différence entre alliance et adhésion, s’il ne confond pas les deux à la soumission ! 

Ma rencontre avec monsieur Abdoul Birane WANE.

 

Le recensement biométrique mis en place par le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz a, de par sa nature et les conditions très humiliantes voire indignes qui le caractérisent, suscité le mécontentement et la peur au sein de la communauté Négro – mauritanienne. A Nouakchott à la veille des états-généraux de l’éducation, quatre organisations se coalisaient (Initiative Mauritanienne pour l’Egalité et la Justice : IMEJ, Conscience Citoyenne, Kawtal et Fede Diokere Endam Thierno Yaya Bass), pour réfléchir ensemble à une contribution collective relative à la prise en compte et à l’officialisation des langues nationales. Entre temps, l’urgence de faire face au dit recensement qui s’est révélé dans son exécution raciste et discriminatoire vis-à-vis de la communauté noire, ces organisations prennent les devants en organisant des sit-in et marches pour dénoncer la volonté inavouée du régime de poursuivre le génocide, entamé à la fin des années 1980, à travers l’exclusion des Noirs de l’état civil. Ainsi, le slogan ” Touche pas à Ma Nationalité”, devient le nom du collectif et monsieur Abdoul Birane WANE, qui y représentait l’IMEJ, son premier coordinateur.

En France, comme à l’accoutumée, c’est le collectif des organisations mauritaniennes (regroupement d’associations, de mouvements, de partis politiques et de syndicats), qui a pris en charge la question. J’ai eu l’honneur d’être choisi   comme coordinateur. Étant tous les deux coordonnateurs, nous avons noué une relation privilégiée pour synchroniser nos actions militantes, échanger des informations au profit de nos deux structures sœurs et partenaires dans le but d’intensifier et mobiliser davantage nos concitoyens.

Nous échangions très fréquemment pour faire le point sur nos différentes mobilisations et tirions les enseignements pour aller de l’avant. Ainsi est née notre collaboration voire une certaine complicité et de la considération. Je l’appelais « Tokara baba », homonyme de mon père !

 

 En France, et en Belgique, la mobilisation des diasporas de TPMN est forte et attire les mauritaniens établis en provinces des deux pays, d’où une forte affluence dans les manifestations grâce à l’abnégation et aux efforts conjugués de tous les membres du collectif.  La problématique du recensement biométrique est une des rares causes qui ont véritablement fédéré la diaspora Mauritanienne. A Nouakchott, sous l’égide et la coordination de monsieur Abdoul Birane WANE le mouvement TPMN connait un grand engouement et une forte mobilisation.

Pour accentuer et étendre la pression sur les autorités nationales, mener à bien la sensibilisation à l’intérieur du pays et faire face aux frais liés à l’impression des tracts, des banderoles, au transport et à l’assistance aux nombreux blessés suite à la répression de la police politique sur les manifestants, notre collectif venait en aide financièrement à nos camarades de TPMN Mauritanie. Parallèlement, notre organisation, les FLAM/FPC, de son côté, le conseillait, l’accompagnait et le soutenait financièrement. Cette collaboration souterraine faisait de monsieur Abdoul Birane WANE le principal et seul interlocuteur de son mouvement auprès de notre organisation et du collectif de la diaspora mauritanienne en Europe.

Il bénéficiait ainsi d’une forte sympathie auprès des plus hauts responsables de notre organisation (le président, le porte-parole et moi-même secrétaire national aux relations extérieures), avec qui il discutait et entretenait une relation privilégiée. La déception n’en est que plus grande pour nous car au vu des rapports que nous entretenions il aurait dû prendre son courage à deux mains et assumer ses responsabilités pour s’expliquer avec nous de vive voix sur ce prétendu complot au lieu d’alimenter cette fausse et dangereuse idée qui n’a jamais existée et qui relève du pur fantasme d’un individu qu’une estime démesurée de soi détache du réel!

 

Le redéploiement des FLAM

Dans le cadre du redéploiement de notre organisation en Mauritanie, en ma qualité de secrétaire national aux relations extérieures, j’ai effectué une mission de sensibilisation et d’information auprès de certains responsables politiques à Nouakchott en avril 2012. 

Dans ce cadre, j’ai rencontré monsieur Abdoul Birane WANE le 06 avril à son domicile à Nouakchott de 18h à 19h45. A l’instar des autres acteurs politiques, je lui ai fait part de notre redéploiement prochain afin qu’il en soit informé officiellement en sa qualité de coordinateur du mouvement TPMN. A l’époque la relation que nous avions m’autorisait à penser qu’il serait un allié objectif sur le train avec qui notre mouvement pourrait mettre en place le pôle d’opposition au système ; mais aussi et surtout, à moyen terme, envisager une éventuelle fusion de nos organisations pour optimiser et capitaliser nos énergies militantes au sein d’une seule organisation dans laquelle lui et son équipe pourraient jouer un rôle prépondérant comme acteurs de premier plan.

Il semblait apprécier ma démarche et partager mon souhait. Tout de même, au moment où nous échangions, rien n’était formalisé ni acté, juste des pistes de réflexions, des souhaits d’unité de notre part.

Les FLAM, dans la perspective de leur retour au pays, s’étaient fixées une feuille de route où figurait en bonne place cette idée forte de réunir toutes les oppositions au système en un seul regroupement (les forces d’obédience négro-africaine et les progressistes et démocrates arabo-berbères), pour rendre leur action plus énergique et audible en mettant en relief ce qu’elles ont en commun. Il m’avait promis de faire un compte rendu de notre entretien à son bureau et me ferait part de la suite que je n’ai jamais eue.

A mon retour en France, comme il est de vigueur, j’ai fait un rapport pour rendre compte à notre bureau de l’ensemble des rencontres que j’ai eues à faire dans le cadre de la mission qui m’était confiée. Ce rapport est envoyé le 28 mai 2012 à 16h17. En plus des éléments cités plus haut, il y est fait mention de la démission du camarade Mamadou Kalidou BA de TPMN Mauritanie suite à des divergences avec lui, démission que nous déplorions, et le souhait de notre côté de formaliser la collaboration entre nos organisations. Ayant fait état de tous ces éléments d’information dans ce rapport- écrit noir sur blanc détaillant tous les points abordés, je ne saurais dire qu’il était injoignable, contrairement à ce qu’il a affirmé faussement, je cite : ” je l’ai (Hamadi SOH, moi), reçu chez moi et nous sommes entretenus pourtant pendant des heures, mais une fois de retour en France, il a tout simplement laissé entendre que j’étais injoignable ». PP/146. Ceci est la deuxième accusation farfelue, mensongère et grotesque une nouvelle fois. 

Toujours emmuré dans sa posture mensongère et fantaisiste, monsieur Abdoul Birane WANE continue d’égrener son chapelet de contrevérités à travers des raisonnements totalement fallacieux. Les FLAM, à défaut de pouvoir instrumentaliser son mouvement vont s’attacher à le déstabiliser pour s’imposer plus facilement en Mauritanie : “Pour mieux se positionner ; il leur (FLAM/FPC), fallait un terrain vierge pour pouvoir s’imposer plus facilement. Donc un mouvement fort comme Touche pas à ma nationalité, actif sur le terrain et qui ne voulait pas être leur instrument, ne les arrangeait pas. Ces éléments expliquent pourquoi nous pensons que ces hommes ont œuvré dans l’ombre pour déstabiliser notre organisation.” PP/ 146.

Que retenir de cette déduction honteuse et immonde si ce n’est une troisième contre vérité encore plus nauséeuse qui en dit long sur l’homme et qui montre combien il est borné et fait preuve de malhonnêteté caractérisée indigne d’un responsable.  Monsieur Abdoul Birane WANE se fait beaucoup de fausses illusions en se posant comme une éternelle victime de complots ourdis par des ennemis tapis dans l’ombre. Serait-ce un contre feu pour détourner l’attention, camoufler son forfait ? Visiblement, il rêve plus grand que ses capacités.

 

Quand on est responsable et surtout d’un mouvement citoyen comme TPMN, il ne faut pas faire de raccourcis douteux et fallacieux. Il faut se montrer un peu plus à la hauteur du devoir et des responsabilités ; cela suppose parler en connaissance de cause et donc soumettre à l’examen des arguments clairs et leur source, sous-peine de tomber dans le simplisme et le ridicule !  

 

La crise de Touche Pas à Ma Nationalité : TPMN

 

A l’instar de toutes les organisations sincères et dynamiques, TPMN a connu son lot de difficultés inhérentes à son fonctionnement. Certains cadres du mouvement notamment docteur Alassane DIA, porte-parole, Housseynou DIALLO, chargé de relations extérieures, Abasse DIAGANA et Youssouf SYLLA chargés de la communication, entre autres dénonçaient l’accaparement et la monopolisation quasi exclusive de toutes les instances de l’organisation au profil du seul et puissant coordinateur monsieur Abdoul Birane WANE. Ils se sentaient isolés et dépouillés de leurs responsabilités par lui. Quant à lui, il reprochait aux autres d’être des pions : « Nous sommes victimes de notre propre succès. Après de nombreuses et infructueuses tentatives de récupération de notre mouvement, les dinosaures tapis dans l’ombre ont décidé de détruite notre organisation”. Plus loin, il dit : « Notre structure dirigeante s’est trouvée infectée de leurs pions dont la seule mission consistait à semer la zizanie parmi nous afin de faire éclater plus tard le mouvement. », PP 141, 142. Comme le dit l’adage populaire, qui veut tuer son chien on l’accuse de rage.

Monsieur WANE qualifie tous ces militants d’ « infiltrés » depuis le début de la crise en mai 2012, jusqu’à la parution de son livre cette année, sans jamais apporter une seule preuve pour étayer ses affirmations. Comment peut-on porter et attribuer de telles accusations très graves dans un livre, de surcroit, sans se soucier une seule fois d’y joindre des éléments de preuve ? En réalité ces militants auxquels l’Histoire aura finalement donné raison n’étaient ni infiltrés par quelque organisation que ce soit, ni, encore moins, des pions de l’Etat mauritanien ; leur seul tort était de s’opposer à votre autoritarisme et à l’irrespect avec lequel vous les traiter. L’Histoire aura démontré que monsieur Alassane Dia, le leader de TPMN et ses camardes n’ont jamais roulé en réalité pour le pouvoir en place. Monsieur Abdoul Birane WANE, n’êtes-vous pas impliqué dans la campagne de Mohamed Ould Abdel Aziz pour la présidentielle de 2014 ? La réponse semble aujourd’hui un secret de polichinelle. Avez-vous pas introduit les jeunes du Mouvement Y’en a marre de Boghé auprès du Président Mohamed Ould Abdel Aziz pendant la même campagne présidentielle ? Pour avoir osé dénoncer la non tenue des promesses que Mohamed Ould Abdel Aziz leur avait faites à cette occasion, ils ont dû payer très cher ; leurs leaders ont été passés à tabac et laissés pour morts lors d’une visite du Président à Boghé.

 

Au lieu de faire face à une fronde ouverte au sommet remettant en cause ses méthodes et son leadership en écoutant attentivement les critiques et dénonciations formulées par les membres de son bureau et répondre de ses actes, monsieur Abdoul Birane WANE a préféré regarder ailleurs en accusant tantôt le pouvoir, tantôt notre organisation d’être derrière ce soulèvement : “notre maison brûle, nous regardons ailleurs !”.

N’est-ce pas lui qui, au début de la crise, accusait le régime en place de détruire le mouvement, (voir le communiqué qu’il a publié le 25 mai 2012 : “Après une année d’existence, de lutte acharnée et de contestation sur le terrain, Touche Pas à Ma Nationalité réaffirmait sa volonté de lutter pour la dignité des noirs opprimés… C’est dans ces conditions que le régime s’est attelé à détruire TPMN, en semant la zizanie par l’intermédiaire d’élément infiltrés pour faire éclater le mouvement de l’intérieur.” Il faudrait tout de même choisir qui des FLAM / FPC ou du pouvoir voulait détruire son mouvement pour se donner un tant soit peu de crédit.

 

Face donc à cette nébuleuse interne, au lieu de s’armer de courage et de responsabilité comme un bon leader en difficulté, en réunissant son bureau – même si l’écrasante majorité rejette et condamne ses méthodes de cavalier seul, monsieur Abdoul Birane WANE publie sur les réseaux sociaux un communiqué le 25 mai 2012 dans lequel il est question de la création d’un nouveau bureau débarrassé de tous ceux qui lui tiennent tête. Ce faisant, il porte la responsabilité historique de la destruction de l’élan et de l’espoir sans commune mesure qu’avait su susciter TPMN au sein de la communauté noire. Par ses agissements et ses mensonges éhontés il a provoqué le découragement et la démobilisation de nombreux militants qui ne savaient plus à qui se vouer. 

Les camarades bannis par monsieur Abdoul Birane WANE qui a ainsi « court-circuité le mouvement en créant un bureau sorti de nulle part » ont mis en place leur propre bureau dont docteur Alassane DIA est le coordinateur. Voilà la réalité amère et triste avec des conséquences négatives sur la suite de la marche mouvement que l’on connaît.

 

Au regard de ce que notre organisation partage avec TPMN (des militants communs, des luttes menées ensemble sur le terrain à l’intérieur et à l’extérieur), cette accusation incongrue de Monsieur Abdoul Birane WANE peut apparaître une surprise bien déplaisante. Ce déchaînement de haine envers les FLAM/FPC devenues subitement la cible passionnelle pour ceux qui sont censés être ses alliés naturels et auxquels elles ont apporté aides et soutiens interroge bien sûr. Qu’ont – elles (FLAM/FPC), fait pour mériter une telle lâcheté ? Plusieurs explications peuvent être envisagées, mais en âme et conscience j’écarte sans aucun doute et en connaissance de cause tout complot à l’initiative directe ou indirecte de notre direction nationale ou de nos directions régionales. Je déclare avec force que les FLAM / FPC n’ont jamais, vraiment jamais, cherché à déstabiliser TPMN encore moins à comploter contre lui. Ce soi-disant « complot » n’est qu’une pire invention de monsieur Abdoul Birane WANE !

 

Il est connu de tous les observateurs et de tous ceux et celles avec qui nous partageons l’arène politique que les FLAM/FPC ont toujours nommé et ciblé clairement leur ennemi. Seul le système raciste et esclavagiste incarné par les différents régimes qui se sont succédé à la tête de l’Etat – à l’exception de la courte période du régime du président déchu Sidi Ould Cheikh Abdallah – et ses partis satellites sont nos ennemis. Il est également connu de tous que nous avons toujours fait le distinguo entre notre ennemi – le système – et nos adversaires et concurrents politiques. TPMN de par son credo – dénoncer le génocide biométrique – et de par la composition de ses leaders dont certains sont des camarades, d’autres des sympathisants, ne pouvait attendre de nous que l’aide, le soutien et l’accompagnement. C’est précisément ce qui a été fait avec beaucoup de générosité et de solidarité. Nous n’avons jamais hésité à répondre promptement et positivement aux diverses sollicitations que nous avons honorées avec fierté et responsabilité.

 

Ces accusations très graves ne reposent sur rien. Aucune argumentation ni preuve plausible ne sont fournies pour donner de la crédibilité à ses affirmations si ce n’est que certains camarades l’ont exclu de leurs pages privées Facebook : « Ils nous ont supprimé des groupes Facebook qu’ils administraient, même Libérez Abboul Birane Wane ». PP 146.  Quelle légèreté ! A ce jour, notre organisation n’a jamais disposé de page officielle Facebook. Les militants sont libres de soutenir, ou pas d’ailleurs, qui ils veulent sur leurs pages et groupes privés Facebook. Ceci n’engage nullement notre organisation même s’ils sont des militants de notre mouvement.

Je ne sais qui il veut incriminer parmi nos camarades qu’il confond délibérément avec notre organisation : ce n’est pas parce qu’un militant affilié à une organisation vous critique, vous dénonce et/ou partage les avis de vos ex-camarades qu’il devient ipso-facto votre ennemi ou bien un adversaire. Un militant existe en tant qu’un individu qui a une certaine liberté de penser qui peut aller dans le sens que vous souhaiteriez comme dans le sens contraire. Ainsi, il peut en toute liberté apprécier, prendre position et juger un ou des faits qui n’engagent que lui-même, même s’il est affilié à un parti ou mouvement. Prendre les points de vue des uns et des autres en faire la somme pour en déduire la position de leur parti, c’est faire preuve d’une sérieuse incompréhension de ce qui différencie la position officielle de ce dernier et de ceux qui y adhèrent.

Monsieur Abdoul Birane WANE brille par son esprit paranoïaque qui consiste à ne voir que du mal partout. Un esprit malsain qui procède par des déductions et des raccourcis farfelus au lieu de chercher à trouver des éléments objectifs pour fonder ses positions.

En balayant d’un revers de main, par la dénégation, tous les sacrifices et combats menés d’avant 1989, en diffamant notre organisation sans scrupules, en calomniant ses propres camarades avec beaucoup de légèreté et de mensonges grossiers, sans relever l’indignité voire l’irrespect avec lequel il blesse et bafoue l’honneur de quelques autres personnes qu’il vilipende et agresse honteusement dans ce calamiteux chapitre (8), M. WANE a montré combien il est malhonnête, fait preuve de manque d’humilité et de lucidité à cause de sa propension à mentir, à calomnier à agir par des fantasmes et falsification de l’histoire. Un responsable politique se doit de s’attacher à l’éthique et aux rigueurs du combat, il n’a pas le droit en tant que patriote témoin et acteur de la lutte de libération du peuple de mentir et calomnier sciemment pour affaiblir les adversaires et surtout ne pas confondre le fait et le rêve pour ne pas dire le fantasme. Le fait que vous calomniez des personnes, je dirais des camarades, que vous jetez en pâture en les dénigrant gratuitement et en les accusant publiquement sans fournir aucune preuve avec une telle indignité et ignominie en dit long sur votre cruauté, irresponsabilité et lâcheté.

 

J’invite monsieur Abdoul Birane WANE à prouver ce qu’il a publié dans le chapitre 8, il ne suffit pas de dire, encore faudrait-il prouver vos affirmations. Autrement dit, soyez un peu courageux : au lieu de se poser en victime, donnez la preuve de votre victimisation, des complots que vous prêtiez aux FLAM / FPC. A moins qu’il nous dise, comme dirait l’autre, “A ce niveau de diffamations et d’ignominie, il n’y a plus besoin d’argumentation”.

 

Au vu de l’extrême gravité et de l’énormité des mensonges nauséabonds étalés dans ce chapitre 8, contre notre organisation, contre certains camarades et l’insulte insupportable et infamante contre les sacrifices consentis par les générations précédentes, je m’indigne foncièrement et tiens par ces mots à dire ma forte et sincère désapprobation contre ce torchon. N’est-ce pas Jaurès qui disait: « Le courage c’est de chercher la vérité et de la dire ; c’est de ne subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne faire écho, de notre âme, de notre bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux hués fanatiques ».

 

Manchecourt, le10 décembre 2018

Hamadi SOH

 

 

La France demande à Trump de s’occuper de ses onions

Paris demande à Trump de ne pas se mêler de politique intérieure françaiseLe ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a invité dimanche le président américain Donald Trump, qui a commenté par une série de tweets critiques le mouvement des “Gilets jaunes” en France, à ne pas se mêler de politique intérieure française.

 

“Je dis à Donald Trump et le président de la République (Emmanuel Macron) lui a dit aussi : nous ne prenons pas partie dans les débats américains, laissez-nous vivre notre vie de nation”, a-t-il déclaré dans l’émission Le Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI.

“Nous ne tenons pas pour notre part de considération sur la politique intérieure américaine et nous souhaitons que ce soit réciproque”, a-t-il ajouté.

Donald Trump a parlé samedi d’un “jour très triste” à Paris après une nouvelle manifestation des “gilets jaunes”, et a appelé à mettre fin à l’accord sur le climat signé à Paris fin 2015.

“Manifestations et émeutes partout en France”, a-t-il tweeté. Les manifestants “scandent ‘Nous voulons Trump’. J’adore la France”, a-t-il également écrit.

Le chef de la diplomatie française a contesté que de tels propos en faveur de Donald Trump aient été tenus.

 

“Les ‘gilets jaunes’ n’ont pas manifesté en anglais à ma connaissance et pour tout vous dire, les images qui sont parues aux Etats-Unis et où on entendait “We want Trump” (Nous voulons Trump) étaient des images prises à Londres lors d’un déplacement du président Trump il y a plusieurs mois”, a-t-il dit.

Le locataire de la Maison-Blanche avait déjà ironisé mardi sur les concessions faites par Emmanuel Macron aux “gilets jaunes” en suspendant une taxe sur le carburant, estimant que l’accord de Paris était voué à l’échec.

Le ministre français des Affaires étrangères a aussi égratigné l’homme fort du gouvernement italien, le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini, qui critique régulièrement Emmanuel Macron.

“J’entends bien les rodomontades de M. Salvini (..) Je lui laisse ses propos et ses déclarations péremptoires”, a dit Jean-Yves Le Drian. “Il est (aussi) en ce moment devant des difficultés, des manifestations de plusieurs dizaines de milliers de personnes sur le projet (ferroviaire) Lyon-Turin. A chacun ses difficultés, respectons chacun”, a-t-il ajouté.

le figaro avec AFP

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a invité dimanche le président américain Donald Trump, qui a commenté par une série de tweets critiques le mouvement des “Gilets jaunes” en France, à ne pas se mêler de politique intérieure française.

 

“Je dis à Donald Trump et le président de la République (Emmanuel Macron) lui a dit aussi : nous ne prenons pas partie dans les débats américains, laissez-nous vivre notre vie de nation”, a-t-il déclaré dans l’émission Le Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI.

“Nous ne tenons pas pour notre part de considération sur la politique intérieure américaine et nous souhaitons que ce soit réciproque”, a-t-il ajouté.

Donald Trump a parlé samedi d’un “jour très triste” à Paris après une nouvelle manifestation des “gilets jaunes”, et a appelé à mettre fin à l’accord sur le climat signé à Paris fin 2015.

“Manifestations et émeutes partout en France”, a-t-il tweeté. Les manifestants “scandent ‘Nous voulons Trump’. J’adore la France”, a-t-il également écrit.

Le chef de la diplomatie française a contesté que de tels propos en faveur de Donald Trump aient été tenus.

 

“Les ‘gilets jaunes’ n’ont pas manifesté en anglais à ma connaissance et pour tout vous dire, les images qui sont parues aux Etats-Unis et où on entendait “We want Trump” (Nous voulons Trump) étaient des images prises à Londres lors d’un déplacement du président Trump il y a plusieurs mois”, a-t-il dit.

Le locataire de la Maison-Blanche avait déjà ironisé mardi sur les concessions faites par Emmanuel Macron aux “gilets jaunes” en suspendant une taxe sur le carburant, estimant que l’accord de Paris était voué à l’échec.

Le ministre français des Affaires étrangères a aussi égratigné l’homme fort du gouvernement italien, le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini, qui critique régulièrement Emmanuel Macron.

“J’entends bien les rodomontades de M. Salvini (..) Je lui laisse ses propos et ses déclarations péremptoires”, a dit Jean-Yves Le Drian. “Il est (aussi) en ce moment devant des difficultés, des manifestations de plusieurs dizaines de milliers de personnes sur le projet (ferroviaire) Lyon-Turin. A chacun ses difficultés, respectons chacun”, a-t-il ajouté.

le figaro avec AFP

Mali : Dangereuse hausse des exactions commises par des milices ethniques (H.R.W)

(Bamako, le 7 décembre 2018) – Des milices ethniques ont tué plus de 200 civils et incendié des dizaines de villages lors de violences intercommunautaires dans le centre du Mali au cours de l’année 2018, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié vendredi 7 décembre . La plupart des victimes étaient des villageois d’ethnie peule visés par des « groupes d’autodéfense » dogons et bambaras, en raison de leur soutien présumé à des groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda.

Ce rapport de 121 pages, intitulé « ‘Avant nous étions des frères’: Exactions commises par des groupes d’autodéfense dans le centre du Mali », documente des attaques menées sur des bases communautaires par des groupes armés contre 42 villages et hameaux dans la région de Mopti, en particulier à proximité de la frontière avec le Burkina Faso, et contre la ville de Djenné, inscrite sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Ces violences ont causé d’importants déplacements de populations, des pénuries alimentaires et des vols de bétail, qui affectent les civils de diverses communautés. Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta devrait faire en sorte que les forces de sécurité du Mali protègent de manière impartiale tous les civils qui sont exposés au risque d’attaques de la part de milices et de groupes islamistes armés. Les autorités judiciaires devraient enquêter et engager des poursuites contre les groupes responsables de ces abus.

« Des milices violentes commettent des meurtres et des destructions dans le centre du Mali et font de nombreux morts sur leur passage », a déclaré Corinne Dufka, directrice pour le Sahel de Human Rights Watch et auteure du rapport. « Le rythme et le niveau de brutalité des violences sont alarmants, tout comme le fait que le gouvernement n’a pas enquêté sur ces exactions et traduit leurs auteurs en justice. » 

Le rapport s’appuie sur trois missions d’enquête menées en février, mai et juillet 2018 dans le centre du Mali, ainsi que sur des entretiens téléphoniques effectués tout au long de l’année. Human Rights Watch a interrogé 148 victimes et témoins, ainsi que des leaders communautaires peuls, dogons et bambaras, des représentants du gouvernement local, ainsi que des agents de sécurité et du personnel judiciaire, entre autres.

Alakhbar

Dakar: le Sénégal inaugure son Musée des civilisations noires

Musée des civilisations noiresA l’heure où l’on parle beaucoup de la restitution des œuvres d’art spoliées aux pays d’Afrique, le Sénégal a inauguré en grande pompe, ce 6 décembre, le Musée des civilisations noires, à Dakar, en présence du président du Sénégal et d’autres personnalités.

Dans son discours, le président Macky Sall a plaidé pour un dialogue serein avec la France, après la proposition du président français de restituer aux pays d’Afrique sub-saharienne les œuvres mal-acquises. Pour rappel, Emmanuel Macron a mandaté deux universitaires pour travailler sur cette question. Bénédicte Savoy et le Sénégalais Felwine Sarr ont remis leur rapport il y a deux semaines, suscitant beaucoup d’espoir dans certains pays africains.

Felwinne Sarr qui était d’ailleurs présent à l’inauguration du musée à Dakar, venu présenter le soir, dans l’amphithéâtre du musée, une pièce coproduite par… un Belge, le directeur du théâtre de Namur, qui avait lui aussi fait le déplacement.

Il faut dire que Patrick Colpé entretient des liens étroits avec l’Afrique et plus particulièrement le Sénégal. C’est lui qui a proposé à Felwine Sarr d’écrire un ” discours aux nations africaines “, parce que ” je trouve assez insupportable la façon dont on parle de l’Afrique dans les médias “, nous explique-t-il. Quand le ministre sénégalais de la Culture, Abdou Latif Coulibaly, a eu vent du projet, il a demandé d’accélérer l’écriture, pour que le spectacle puisse être présenté à Dakar, dans le cadre de l’inauguration du Musée des civilisations noires. ” Tous les astres étaient alignés “, se réjouit Patrick Colpé.

Interrogé sur la position du Sénégal concernant la restitution d’œuvres d’art, le ministre sénégalais de la Culture, Abdou Latif Coulibaly, est très clair : ” On nous propose de nous rendre des œuvres, des œuvres qui nous appartiennent. On ne va quand même pas cracher dessus. D’autant que nous avons la place pour les accueillir. ”

L’architecture monumentale est inspirée des cases rondes de Casamance

Il est vrai que le bâtiment est grand, près de 14.000 m², pouvant accueillir 18.000 pièces. C’est la Chine qui l’a financé, à hauteur de 30 millions d’Euros. L’architecture monumentale est inspirée notamment des cases rondes de Casamance (région du sud du Sénégal). Le Musée des civilisations noires fait face à au Grand Théâtre national, lui aussi financé il y a quelques années par la Chine.

” Dans ce musée, nous voulons montrer que l’Afrique peut être fière de ce qu’elle a produit comme éléments de civilisation. Nous voulons qu’un Africain qui sorte de ce musée se sente fier, optimiste pour l’avenir “, explique encore le ministre sénégalais de la Culture.

 

Le Mali, l’Egypte ou encore la France ont prêté des œuvres

L’exposition inaugurale entend mettre l’accent sur “la proclamation de la valeur de l’humain “. C’est ce qu’a indiqué le conservateur du musée, le professeur Hamady Bocoum. Le projet se veut panafricain, et présentera des facettes de tout le continent. Le Mali, l’Egypte ou encore la France ont prêté des œuvres pour l’inauguration du tout nouveau musée.

Mais il reste encore des salles vides. Vont-elles accueillir bientôt des objets restitués ? Au Sénégal, en tout cas, on se dit prêt. D’autant que le musée est présenté comme respectant des conditions de conservation idéales, à température et humidité constantes. De quoi faire taire les critiques qui disent que les pays d’Afrique ne peuvent pas assurer la conservation de ces œuvres.

L’ouverture de ce musée est le fruit d’un long processus. L’idée d’un tel espace avait pour la première fois été évoquée par le premier président du Sénégal, l’homme de lettres Léopold Sédar Senghor. C’était il y a plus de cinquante ans.

Aujourd’hui, le musée existe bel et bien. Mais les visiteurs devront encore patienter avant de découvrir ses collections. L’ouverture au grand public nécessite, nous dit-on, encore quelques réglages et mises au point.

rtbf

Senalioune

Rapport de Global Competitivenesse International : La Mauritanie à la queue

altSelon le dernier rapport de Global Competitivenesse International (critères de compétitivités internationales) de 2017/2018, publié sur le site World Economic Forum, la Mauritanie se classe 137ème sur 138 pays qui ont fait l’objet des investigations du Rapport. La Mauritanie se classe juste devant le Yémen, un pays déjà très pauvre et en guerre. Les trois pays en tête de ce classement sont la Suisse, le Singapour et les Etats Unis d’Amérique. Cette étude se base sur les principaux obstacles qui empêchent la mise en œuvre des projets dans les pays, notamment entre autres : l’accès aux financements, la corruption et la gabegie, l’impôt et l’inflation et le déficit en infrastructures. Parmi les pays africains les mieux classés il ya le Maroc qui vient à la 70ème place. Même le Mali, le Sénégal, le Burundi, la Sierra Léone, le Libéria, la Gambie ou le Libéria caracolent loin devant la Mauritanie. Le rapport fait aussi ressortir que seuls trois pays : Tchad (2,95 points), Mauritanie (2,94 points) et Yémen (2,74 points) ont obtenu moins de trois points

le calame