Monthly Archives: December 2018
Le Mufti de Mauritanie : prier pour l’Arabie saoudite et son prince héritier est un devoir tel que la prière obligatoire
Ahmedou Ould Lemrabot, Grand Mufti de la République islamique de Mauritanie, qui est hébergé par Riyad, parmi un groupe de juristes et d’écrivains participant aux événements, ” Janadriya 33″ annuel, a déclaré que prier Allah pour protéger le royaume d’Arabie Saoudite et son prince héritier, contre les intentions malveillantes et les duperies des accusateurs, est un devoir religieux comme nous est obligatoire la prière et tous les autres actes de notre culte.
Le Mufti mauritanien a ajouté que la décision annoncée par le « Congrès américain » récemment contre Prince héritier Mohammed bin Salman, entre dans le chapitre « du mal qui émane des agresseurs envers les réformateurs »
S’exclamant, « Comment une telle décision serait-elle rendue contre le prince héritier? » dont nous avons vu les principes, et le début de ses réformes.
Le prince est issu de l’une des dynasties bénies sur lesquelles ce pays a été fondé, jusqu’à devenir ce qu’il est -Dieu Merci- en matière de sécurité, stabilité, progrès et prospérité. Le Grand Mufti de Mauritanie ajoute : « Ils ont vu et remarqué que le Prince Mohammed bin Salman cherche à placer le royaume sur la voie de l’application de l’islam du juste milieu ( modération) qui n’est ni excessif ni compromettant et ainsi l’ouverture sur les autres.
Ils sont peut-être opposants au président Trump et tentent de le détourner par voie d’une contre tendance.
Il a ajouté: Nous disons au prince héritier: grâce à Dieu, ils ne nous ne ferons pas de mal et ce qu’ils veulent ne leur sera accordé et ils seront déçus.
Concernant les relations entre l’Arabie saoudite et la Mauritanie, Ould Lemrabott a déclaré: Elles sont , par la volonté de Dieu, au beau fixe et sont récemment renforcées, après la visite du prince héritier à Nouakchott et ses résultats bénéfiques à tous les niveaux.
et le Mufti de conclure : Cela a plu à nos cœurs, à nos relations et aux liens d’amour, d’affection, de loyauté et d’alliance qui unissent les deux pays.
Source : https://www.anbaa.info/?p=45213
Traduit par Adrar.info
El Hadj Mamadou Bâ, le fondateur d’Al Falah : Le combattant contre l’ignorance, l’analphabétisme et leurs effets/Par Sy Mamadou Samba
Analphabète et berger jusqu’à l’âge de seize ans, Elhadj Mahmoudou Bâ, appelé Samba Coumba avant d’accomplir le Hajj, rompt avec la bergerie au profit de l’école coranique, tronquant ainsi le bâton contre le livre. Après quatre ans d’études chez un marabout peul d’ethnie, au Fouta, il mémorise le Coran intégralement (ce qui est exceptionnel à l’époque, son premier exploit !). Six mois plus tard, il se rend au Sahal chez un grand marabout Maure, au nom d’Abdoul Fattah Atturkisi, au Nord de Moudjéria, avec qui, après deux ans d’études, il obtint son IJAZA, (l’équivalent d’une maitrise ?).
Un savant …
Toujours assoiffé du savoir, il se rend en Arabie Saoudite en 1924 à pied. Le voyage fut périlleux et dura un an avant d’atteindre la Mecque où dès son arrivée, il accomplit l’UMRA. Etudiant quinze années durant en Arabie Saoudite, il obtint un diplôme supérieur qui le plaça au rang des savants en matière islamique les plus gradés de leur génération. Il déclina alors l’offre alléchante des autorités saoudiennes qui tentèrent en vain de le retenir chez elles afin grossir l’effectif de leurs professeurs, sous prétexte que c’est son pays qui avait le plus besoin de lui.
C’est dès lors qu’il décida de sacrifier son bonheur au profit de son peuple, contrairement à ses homologues africains dont on connait les appétits et l’âpreté aux gains. Il aurait pu vivre dans l’opulence s’il avait accepté de rester en Arabie Saoudite ou dans un des Etats du Golfe dont quasiment tous les dirigeants suprêmes, ses anciens collègues dans les Universités moyen-orientales qui l’appréciaient à sa juste valeur et le connaissaient mieux que ses compatriotes, lui avaient fait la même offre que celle des Autorités saoudiennes, mais lui choisit de sacrifier cette vie qui aurait pu être aisée, au profit de l’intérêt de son peuple dont il savait les besoins culturels immenses, étant analphabète et inculte majoritairement.
Ainsi il rentra en Afrique où dès son arrivée, il créa Al-Falah (le Salut) à Djeol, son village natal, en 1941, dans le but de retirer son peuple de l’ignorance et de l’analphabétisme, deux facteurs du sous-développement dans le sens multiforme du mot. Il tenait à révolutionner l’enseignement coranique traditionnel aussi vieux que l’islamisation du continent africain noir, dont l’improductivité, l’archaïsme et la pénibilité n’étaient plus compatibles avec un monde moderne qui bouge et exige, entre autres, le respect des droits humains et l’emploi qui puisse offrir à l’homme une vie digne et décente. Un des aspects de son combat concernait aussi la restauration de l’islam qui était dénaturé par les innovations blâmables (bid’a et hirk). Et le seul moyen pour y parvenir, était de lutter contre l’ignorance, car un ignorant ne peut pas, même s’il le voulait, être un bon musulman. “Igra”, c’est par ce mot que l’Ange Gabriel ouvrit la prophétie de notre noble Prophète (PSL).
En conséquence, il mit GRATUITEMENT son école à tous les peuples d’Afrique de l’Ouest et centrale, sphère principale de sa mission socioculturelle, interdit la mendicité dans ses Medersas, introduit la gymnastique dans son enseignement, deux innovations dans l’école coranique traditionnelle, vues d’un œil malveillant par la classe maraboutiques. Déjà il se fit des adversaires avec ses deux innovations, deux des piliers de sa réforme perçue comme un séisme par le conservatisme religieux en alliance avec le colon.
Irrités par sa réforme qui touchait à leurs intérêts, le colon et les marabouts de Fouta (ancien Tekrour) formèrent un front commun pour lui barrer le chemin afin de solder sa mission en échec. Tous deux ne voulaient pas qu’il réveillât les populations analphabètes, puisque seul l’ignorant est colonisable et exploitable. Donc, cette réforme était pour les marabouts « maraboutistes » comme une déclaration de guerre ouverte. Ce qui se sera de fait dans un vrai bras de fer entre le réformateur falahi engagé et l’alliance colon/religieux réactionnaires, tout le long de sa mission socioculturelle qui ne prit fin qu’avec la fin de ses jours ! En effet, il mourut le 04 Janvier 1978 à l’Hôpital National, quelques heures seulement après son évacuation sanitaire de Djeol, où il s’était rendu dans le cadre de son action socio-humanitaire.
… Et un réformiste
La guerre qu’il mena sa vie durant contre les forces réactionnaires fut rude d’autant que l’aristocratie religieuse, exclusivement de caste tooroodo à l’époque, non seulement ne vit que sur l’exploitation des populations du fait de leur ignorance, mais aussi, elle n’entendait pas se faire détrôner par un peul qu’elle considérait comme inférieur n’étant pas un des tiens, c’est-à-dire de la caste tooroodo, réputée par son attachement aux valeurs ancestrales, viscéralement conservatrice, et allergique à toute idée du changement. Elle monopolisait les affaires religieuses, et à ce titre, se considérait plus noble que les autres castes. Illusion dont elle n’a pas pu se défaire jusqu’à nos jours d’ailleurs, par endroits. Elle considérait donc le jeune réformateur comme un intrus dans son domaine réservé, jusqu’à ce que celui dissipât sa prétention d’être le plus noble, par ses enseignements libérateurs, démocratiques et modernes. Elhadj Mahmoudou Bâ enseignera que le plus noble, le plus proche de Dieu, est celui qui craint Allah (Loué Soit-Il) le plus. « Inna Akaramakum inde’Allah Akgâkum »(Coran).
Le colon lui, en dehors de sa mission de christianisation qui est incompatible avec l’ouverture des écoles arabes islamiques dans ses colonies, prit Mahmoudou Bâ pour un agent du wahhabisme avec ses idées jugées subversives, révolutionnaires, susceptibles de menacer son empire colonial. Donc la logique coloniale dont on connait la finalité, justifiait sa mise tout en œuvre pour contre carrer l’action du savant réformateur. C’est dans cet ordre d’idées qu’il Il finit par interdire l’envoi des étudiants de l’AOF à Al-Azhar, Université qu’il considérait comme formatrice des révolutionnaires destinés à combattre le colonialisme. C’est alors, comme solution alternative, que fut créé l’Institut Islamique de Boutilimit en 1952 qui devint opérationnel en 1953 et accueillit la première promotion des étudiants africains ressortissants des pays sous domination française.
Il est fort instructif à ce stade de souligner que le fait qu’il ne fût pas tooroodo, était la cause du gros des problèmes qu’il a eus avec la classe maraboutique qui était à l’époque quasiment de cette caste qui prétendait être à tête de la hiérarchie sociale. S’il était un des leurs, non seulement il n’aurait pas eu toutes ces difficultés d’ordre essentiellement culturel, mais aussi il aurait été adoré et même divinisé par ces fanatiques marabouts dont il était supérieur en terme du Savoir. Non seulement il n’était pas Tooroodo, mais le comble était qu’il voulait aussi abolir le système des castes, remettre le wirdu et le soufisme à leur place, entreprise qui fit une goutte d’eau qui déborda le vase.
Instructif est aussi de souligner qu’il fut l’objet d’accusations mensongères de la part de ses éternels détracteurs, à savoir les marabouts malveillants, selon lesquels il avait vendu ses étudiants du Caire. Par cette accusation grave, elle voulait sa peau ou du moins la fermeture de ses écoles où qu’elles se trouvent dans le monde. Mais en fin joueur, acceptant la sommation qui lui était faite par les autorités coloniales de ramener ses étudiants du Caire au Sénégal pour infirmer l’accusation, le leader d’Al-Falah avait pu manifestement lever les charges retenues contre lui, en déjouant le complot ourdi contre lui et ses écoles, à la grande déception de ses comploteurs. Un rapatriement amer devint bénéfique pour les écoles falahies, en ce sens qu’elles s’en étaient renforcées et revitalisées par leur extension fulgurante à travers tout l’espace sahélo-saharien, au soulagement du monde progressiste, libre et démocratique.
Contre l’esclavage
On ne comprendrait pas son action contre la stratification sociale, l’esclavage, et les innovations blâmables (bid’a) qui ont dénaturé l’islam jusqu’à ce que celui-ci fût appelé « islam noir » par un certain Anthropologue français (Paul Marty, je pense), si j’omettais de parler de l’Almamiyya. Un Etat théocratique, féodal, dirigé par une élite tooroodo qui détrôna la Dynastie des Déniyankoombe, un royaume peul païen, dont on parlera le pouvoir, on ne peut plus répressif et esclavagiste, dont furent particulièrement victimes ses sujets musulmans qui ne pratiquaient leur religion qu’en cachette. L’Almamiyya né de la révolution tooroodo de 1776, eut le mérite de libérer le peuple de Fouta de la dictature des Satiguis, sans pour autant par manque de clairvoyance, le soustraire du joug de la féodalité et du conservatisme que combattra Elhadj Mahmoudou Bâ deux siècles plus tard.
En dépit d’une montagne d’obstacles plantés sur son chemin, Elhadj Mamoudou Bâ avait réussi sa mission reconnue par l’Unesco qui lui avait fait l’offre de rejoindre ses effectifs, l’opportunité d’or qu’il n’avait pas voulu saisir, préférant répondre à la demande de Maitre Moctar Ould Daddah, premier président de la République Islamique de Mauritanie, alors qu’il était en mission culturelle au Cameroun à l’appel du président Amadou Ahidjo.
Devenu ainsi fonctionnaire de l’Etat mauritanien à partir de 1962, avec comme mission, la modernisation de l’enseignement arabe, Moudir’Al-Fallah accomplit avec succès sa mission en tant qu’Inspecteur Général de l’Enseignement arabe, en cumul avec la direction de ses écoles implantées dans plus de 40 pays de l’AOF, où aujourd’hui encore, se trouvent ses empreintes ineffaçables, malgré le déclin d’Al-Falah (qui est toutefois en passe d’être réhabilitée à Djeol par de jeunes sunnites bien déterminés). Grâce à lui, la Mauritanie se singularise par son bilinguisme où elle dispose autant de cadres arabisants que francisants. Du jamais vu en Afrique subsaharienne depuis la disparition des Universités de Tombouctou, de Walata et de Jennie, due au recul de la foi qui caractérisa le XVIe et le XVIIe siècle.
A noter que dans les écoles falahies, au bout de deux ans au plus, les élèves arrivent à parler couramment la langue arabe, contrairement aux talibés, élèves de l’école coranique traditionnelle, qui vont jusqu’à mémoriser le Coran, sans avoir accès à cette belle langue par laquelle s’exprime le Coran, la Parole d’Allah (Loué Soit-Il), ni comprendre le sens des sourates. De plus, après le bac, les jeunes falahis peuvent intégrer l’école publique d’où ils sortiront avec des diplômes leur offrant l’emploi, au même titre que les élèves du secteur public. Chose impensable chez l’école coranique traditionnelle non structurée, dont l’issue des talibés, à quelques exceptions près, c’est le chômage ou le versement dans le maraboutage. Sinon, ils se lancent dans de petits métiers, dont principalement le commerce ambulant. La mendicité caractérise cette école et constitue un moyen d’enrichissement pour les marabouts. Tandis que les élèves d’Al-Falah eux, vivent dans l’internat grâce à la participation financière de leurs parents, ou des dons des sympathisants.
Accusation mensongère
Après sa mort, Mahmoudou Bâ continua de faire l’objet de calomnies et de diffamations de la part de ses détracteurs toorombe et assimilés qui l’accusaient du favoritisme en faveur des cadres fulmbeaynaambe. Ils soutiennent qu’il a aidé ses parents peuls à accéder aux hauts postes politiques et administratifs lorsqu’il était Inspecteur général de l’enseignement arabe. Accusation mensongère et anachronique (la période faste de ces fulmbe se situe entre 1980 et 1991, alors que Mahmoudou Bâ est décédé depuis 1978 !) que j’ai essayé de réfuter par des faits concrets, et du coup, de prouver l’ingratitude des disciples falahis toutes ethnies confondues à l’endroit de leur cheikh. La majorité d’entre eux se sont reconvertis dans le maraboutage ou ont adhéré à des voies soufies qu’ils avaient combattues sans complaisance avec leur maitre, attirés par les biens de ce bas monde.
Somme toute, Elhadj Mahmoudou Bâ a contribué au rayonnement de la civilisation universelle, au recul de l’ignorance dans le monde, plus que tout autre marabout de son temps, à l’affranchissement des esclaves dans plusieurs communautés africaines, au désenclavement culturel des populations rurales de la sous-région, et aussi au rapprochement des peuples. Sur ce vaste terrain miné, nous n’avons pas encore vu son successeur de son calibre. Contrairement aux réformateurs qui l’ont précédé, qui avaient utilisé “l’épée, le sabre et le fusil” dans leur mission islamique, Mahmoudou Bâ, stratège incomparable, diplomate et pédagogue hors du commun, n’avait comme arme que sa force du verbe et son talent de prêcheur et d’enseignant, pour le même combat qu’eux.
C’est de Djeol qu’il est parti pour la première fois à la conquête du savoir. C’est à Djeol, son village natal qu’il est revenu à la fin de ses études, fonder Al-Falah en 1941. C’est à Djeol où se trouve son tombeau. Paix à son âme, aamiin !
NB : Un résumé d’un texte de 642 pages ! C’est une matière brute à exploiter !
le calame
Ould Breideleil annonce son soutien à Biram pour la présidentielle 2019
Le haut dirigeant baathiste, l’ancien ministre Mohamed Yehdhidh Ould Breideleil , a annoncé son soutien au candidat à la présidence de la mauritanie en 2019, Biram Ould Dah Ould Abeidi.
La décision a été annoncée, lors d’une conférence de presse organisée dimanche soir par le parti d’opposition SAWAB .Le ministre Mohamed Yehdhih Ould Breideleil manifeste , depuis qu’il a quitté ses fonctions étatiques , une forte opposition au président Mohamed Ould Abdel Aziz, au cours de la dernière période.
Ould Breideleil a exercé les fonctions de président du conseil d’administration , durant deux mandats , pendant l’ére du président Mohamed Ould Abdel Aziz et fut l’un des premiers missionnaires de son époque, avant de se retourner contre lui, recemment, à travers la publication d’ une série d’articles critiquant la gouvernance en Mauritanie.
Source : http://zahraa.mr/ Traduit par adrar.info
Plainte judiciaire contre l’auteur du reportage critique à l’endroit des cadres du Trarza
Certains cadres du Trarza ont décidé de poursuivre en justice, le jeune homme qui a préparé le reportage audio critique , concernant le meeting des gens du Trarza, organisé recemment au palais des congrés et demandant le maintien au pouvoir du président Ould Abdel Aziz. Reportage largement partagé sur les réseaux sociaux.
Les plaignants accusent Cheikh Baye Ould Seyid, d’avoir insulté les cadres du Trarza et de les avoir accusés d’hypocrites (mounavighine ), de mensonge et de les avoir diffamés, lors de son enregistrement publié sur les réseaux sociaux .
Selon des sources de presse, le dépot de la plainte a été confié à un cabinet d’avocats qui a été commis pour l’affaire.
Source : http://zahraa.mr/node/18718
Traduit par adrar.info
Quatre « F » : caractérisent les mauritaniens « fauchés, fatigués, fâchés et furieux »
La situation sociale est insupportable, le peuple en est meurtri. Il étouffe parce qu’Aziz l’étrangle. « Fauchés, Fatigués et Fâchés, les Mauritaniens sont en passe de devenir furieux ». La marmite Mauritanie, placée sur un feu en permanence nourrie, et qui bout dangereusement, risque d’exploser à tout moment.
Des prix brûlants qui prennent l’ascenseur alors que les revenus restent bloqués au rez-de-chaussée. En effet, pour les produits essentiels, les prix flambent et étouffent. Les fonctionnaires de l’État, ils sont réduits à attendre stoïquement les « fins de mois ». Parce que la solde, ils n’ont plus occasion, que de la «toucher » pour aussitôt la dépenser jusqu’à la dernière ouguiya.
Encore que le salaire est loin de couvrir les frais de la nourriture, entre autres besoins. Voilà désormais le lot quotidien des fonctionnaires. La tension sociale monte dans les foyers, nos braves pères et nos vaillantes mères ont du mal à répondre aux exigences d’une progéniture exposée à la flambée des prix ou tout bonnement à la cherté de la vie.
Car en Mauritanie quand les prix flambent, ils ne redescendent jamais et on subit. Les jeunes voient leurs rêves brisés et la question de l’emploi reste jusqu’à présent une équation. Les stratégies de réduction de la pauvreté sont des synergies d’augmentation de la pauvreté.
La Nation étouffe parce que le Gouvernement l’étrangle. A-t-il d’ailleurs une politique ? Où navigue-t-il au jour le jour, s’appliquant à contourner les obstacles ? Le désenchantement des populations ne souffle l’ombre d’aucun doute et celle-ci n’est pas le fait d’une extrapolation de l’opposition.
Il y a des signes qui ne trompent pas. Notre peuple ne méritait-il pas un autre destin que ce Général impuissant au pouvoir ? Ces Ministres et Consorts ne brillent ni en économie ni même en éthique. Avec ce Gouvernement « les intrigues de Cour et les Pyromanes » mènent leurs ouvres.
Malheureusement ils ne sentent ni le regard des autres ni le désenchantement qu’ils ont provoqué dans ce pays. Hélas ! Trois fois Hélas !!!Le mérite des hommes ne peut être le critère des intrigues de Cour.
On vit rarement tant d’indifférence à la qualité des hommes, tant de zèle à écarter les meilleurs et à promouvoir les moins bons. C’est devenu la maladie chronique de ce Gouvernement.
Autour du premier Ministre prospèrent les rivalités d’influence, de développement de petits groupes de pression qui poussent leurs amis, écartent leurs adversaires dans l’arbitraire et l’irresponsabilité. Avec ce Gouvernement, ça ne va pas changer. Maintenant nous sommes fatigués, pousse !
Les Mauritaniens attendent certes un remaniement, du reste inévitable et urgent, mais un vrai remaniement, c’est-à-dire bien étouffé techniquement, compétent, proches des populations et porteur d’un véritable projet de sortie de crise. Il serait temps de procéder à un choix judicieux, mûrement orchestré et assez réfléchi. Président, les intérêts de certains de vos partisans ne sont pas toujours les vôtres.
C’est vous, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, que le peuple Mauritanien a élu un soir porteur d’espérance le 18 juillet 2009. Personne d’autre ne saurait faire l’histoire à vôtre place. L’histoire ne retiendra, en bien, comme en mal que votre nom.
Faites ce que vous commande votre devoir : ECOUTEZ LE PEUPLE. Au dessus des multitudes humaines, de leurs actions de leurs agitations, de leurs calculs, il y a un Juge Suprême. Quoi qu’il en soit, à chacun sa destinée. Le pouvoir ne met pas à l’abri de la mort.
Ahmed Bazeid Ould Beyrouck
PS
Je ne suis ni de l’opposition,
ni de la majorité présidentielle.
Je suis ailleurs.
le calame