Quatre « F » : caractérisent les mauritaniens « fauchés, fatigués, fâchés et furieux »
La situation sociale est insupportable, le peuple en est meurtri. Il étouffe parce qu’Aziz l’étrangle. « Fauchés, Fatigués et Fâchés, les Mauritaniens sont en passe de devenir furieux ». La marmite Mauritanie, placée sur un feu en permanence nourrie, et qui bout dangereusement, risque d’exploser à tout moment.
Des prix brûlants qui prennent l’ascenseur alors que les revenus restent bloqués au rez-de-chaussée. En effet, pour les produits essentiels, les prix flambent et étouffent. Les fonctionnaires de l’État, ils sont réduits à attendre stoïquement les « fins de mois ». Parce que la solde, ils n’ont plus occasion, que de la «toucher » pour aussitôt la dépenser jusqu’à la dernière ouguiya.
Encore que le salaire est loin de couvrir les frais de la nourriture, entre autres besoins. Voilà désormais le lot quotidien des fonctionnaires. La tension sociale monte dans les foyers, nos braves pères et nos vaillantes mères ont du mal à répondre aux exigences d’une progéniture exposée à la flambée des prix ou tout bonnement à la cherté de la vie.
Car en Mauritanie quand les prix flambent, ils ne redescendent jamais et on subit. Les jeunes voient leurs rêves brisés et la question de l’emploi reste jusqu’à présent une équation. Les stratégies de réduction de la pauvreté sont des synergies d’augmentation de la pauvreté.
La Nation étouffe parce que le Gouvernement l’étrangle. A-t-il d’ailleurs une politique ? Où navigue-t-il au jour le jour, s’appliquant à contourner les obstacles ? Le désenchantement des populations ne souffle l’ombre d’aucun doute et celle-ci n’est pas le fait d’une extrapolation de l’opposition.
Il y a des signes qui ne trompent pas. Notre peuple ne méritait-il pas un autre destin que ce Général impuissant au pouvoir ? Ces Ministres et Consorts ne brillent ni en économie ni même en éthique. Avec ce Gouvernement « les intrigues de Cour et les Pyromanes » mènent leurs ouvres.
Malheureusement ils ne sentent ni le regard des autres ni le désenchantement qu’ils ont provoqué dans ce pays. Hélas ! Trois fois Hélas !!!Le mérite des hommes ne peut être le critère des intrigues de Cour.
On vit rarement tant d’indifférence à la qualité des hommes, tant de zèle à écarter les meilleurs et à promouvoir les moins bons. C’est devenu la maladie chronique de ce Gouvernement.
Autour du premier Ministre prospèrent les rivalités d’influence, de développement de petits groupes de pression qui poussent leurs amis, écartent leurs adversaires dans l’arbitraire et l’irresponsabilité. Avec ce Gouvernement, ça ne va pas changer. Maintenant nous sommes fatigués, pousse !
Les Mauritaniens attendent certes un remaniement, du reste inévitable et urgent, mais un vrai remaniement, c’est-à-dire bien étouffé techniquement, compétent, proches des populations et porteur d’un véritable projet de sortie de crise. Il serait temps de procéder à un choix judicieux, mûrement orchestré et assez réfléchi. Président, les intérêts de certains de vos partisans ne sont pas toujours les vôtres.
C’est vous, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, que le peuple Mauritanien a élu un soir porteur d’espérance le 18 juillet 2009. Personne d’autre ne saurait faire l’histoire à vôtre place. L’histoire ne retiendra, en bien, comme en mal que votre nom.
Faites ce que vous commande votre devoir : ECOUTEZ LE PEUPLE. Au dessus des multitudes humaines, de leurs actions de leurs agitations, de leurs calculs, il y a un Juge Suprême. Quoi qu’il en soit, à chacun sa destinée. Le pouvoir ne met pas à l’abri de la mort.
Ahmed Bazeid Ould Beyrouck
PS
Je ne suis ni de l’opposition,
ni de la majorité présidentielle.
Je suis ailleurs.
le calame