Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: October 2018

Editorial du Calame: Et pourtant, elle tourne !

alt« Je soutiendrai un candidat en 2019 » ; « je ne modifierai pas la Constitution » ; « les députés peuvent voter des amendements constitutionnels mais pas nécessairement relatifs au mandat » ; « si vous voulez un troisième, un quatrième mandat ou, même, un royaume, donnez une majorité écrasante à l’UPR » ; « je ne laisserai pas la Mauritanie retomber entre les mains de ceux qui lui ont déjà fait tant de mal, par le passé » : le moins qu’on puisse dire est qu’en quelques mois et quelques mots, Ould Abdel Aziz nous a donné le tournis. A six mois d’une élection majeure, décisive pour l’avenir du pays, personne ne sait à quoi s’en tenir. Le Président le sait-il d’ailleurs lui-même ? Entre hésitations, atermoiements et déclarations contradictoires, il n’a apparemment pas encore fait le deuil de la Présidence. Son désarroi est visible, lorsqu’il évoque la question des mandats. Malgré deux conférences de presse en moins d’un mois, il n’a toujours pas convaincu. Ni ceux qui lui demandent, ouvertement, de fouler au pied la Constitution et de « continuer son œuvre de construction nationale », encore moins ceux qui gardent encore un faible espoir de le voir raison garder et de ne pas s’aventurer sur un chemin si dangereux, pour lui et pour le pays. Il maintient visiblement le flou… en attendant une éclaircie qui permettrait de faire avaler cette couleuvre ? La caution de la France ou le feu vert de l’Armée ? Deux impondérables qui lui tiennent à cœur. L’avis de la population ? Il n’en a que faire. Il tient en si petite estime ce pays, son peuple et sa classe politique qu’il n’a pas hésité à renverser un président élu, changer son hymne national et sa monnaie, piétiner ses symboles, falsifier son histoire  et l’appauvrir encore plus. Dans un contexte où, il est vrai, tout lui a souri mais jusqu’à quand ? La roue tourne et l’on ne peut rester éternellement du bon côté.

« Le pouvoir », disait feu Moktar ould Daddah, « a un goût ». Il faisait allusion, dans un style qui lui est propre, aux tentations et à l’impossibilité de s’en défaire volontairement. Jamais cette formule n’a trouvé autant de sens qu’avec Ould Abdel Aziz. L’homme, qui a pris le pouvoir parce qu’un président de la République, chef suprême des forces armées, a usé de ses pouvoirs régaliens, ne veut plus rien lâcher. Il se considère, désormais, comme notre tuteur sans lequel ce pays serait parti, depuis longtemps, à vau-l’eau. Rappelons-lui, s’il l’a oublié, que c’est à partir de rien qu’Ould Daddah mit en place les fondements de l’Etat, dirigea celui-ci pendant dix-huit ans, Maaouya vingt-et-un. Ils sont partis, la Terre n’a pas arrêté de tourner et la Mauritanie avec, à son rythme…

Ahmed Ould Cheikh 

 

Les députés referont-ils le coup du Sénat ?

altDepuis quelques jours, des tractations se déroulent dans le plus grand secret entre des députés nouvellement élus, particulièrement ceux de l’Est. Se considérant majoritaires, ils lorgnent ouvertement la présidence de l’Assemblée nationale et ont même leur candidat : Hamadi Ould Meimou, tête de liste nationale de l’UPR. Le noyau d’une nouvelle fronde est en train de prendre forme, sans qu’on sache jusqu’à présent qui est derrière. Toujours est-il que ses meneurs sont décidés à ne pas laisser ce poste très convoité à des régions ‘’ultra-minoritaires’’, quitte à désobéir aux consignes de leur parti. Comme l’avaient fait les sénateurs en leur temps lors du vote des amendements constitutionnels. Surtout que le vote pour l’élection du bureau de l’Assemblée est secret. Alors un nouveau coup de Jarnac à la chambre basse du parlement ? Réponse dans quelques jours lorsque le gouvernement se décidera enfin à convoquer une session de l’Assemblée qui devait normalement débuter  le 1er octobre.

le calame

Pas de rentrée pour les élèves d’Ibn Hinbed

altLes parents d’élèves de l’école Ibn Hinbed, située à la lisière de PK 7 et du quartier  Samia (ElMina) ne décolèrent pas. Lundi 1 er octobre ne fut pas un jour de rentrée pour les centaines d’élèves de cet établissement. Leurs vacances semblent se prolonger et pour cause. A leur arrivée au petit matin, ils furent surpris par une annonce inattendue. En effet, le directeur leur a notifié la fermeture de l’école, en raison de l’état de délabrement avancé dans lequel elle se trouve. L’ordre serait venu d’en haut, leur a-t-il asséné. Surpris par cette annonce, les parents d’élèves majoritairement  issus de PK 7 se sont mobilisés pour faire fléchir en vain le directeur en insistant sur le fait que l’établissement était dans cet état piteux l’année dernière. Ils ont accentué leur démarche sur la nécessité de sa réouverture compte tenu de l’inexistence d’écoles dans le quartier Samia. Ils ont demandé l’édification de baraques ou de tentes pour permettre aux enfants de rester dans leur établissement. Une proposition qui n’a pas trouvé un écho favorable. Le responsable de l’établissement avait demandé en vain la réhabilitation de cet établissement. Sa requête  rangée depuis deux ans dans les tiroirs n’est pas prête d’être satisfaite. Les élèves et leurs parents ne savent plus à quel saint se vouer.

le calame

L’ambiguïté entoure la première réunion du parlement mauritanien

Résultat de recherche d'images pour Les Mauritaniens semblent préoccupés par  la tenue de  la première réunion du parlement, après  son élection, le mois dernier.

Beaucoup se demandent pourquoi  une invitation officielle  n’a pas été formellement, à ce jour, adressée aux députés pour assister à la réunion prévue par la constitution se tenir  le lundi 1er octobre.

Selon, en effet,  le texte de l’article 52 de la constitution  :  (le Parlement se réunit Obligatoirement  , en deux sessions ordinaires chaque année. La première s’ouvre  le premier jour ouvrable du mois d’octobre et la deuxième le premier jour ouvrable du mois d’avril, chaque session ne dépassant pas quatre mois).

Source : https://www.anbaa.info/?p=43647

Traduit par adrar-info.net

Ould Mansour critique les défenseurs de la haine et rejette l’insulte (Tweet)

altJ’ai suivi de nombreuses discussions et commentaires dans cet espace (des réseaux sociaux) qui ont nécessité de ma part,  certaines observations:

1- Il est entendu que nous pouvons etre  en désaccord et qu’on s’éclaircisse,  chacun  critiquant   tel  parti ou remarquant telle  tendance , dans le cadre d’une multiplicité de pensées  politiques souhaitées,  mais pousser à  l’incitation contre  un parti politique ou à un choix idéologique avec l’intention d’exclusion , est une  autre chose.

Cela rentre dans l’apanage  de l’intimidation par la force du pouvoir , afin  de régler le compte d’un détenteur de point de vue   intellectuel ou politique  différent .

2- Il ressort clairement des déclarations du porte-parole du gouvernement et de ce que certains ont écrit , pour  justifier  la fermeture du Centre pour la formation des Oulémas  et de l’Université privée Abdullah bin Yassi, que leurs arguments – s’il peut s’agir d’arguments – ne sont  pas  motivants , ni convaincants, ni cohérents, mais  que la fermeture de ces établissements et le retrait de leurs agréments légaux , résultent de troubles  et de procédures précipitées et contradictoires

3- Il est clair que coller l’accusation d’extrémisme au mouvement islamiste en général  et  le parti Tawassoul en particulier, ne convainquent pas ceux qui disent et écrivent ces propos à plus forte raison les autres.  Il n’y a ni  antécédents , ni  discours, ni  pratique, ni  partenaires ni  personne qui accréditent   ce  coup de main.

4- Il n’est pas acceptable pour certains écrivains et blogueurs d’adopter des  positions incendiaires contre  les libertés   ou  contre les islamistes contre certaines mouvements déterminés  ou  certaines tendances connues  – comme les nationalistes arabes, par exemple  – parce qu’ils avaient  un  historique ou  affiliation  par le passé!

On trouve dans les partisans de  l’ inégalité tous les courants comme on trouve dans ceux qui rejettent l’arbitraire et l’injustice tous les courants. Il est temps pour nous d’aller au-delà de l’alignement idéologique traditionnel qui n’est pas en fait utile, qui est dépassé par  le temps et que  l’objectivité et l’évolution ne permettent plus.

5- Je me rends compte qu’il est normal  que  la victime  de l’injustice fasse  entendue sa  voix et qu’elle réagisse tout comme , je comprends  le droit de celui qui est agressé  de répondre avec force et agilité mais tout cela ne justifie pas l’exagération ni l’insulte ….Un peu de  grâce et de clairvoyances  , chers frères et amis .

6 – Il est clair , depuis quelques jours – et cela a déjà été démontré – que le charisme de Cheikh Mohamed Hassen Ould Deddew  trouve  place dans le cœur des gens et dans l’esprit des Mauritaniens.  Personne ne peut  empêcher cette bénédiction ou limiter cette vertu dAllah .  Autant tente t-on  de l’affecter ,autant sa popularité augmente et se renforce.

Malheureusement, certains ont accepté pour  eux-mêmes d’être un outil de propagande  pour   saper l’intégrité  de cette icône du savoir et  grande stature scientifique

Ces gens ne font mal qu’à leur réputation et le cheikh ne semble pas s’intéresser à ce qu’elles disent ou écrivent pour le  commenter ou y répondre.

Mohamed Jemil Ould Mansour

Source : http://zahraa.mr/node/17991

Traduit par adrar-info.net