Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 03/11/2017

Mohamed Yehdih Ould Breideleil : Le système actuel ne peut pas survivre, si les mêmes clichés persistent

altLe lettré Mohamed Ould Breideleil a publié ,  un long article en arabe, étoffé d’enseignements politiques significatifs que les lecteurs francophones ne sauraient ignorer. En attendant de le voir traduit en Français, Adrar.Info a osé  en resumer succintement  à ses lecteurs,  les principales idées que l’auteur a exprimées.

L’auteur a commencé par faire la distinction  entre la sphère politique et la scène politique. « On entend par sphère politique,  la profondeur  de la question politique et son essence.

Nous parlons ici des racines, des causes et des conséquences de la crise structurelle, de l’avenir de la société et de l’entité, du cours réel de l’ordre public et des problèmes majeurs.

Quant à la scène politique, elle est simple: une autorité dirigeante, ses atouts et ses défauts , et son opposition« , écrit il.

Puis, l’auteur exprime son constat sur l’opposition politique et les merites qu’il accorde au regime actuel.

Ensuite, il aborde « les  dangers actuels et futurs que confronte  l’entité natioanale ».

A la fin de l’article,  l’auteur ecrit :

Quant aux constations générales que nous observons  – en tant que groupe politique avec notre vision propre – elles   peuvent être résumées dans les points suivants:

– Le premier et le plus important aspect est la question de la langue   » car ce système n’a rien conçu pour instaurer  la langue du pays: Des poches colonialistes  continuent d’être actives dans la société et l’administration, barrant  le chemin à la langue  du pays . Il n’y a guère d’étude , travail artistique, administratif ou commercial formulés dans la langue officielle du pays » …

– Le deuxième aspect  est  la perte de prestige de l’état…

– Le troisième point est ce que connait  l’administration centrale et régionale de  vulnérabilité croissante, de désordre, de  négligence, d’improvisation et de népotisme …

– Le quatrième aspect est la profonde détérioration morale: en politique, commerce, santé, éducation, trafic et médias…

L’auteur termine son article par :

« Les prochaines élections, pour être valables, devraient  se dérouler aprés élimination des crises actuelles et l’ouverture d’une nouvelle ère d’espoir et d’optimisme, sinon ce serait un rituel trompeur et inutile  »

Mohamed Yehdih Ould Breidleil

Source : http://nawafedh.com/?q=node/6844

Traduit par Adrar.Info

Hawbi: la première opération de la force conjointe du G5 Sahel

Hawbi: la première opération de la force conjointe du G5 SahelRFI – Paris s’est félicité ce jeudi du lancement, en début de semaine, de la première opération conduite par la Force antiterroriste G5 Sahel. Cette force constituée par le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad pourrait compter jusqu’à 5 000 hommes répartis en sept bataillons. Il faudra encore des mois pour mettre à niveau les bataillons, les entraîner et les équiper correctement. La pleine capacité ne sera prononcée que début 2018.

Cette opération nommée Hawbi « vient concrétiser la montée en puissance de cette Force, et la prise en main par les Etats sahéliens de la lutte contre le terrorisme », assure la ministre française des Armées, Florence Parly, dans un communiqué.

Après le lancement officiel début juillet, il reste encore à boucler le financement de la Force conjointe. Une conférence de soutien à la planification de la Force conjointe du G5-Sahel aura lieu en décembre à Bruxelles. Les Etats-Unis viennent de promettre 51 millions d’euros, et l’UE a déjà annoncé une aide équivalente.

La France versera cette année 8 millions d’euros et les pays partenaires ont promis 10 millions chacun. Une fois que la Force aura démarré, il faudra encore que l’action militaire des pays du G5 s’inscrive dans le temps et de manière autonome. Un sérieux défi.

Ratissages dans le Gourma

Pour la France, cette opération va constituer un peu « le galop d’essai » de la future Force conjointe opérationnalisée. « Il faut montrer que ça marche », dit-on à Paris. Objectifs : engager sur le terrain trois bataillons dans la zone frontalière, entre le Mali, le Niger, et le Burkina Faso. Une zone gagnée par l’instabilité depuis au moins deux ans.

C’est notamment la zone d’action des hommes d’Amadou Koufa, le fondateur du Front de libération du Macina, qui depuis a rejoint le groupe de soutien pour les musulmans (JNIN-Jamaat Nosrat al-Islam wal-Mouslimin) qui est donc cette alliance jihadiste, fondée en début d’année.

Une planification à 650 hommes par bataillons africains

Le bataillon malien a été le premier à être déployé vers la fin septembre – début octobre. Ensuite sont arrivés les soldats burkinabè et nigériens. Une montée en puissance qui se fait avec l’aide de la coopération militaire française (DCSD) notamment. Deux exemples concrets : la livraison toute récente de 13 pick-up tout neufs pour les forces armées nigériennes, des véhicules et des formations également pour les Burkinabè que l’on pourrait retrouver dans cette opération ou celles à venir.

La présence française doit progressivement s’effacer

La France va déployer de l’ordre d’une centaine de soldats pour accompagner l’opération indiquait, ce matin, un militaire français à l’AFP. Rien de réellement nouveau, ces petits groupes (désignés officiellement Détachement interarmées de partenariat militaire opérationnel), est constitué de spécialistes du guidage des frappes aériennes (TACP), du génie dans le cadre de la lutte contre les bombes artisanales, de la logistique et de la santé particulièrement pour coordonner les évacuations sanitaires, ainsi que des fantassins combattants.

Cela se faisait déjà pour les Opérations militaires conjointes transfrontalières du G5 (OMCT). Une vingtaine d’opérations de ce genre ont déjà été conduites depuis 2015.

Le problème c’est que ces opérations ne durent souvent que quelques jours et, ensuite, les jihadistes ont le terrain libre et reviennent d’ailleurs précisément dans les villages où la Force est passée précédemment. La population ne se sent pas en sécurité et met beaucoup de temps à collaborer.

Or « rien n’est possible sans l’appui des populations », rappellent les militaires français. Pour que ça marche, il faut que les armées de ces pays se réimplantent de manière autonome dans ces zones transfrontalières, zone de passages et de trafics, et surtout qu’elles puissent s’y faire accepter et réinvestir l’espace.

Laboratoire de futurs engagements ?

Au-delà des résultats sur le terrain, ce qui est important, c’est l’effet qu’aura cette opération : effet d’entraînement en vue de la conférence des donateurs prévue en décembre à Bruxelles ; effet aussi sur des réflexions beaucoup plus larges de ce que pourraient être à l’avenir les Opérations de maintien de la paix (OMP). La France voit cette Force conjointe du G5 comme une sorte de laboratoire sur la question.

AMI