Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: February 2017

Loupe / Mauritanie : qui va assumer le lourd héritage ?

Loupe / Mauritanie : qui va assumer le lourd héritage ? Du passé au présent, le chemin de l’avenir du pays est bien tracé en termes d’’espérances ou d’incertitudes. La Mauritanie indépendante a franchi 56 ans d’existence.

Que d’années écoulées, que du temps perdu , que d’occasions ratées pour construire une Nation plurielle riche de sa diversité mais encore empêtrée dans ses contradictions idéologiques , etc. Cette Mauritanie est traversée en lame de fond par une gestion chaotique de ses immenses ressources minières, halieutiques, pétrolières.

Pendant que le pays comptait à peine 1 million et demi d’âmes, vers les années 80, aucune politique de redistribution équitable des richesses n’a été mise en œuvre pour assurer une existence décente aux populations. Une poignée de privilégiés profitait et profite encore des biens et services de l’Etat. Pire, les villes minières se réduisaient à des logements ouvriers.

Absence d’infrastructures routières, sanitaires, scolaire dignes de cités assises sur un immense trésor. Nouakchott la capitale concentrait toutes les activités économiques et politiques attirant comme de l’aimant une population fuyant la misère des campagnes à la quête d’une vie meilleure. Les dures années de sécheresse ont accéléré ce processus de sédentarisation par un exode rural à grande échelle.

A peine le pays sorti d’une guerre soldée par des pertes énormes en vie humaines (dont on ignore avec précision les chiffres), avec une situation économique dramatique, le destin de la Mauritanie était scellé. Le premier pouvoir civil du pays est renversé par un groupe d’officiers qui prennent en main la gestion politique et économique du pays. L’armée devient l’instigatrice des bouleversements récurrents. Les militaires prennent goût à l’argent et à la belle vie.

S’ouvrent ainsi les longues années de la mainmise des colonels sur les leviers de l’Etat. Les hauts dignitaires du régime militaire dirigent les grandes sociétés d’Etat Port, Aéroport, Assurances, SNIM, Somelec etc. ils occupent aussi des portefeuilles ministériels importants. Présents dans les banques comme actionnaires, dans le secteur de la pêche, des mines…, les hauts gradés ont tous les avantages qu’ils s’adjugent par le treillis. Ce manège destructeur de l’armée devait se poursuivre en prenant des dimensions encore plus catastrophiques avec l’arrivée au pouvoir de Taya.

Le peu de valeurs républicaines qui restait à la grande muette devait à jamais déserter les rangs des troupes. Le pillage des caisses de l’Etat est érigé en règle militaire comme civile. Plusieurs fois la Mauritanie sombra dans des périodes d’incertitudes marquées par des coups d’état avortées, des tensions communautaires, des massacres abominables, des déportations et autres crimes inhumains. Le départ de l’ancien dictateur, loin de contribuer à situer les responsabilités continue de faire le jeu des bourreaux et leurs complices.

Silence sur une page douloureuse de l’histoire d’un pays miné par des injustices, des discriminations, intra et extracommunautaires. La démocratie ou ce qui semble en tenir lieu est un fragile édifice géré par des hommes sans principes ni vision claire du présent et de l’avenir de la Mauritanie. L’armée continue par généraux «en marché » à monopoliser les institutions républicaines.

Le pays qui semble connaitre une atmosphère de stabilité est assis sur un volcan politique porteur d’incertitudes. L’embellie financière derrière laquelle se cachent les pseudo-experts qui excellent dans l’exercice des manipulations des chiffres se traduit par une déliquescence du socle économique avec à la clé la mise à sac des entreprises publiques, le manque de transparence dans les industries extractives. En somme, une absence totale de traçabilité dans les dépenses publiques centralisées par un petit lobby d’affairistes qui dépècent l’économie de la Mauritanie

CTD

le renovateur

COMMUNIQUE

altFidèles à leur conviction qu’il n’y a pas de développement possible pour un peuple en dehors de sa ou de ses langue(s), les associations culturelles pulaar, sooninke et wolof ont toujours milité pour l’officialisation de toutes nos langues nationales pour que celles-ci prennent pleinement la place qui leur revient de droit  dans tous les rouages de la vie nationale.

Ce combat constant, dont l’un des hauts faits a été l’introduction probante de ces langues dans le système éducatif, a entrainé un large mouvement d’adhésion dans tous les pans de la société mauritanienne. Il est en effet porté aujourd’hui, outre par les associations culturelles, par des organisations de la société civile, des partis politiques, des personnalités indépendantes et des citoyens ordinaires.

Ce mouvement de large adhésion, placé sous la houlette de la coordination des trois associations culturelles entend engager un plaidoyer en faveur de l’inscription de l’officialisation des langues nationales parmi les points à retenir dans le projet d’amendement de la constitution de la république, consécutif au Dialogue National dit inclusif qui s’est tenu à Nouakchott du 29 septembre au 20 octobre 2016. Cette revendication, dont la satisfaction est la seule garante de l’équité de l’Etat à l’endroit de nos différentes composantes nationales et qui est en conformité, entre autres, avec la Déclaration universelle des droits de l’homme et  la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples dont la Mauritanie est partie, est d’autant plus légitime qu’elle a fait l’objet d’un consensus pendant les débats dudit dialogue.

La coordination saisit l’opportunité du 21 février, journée internationale de la langue maternelle, pour lancer une série d’activités visant à obtenir une adhésion encore plus large des Mauritaniens à ce noble combat qui n’aura de cesse que le jour où la constitution conférera à toutes nos langues le statut de langues officielles.

Nouakchott, le 17 Février 2017

 

Cellule communication

 

source: kassataya

UN DIPLOMATE MAURITANIEN ME DEMANDE D´OUBLIER NOS ANNÉES DE BRAISE!!!

UN DIPLOMATE MAURITANIEN ME DEMANDE D´OUBLIER NOS ANNÉES DE BRAISE!!!Notre frère, le diplomate mauritanien et un des réprésentants de l´Etat mauritanien à notre ambassade au Nigeria, très actif sur les réseaux sociaux et par ailleurs animateur du site RIMweekly monsieur Idoumou Ould Beiby m´a adressé ce message ce soir sur son mur:
“Pour se permettre un peu de récréation
En Pular ‘Kaaw’ se dit pour tonton et comme j’ai aussi du sang peulh,je me permet de demander à mon Kaaw Elimane Bilbassi Touré que lui couterai d’oublier ne serait-ce qu’un peu ces années de braise que nous avons tous vécues même si c’est à des degrés divers… ” dixit Idoumou Ould Beiby

MA PETITE REMARQUE OU RÉPONSE:
Mon cher Idoumou, merci du message, vous m´invitez à oublier les années de braise, entendez les déportations massives des négro-mauritaniens au Sénégal et au Mali, les arrestations arbitraires, les tortures, emprisonnements et assassinats dans les prisons-mouroirs de mes compagnons de lutte, les massacres et viols des populations civiles dans la vallée, l´épuration ethnique au sein de l´armée, qu´est-ce que vous me proposez à la place pour nous distraire un peu comme vous dites?
Je savais que mes rappels au “DEVOIR DE MÉMOIRE ET REFUS DE L´IMPUNITÉ” dérangeaient les partisans du Système, ce qui était d´ailleurs à l´origine de mon expulsion du Sénégal en 1999 suite aux pressions diplomatiques du régime raciste du Colonel Ould Taya, je m´attendais à un repentir des idéologues et bras armés du Système et un appel au pardon des victimes mais m´inviter à l´oubli ce serait trop me demander et surtout un affront à ma conscience humaine, mon cher compatriote.
J´ai impression qu´on veut nous imposer une omerta, de l´amnésie, de l´amnistie forcée, de l´oubli, de l´impunité pour finir avec ces années de braise. La Mauritanie peut tuer, violer, violenter et déporter ses propres enfants mais elle ne peut juger ces criminels et tortionnaires qui ont divisé notre peuple ! Adjib!
Ils veulent nous imposer leurs termes du contrat de “la réconciliation”. Comment soigner le mal sans crever l´abcès? Comment tourner la page de la déportation, de l´épuration ethnique sans avoir le courage de diagnostiquer la cause du mal national? “Ko addi ndogen saka ndartoden” ? dit un adage de mon Fouta natal.
Les fabricants ou partisans du renoncement et de l´oubli veulent apparemment nous enseigner leur propre “grammaire de la soumission” ou leur “vocabulaire de la réconciliation”. Pour eux, toute revendication de justice est de l´EXTRÉMISME ou une “atteinte à l´unité nationale”!
Pourtant en Afrique du Sud, au Maroc voisin et dans d´autres pays africains les gens ont eu le courage d´affronter leur passé pour bien bâtir et penser à l avenir mais en Mauritanie on veut panser les blessures sans crever l´abcès, c´est comme l´autre qui voulait faire des omolettes sans casser les oeufs!!
Cher Idoumou sorry ! ces années de braise ont brûlé la patrie et dissipé l´espoir de tout un peuple il nous faut donc des dirigeants responsables, des pompiers et patriotes sincères pour refonder le pays sur des bases justes et durables. Et comme nous le disions dans ” Le Manifeste du négro-mauritanien” de 1986 quelque soit la faiblesse tellurique, après un tremblement de terre, on doit s’évertuer à reconstruire sa maison sur des fondations solides et durables, avec des matériaux mieux adaptés. On ne peut se contenter de colmater les brèches occasionnées par une première secousse. Sinon à la seconde, la maison ne sera plus habitable. Il faudra alors la détruire. Cette secousse peut venir à tout moment, quelques années après la première secousse. Mais elle viendra quand même. Je peux pardonner mais je ne peux oublier.
Tentons dès à présent de sortir de ce cul de sac qui, tout le monde le sait, ne méne nulle part. Pour en sortir, il faut à mon avis, une attitude, un climat et des conditions.
Une attitude courageuse d’ouverture sincère et de reconnaissance du problème de fond. Un climat de décrispation sociale grâce à un train de mesures positives à l’endroit de tous ceux qui, victimes et blessés dans leur chair, ont subi des préjudices matériels et moraux. La sanction des crimes commis pour rendre leur dignité aux victimes, à leurs veuves et à leurs enfants.
Hier comme aujourd´hui, nous ne dirons jamais assez que pour régler ce problème, il faut trouver l´équilibre entre la nécessité du pardon, le refus de l´impunité ou devoir de justice, et les exigences de vérité et des réparations. Ce serait toutefois une erreur de croire que les réparations des crimes et des déportations suffiraient à elles seules à assurer la réconciliation. Il faut plus: s´attaquer à notre épineux problème de cohabitation. De simples prières et compensations financières ne suffisent pas, il faut du courage politique et surtout une volonté réelle des autorités à trouver une solution juste à nos problèmes.

MERCI.
LLC!

Kaaw Toure

Les Peuls dénoncent un climat d’insécurité dans le centre du Mali

Les Peuls dénoncent un climat d’insécurité dans le centre du MaliPlusieurs associations peules ont rencontré ce samedi la presse, à Bamako, pour manifester leur grande inquiétude face à l’insécurité dans le centre du pays, et pour « dénoncer » les amalgames entretenus contre leur communauté.

Selon les conférenciers, être Peul aujourd’hui dans certaines localités du Mali, c’est vivre la peur au ventre. Haïdara Aminata Dicko, présidente du Collectif des associations de la jeunesse peule du Mali explique : « Dans le centre, on est traqués. Les Peuls sont traqués par les jihadistes, ils sont traqués par les terroristes, ils sont traqués par l’armée, ils sont traqués aussi par les bandits armés. » Les exactions contre les Peuls seraient également commises par des chasseurs traditionnels, communément appelés donzo.

Idrissa Sankaré, député, élu du centre du Mali, ajoute : « Ce que les gens rapportent c’est que ces donzo sont en complicité avec l’armée ! Je le dis haut et fort. » Le véritable problème dans la région de Mopti et plus au sud, insiste l’élu, c’est l’absence totale de l’Etat malien dans de nombreuses localités.

Il donne un exemple : « J’ai fait l’autre jour, il y a juste une semaine, le trajet Niono – Ténenkou. Le trajet a duré plus de six heures, [sans rencontrer] de militaires, de gendarmes, de sous-préfet, pas de maire ! Donc le terrain est vierge, il n’y a pas d’Etat ! »

« Justice pour tous et pas d’amalgame », pouvait-on lire sur des banderoles lors de la conférence de presse.

rfi

Accueil modeste du Président gambien à son homologue mauritanien (Photos)

Accueil modeste du Président gambien à son homologue mauritanien (Photos)Le nouveau Président gambien Adama Barrow, a accueilli personnellement le Président sénégalais Macky Sall, tout en déléguant à sa vice-présidente, cette mission pour l’homme fort de Nouakchott, Mohamed Ould Abdel Aziz.

Barrow a violé du coup, la tradition diplomatique, qui recommande un traitement à égal des Chefs d’Etat hôtes.

Le Président gambien a organisé par ailleurs un accueil chaleureux et enthousiaste au Chef de l’Etat sénégalais, alors que Ould Abdel Aziz, a été traité comme hôte de second degré.

Les photos suivantes montrent la grande disparité dans les accueils des deux dirigeants sénégalais et mauritanien.

Traduit de l’Arabe par Cridem


Accueil modeste du Président gambien à son homologue mauritanien (Photos)

Accueil modeste du Président gambien à son homologue mauritanien (Photos)