Daily Archives: 23/04/2016
Sécurité – L’OIM aide le Sénégal a bien verrouiller ses frontières avec la Mauritanie et le Mali
Afin de soutenir les capacités du Sénégal à améliorer la gestion des migrations au niveau de ses frontières, l’Office des migrations internationales (OIM) a démarré il y a trois jours, la construction du premier de cinq nouveaux postes frontaliers le long des frontières entre le Sénégal, la Mauritanie et le Mali.
Ce programme obtenu sur financement de l’Union européenne entend aider le Sénégal à optimiser la sécurité de son territoire mais aussi celle dans la région.
Le premier poste est en cours de construction à Dagana, sur la rive sud du fleuve Sénégal, marquant la frontière entre la Mauritanie et le Sénégal. Le choix de son poste a toute son importance puisque pendant que des milliers de voyageurs traversent le fleuve par le poste frontière officiel, situé à quelques kilomètres en aval, d’autres font la traversée en petites pirogues, dans des zones qui ne sont pas aussi bien surveillées.
Compte tenu de la nature poreuse de la frontière, les agents de sécurité peinent à contrôler les flux migratoires, à surveiller et à empêcher les activités illégales de personnes qui seraient mal intentionnées.
La fuite du djihadiste Salek Ould Cheikh qui a pu traverser inaperçu le Sénégal après sa fuite de la prison centrale de Nouakchott est l’un des éléments révélateurs de la nécessité de rendre moins facile les mouvements de personnes de son acabit. Ainsi donc, avec la construction d’un nouveau poste frontalier de Dagana, les responsables de sécurité sénégalaises auront une plus grande capacité à surveiller les activités le long de la frontière et à gérer les flux migratoires dans cette partie du pays.
La construction du poste frontalier de Dagana fait partie d’un projet d’un coût de 2,5 millions d’euros qui sera réalisé en une période de 30 mois. Intitulé « Appui à la gestion des frontières » et financé par l’Union européenne, le projet est mis en œuvre par l’OIM en partenariat avec le ministère de l’Intérieur du Sénégal et en coopération avec le ministère de l’Economie et des Finances (les douanes), le ministère de la Santé, le ministère de la Défense (gendarmerie) et d’autres départements de l’Etat.
Le projet prévoit la construction d’au moins quatre autres postes frontières dans les régions éloignées le long de la frontière nord du Sénégal avec la Mauritanie et à l’est avec le Mali (Podor et Kidira), tandis que d’autres postes frontières, notamment ceux de Rosso et de Diama, seront rénovés.
sen360
Prospection aurifère : le gouvernement fixe les conditions
Le gouvernement mauritanien vient de définir un nouveau cadre pour la prospection aurifère individuelle vers laquelle se sont rués ces dernières semaines des centaines de jeunes mauritaniens diplômés chômeurs mais aussi d’autres personnes à la recherche du gain.
Le nouveau cadre, approuvé hier jeudi en conseil des ministres, entrera en vigueur lundi prochain.
Il fixe les conditions et les obligations en plus de sanctions applicables aux prospecteurs.
Selon le ministre du pétrole, de l’énergie et des mines, le nouveau cadre fixe au préalable la zone de prospection autorisée.
Dans un point de presse, le ministre a dit que l’objectif est de sécuriser les citoyens, dans une zone relevant de l’autorité de l’état, hors des zones de prospections octroyées par licences à des sociétés, protégées par le code minier.
Le ministre a ajouté que le gouvernement a voulu simplifier les mesures afin de permettre à tous les mauritaniens de profiter de l’opportunité.
Il suffit, selon le ministre, de payer un montant de 100.000 ouguiya au trésor public pour obtenir une autorisation de prospection valable pour quatre mois.
Les obligations
Se limiter à l’utilisation des détecteurs de minerais.
Les prospecteurs ne sont pas autorisés à utiliser les appareils industriels, ni les chargeurs ni les explosifs.
Les détecteurs de minerais à utiliser doivent avoir été dédouanés et entrés légalement en Mauritanie.
Les bénéficiaires doivent prospecter dans la zone déterminée autorisée aussi à d’autres personnes sans restriction.
Il est interdit, selon le ministre de recourir à l’utilisation des produits chimiques tels que ceux utilisés par les grandes sociétés pour isoler l’or des autres minerais.
La destination de l’or
Le nouveau cadre organisationnel oblige les prospecteurs à déclarer les quantités trouvées auprès d’une structure que l’état définira, qui se chargera de peser l’or et de l’acheter au prix mondial.
Cette structure sera la seule habilitée à acheter le produit a fin d’empêcher le trafic vers l’étranger de ressources nationales a encore ajouté le ministre.
Sanctions : prison et amendes
Le nouveau cadre qui entrera en vigueur lundi prévoit des sanctions, soit la prison ou l’amende à l’endroit de ceux qui s’adonneront illégalement à la prospection aurifère.
Les amendes prévues varient entre 500.000 UM et un million et la prison de un à trois mois en plus de la confiscation du matériel et de la quantité de l’or en possession du contrevenant.
Le ministre a enfin précisé que des équipes du ministère, des unités de la police des mines et des forces de l’ordre entameront dès lundi prochain des patrouilles pour s’assurer que les personnes qui prospectent disposent d’autorisations préalables.
saharamedias