Monthly Archives: April 2016
Gambie: manifestation pour demander des réformes politiques
Alors que le président gambien Yahya Jammeh est en Turquie pour le sommet de l’OCI (l’Organisation de la conférence islamique), une manifestation a éclaté jeudi 14 avril dans les rues de Serekunda, une ville très peuplée située en banlieue de Banjul. Ce qui est extrêmement rare dans ce pays conduit d’une main de fer. Les manifestants réclamaient des réformes politiques en vue de l’élection présidentielle, prévue le 1er décembre de cette année 2016.
La photo était en ligne hier soir sur le site du journal gambien Freedown Newspaper : la photo de deux hommes qui tiennent une banderole sur laquelle on peut lire « Nous avons besoin de véritables réformes politiques ». D’après plusieurs sources, ils étaient quelques dizaines à oser crier : « sans réformes, pas d’élection ».
Profitant sans doute de l’absence du chef de l’Etat, ils ont pris par surprise les forces de l’ordre. La marche qui se déroulait dans le calme a été ensuite brutalement dispersée. Il y aurait eu plusieurs blessés et plusieurs personnes arrêtées.
Cette manifestation intervient une semaine après la nomination de Alieu Momar Njie, un proche du chef de l’Etat, à la tête de la commission electorale qui doit organiser la présidentielle du 1er décembre prochain. Yahya Jammeh est candidat.
Les manifestations sont extrêmement rares en Gambie. En avril de l’an 2000, une manifestation d’élèves avait été réprimée dans le sang.
« Nous ne savons pas exactement combien de personnes ont été arrêtées. Il faut craindre également que ces personnes soient accusées pour des faits qui n’ont rien à voir avec une manifestation pacifique de citoyens qui demandent des réformes, et qu’ils soient lourdement condamnés », déclare Seydi Gassama, d’Amnesty international Sénégal.
Auteur: RFI – RFI
Chinguetti: Un édifice du savoir dans le désert
Chinguetti est l’une des villes historiques de la Mauritanie qui attire de nombreux visiteurs chaque année grâce à son architecture unique et son rayonnement culturel. Baptisé « la Sorbonne du désert », elle est considérée par certains comme la septième ville sainte de l’Islam. Depuis 1996, cette cité historique est classée au Patrimoine Mondial de l’Unesco.
Chinguetti est la plus connue des quatre anciennes villes de Mauritanie (les trois autres étant Tichitt, Oualata et Ouadane). Septième ville de l’Islam sunnite, créée au XIIIe siècle, elle jouit d’un passé glorieux qui fait d’elle une véritable attraction.
Depuis la montée du terrorisme qui a entraîné un ralentissement d’activité dans le désert mauritanien, Chinguetti est devenue une étape touristique importante. Son histoire fascinante, sa culture, mais surtout son architecture qui date du XIIIe siècle, attirent de nombreux visiteurs. La mosquée principale de la ville est l’une des grandes attractions, construite, comme le reste de la ville, en grès – que l’on trouve en profusion dans cette région. La forme quadrangulaire du minaret de la mosquée attire les regards des visiteurs, il est couronné par cinq oeufs d’autruche, symboles de prospérité, un à chaque angle et un autre au centre. On peut également y retrouver les motifs de décoration triangulaires traditionnels. La vieille ville compte également plusieurs bibliothèques, comprenant de nombreux manuscrits datant du IXe siècle. La majorité de ces ouvrages sont consacréss à l’Islam et au Coran, mais aussi à la science et la littérature. La plus grande des bibliothèques, celle de la famille Habott, compte près de 1 400 livres.
Face à la reconversion de la cité en ville touristique, les auberges et petits hôtels de Chinguetti qui y ont vu le jour ces dernières années, ont su néanmoins en garder le charme pittoresque. « Chinguetti est la preuve que le tourisme mauritanien ne repose pas seulement sur le désert, qu’il est possible de diversifier l’offre dans ce pays et attirer davantage de visiteurs. La Mauritanie possède un énorme potentiel, notamment culturel encore méconnu et qui mérite d’être découvert », explique Abdesslam Benzitoumi, de la plateforme hôtelière jovago , présente dans le pays depuis deux ans.
Si autrefois les touristes ne gardaient en tête que les immenses étendues de dunes du désert mauritanien, aujourd’hui le pays à travers ses villes anciennes a de plus en plus des trésors à dévoiler. Vaste pays d’Afrique, entre le Monde arabe et l’Afrique noire, à la jonction du Sahara et du Sahel, avec une population blanche (les Maures) et noire d’origine subsaharienne, la Mauritanie est un mélange de traditions qui donnent au pays une coloration unique. Ses villes anciennes (Chinguetti, Tichitt, Oualata et Ouadane) sont là pour nous rappeler que l’Islam est une religion de paix, et que le visiteur sera toujours le bienvenu.
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Ismael Cabral Kambell
Responsable Relations Publiques I Afrique de l’ouest
JOVAGO

rapideinfo
Communiqué de la ligue des jeunes – FPC
La ligue des Jeunes –FPC organise une conférence-débat autour des thèmes :
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– Engagement des Jeunes en politique : nécessité.
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– Langues nationales : Problématique .
La conférence se tiendra au siège du parti , près de l’hôtel Ikrama , le samedi 16 Avril 2016 , à partir de 15h.
Les militants et les Sympathisants, la presse nationale et internationale y sont cordialement invités .
La lutte continue!
Nouakchott le 13 Avril 2016
Le departement de la communication.
L’Onu ne peut plus apporter des solutions attendues en réponse au terrorisme selon Penda Mbow
La quinzaine de la francophonie se poursuit et hier, à l’Ucad, une conférence publique sur le thème : « radicalisme et dialogue » a réuni des universitaires et différentes sommités politiques. Une occasion pour Penda Mbow, Conseillère du Président et représentante auprès de la Francophonie, de promouvoir l’OIF (Organisation Internationale de la Francophonie) qui, selon elle, devrait suppléer l’Onu à la recherche de solutions durables au terrorisme. « Depuis les événements du 11 septembre 2002 aux Etats-Unis, l’Onu semble montrer qu’elle ne peut plus apporter des solutions attendues et donc des propositions de redynamisation du processus sont attendues de l’OIF », a notamment déclaré Penda Mbow dans des propos relayés par « Zoom Infos ».
Auteur: seneweb news – Seneweb.com
L’éditorial du calame : Empêchement constitutionnel
Pour avoir écrit, en ce qui concerne le premier, et, pour le second, repris, dans le portail qu’il dirige, l’information, tout en la mettant au conditionnel, selon laquelle Bedr, le fils aîné du président de la République, aurait tiré sur un berger en Inchiri, deux journalistes se sont retrouvés en prison comme de vulgaires malfrats. Convoqués très tôt, jeudi dernier, ils ont été entendus par les limiers du Commissariat spécial de la police judicaire (CSPJ) et envoyés, derechef, devant le procureur de la République de Nouakchott-Ouest qui leur a, tout aussi illico, délivré mandats de dépôt. Une procédure expresse dont ne bénéficient pas tous les justiciables, loin s’en faut. N’est pas fils de Président qui veut.
Même si les délits de presse ont été dépénalisés, le ministre de la Justice dont dépend, directement, le Parquet, ne pouvait laisser pareille occasion pour démontrer qu’on ne s’attaque pas impunément à la famille régnante. Après sa boulette devant l’Assemblée nationale, où il a demandé, explicitement, un troisième mandat pour Ould Abdel Aziz, en violation flagrante de la Constitution, le voilà qui foule au pied les lois de la République dont il est censé veiller à l’application. Oublient-ils, ces laudateurs zélés, que l’Histoire retient tout ? Qu’arrivera bien le jour où tout un chacun devra rendre compte ? Qu’obéir aux ordres ne peut tout expliquer ? Et qu’on ne peut envoyer un citoyen en prison pour un délit, si délit il y a, dont la sanction ne prévoit pas l’emprisonnement ?
Toujours est-il que nos deux confrères se sont retrouvés, par un de ses miracles chers aux républiques bananières, dans la citadelle du silence. Déjà dans le viseur du pouvoir, la profession se mobilise. Reporters Sans Frontières et les chancelleries occidentales sont aussitôt alertés. Un sit-in est organisé, dès le lendemain, devant la prison civile, suivi d’une marche à destination du palais de Justice, du ministère éponyme et du ministère chargé des relations avec le Parlement qui assure la tutelle de la presse. Le Parquet fait aussitôt machine arrière et ordonne la libération des deux journalistes. Mais le mal est fait. Plus personne n’est désormais à l’abri d’une détention arbitraire, pour peu qu’il écrive un filet attentant à l’honneur d’un Lucky Luke qui tire sur tout ce qui bouge. Faites gaffe, confrères ! Attention aux balles perdues et aux balles amies ! Elles font parfois plus de mal que les balles ennemies qui, elles, peuvent rater leur cible.
Non seulement, vous n’avez plus droit ni aux abonnements ni aux insertions publicitaires de toutes les structures étatiques ou semi-étatiques, en vertu d’une circulaire de la Primature elle-même, mais voilà qu’une épée de Damoclès se met à planer, de surcroît, au-dessus de vos têtes. A la moindre incartade, un juge zélé peut vous envoyer en prison. L’Azizanie à bout de souffle s’apprête-t-elle à souffler les dernières bougies de la démocratie ? Daniel Defoe disait à juste titre que ‘’la nature a laissé cette teinture dans le sang, que tous les hommes seraient tyrans s’ils le pouvaient’’. A nous de les en empêcher. Sans oublier de nous en empêcher nous-mêmes… C’est un tel esprit qui constitue justement la démocratie.
Ahmed Ould Cheikh