Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 08/05/2015

L’UE doit inspirer l’UA

intégration africaineL’idée de Robert Schuman de constituer la communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA), était particulièrement lumineuse, géniale et prémonitoire.

Proposée dans un discours prononcé le 09 mai 1950, date qui allait devenir la journée de l’Europe, elle a constitué l’embryon de ce qui est devenu aujourd’hui l’union européenne (UE), après être passé par le marché commun et la communauté économique européenne (CEE).

Par étapes mesurées, des stratégies qui allient le réalisme à l’ambition, l’Europe a su réussir sa mutation d’un continent ravagé par les affres de guerres interminables, destructrices et meurtrières, vers un havre de paix et un îlot de liberté et de relative prospérité.

Des démocraties qui ont fait leur preuve ont supplanté des dictatures abjectes et impitoyables. Le rideau de fer s’est effondré, marquant la faillite et la fin du système gérontocratique et totalitaire du communisme, et permettant ainsi d’élargir l’espace des valeurs démocratiques.

Le Nobel de la paix 2012 décerné à l’UE était, à ce titre, une consécration justifiable. Pour s’en rendre compte, il suffit tout simplement de comprendre qu’on a réussi à transformer le charbon et l’acier, de produits qui alimentaient la détestable machine de guerre, en outils efficaces pour bâtir un socle de paix et baliser le chemin du développement.

En dépit des contingences conjoncturelles, la réussite du modèle européen mérite d’être méditée, appréciée et capitalisée sans mimétisme béat. Le mérite de ce succès revient à tous les européens, qu’ils soient décideurs, chercheurs, concepteurs dans l’ombre, ou simples citoyens dont le dur labeur, et le génie bâtisseur, ont contribué de façon significative à la réalisation de cette œuvre magnifique.

L’Europe a certes gagné une grande bataille, mais la guerre est loin d’être terminée. Le monde est indivisible et devient peu à peu, un village planétaire. L’universalisation des valeurs de liberté, de démocratie et de tolérance, demeure un devoir de tous. Elle nécessite, à la fois, un effort soutenu, une solidarité agissante, mais aussi un long souffle.

En plus, Il est de la responsabilité de tout un chacun, de comprendre que la coexistence nécessite le respect des spécificités culturelles et confessionnelles, et que la compréhension n’est pas systématiquement synonyme de soumission ou d’assimilation. La mondialisation requiert, sans doute, une meilleure communication civilisationnelle, pour éviter les amalgames et les stigmatisations. La générosité et l’ingéniosité sont capables de vaincre les extrémismes, le totalitarisme et le sous-développement. Les efforts dans ce sens doivent être poursuivis et les acquis consolidés. La tolérance n’est incompatible ni avec le besoin d’existence ni avec le droit à la différence.

Il est souvent mis en exergue que le mur « de la honte » n’est plus là pour faire blêmir. C’est une réalité à la fois indéniable et louable. Mais il reste à détruire le rideau de misère, d’exclusion et d’injustice. Celui-ci constitue une entrave à l’insertion et l’ancrage dans la « communauté mondiale » de milliards d’individus. Aussi, le droit inaliénable à la dignité doit être reconnu et respecté pour tout humain, sans distinction de genre, de race, de croyance ou d’obédience.

Nous devons, ensemble, œuvrer pour un monde qui combat les tares, accepte les différences, mais refuse les inégalités. Nous devons, la main dans la main, nous départir de nos préjugés et arrière-pensées, et mutualiser, pour le bien, nos expériences et pensées. Nous avons le devoir de bâtir un monde où nous pouvons continuer à être différents, sans, pour autant, avoir des différends.

Pouvons-nous, en Afrique, nous inspirer de ce modèle pour construire une véritable Union, réellement africaine ? Saurons-nous, au Maghreb, comprendre que notre avenir n’est pas dans notre arabité, mais dans notre complémentarité dans la diversité ? Le nationalisme a montré ses limites, de Nasser à Assad. Même le très controversé, feu Mouammar Kadhafi, s’en était finalement démarqué pour s’investir, jusqu’à la fin tragique de ses jours, dans le panafricanisme. Nous l’avons trahi, comme ce fut notre cas avec les ambitions qu’avait pour nous, avant lui, l’immortelle génération de Kwame Nkrumah.

Pour ne pas être totalement injuste avec nos dirigeants et nos élites, nous devons avouer que nombre de jalons ont été placés sur la voie de l’intégration africaine. La création à l’aube des indépendances de l’organisation de l’unité africaine (OUA), restructurée ensuite dans le but d’une meilleure efficience et une plus grande efficacité sous le nom de l’union africaine (UA), l’existence plus récente, mais non moins importante, de plusieurs organisations sous régionales (CEDEAO, UMA, UEMOA, CEMAC, NEPAD, CILSS, G5, etc…), sont des preuves tangibles, aussi bien de la nécessité d’une intégration continentale véritable, que de notre capacité à y parvenir. C’est, en tout cas, le désir et l’intérêt de nos populations. Il revient à nos dirigeants et aux élites qui les entourent de comprendre l’enjeu existentiel d’une concrétisation rapide et maitrisée de l’intégration continentale, dans un monde qui, de plus en plus, laisse très peu d’opportunités aux faibles.

L’écrivain et homme politique français Alain Peyrefitte avait dit : « quand la Chine s’éveillera, le monde tremblera ». Je me permets de le parodier en affirmant que si l’Afrique réussissait son intégration, le Monde changera.

Je ne veux pas être totalement pessimiste, mais je crains fort que nous ne continuions, et pour longtemps encore, à chanter faux dans la symphonie de ce qu’on appelle communément, aujourd’hui, le concert des nations.

Debellahi

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8 mai 1945 : les réactions françaises aux massacres de Sétif, illustration d’un flou mémoriel

Commémoration des massacres de Sétif, le 8 mai 2010Les massacres de Sétif, Guelma et Kherrata, pan indissociable de l’Histoire coloniale, soulèvent aujourd’hui de nombreuses réactions au sein du milieu politique français, après de longues années d’indifférence.

Le 8 mai 1945, jour de la capitulation de l’Allemagne nazie et dont les anciens Alliés fêtent aujourd’hui le 70è anniversaire, les Algériens de Sétif sont autorisés à fêter la victoire des Alliés par un défilé dans la rue. L’utilisant à leur cause, les manifestants brandissent alors pour la première fois le drapeau qui sera 17 ans plus tard celui de la nation algérienne. Le jeune scout de 22 ans, Bouzid Saâd, n’y survivra pas. La manifestation est réprimée dans le sang et sera le point de départ d’une répression meurtrière, qui s’abattra sur de nombreuses villes et villages de l’ouest algérien, comme Guelma et Kherrata pour ne citer qu’elles. Bombardements, exécutions sommaires et massacres ne s’achèveront officiellement que le 22 mai.

Ces événements sanglants, considérés comme les prémices de la guerre d’Algérie, ont été, dès le départ, sujets à polémiques et débats, à commencer par le nombre de victimes. Quand les autorités françaises de l’époque annonce 1 165 morts côté algérien, la mémoire collective algérienne table elle sur 45 000. Par ailleurs, des recherches rendues publiques le 9 avril 2005, menées par le Centre de recherche historique et de documentation sur l’Algérie, mentionne 8 000 à 10 000 victimes. Le collectif français de “L’autre 8 mai 1945” milite d’ailleurs en faveur d’une ouverture des archives, qui permettrait enfin l’établissement d’un chiffre officiel.

Ce décalage, qui rend floue toute perception de la réalité des faits, est à l’image de la relation qu’entretiennent les deux pays avec cette période noire de l’Histoire. À l’Algérie qui commémore chaque année les massacres par des cérémonies officielles, la France répond un silence assourdissant.

>> À lire aussi : Massacres de Sétif : La visite de Jean-Marc Todeschini diversement appréciée en Algérie

Minimisant dès le départ la tragédie, l’État français a ainsi ouvert la voie à 60 ans d’indifférence. C’est seulement en 2005 que l’ambassadeur de France à Alger, Hubert Colin de Verdière, met pour la première fois des mots sur les massacres de Sétif, Guelma et Kherrata. Depuis ce jour, les langues des représentants politiques se délient, en faveur de l’apaisement ou au contraire, versant de l’huile sur le feu sur une situation déjà bien complexe. Entre reconnaissance des faits et nostalgie de l’Algérie française, voici 10 citations illustrant les antagonismes français au sujet du 8 mai algérien, et des massacres de la guerre d’indépendance.

 

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Droits de l’homme : Le bradage des terres, Dar El Barka prêt à tout

Droits de l’homme : Le bradage des terres, Dar El Barka prêt à tout [PhotoReportage]Les terres de la vallée au plus offrant. On veut anéantir sur les rives du fleuve un trésor millénaire, et priver des habitants de leur terre. Jusqu’où ira la fièvre du pouvoir d’accaparer les terres de la vallée ? C’est à croire que la rencontre la semaine dernière à Dar El Barka, n’a pas fini son épilogue, pire elle a soulevé le lièvre.

Hier, de 17h à 21 heures, les délégations des Communes de Dar el Barka, de Ould Birome et de Avi dans les locaux de la Confédération des Travailleurs de Mauritanie, pulaars et maures sont largement revenus sur le sujet, échangeaient en vue de préparer la riposte. Ce qu’ils assimilent à un bradage des terres du sud est une pilule dure à avaler. Ils sont prêts à tout.

En présence de quelques leaders politiques à l’image de Balas du parti Arc-en-ciel, on est revenu largement sur la récente descente de quelques nègres de service à Dar el Barka pour caresser dans le sens du poil des autochtones de ce village et de ses environs.

L’Autorité Arabe pour l’Investissement et le Développement Agricole –AAAID– qui veut 3.500 hectares pour y valoriser la culture de l’oignon et de la pomme de terre n’avait pas reçu l’assentiment des populations locales qui ne veulent nullement brader leur terre au plus offrant (voir leur déclaration du 19 avril dernier dans l’article Kalidou Diagana du 1er mai).

Les évènements semblent avoir touché au plus profond de leur être des autochtones qui loin de tomber dans la confusion, avertissent et concoctent un plan de riposte à ceux-là même qui ne semblent décortiquer la réplique.

Parlant de l’état, Sall Samba Néné dira « nous sommes prêts à tout, s’il nous force, on l’arrêtera avant la récolte, notre détermination est constante et le demeure».

Avant lui le député Sow Moctar de dire que « la population n’est pas contre le projet mais, contre la démarche de l’accaparement », il a donné l’exemple des déportés mauritaniens de la vallée, selon lui, la démarche des autorités semble mener à la mort programmée des villageois qui vont être lésés deux fois, car les évènements de 1989, ont vu la déportation de plusieurs familles et l’accaparement systématique de leurs terres dans la vallée par des mauritaniens venus du Sénégal et qui les gardent par devers eux jusque-là.

Les quelques rares villageois de retour au bercail, n’ont reçu que la portion congrue de ce bien qui leur appartenait. Un truisme qui n’est pas ignoré par les ministères de l’intérieur et celui de l’agriculture. Pour le député, il ne fait aucun doute qu’on veut nous effacer.

Pour la première fois, des fils du Fouta ont reconnu « que notre déconvenue au Toro, vient de notre peur bleue, notre cause doit être commune si nous voulons bâtir notre maison sur les berges du fleuve qui a vu naître nos aïeux », dira un autre.

M. Bâ Alassane Balas, fera savoir à l’assistance que face à la crise du fer, du pétrole à travers la planète, « la seule ressource demeure celle de l’agriculture, et l’Afrique est le continent qui recèle le plus de terres arables particulièrement l’Afrique de l’ouest. Nous ne pouvons pas laisser des étrangers valoriser nos terres si nous ne sommes pas les premiers interlocuteurs ».

Diop Mamoudou (gros Diop), dans sa contribution dira à l’assistance que les saoudiens n’interviendront pas tant que les cœurs ne seront pas unis, il va inviter les délégations des trois communes de continuer à maintenir la flamme de la contestation que leur garantit la constitution.

En 2010, Boghé aurait été confronté à un litige du genre, c’est face à la détermination des populations que l’Etat aurait pris ses distances, le cadre va inviter les délégations à attirer l’attention des autorités sur la gravité d’un comportement qui les exposait à défier une population largement frustrée dans sa chair.

Les délégations des trois communes n’y sont pas allées avec le dos la cuillère face à l’Etat et ses sbires, dans l’ordre protocolaire se trouve le commissaire Ly et le secrétaire général du Ministère de l’intérieur Macina, identifiés, comme des contre modèles à qui ont fait endosser devant la nation, la responsabilité de l’insolite propre aux cancres et aux intelligences limitées.

« A tous ceux qui leur ressemblent et à qui restent quelques cordes opiacées pour une quelconque conspiration contre notre bien, nous lançons cet avertissement que rien ne passera » lance Djiby Sall Samba Néné. Les frustrés de Dar el Barka, Ould Birome et Avi passeront à la phase supérieure, le jeudi 14 mai prochain par un sit-in devant la présidence de la république.

ADN

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