Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Droits de l’homme : Le bradage des terres, Dar El Barka prêt à tout

Droits de l’homme : Le bradage des terres, Dar El Barka prêt à tout [PhotoReportage]Les terres de la vallée au plus offrant. On veut anéantir sur les rives du fleuve un trésor millénaire, et priver des habitants de leur terre. Jusqu’où ira la fièvre du pouvoir d’accaparer les terres de la vallée ? C’est à croire que la rencontre la semaine dernière à Dar El Barka, n’a pas fini son épilogue, pire elle a soulevé le lièvre.

Hier, de 17h à 21 heures, les délégations des Communes de Dar el Barka, de Ould Birome et de Avi dans les locaux de la Confédération des Travailleurs de Mauritanie, pulaars et maures sont largement revenus sur le sujet, échangeaient en vue de préparer la riposte. Ce qu’ils assimilent à un bradage des terres du sud est une pilule dure à avaler. Ils sont prêts à tout.

En présence de quelques leaders politiques à l’image de Balas du parti Arc-en-ciel, on est revenu largement sur la récente descente de quelques nègres de service à Dar el Barka pour caresser dans le sens du poil des autochtones de ce village et de ses environs.

L’Autorité Arabe pour l’Investissement et le Développement Agricole –AAAID– qui veut 3.500 hectares pour y valoriser la culture de l’oignon et de la pomme de terre n’avait pas reçu l’assentiment des populations locales qui ne veulent nullement brader leur terre au plus offrant (voir leur déclaration du 19 avril dernier dans l’article Kalidou Diagana du 1er mai).

Les évènements semblent avoir touché au plus profond de leur être des autochtones qui loin de tomber dans la confusion, avertissent et concoctent un plan de riposte à ceux-là même qui ne semblent décortiquer la réplique.

Parlant de l’état, Sall Samba Néné dira « nous sommes prêts à tout, s’il nous force, on l’arrêtera avant la récolte, notre détermination est constante et le demeure».

Avant lui le député Sow Moctar de dire que « la population n’est pas contre le projet mais, contre la démarche de l’accaparement », il a donné l’exemple des déportés mauritaniens de la vallée, selon lui, la démarche des autorités semble mener à la mort programmée des villageois qui vont être lésés deux fois, car les évènements de 1989, ont vu la déportation de plusieurs familles et l’accaparement systématique de leurs terres dans la vallée par des mauritaniens venus du Sénégal et qui les gardent par devers eux jusque-là.

Les quelques rares villageois de retour au bercail, n’ont reçu que la portion congrue de ce bien qui leur appartenait. Un truisme qui n’est pas ignoré par les ministères de l’intérieur et celui de l’agriculture. Pour le député, il ne fait aucun doute qu’on veut nous effacer.

Pour la première fois, des fils du Fouta ont reconnu « que notre déconvenue au Toro, vient de notre peur bleue, notre cause doit être commune si nous voulons bâtir notre maison sur les berges du fleuve qui a vu naître nos aïeux », dira un autre.

M. Bâ Alassane Balas, fera savoir à l’assistance que face à la crise du fer, du pétrole à travers la planète, « la seule ressource demeure celle de l’agriculture, et l’Afrique est le continent qui recèle le plus de terres arables particulièrement l’Afrique de l’ouest. Nous ne pouvons pas laisser des étrangers valoriser nos terres si nous ne sommes pas les premiers interlocuteurs ».

Diop Mamoudou (gros Diop), dans sa contribution dira à l’assistance que les saoudiens n’interviendront pas tant que les cœurs ne seront pas unis, il va inviter les délégations des trois communes de continuer à maintenir la flamme de la contestation que leur garantit la constitution.

En 2010, Boghé aurait été confronté à un litige du genre, c’est face à la détermination des populations que l’Etat aurait pris ses distances, le cadre va inviter les délégations à attirer l’attention des autorités sur la gravité d’un comportement qui les exposait à défier une population largement frustrée dans sa chair.

Les délégations des trois communes n’y sont pas allées avec le dos la cuillère face à l’Etat et ses sbires, dans l’ordre protocolaire se trouve le commissaire Ly et le secrétaire général du Ministère de l’intérieur Macina, identifiés, comme des contre modèles à qui ont fait endosser devant la nation, la responsabilité de l’insolite propre aux cancres et aux intelligences limitées.

« A tous ceux qui leur ressemblent et à qui restent quelques cordes opiacées pour une quelconque conspiration contre notre bien, nous lançons cet avertissement que rien ne passera » lance Djiby Sall Samba Néné. Les frustrés de Dar el Barka, Ould Birome et Avi passeront à la phase supérieure, le jeudi 14 mai prochain par un sit-in devant la présidence de la république.

ADN

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