Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: July 2014

Un massacre de fous (bassan) en Mauritanie

altDes garde-côtes mauritaniens ont découvert des milliers de Fous de Bassan congelés dans la cale d’un chalutier chinois. Le journal d’ornithologie allemand Der Falke a publié dans son édition de juillet 2014 un article de Thomas Krumenacker consacré à un massacre de Fous de Bassan (Morus bassanus) au large des côtes de la Mauritanie : ces oiseaux de mer seraient capturés par dizaines de milliers par les filets de chalutiers chinois, congelés puis exportés illégalement vers l’Asie.   En 2013, au cours d’un contrôle dans le port de Nouadhibou, des garde-côtes ont découvert dans la cale d’un chalutier de la société chinoise Poly Hon Done Pelagic Fisheries des caisses censées contenir des Maigres (Argyrosomus regius) (des poissons) mais qui en fait étaient pleines de fous congelés !   Les autorités ont tenté de minimiser l’ampleur de cette information, les produits de la pêche industrielle représentant 50 % des exportations du pays, devant le fer, l’or et les hydrocarbures. Et la Chine est devenu depuis quelques années un investisseur très important pour le pays. Mais un journaliste local a estimé qu’en réalité 21 conteneurs de six mètres de long auraient été remplis d’oiseaux (soit près de 95 000 fous)     Les fous sont faciles à capturer dans les filets car ils plongent en groupe sur les bancs de poissons. En outre, les individus pris dans les mailles, en s’agitant, donneraient l’impression à leurs congénères que leur pêche est fructueuse, ce qui les encourageraient eux aussi à plonger. La population européenne nicheuse de cette espèce pourrait être à terme touchée par ces captures, même si cela  ne semble pas être le cas actuellement. Des ornithologues ont en effet découvert que les oiseaux nichant sur l’île allemande d’Heligoland hivernaient dans les eaux mauritaniennes. Selon l’Institut Mauritanien de Recherches Océanographiques et des Pêches (IMROP), 325 000 fous hiverneraient au large des côtes de ce pays, et pour la Royal Society for the Protection of Birds, un tiers des fous nichant en Europe y passeraient l’hiver. Norbert Schäffer, rédacteur en chef de la revue Der Falke, ajoute : “la capture de dizaines de milliers de fous dans leur aire d’hivernage pourrait annuler tous les efforts de conservation menés en Allemagne et en Europe”.      Rory Crawford, de la RSPB, s’inquiète aussi : “les eaux côtières de la Mauritanie font partie des écosystèmes marins les plus riches du monde, et il est important de savoir qui organise ce trafic et de le faire cesser”.   Certaines pêcheries chinoises ne se contenteraient donc pas des généreux permis de pêche pluriannuels (trois ans généralement) accordés par les autorités de Nouakchott (la capitale du pays), ils capturent aussi les oiseaux marins ! Les navires européens et coréens sont aussi très actifs dans les eaux mauritaniennes: des journalistes suggèrent même que les fous capturés par les chinois pourraient être revendus (NDLR : comme appâts ?) à certains thoniers de l’Union Européenne !   D’autres cas de captures délibérées d’oiseaux marins dans le monde ont déjà été révélés, mais leur ampleur était bien moindre : on a par exemple appris en 2005 que des chalutiers asiatiques capturaient entre 1 700 et 5 200 oiseaux annuellement dans les eaux de l’archipel des Falkland (au large de l’Argentine), sûrement pour la consommation des membres d’équipage.     Et n’oublions pas également qu’au moins 200 000 oiseaux marins meurent chaque année dans le monde suite à des captures accidentelles dans les filets.   

http://www.ornithomedia.com/breves/massacre-fous-mauritanie-01405.html

Des parlementaires mauritaniens appellent à une « action politique commune » pour venir en aide à Gaza

Des députés mauritaniens ont appelé à un « travail politique commun », pour dénoncer les exactions de l’Etat hébreu à Gaza avec déjà plus de 500 morts dont une majorité de civils.


-	Des parlementaires mauritaniens appellent à une « action politique commune » pour venir en aide à Gaza
Cet appel a été rendu public dans un communiqué signé par 23 députés, dont 15 du parti « Tawassoul », d’obédience islamiste modéré, deux de l’Union pour la République, parti au pouvoir en Mauritanie, et un député pour chacun des partis Karama, Al Wiam, Rava’e, l’APP, Al Vadila et la Justice et démocratie.
Les initiateurs de ce communiqué, distribué ce lundi à Nouakchott, ont lancé un appel à tous les acteurs politiques en Mauritanie, les syndicats professionnels et les personnalités indépendantes pour un « travail politique commun » de nature à venir en aide aux populations de Gaza en dénonçant les exactions israéliennes et en affirmant le soutien de la Mauritanie à la cause palestinienne.
C’est aussi une manière, ajoute le communiqué, de montrer le refus du silence coupable de la communauté internationale face au drame de Gaza.
Notons que la cause palestinienne est l’une des rares questions qui constituent un point de convergence politique entre partis de la majorité et de l’opposition en Mauritanie.
 
 
Source: saharamedias.net

 

Cheikh Sidi Ahmed Ould Babamine, président du FNDU: «la démocratie dans notre pays, dont les institutions étaient déjà au plus mal, s’est davantage enfoncée dans l’inconnu»

altA la suite des élections présidentielles boycottées par les partis de l’opposition regroupés autour du FNDU (Forum Nationale pour la Démocratie et l’Unité), Cheikh Sidi Ahmed Ould Babamine, président du forum s’exprime sur les colonnes de Sahara medias. 

Sahara Medias : Après la victoire d’Aziz, comment voyez-vous l’avenir de la démocratie en Mauritanie ? 

Ould Babamine :A l’issue du dernier scrutin présidentiel du 21 juin  organisé en l’absence de tous les partis membres du FNDU , de  l’APP et d’autres formations politiques et dont les résultats étaient , connus d’avance , bien évidemment ,  la démocratie dans notre pays, dont les institutions étaient déjà au plus mal,  s’est davantage enfoncée dans l’inconnu. Il serait donc très prétentieux de ma part d’essayer d’en deviner l’avenir  notamment si l’on en  jugeait par le discours belliqueux développé lors de sa campagne électorale par le candidat à sa propre succession.  

Sahara medias : Les félicitations adressées au président réélu par la France, l’Allemagne entre autres,   ne donnent-elles pas une crédibilité à ces élections que vous considérez comme une mascarade ? 

Ould Babamine : Je persiste et signe que c’en est une mascarade. Ce qui    aurait donné de la crédibilité à ces élections, à l’intérieur comme à l’extérieur, aurait   été    la  transparence et la participation de toute la classe politique mauritanienne dont je n’ai pas besoin de vous rappeler ni   le nombre ni  l’importance des partis et autres forces sociales qui ont été   obligés de  boycotter ce scrutin faute de garanties d’équité nécessaires  formulées par le FNDU et autres formations politiques comme l’APP. 
Par ailleurs, et si vous lisez attentivement certains  messages de félicitations   qui  ont été adressés au Président Mohamed Ould Abdel Aziz  en particulier  celui du Président Hollande et celui de l’Union Européenne, vous constaterez qu’ils ont  formulé des reproches à ces élections notamment quand, diplomatiquement,  ils évoquent la nécessité de poursuivre le dialogue pour l’approfondissement de la démocratie dans notre pays. Ajouté à leur   refus   non moins diplomatique d’observer  ces élections,  une telle  réserve  en dit  assez sur l’appréciation de ces partenaires extérieurs quant à  ce scrutin présidentiel. Ceci étant, nos  partenaires Européens et Français en particulier ont d’autres  intérêts plus  immédiats  dont   ils croient peut être  que la préservation justifie de fermer les yeux sur le recul de la démocratie   dans notre pays. Ce qui invite à ne plus se faire beaucoup d’illusion dans ce domaine. 

Sahara medias : L’opposition est-elle laminée ? 

Ould Babamine : Si le refus de participer à des élections organisées loin des normes et standards internationaux et sous le contrôle d’institutions inféodées au pouvoir d’un Président candidat qui ne leur accorde aucune chance de transparence, si cela équivaut pour vous à être laminé, je comprends  votre question. 
Sinon,  et en ce qui me concerne, je constate au contraire, qu’en dépit de toutes les injustices qu’elle subit depuis ces dernières années et de la précarité de ses moyens,  l’opposition mauritanienne dans sa diversité, en particulier à l’occasion de la dernier échéance électorale,  a su faire preuve  de  fermeté, de cohérence et surtout  de cohésion face à la volonté du pouvoir d’imposer l’organisation  d’élections non transparentes et non consensuelle. Elle est d’ailleurs  d’autant moins laminée que sa capacité de mobilisation s’en est trouvée au contraire renforcée. 

Sahara medias : Quel sera l’action du FNDU durant ce dernier quinquennat d’Ould Abdel Aziz ? 

Ould Babamine : Il faut d’abord souligner que pour le FNDU ce que vous appelez le quinquennat de Ould Abdel Aziz aurait dû à gagner à être le fruit non pas d’un hold-up électoral mais d’une élection transparente et crédible. Ce qui  n’est malheureusement pas le cas et le FNDU,  non seulement continuera de  le contester, à toutes les occasions,  mais aussi à mobiliser l’opinion nationale et internationale contre une telle illégitimité et pour le retour à des élections consensuellement organisées et crédibles. 
  
Sahara medias : L’Affaire de Mohamed Ould Borboss n’annonce-t-elle pas une future implosion du FNDU ? 
Ould Babamine : Ce que vous appelez l’affaire Mohamed Ould Borboss risque d’autant moins de faire imploser le FNDU qu’il s’agit d’un problème interne d’un parti qu’il semble avoir résolu en interne et en application des   textes qui sont les siens. Le parti El Moustaqbel continue de jouer son rôle au sein du Forum  et Monsieur Borboss demeure pour nous un frère et un ami où qu’il soit. 

Sahara medias : Quel sera  l’avenir du FNDU ? 

Ould Babamine : Comme vous le savez, le FNDU est une convergence  de forces politiques et sociales  rassemblées  autour de la nécessité  d’une part,  de normaliser la vie politique nationale  et d’autre part,  de  rechercher des solutions justes et  durables  aux différents problèmes qui constituent à l’heure actuelle  une grande menace pour l’unité, la stabilité, la cohésion et le développement harmonieux de notre pays . 
Apres avoir vainement cherché à obtenir avec le pouvoir les garanties  de transparence nécessaires pour faire des dernières élections présidentielles une amorce de  sortie  pour la  crise politique où le pays se débat depuis de longues années,  le FNDU   a néanmoins  donné la preuve,  en très peu de temps,   de sa capacité de  mobiliser la majorité des mauritaniens autour de ses objectifs, notamment par le boycott massif observé par nos concitoyens lors de ce scrutin comme  à l’occasion de la marche du 4 juin dernier à Nouakchott et de celle de Nouadhibou. 
Pour  l’avenir,  le FNDU qui conteste toute  légitimité au mandat présidentiel issu du scrutin du 21 juin dernier,  continuera sans relâche à lutter pour la normalisation de la vie politique nationale pour la promotion de la démocratie et, comme je les ai  cités plus haut, pour la réalisation de ses objectifs d’unité, de stabilité, de cohésion et de développement  harmonieux du  pays. 
Propos recueillis par NCO 

 

Source: le calame

Gorgol: des élus appellent au secours des sinistrés des inondations de Mbout

Gorgol: des élus appellent au secours des sinistrés des inondations de MboutALAKHBAR (Nouakchott)-Des élus de Mbout appellent au secours des centaines de familles retrouvées sans abri après les inondations causées par de fortes chutes de pluie suivi de l’effondrement d’un barrage, a rapporté l’envoyé spécial d’Alakhbar dans la zone.
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Le député de la Moughataa, Jaavar Ould Maleineine, demande une aide supplémentaire et rapide en faveur des sinistrés. Pour lui, les premières aides par les autorités étaient faibles par rapport à l’ampleur des dégâts.

Le député appelle le commissariat à la sécurité alimentaire à accorder une aide durant les cinq mois à venir aux agriculteurs, les plus frappés par les inondations.

Il a informé avoir saisi la Présidence de la République, le Parlement et le Commissariat à la sécurité alimentaire et qu’il espère l’arrivée de l’aide supplémentaire dans les prochains jours.

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Le premier adjoint du maire, Moualay Cherif Ould Mohamed Hassane, a lui comparé ces inondations à celles qui s’étaiet abattue sur la ville de Tintane, il y a quelques années. Et il a demandé une aide considérable en matériaux de construction sous forme de crédit et à moindre coût de remboursement.

Ould Mohamed Hassane veut également la réhabilitation du barrage qui avait cédé causant en partie les inondations.

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Quant au deuxième adjoint du maire, Idriss Housseine Sagho, il s’insurge contre les autorités et contre la presse qui seraient restées indifférentes longtemps après la catastrophe.

“Le commissaire à la sécurité alimentaire a été tardivement contraint de venir s’enquérir de la situation et le premier média sur place était Alakhbar avec plusieurs jours de retard. Encore, le wali de Gorgol, une fois sur place, était resté dans le bureau du préfet sans aller constater les dégâts sur le terrain”, s’est-il regretté.

Hollande au Tchad pour installer l’état-major de l’opération Barkhane

mediaAccolade entre François Hollande et Idriss Deby lors de l’intronisation du président malien Ibrahim Boubacar Keïta le 19 septembre 2013 à Bamako AFP PHOTO / POOL / MICHEL EULER

En visite en Afrique, François Hollande arrivera ce vendredi 18 juillet au soir à Ndjamena. Samedi, il rencontrera le président Idriss Déby puis se rendra sur la base militaire française Kossei, avec pour objectif la mise en place du nouveau dispositif de sécurité Barkhane dont le commandement sera basé au Tchad. Cette force permanente de 3 000 hommes présente dans 5 pays, succède à l’opération Serval au Mali. Le Tchad en sera le centre névralgique.

La capitale tchadienne sera en quelque sorte le cerveau de Barkhane. Elle y accueillera, en langage militaire, le poste de commandement interarmées de théâtre (PCIAT). En gros, le site où les décisions stratégiques seront prises concernant toutes les autres bases françaises de la région rattachées à l’opération : au Niger, au Burkina Faso, en Mauritanie et au Mali. Le centre de commandement de Bamako sera donc transféré à Ndjamena. Des travaux y ont été entrepris, et il ne manque plus qu’un accord formel entre François Hollande et son homologue tchadien Idriss Déby.

 

Le Tchad, une position idéale pour les interventions militaires dans la région

Le Tchad possède des avantages pratiques non négligeables. L’armée française y est installée de longue date, depuis le lancement de l’opération Épervier en 1986. Ses 950 hommes passeront donc sous la bannière de Barkhane, ainsi que tout son matériel : notamment ses deux bases à Abéché et surtout Faya-Largeau, dans le nord du Tchad. Un point d’appui précieux, proche de zones sensibles comme le sud de la Libye.

C’est également au Tchad que se trouve la principale base aérienne française, avec ses Rafales et Mirages 2000, des hélicoptères Puma ainsi que des avions pour les transports et le ravitaillement en vol. Le Tchad est une position centrale sur l’échiquier sahélien. Il permet des interventions dans le sahel, mais également en Centrafrique.

 

Aucune rencontre avec l’opposition ou les associations des droits de l’homme n’est prévu

Pour l’opposition tchadienne parler sécurité et coopération ne doit pas empêcher François Hollande de rappeler à Idriss Déby ses manquements dans le domaine des droits de l’homme. « Tout ce qui se commet au Tchad comme crime économique ou crime de sang ne doit pas être absout au profit de la sécurité à laquelle le Tchad participe activement. Ce n’est pas ça qui va autoriser le président Déby de mal se comporter à l’intérieur de son pays, de mal gérer son pays. Il faut que les partenaires du Tchad soient beaucoup plus exigeants dans la coopération avec le Tchad », estime le chef de l’opposition, Saleh Kebzabo.

Dans un communiqué publié mardi, l’opposition tchadienne demande donc à la France et à la communauté internationale, un meilleur suivi du processus électoral et du respect des droits humains. Parmi les faits dénoncés, la disparition de l’opposant Ibni Oumar Mahamat Saleh survenue en 2008 et toujours non élucidée à ce jour.

 

Pas une visite politique pour le parti au pouvoir

Du côté du parti au pouvoir, on juge tout simplement ces demandes hors sujet, comme l’explique le secrétaire général du MPS, Adrien Beyom Malo : « L’opposition a raté l’objet de la visite. Le président Hollande est un président élu par les Français pour résoudre les problèmes des Français. Il n’est pas venu pour résoudre les problèmes politiques des Tchadiens. Il est venu pour résoudre les problèmes sécuritaires ».

Et le MPS de conclure que François Hollande ne vient pas au Tchad en donneur de leçon, mais bien en partenaire et en ami.

Dépéche

Samedi 19 Juillet 2014 – 03:19