Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: July 2014

Accusé de flirter avec le pouvoir: Ould Borboss est suspendu de ses fonctions de président du parti El Moustaqbel

altLes vice-présidents du parti El Moustaqbel, M. Diop et Mokhtar Ould Sidi Maouloud ont animé, ce lundi après midi, une conférence de presse au siège du parti, situé à l’ilôt A. Etaient présents, les membres du bureau exécutif, le président du conseil national du parti, Samory Ould Beye, les  coordinateurs  de régions  présents  à Nouakchott et des militants du parti.

 Le but de cette  rencontre avec la presse était de l’entretenir de la situation qui prévaut au sein de leur parti, suite à la conférence de presse tenue par le président du parti, vers 14 heures, ce lundi,  au cours de laquelle il a annoncé, au nom  d’El Moustaqbel qu’il était disposé à discuter même avec Mohamed Ould Abdel Aziz . « Notre parti traverse une crise depuis quelque temps, mais elle n’a pas la dimension que d’aucuns veulent lui donner, c’est l’aboutissement d’un long processus que nous avons vu venir, parce que nous savions que le parti était infiltré depuis sa création»  ont d’emblée  annoncé les deux premiers responsables. Cette crise, renseignent les deux vice-présidents, est consécutive « aux agissements suspects » du président du parti Mohamed Ould Borboss. « Nous avons vainement tenté de trouver une solution au sein du parti, en ramenant le président à la raison », informent Diop et Ould Sidi Maouloud. Les deux responsables du parti affirment que depuis quelques mois, le président du parti, non seulement a gelé ses activités mais aussi et surtout, il a outrepassé son mandat puisqu’il a voulu engager le parti, sans  l’aval de ses instances dans une voie qui n’est pas la sienne. Après avoir  observé une espèce de pause douteuse dans ses activités au sein du parti, s’abstenant des grands rendez-vous  de celui-ci  et du FNDU, Ould Borboss a franchi le Rubicon en mettant à profit son séjour récent  au Maroc, à l’occasion du  congrès d’un parti politique marocain,  pour rencontrer, à Marrakech   deux grands hommes d’affaires,  suppôts  du pouvoir  et le ministre de la communication, Ould Maham, vice-président de l’UPR. Au cours de  cette rencontre, enfoncent les responsables d’El Moustaqbel, le président du parti s’est entendu dire  que le président  Aziz s’intéresse au parti, un grand parti qui hélas n’a pas de moyens, mais  qu’il  voudrait  voir atterrir  dans la majorité présidentielle. Et s’agissant des moyens, « les deux hommes d’affaires se sont engagés à les  prendre en charge ». Pour commencer, ajoutent les conférenciers, Ould Borboss  reçut, rubis sur ongle,  «une bagatelle de 6 millions d’ouguiyas  contre l’arrimage  de son parti à la majorité présidentielle ». De retour du Maroc, Borboss aurait poursuivi  ses rencontres avec les proches du pouvoir. « Sentant le vent tourner, nous l’avons convoqué pour l’entendre sur ce qu’il est en train de tramer, il  avoue qu’il a rencontré le gouverneur de la BCM pour la « régularisation de ses  arriérés  de salaire qu’il avait depuis son passage au gouvernement,  il finit par nous dire qu’il bénéficie désormais, de la part du gouverneur de la BCM d’un traitement mensuel de 400 milles Um. Face à cette situation, nous l’avons invité à tirer les leçons qui s’imposent-le parti ne va pas le suivre, c’est-dire qu’il prenne congé du parti, conformément à ses  textes, ce qu’il a refusé, alors, le bureau exécutif a décidé de le suspendre du parti jusqu’au prochain congrès qui statuera. « Et à notre grande surprise, Mohamed Ould Borboss a convoque une conférence de presse pour annoncer qu’il est disposé à discuter avec n’importe qui, y compris Mohamed Ould Abdel Aziz », s’étonnent les responsables de Moustaqbel qui avertissent : « Ould Borboss n’est plus habilité à parler au nom de Moustaqbel, ce qu’il a dit au cours de sa conférence de presse n’engage que lui et ceux qui y croient », ont  fait remarquer  les deux vice-présidents de Moustaqbel.

 Diop et ould Sidi Maouloud ont enfin  réaffirmé l’ancrage de Moustaqbel  à  l’opposition, au sein du FNDU,  qu’il  n’est pas à vendre  et que si Mohamed Ould Abdel Aziz veut de lui qu’il accepte  ses conditions dont, entre autre, l’éradication de l’esclavage, le règlement du passif humanitaire… Les animateurs de la conférence de presse ont fait remarquer que seuls deux personnes  dont les comportements étaient douteux depuis longtemps ont choisi de partir avec Ould Borboss.

 

Source: le calame

TPMN compte saisir la Cour africaine des droits de l’homme – [PhotoReportage]

Le docteur Alassane Dia président de Touche pas à ma nationalité (TPMN) a affirmé, ce lundi 30 juin, que son organisation compte saisir la Cour africaine des droits de l’homme en vue de mettre un terme au recensement inique en cours en RIM.

«Face à l’entêtement des autorités à poursuivre ce qu’il est convenu d’appeler le génocide biométrique et en l’absence de toute possibilité de recours au niveau national, Touche pas à ma nationalité a entamé des consultations pour porter l’affaire devant les juridictions internationales, dont la Cour africaine des droits de l’homme, basée à Addis-Abeba en Ethiopie», a dit d’entrée de jeu Alassane Dia qui s’est exprimé à l’occasion du troisième anniversaire de TPMN.

Comment Dia et son organisation comptent-ils s’y prendre pour porter l’affaire devant la Cour africaine des droits de l’homme ? En passant par le biais l’Institut africain des droits de l’homme basé à Banjul.

«Des contacts ont été noués avec l’Institut africain des droits de l’homme. Cet institut attend que nous épuisons tous les recours en interne pour porter l’affaire de l’enrôlement raciste devant la Cour africaine des droits de l’homme», a dit le président de TPMN.

En clair, TPMN va essayer de saisir nos tribunaux en espérant que ceux-ci vont mettre un terme au recensement jugé par d’aucuns d’inique. S’il obtient gain de cause, c’est tant mieux. Au cas ou il n’obtiendra pas gain de cause il entamera les démarches nécessaires «pour conduire la Mauritanie devant les juridictions internationales». Affaire à suivre.

SC

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Communiqué de presse à l’occasion du 3ème anniversaire de TPMN

Le jeudi 30 juin 2011 Touche pas à ma nationalité organisait son premier sit-in pour dénoncer le caractère raciste et discriminatoire de l’opération d’enrôlement initiée par le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz.

Trois ans après, force est de constater que la volonté de doter le pays d’un fichier biométrique fiable invoquée par les autorités pour justifier l’enrôlement n’est qu’un prétexte pour exclure une grande partie de la population noire du pays de l’état-civil.

L’Agence Nationale du Registre des Populations et des Titres Sécurisés (ANRPTS) se livre en effet à une véritable dénégrification des fichiers de l’état-civil par le rejet quasi systématique des candidats noirs à l’enrôlement.

Dans le même temps, elle ouvre ses registres à des ressortissants du Sahara occidental et du Mali dont le seul mérite est d’appartenir à la communauté arabo-berbère. Le taux de croissance exponentiel que connait la population de Bir Moghrein dans le nord et celui des localités frontalières du Mali en disent long sur la volonté du système raciste et esclavagiste qui nous gouverne de faire de la Mauritanie un pays exclusivement arabe.

Les récriminations de Touche pas à ma nationalité et des autres organisations de défense des droits de l’homme, superbement ignorées au tout début de l’opération d’enrôlement, ont fini par trouver écho auprès de bon nombre de formations politiques. En effet, certains partis politiques n’ont pas hésité à condamner l’enrôlement dans les mêmes termes que TPMN.

Les sit-in et marches réprimés dans le sang et qui auront emporté la vie de Lamine Mangane, jeune adolescent de 16 ans, froidement assassiné par la gendarmerie à Maghama, n’y auront rien fait. Le Président Mohamed Ould Abdel Aziz persiste et signe, comme il l’a clamé haut et fort pendant la campagne pour l’élection présidentielle : il ne changera rein à l’ANRPTS.

Face à l’entêtement des autorités à poursuivre ce qu’il est convenu d’appeler le génocide biométrique et en l’absence de toute possibilité de recours au niveau national, Touche pas à ma nationalité tout a entamé des consultations pour porter l’affaire devant des juridictions internationales, dont la Cour africaine des droits de l’homme, basée à Addis-Abeba en Ethiopie.

Touche pas à ma nationalité continuera à s’opposer à ces pratiques éhontées et d’un autre âge qui visent à diviser les Mauritaniens. Notre combat ne s’arrêtera qu’avec l’émergence d’une Mauritanie une et plurielle qui mettra l’ensemble de ses filles et fils sur un même pied d’égalité.

Nouakchott le 30 juin 2014-06-30

Pour le Bureau Exécutif,

Le Président,
Alassane Dia

Source: cridem