Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: July 2014

LaHartaniya Rim : « Castée »

altAdrar-Info – Née dans une société de castes, et étant moi-même issue d’une caste « inférieure », il m’a fallu beaucoup de temps pour m’accepter entièrement, et faire le deuil du passé douloureux de mes ancêtres. Oui, j’ai beau dire que je suis « fière » d’être Hartaniya, j’ai beau l’afficher en pseudo sur Facebook mais parfois, seule, je réfléchis et je me rends compte du complexe que j’ai traîné tout ma vie et qui a, finalement, déterminé mes réussites et mes échecs.

J’ai grandi dans un quartier où ma famille était presque la seule famille de « Hratine » dans le coin. A l’école primaire, je n’avais aucune amie hartaniya. Je me rappelle toujours de ce jour en 2ème année d’école primaire, je devais avoir 7 ou 8 ans quand une camarade de classe m’a demandé si j’étais « hartaniya ».

J’avais déjà entendu ce mot mais je n’étais pas sûre de sa signification donc j’ai répondu que je ne savais pas. Un autre camarade de classe avait répondu oui à ma place. Ce fut la première fois de ma vie que me sentis « différente » des autres, j’ai vu comme de la compassion dans les yeux de ma camarade de classe.

De retour chez moi ce jour-là, j’avais une seule chose en tête : savoir ce que signifiait « hartaniya ». J’ai raconté toute l’histoire à mon père et je lui ai demandé de m’expliquer ce que signifiait ce mot. Sa réponse était courte et incomplète : « en Mauritanie, il y’a des « bidhanes », des « kwars » et des « hratines », nous on est « hratines » w tov ye minti». Cette réponse ne m’était point suffisante.

Mon père ne voulait clairement pas aller dans les détails, malgré toutes les questions que j’avais pu poser ce jour-là, sûrement pensait-il que j’étais trop jeune pour comprendre. Etant restée sur ma faim, je continuais à poser la question aux gens autour de moi. Mon grand-frère, de deux ans mon aîné, m’expliqua que les autres étaient « meilleurs que nous » et que c’est pour cela que mes camarades de classes avaient eu un peu pitié de moi.

Du haut de ses 9 ans, c’était la meilleure explication qu’il pouvait me donner selon sa compréhension des choses. Sa réponse me semblait plus satisfaisante que celle de mon père, même si elle m’avait profondément fait mal. Les autres sont meilleurs que nous ? Pourquoi et comment ? Il fallait absolument que je sache pourquoi. Je posai donc la question à Tonton Fall, le meilleur ami de mon père, un soir alors que Pepe n’était pas dans le salon.

Tonton Fall, qui m’indiqua que lui était Wolof, m’expliqua alors que mes grands-parents et mes ancêtres étaient esclaves et que c’est pour cela qu’on nous appelait « Hratines », parce qu’on avait été affranchi. Quand je lui demandai ce que signifiait esclaves, il m’expliqua que mes ancêtres travaillaient pour les « bidhanes » sans être payés et qu’ils n’étaient pas « libres ». Il eut du mal à m’expliquer ce que signifiait le mot libre.

Sans le savoir, Tonton Fall m’avait bouleversé à jamais. En sortant du salon je lui avais dit « A leur place, je n’aurais jamais accepté de travailler sans être payé ». Il sourit et m’appela depuis ce jour là « ezza3ima ». Le plus douloureux pour moi a été d’apprendre, quinze ans plus tard, que Tonton Fall était en fait un hartani mais « déguisé » en Wolof…

Depuis ce jour-là, je ne me voyais plus seulement en tant que fille mais en tant que hartaniya et fille d’anciens esclaves. Je devenais de plus en plus introvertie en classe et distante de mes camarades.

Un deuxième incident allait me pousser à exceller à l’école tout au long de mes études. Je devais avoir douze ans, une femme s’était disputée avec ma belle-mère, qui est commerçante, sur une question de prix et d’argent. A la fin de la conversation, la femme dit à ma belle mère « 7ag enek khadem w feyssde, ntoume matssibou 3an dhak lefsseyed » (« tu es une vraie esclave bête, vous serez toujours bêtes »).

Ebahie devant le silence de ma belle-mère, je décidai ce jour-là que personne ne pourrait me dire un jour que je suis « bête ». Je pris alors mes études très au sérieux et je suis restée parmi les deux meilleurs de la classe jusqu’à mon 3e cycle en France.

Mais je restais « complexée », ce complexe d’infériorité que je trainais me poussais à être hautaine et antipathique avec les autres, surtout les « bidhanes »; je suis sûre d’être passée à côté de beaucoup de gens formidables au collège et au lycée. J’avais tellement été affectée et humiliée par l’incident en 2e année d’école primaire que je ne voulais plus jamais être dans une situation pareille. Tout commentaire ou regard déplacé que l’on pouvait me faire, je l’identifiais toujours au fait que j’étais hartaniya.

Il m’a fallut beaucoup de temps pour comprendre que ce « racisme » n’était en fait que dans ma tête pour la plupart du temps. En fin de compte, c’était moi qui étais devenue raciste en mettant tous les « bidhanes » dans le même sac tout simplement parce que je n’arrivais pas à assumer ce que j’étais. Le passé de mes ancêtres, la situation de la majorité des « hratines » dans le pays aujourd’hui, tout cela était trop dur à digérer et accepter pour moi. J’ai longtemps jonglé entre la haine, la culpabilité et la douleur.

Même le choix de mes études en sociologie et ethnologie avait été déterminé par cette « crise d’identité ». Cette crise qui consistait à définir le groupe dont je pouvais me réclamer, répondre à la question : « Qui sommes-nous, une oumma, une nation, un peuple, un parti, une caste ? » Ou bien à multiplier les points de vue sur qui je suis, me dotant ainsi d’une identité plurielle, qui répondrait à la question : « Qui suis-je, moi en particulier ? ».

Aujourd’hui, à 28 ans, je me cherche encore et je cherche encore ma place dans ce combat « pour la cause des Haratines ». Une chose est sûre, je ne veux être ni Birame ni Tonton Fall.

LaHartaniya Rim

Ould Borboss écarté par un congrès extraordinaire de son parti

altLe désormais ancien président du parti El Moustaqbal, Mohamed Ould Bourboss a été écarté par les instances de son parti réunies en congrès extraordinaire le 6 juillet 2014 à Nouakchott. Cette  décision a suscité une grande polémique juridique sur la validité de la procédure par laquelle Ould Bourboss a été démis de ses fonctions de président de parti. Autant les participants au congrès extraordinaire considèrent la décision de normale, autant Ould Borboss estime que c’est une véritable mascarade et un hold up qui ne se fonde que sur des accusations totalement fausses et sans aucune preuve. La crise a commencé il y a quelques jours lorsque Ould Bourboss  décide d’engager un dialogue avec le président Mohamed Ould Abdel Aziz. Selon lui : « Aucun parti n’est né pour être de l’opposition éternellement ». Aussitôt la riposte ne se fait pas attendre. Les instances du parti, notamment son conseil national présidé par Samory Ould Bèye convoquent un congrès extraordinaire et renvoient sans autre forme de procès le président « dialogueur » qui annonce à qui veut l’entendre que le parti El Moustaqbal dont il réclame toujours la présidence a déjà franchi de grands pas dans le dialogue avec le pouvoir et que les jours à venir seront déterminants dans la réalisation des ambitions des militants d’El Moustaqbal. Côté couverture médiatique officielle, l’Agence Mauritanienne d’Information semble avoir choisi son camp en ne couvrant que les réclamations et les thèses du président évincé et en faisant motus et bouche cousue sur les arguments et activités de l’autre groupe. Comprenne qui voudra !

 

Source: le calame

Mohamed Dionne, nouveau Premier ministre du Sénégal

De Boss Du Pse à Boss Du Gouvernement, Mohamed Dionne  émergeC’est un technocrate, qui a été nommé ce dimanche 6 juillet par le président Macky Sall en remplacement d’Aminata Touré. Mohamed Dionne, 54 ans, était ministre auprès du président Macky Sall, chargé du suivi de l’exécution du Plan Sénégal émergent.

Avec notre correspondante au Sénégal, Carine Frenk

Il est le fidèle d’entre les fidèles. Ingénieur en informatique de formation, diplomate de carrière, Mohamed Dionne a été le directeur de cabinet de Macky Sall quand celui-ci était Premier ministre, puis président de l’Assemblée nationale. Il est ensuite parti à l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI), où il a notamment dirigé le département Afrique.

Le président Macky Sall l’a fait revenir à Dakar il y a quelques mois pour lui confier le suivi du tout nouveau Plan Sénégal émergent, qui est un peu le Plan Marshall pour faire décoller l’économie sénégalaise.

Mohamed Dionne est donc choisi pour sa maitrise des questions économiques, sa rigueur et sa proximité avec le chef de l’Etat. « Ces 2 hommes, quand ils croisent leur regard, ils se comprennent », explique l’un des proches du nouveau Premier ministre. Une personnalité très différente d’Aminata Touré, limogée vendredi après sa défaite électorale aux élections locales du 29 juin. « Ce n’est pas un homme de fer, précise ce proche, il sait se montrer diplomate, conciliateur, mais c’est un homme de décision. »

 

Source: rfi

Quand les dirigeants de l’Union africaine décident de devenir intouchables !

altDésormais, la Cour africaine de justice et des droits de l’Homme ne pourra plus poursuivre les chefs d’Etats africains et les membres de leur gouvernement. En effet, les dirigeants des pays membres de l’Union africaine (UA) se sont octroyé l’immunité, lors du dernier sommet à Malabo (Guinée équatoriale).
 

 

Grâce à l’article 46 bis, les chefs d’Etats en exercice sont désormais intouchables, ce texte leur confère l’immunité, y compris pour des chefs d’inculpations de génocide, de crimes de guerre, et de crimes contre l’humanité. Les hauts représentants de l’Etat bénéficient, eux aussi, de cette immunité. D’ailleurs, ce terme de « haut représentant de l’Etat », assez vague, laisse supposer que plusieurs responsables africains pourraient jouir de cette immunité.

Cependant aucun texte ne parle des relations qu’entretiendra la Cour africaine de justice et des droits de l’Homme, avec la Cour pénale internationale (CPI), rapport RFI. On ne sait donc pas si, avec ce nouveau statut, les dirigeants africains pourront échapper à la CPI. Surtout que ces dernières années, les chefs d’Etat africains ont été très critiques avec la CPI qui, jusqu’à présent, n’a condamné que des Africains.

Les organisations de défense des droits de l’Homme, elles, condamnent cette immunité et parlent d’un immense pas en arrière. Néanmoins, ces nouveaux statuts doivent d’abord être finalisés et ratifiés dans leur globalité, par au moins quinze Etats membres de l’UA. Reste à savoir si la CPI va regarder ces dirigeants africains, massacrer leurs peuples et piller impunément leurs pays, au point d’avoir de quoi financer les campagnes électorales de leurs homologues européens. Une question se pose dès lors : les dirigeants africains sont-ils diligents au point de pouvoir décider eux-mêmes de leur sort ?

 

Source: afrik.com

 

 

Etat d’âme.

mediaEn 1947-1948 c’est presque la partition de la Palestine et la création de l’Etat sioniste. Depuis cette date à ce jour l’oppression de l’Etat sioniste ne s’est jamais allégée. Cette oppression et le calvaire des palestiniens ne pointe pas vers une fin immédiate. Les blancs Rhodésiens et Sud africains avaient dit que leur domination sur les noirs Africains s’étendra encore sur mille ans. Nous avons vu ce qui est advenu de ces pouvoirs oppressifs, racistes et ségrégationnistes. La domination de l’Etat sioniste risque de durer pour l’éternité. Le monde ne trouvera pas les moyens de mettre fin à cette situation parce que les arabes dans leur majorité aident à ce que la situation perdure. La situation dans le monde arabe caractérise par une instabilité permanente détourne l’attention et des autorités et des populations arabe de ce qui se passe en Palestine.

Dites comment un irakien, un syrien ou mieux les gouvernements de ces pays peuvent agir pour aider politiquement, diplomatiquement ou humanitaire ment la Palestine alors qu’ils sont traverses par des guerres intestines? Dans les années 1974, il a été beaucoup de la solidarité arabo- Africaine. Celle -ci grâce au premier président mauritanien avait permis de faire rompre les relations diplomatiques entre l’Etat sionistes et les Etats Africains. Et de concert sur la scène internationale les pays Africains toutes confessions confondues ont commence à défendre les palestiniens sur la scène internationale. Mais, le 15 Avril 1975, un groupe arme et masque entre dans un bus a Beyrouth et ouvre le feu a la kalachnikov tuant en majorité des refugies palestiniens. La suite est connue: la guerre du Liban. Le peu d’appui que les palestiniens recevaient du monde Africain et occidental vole en eclat, car  le Liban est déstabilisé. La Mauritanie à la pointe occidentale du continent Africain ne peut coordonner et supplanter le Liban. Deux raison a cela, la première est que la Mauritanie était entrain de vivre une transition de passage d’une ancienne colonie Française à un statut d’un nouveau pays Arabe (La Mauritanie devint membre de la ligue arabe), et commence à nationaliser ses ressources naturelles à conforter sa monnaie nouvellement créée et à se détacher des organisations ouest Africaine. Le premier président Ouest Africain à s’inquiéter des dérives Mauritaniennes fut certes Siaka Stevens président de la sierra Leone. Il attira l’attention de ses pairs sur les dérives à connotation raciale, ségrégationniste et l’esclavage en Mauritanie. Il ne fut pas écouté. La diplomatie Mauritanienne était excellente et les féodaux de tout bord (dont certainement mes parents) étaient aux commandes d’un gouvernement plus ou moins intègre. La seconde raison est que en intégrant la ligue arabe l’humanitarisme Mauritanien par rapport au problème palestinien s’est dilue dans des considérations nationalitaires et politiques. Les thèses laïques du parti Baath arabe de l’Irak rehausse d’un ultra nationalisme arabe aigue trouva en la Mauritanie un terrain d’expérimentation de son idéologie. Les Baath arabes Mauritaniens politiquement faibles ne pouvaient pas passer aux actes extrêmes d’expérimentation de cette idéologie qui, en réalité cherchait une solution finale au problème des kurdes. L’Irak sous Saddam Hussein en 1983 gaza le Kurdistan Irakien. La Mauritanie avec les péripéties de la guerre, le coup d’Etats arriva néanmoins dans les années 1985 à affermir l’assise Baathiste en Mauritanie. Celle -ci (l’assise) avec l’appui paradoxale des Nassériens commença à mettre en place leur solution finale en vue d’accélérer l’arabité totale de la Mauritanie. Il y’a eu dans la conception machiavélique de ce plan des pans entiers d’oubli de la part des concepteurs. L’arabité de la Mauritanie n’est que de façade, elle sert à opérer une ségrégation raciale comme dans ce fut le cas en Afrique du sud et au Zimbabwe et…en Palestine. Cette ségrégation ne survivra pas la décade à venir car le moteur qui soutenait cette ségrégation est entrain de s’effondrer. Le nationalisme arabe est mort enterré. C’est en Mauritanie seulement et dans ce seul pays qu’il fait des soubresauts. Nous sommes à l’air des khalifats et des massacres. Nous sommes à l’air de la perdition et de l’objet des cousins à nos parents arabes: les juifs. Fils d’Abraham leur opposition est éternelle et elle s’achèvera avec la disparition de l’un d’eux. Mais nous ne pouvons rien faire.les arabes sont nos cousins mais ils nous méprisent et ils objet de manipulation a tous les niveaux en vue de les isoler et accélérer leur perte. Le turmoil au middle east, le printemps arabe ne trouvent leur explication que par rapport a cette situation de fait. Un ordre nouveau est inscrit pour la survie de l’état sioniste et cela ne peut se faire que par la dislocation des Etats arabes et leur potentiel alliés. Quant aux potentiels allies des arabes ces derniers s’en charge. A ce siècle 21 les arabes et les africains sortiront de l’histoire de l’humanité comme les déchets du genre humain.

Salah Eddine Sy