Daily Archives: 14/08/2011
Quand la mort de Abdoul Aziz Sall ressuscite la vraie Mauritanie.
De multiples hommages ont été rendus, après son décès, à Abdoul Aziz Sall. On a parlé du cursus de l’homme, de sa carrière politique. De la morgue à son domicile, à l’issue de l’inhumation, des hommes et des femmes ont rivalisé d’ardeur sincère pour évoquer Baba Aziz comme nous l’appelions, quelque soit le degré de parenté qui pouvait nous lier à lui.
Je ne saurais alors rendre hommage mieux que j’en ai entendu. Pourtant il nous semblait tous que Sall Abdoul Aziz avait été oublié par ses compatriotes tant sa retraite dans son modeste domicile de l’Ilot V était marquée par un silence volontaire et une méditation religieuse seulement rompue par la rédaction de ses Mémoires tapée sur une vielle machine à écrire mécanique datant des années 70.
Beaucoup de mauritaniens ignoraient, en passant devant cette demeure anonyme que le maître du céans fut parmi les bâtisseurs de cette République ; qu’il chemina cote à cote avec Moktar Ould Daddah jusqu’à leur chute le 10 juillet 1978.
On avait l’impression que tous s’étaient donné le mot pour respecter la retraite du vieil homme dont les seules sorties régulières étaient pour prendre le chemin de la mosquée saoudienne à un jet de pierre de la maison.
Lorsqu’on l’interrogeait sur les choses politiques, invariablement il gardait sa réserve.
A une occasion, on l’avait entendu dire qu’il n’appartenait pas à des hommes de sa génération de s’impliquer encore dans la politique car les époques avaient changé et chacune d’elle comportait ses exigences et ses projections d’avenir et qu’il appartenait aux nouvelles générations d’imprimer de nouveaux cours à la vie du pays selon les exigences du moment.
Sa vieille machine à écrire devait en être surement le témoin. Cette posture lui a assurément valu respect, considération et affection qui ont explosé à l’annonce de son décès.
J’ai assisté, écrasée par l’émotion, à des scènes que je ne pensais plus revivre pour le restant de mes jours. Il me semblait revenue aux années de ma tendre enfance.
Voir réunie dans cette maison, la Mauritanie plurielle de toutes les générations dans une communion de douleur, fut un moment fort qui n’a échappé à personne. Des hommes et des femmes qui ne s’étaient pas vus depuis des décennies, malgré pourtant des proximités affectives qui les liaient, fondaient en larmes dans les bras des uns et des autres.
Je me suis interrogée pour me convaincre que peut-être ce n’est plus la mort de Baba Aziz qui les faisait pleurer mais l’absurdité d’une situation politique de division qui les avait tenus éloignés les uns des autres, confinés qu’ils étaient dans une complicité passive dont aujourd’hui, brutalement, il découvre l’absurdité.
Peut-être aussi que la honte avait envahi les cœurs et les esprits. Nul ne peut dire qui était là parce que tous étaient là ; toute la Mauritanie dans sa diversité ethnique, sociale.
L’échiquier politique dans son ensemble était là. Le gouvernement aussi. Citer les noms serait une erreur car comme dit l’adage « qui veut dénombrer par le nom pêche par défaut car le risque d’oubli est certain ».
Tous ont semblé avoir exorcisé la peur, la méfiance et chacun s’était approprié le malheur qui venait de frapper la famille Sall. Au nom de que doit être une Nation. Baba Aziz, dans son adieu, venait de créer une situation forte. Il n’appartient plus qu’à nous tous de rétablir cette merveilleuse communauté de destin qui n’aurait jamais dû déserter les cœurs.
Une communauté de destin soutenue et renforcée par l’égalité, la fraternité, la justice dont seules nos consciences peuvent être juges de la sincérité.
Perpétuons, de grâce, l’image et le sens de la communion de ces trois jours de deuil vécus. Et il n’y avait aucun simulacre. Ceux qui l’ont vécu témoigneront.
D’autres rassemblements, heureux ou malheureux, ont surement connu pareil contexte mais je ne peux témoigner que de ce que j’ai vécu ces jours-là. Et chacun devrait pouvoir témoigner sur les évènements divers que nous vivons parce qu’on compte aussi et surtout.
Je ne suis pas politique parce que n’y comprenant rien dans cette cacophonie mais j’ai exprimé ce que j’ai ressenti et je pense que nous avons aussi droit à une parcelle de parole, nous qui ne savons rien d’internet et à peine savons-nous lire et écrire et qui sommes confinés au seul rôle d’observateurs passifs.
Je demande pardon à ceux qui pourraient être contrariés par mes propos mais à leur égal, je dis aussi ce que je pense du fond du cœur à l’image de la multitude qui s’en est retournée chez elle, muette. Assalam Aleikoum.
Oumou Kamtome Alioune DIOP PATHE,
ménagère.
Traduit du puular par Thierno Ousmane Gaye,
fonctionnaire à la retraite.
IRA-Mauritanie: Droit de réponse au Ministère public : Ministère public des maîtres d’esclaves
Nous avons lu la déclaration publiée par l’instance dénommée le ministère public auprès de la justice de Nouakchott. Celle-ci n’est, en fait, proprement, qu’un instrument d’enregistrement entre les mains des maîtres d’esclaves et leurs genres parmi les iniques. La déclaration dit que neuf (9) militants de l’Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionnistes (MM. Saleck ould Inalla, Tourad Ould Zeïd, Moulaye Abdel Kerim, Cheikhna Ould Cheyakh, El Mokhtar Ould Mohamed, Ahmed Salem Ould Ethmane, Sabar Ould El Houcei, Aliyine Ould Sidi et Boulkheïr Cheikh Dieng) ont été déferrés devant le parquet au terme de l’enquête préliminaire.
Les neufs militants des droits humains arrêtés par les officiers et responsables de « la police des maîtres d’esclaves », ont tous subi, cinq jours durant, torture, diète et toutes les autres formes de traitement barbare. Ceci continua tout le long de leur détention où ils avaient été retenus séparément dans des les différents commissariats de la capitale, Nouakchott.
Pendant cette période, leurs parents et leurs avocats ont été empêchés de leur rendre visite et même de savoir leurs lieux de détentions. Ils endurèrent des tortures inhumaines dont le dessein était de parvenir à leur extorquer de faux-aveux ou des témoignages fallacieux contre Initiative pour la Résurgence du mouvement abolitionniste et son président Biram Ould Dah Ould Abeid.
Les prétentions de crimes contre la paix civile, la résistance et la rébellion contre les forces publiques sont des accusations dénuées de fondement. Ce sont des manœuvres vindicatives qui, du reste, cachent des velléités d’acharnement inouï visant à dénaturer les comportements et les positions ô combien sages et non-violents ainsi que les discours didactiques dont le mérité avait été l’éclairage de l’opinion, notamment, les populations de la maoughataa(prefecture) du Ksar vivant dans les environs de la brigade des mineurs, lieu du sit-in pacifique des militants d’IRA- Mauritanie. Bref, toutes les allocutions tenues, les mots des orateurs et les slogans brandis par les communs des militants insistaient sur la condamnation de l’esclavage, de l’oppression et du racisme. Ils appelaient les autorités sécuritaires, judiciaires et politiques à appliquer de façon formelle les lois criminalisant l’esclavage.
Quant à la résistance, elle est pacifique. Elle s’est limitée à s’asseoir face des véhicules de la police dont les membres avaient en charge l’application des décisions judiciaires iniques et odieuses violant ainsi l’esprit de la loi pour blanchir Aïchetou Mint Seïbott pourtant accusée de pratiquer l’un des plus horribles crimes sur une fille mineure qu’elle a cachée ou tuée sous la bénédiction des hautes autorités soucieuses d’inhumer toute trace de preuve qui l’inculpera.
S’agissant de la présomption de rébellion contre les forces publiques, nous affirmons sans ambages que notre rébellion plutôt c’est celle de la conscience. En fait, nous refusons moralement de légitimer les pratiques iniques des autorités publiques caractérisées par l’humiliation des « Hratin », autrement dits , les esclaves et anciens esclaves ; sachant du reste, que le pouvoir appartient exclusivement à la composante arabo-berbère dont le mode de vie est fondé sur la possession des personnes et leur mise en esclavage « comme si les êtres humains n’étaient qu’un troupeau de bêtes de somme ». Il n’y avait nulle mutinerie encore moins de résistance physique ou armée qui serait menée par les militants de l’organisation en sit-in pacifique à la brigade. Ce sont ces derniers qui au contraire furent visés par un violent assaut lequel les couvrit d’un épais nuage de fumée de gaz lacrymogène, asphyxiant en conséquence et brûlant les militants avant que les forces de l’ordre ne se ruèrent sur eux avec une violence d’une très rare brutalité à coups de matraques et de bâtons. Et ce sont des agissements qui n’ont aucunement ébranlé la quiétude des foules déterminées à n’opposer aucune réaction, autre que de rester assis ou de se coucher à même la terre refusant cependant de fuir.
Nous défions le ministère public beydhane(arabo-berbère), leur Ministère de Justice et toutes leurs forces de l’ordre de présenter un policier blessé, une pierre, un bâton ou un instrument tranchant pris avec un des militants pacifiques que seul animé le désir et la volonté de voir la loi appliquée.
Pour ce qui du mensonge du Procureur de la République lequel prétend que nous avons investi la brigade au ksar, cassé ses portes, brisé ses bureaux et détruits son équipement tout en agressant par des coups et toutes autres formes d’insultes les membres de la police, nous répondons par ce qui suit :
1- Nous demandons à ce procureur et la justice toute entière de procéder, mercredi prochain, pendant le procès de nos camarades, à la convocation des membres de la police en exercice à la brigade des mineurs pour qu’ils témoignent au sujet des allégations du procureur de la République par rapport à la dite violation des locaux, les coups reçus, les saccages faits mais également les cause de ces derniers. Ainsi tant la justice que le public sauront évidemment ce qui s’est réellement passé. Car toute la lumière serait faite, les preuves à l’appui, grâce aux révélations que feront à cette occasion les membres de cette brigade. Aussi saura-ton combien le procureur est à cet égard audacieux voire téméraire quant à mentir et en agir par le mensonge en plein mois saint de ramadan. Encre faut-il que l’on demande la policière dénommée El Arbiya Mint Taleb Ahmed qui la frappé par un coup de pierre sur le flanc. Ensuite, que l’on demande aussi au policier Bekaye Ould El ghassem d’avouer qui lui donné un coup de pierre dans la jambe. Enfin que l’on interroge le policier El Kharchi Ould Saleh qui avait tenté de lui briser le crâne avec un morceau de brique. Tous répondront que c’est l’ivrogne zélé et ami du général Ould Abdel Aziz, en l’occurrence, « Mahmoudy Ould Seïbott et sa bande quand, armés ils se sont introduits sans ménagement dans la brigade insultant à tue-tête la police, la justice et les manifestants. Ils ont envahi les locaux du commissariat, brutalisant alors les policiers et détruisant tout sur leur passage jusqu’au téléviseur. Des policiers connivents leur ont suggéré de s’attaquer aux manifestants, entre autres, le président Biram Ould Dah Ould Abeïd. Mais la vigilance des militants permit d’en déjouer le plan. Ils ont aisément maîtrisés les assaillants, les ont déshabillés et les remis à la police. Ils n’eurent pour toutes corrections que de légères fessées en guise de réprimande et de leçon civique… Au cours de tout le sit-in d’IRA, aucun des militants n’a franchi la porte de la brigade, hormis notre avocat Maître Mohamed Ould Bilal à deux reprises et à chaque fois c’est quant le chef de la brigade des mineurs, Aïchetou Mint Soeuïd’Ahmed, demande à IRA déléguer un représentant avec elle va discuter de l’évolution du dossier. En dépit de tout cela la police n’hésita pas brutaliser, battre, brûler et arrêter les militants au vu et su des voisins du commissariat au Ksar… Nous insistons, en fait, sur la nécessité de convoquer l’inspectrice de la police, chef de brigade des mineurs Aïchetou Mint Soeïd’Ahmed pour témoigner sur cette affaire. La justice a par acquit de conscience le devoir de tenir compte du témoignage des habitants voisins de la brigade. Il ya lieu, également, d’interroger les forces anti-émeute, qui ont exécuté l’assaut contre les défenseurs des droits humains pour dire où se trouvaient les militants de IRA au moment de l’assaut et ou les détenus avaient ils été trouvés arrêtés. ? Les défenseurs des droits humains était-ils dans les locaux de la police ? ou bien dehors, en face de la brigade ?
2- Nous demandons, enfin, à la justice d’exiger du parquet des maîtres d’esclaves une seule preuve qui corroborerait qu’un policier ait fait l’objet de brutalité, ou que sa tenue ait été déchiré e ou froissée; de présenter le moindre fait pouvant être interprété comme une agression à l’actif des membres de IRA. En revanche, nous avons appris qu’après l’arrestation des militants et leurs transferts dans les commissariats, un des officiers du nom de « Ismaël Diakité » s’est livré à humilier et torturer Boulkheïr Ould Cheikh Dieng. Or ce dernier, jeune peu âgé, a des problèmes psychiques. Nous détenons un dossier médical qui atteste son état. Violenté et touché dans son orgueil par l’officier, Boulkheïr a réagi, dans un état de dépression contre celui-ci par une gifle quelques instants avant qu’il ne s’effondre en crise.
Nous demandons donc à la justice de mener une enquête juste et transparente sur l’agression verbale, physique et matérielle violente perpétrée par le clan armé des Seïbott à la manière des Janjawides, aussi bien sur la brigade des mineurs que sur les manifestants pacifiques trouvés en sit-in. Nous exigeons également de la justice de chercher l’arme à feu introduite au commissariat par Moahmoudy Ould Seïbott. Il va, pour ce fait, falloir interroger l’inspectrice de police Aïcha Mint Soueïd’Ahmed sur les mesures qu’elle aurait prise à l’encontre du clan des Seïbott lequel a violé la police et agressé ses membres. L’inspectrice a le devoir d’édifier le monde sur l’arme qui était en possession du criminel Mahmoudy Ould Seïbott, l’ami du général et son compagnon… Il faudra aussi savoir quelle autorité supérieure a donné l’ordre à cette inspectrice, de libérer la bande Saibott, en leur rendant leur arme à feu, après les avoir mis à l’arrêt quand les militants d’IRA les ont maitrisé ? Pourquoi cette femme, responsable de la brigade des mineurs, à libérer cette bande, une impunité on ne peut plus affligeante, pour la police humiliée par les actes et les propos de cette bande, pour l’Etat, pour et la société.
Que tout le peuple mauritanien sache que jamais IRA n’abandonnera cette affaire que lorsque les écheveaux de ce crime contre la vérité, l’égalité, la justice, l’Etat et la société mauritanienne toute entière seront démêlés.
Nouakchott, le 14 Août 2010
IRA- Mauritanie
Où sont- ils nos Imams des grandes mosquées de Nouakchott ?
Il est curieux, je suis sidéré, pendant ce mois béni du ramadan, de ne pas entendre nos Imans sur toute l’actualité du pays et plus précisément sur l’enrôlement discriminatoire orienté et motivé par l’exclusion des milliers et milliers de Mauritaniens de l’intérieur et de l’extérieur du pays et pourtant,ils nous écoutent en parler dans la rue, dans les mosquées et dans tous les lieux publics. Préoccupés par leur salaire, puisque la fonction d’Iman de mosquée est politisée par le général Abdel en aziz , qui fait de nos hommes religieux de véritables parias, des marionnettes à la solde de sa politique raciste et discriminatoire à l’endroit des Haratines, wolof, soninké , peulh et Bamabana, ils ne font que suivre l’homme du pain pour quelques jours et pourtant celui de Dieu est éternel, immanquable et plus digne.
C’est tout même choquant voire révoltant de ne pas entendre ces soient disant érudits qui rabâchent en longueur de journée des textes sacrés du coran et pourtant pendant plus de vingt ans, ils assistent à des assassinats, à des pendaisons, à des déportations , à des viols , à des dé possessions et autres traitements de toute nature contraire aux préceptes des textes de l’Iman mais,ils n’ont jusque là jamais lever le petit doigt pour soutenir dans ces épreuves d’ inhumanité et d’humiliation leurs compatriotes , ils se contentent de plaire à tout pouvoir et à ne voir que leur salaire de la honte pavé de bonnes intention vers le chemin de l’enfer, personne n’en doute.
Que faut il attendre de cette classe de religieux politisés ? Il n’ y a rien à dire , et je demande à tous ceux qui prient derrière eux de changer de mosquée ou de prier chez eux.Il n’ y a pire musulman que celui qui connait les souffrances, les injustices, les malheurs de son voisin et qui ne dit mot et c’est bien la cas de ces hommes depuis Le ramadan d’Avril 1989 jusqu’à ce jour ou les populations noires sont massacrés sans qu’ils ne prêchent, la vérité et la lisent de manière audible au pouvoir raciste de Nouakchott.
Depuis le début de l’enrôlement raciste du général, essayons de les compter, combien sont ils , ceux de la communauté Arabo-Berbère, religieux, intellectuels, commerçants et politiques qui se sont mobilisés à nos côtés pour dénoncer cette politique périlleuse du général Abdel Aziz., ils sont à compter au bout des doigts, et pourtant nous sommes bien au pays des milles poètes , ou rien ne se passe sans les commentaires dans les salons et dans les bureaux.Il m’est arrivé de compter dans l’année le nombre de messages de soutiens et de mobilisation à destinations des frères palestiniens et n’en compter aucune à l’endroit de nos paisibles citoyens déportés au Sénégal et au Mali et à l’endroit de nos frères Haratines sous le joug de l’esclavage sans que les Imans ne puissent dire la vérité sur ces questions de sociétales assez tendues.
Que restera -t-il de notre cohabitation si l’un veut nier l’appartenance de l’autre dans ce pays ? si par des méthodes de domination chacun veut nier voire tuer la culture de l’autre?
Alors réveillons de suite, nos ancêtres et qu’ils nous disent pourquoi, ils ont choisi le sol mauritanien comme résidence et avec d’ autres cultures
Réveillons les signataires du congrès d’Aleg pour qu’ils rectifient leurs accords, il y en a qui ne sont plus de cet accord, ils veulent être Arabes, mais surement pas musulmans.
C’est peut être la seule occasion ou nous devons manifester ensemble notre mécontentement général, c”était la seule occasion ou nous aurions fait la révolution du peuple ensemble comme en Tunisie en disant à ces autorités racistes ” dégagez”!
C’est peut être raté ou je me trompe de la réaction tardive de mon peuple, j’ai hâte d’en savoir plus et je ne comprends toujours pas.
Me radicaliser, je le serai peut être, j’attends de voir de comprendre vers ou nous allons.
Ma patience aura certainement des limites.
Que Dieu protège la MAURITANIE de ces pires ennemis, pour ces vrais amis, je m’en occuperai personnellement.
Adama Niang
Je ne me lamente pas mais Mohamed ould Abdel Aziz
On a l’impression de découvrir qu’ould TAYA n’était pas seul dans sa mission, (d’isoler les noirs toute ethnie confondue en les discriminant, persécutant, humiliant de manière à les inciter à partir). On se rappellera aisément que : ould Abdel Aziz, Ely ould Mohamed Vall faisaient parti du cercle des proches de Taya.
Mohamed ould Abdel Aziz est sorti de sa période d’observation car il fallait d’abord faire oublier Taya (si possible) pour en suite faire pire.
L’arrogance le mensonge et le mépris dont il a fait preuve dans ce qu’on pourrait appeler prestation radiotélévisée est tout sauf un hasard.
Il sait très bien ould Abdel Aziz que l’esclavage est encore une pratique ordinaire et rependu en Mauritanie.
Une fois de plus Monsieur le président a raté l’occasion de compatir avec les pauvres mauritaniens qui souffrent(les Haratines, les veuves et orphelins de ses anciens collègues militaires assassinés parce que seulement noirs, des dizaines de milliers d’hommes et femmes victimes des événements de 1989).
Mohamed ould Abdel Aziz, le président des pauvres, ne compatira pas, il ne jugera pas les criminels, il ne jugera jamais ould Taya car ils étaient dans le même bateau avec les mêmes convictions (tout noir en mauritanien est esclave ou étranger).
Monsieur le président ne compatira pas parce qu’il est de plus en plus sur de lui.
Il a une armée (disciplinée à la libyenne) performante contre l’AQMI donc rassurant pour occidentaux.
Il fait parti des ces chefs d’états africains qui voyagent beaucoup (répond oui à toutes les invitations) dans une Afrique qui se cherche.
Ce n’est pas se lamenter que de rappeler que le président Aziz était là.
Le président Aziz était le commandant de la base militaire la plus armée, la plus puissante, la plus proche de Taya car assurant sa sécurité.
-Quand on exécutait les 3 officiers noirs (Sarr, Sy et Ba)
-Quand les pogroms anti noirs se déchaînaient encadrés et armés par le ministère de l’intérieur (St pierre) dignes de la « Kristallnacht » (Nuit de cristal).
-Quand on déportait, tuait, des dizaines de millier d’hommes, femmes et d’enfants (villages entiers)
-Quand on pendait 28 militaires noirs parce que noirs pour fêter le 28eme anniversaire de l’indépendance nationale.
-Quand l’armée nationale a décidé de d’opérer une purge définitive dans ses rangs en tuant, radiant et mettant à la retraite sans droits des centaines hommes de troupe, sous officiers et officiers noirs.
Quant on continu toujours d’exproprier les terres de la vallée.
Ce n’est pas se lamenter que de dire que le président Aziz était, est et restera complice de cette sombre partie de notre histoire et qu’il a les mains tachées de sang.
A défaut d’un choix radical et réfléchi, Mohamed ould Abdel Aziz érigera cette politique d’exclusion de mépris en mode de gestion de notre pays.
Mes pensées vont une fois plus à ses sans voix (esclaves, paysans du sud, veuves, orphelins, déportés) dont la pauvreté, l’humiliation et la marginalisation font le quotidien.
Ba Mamadou Amadou