Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: August 2011

Quand la mort de Abdoul Aziz Sall ressuscite la vraie Mauritanie.

altDe multiples hommages ont été rendus, après son décès, à Abdoul Aziz Sall. On a parlé du cursus de l’homme, de sa carrière politique. De la morgue à son domicile, à l’issue de l’inhumation, des hommes et des femmes ont rivalisé d’ardeur sincère pour évoquer Baba Aziz comme nous l’appelions, quelque soit le degré de parenté qui pouvait nous lier à lui.

 Je ne saurais alors rendre hommage mieux que j’en ai entendu. Pourtant il nous semblait tous que Sall Abdoul Aziz avait été oublié par ses compatriotes tant sa retraite dans son modeste domicile de l’Ilot V était marquée par un silence volontaire et une méditation religieuse seulement rompue par la rédaction de ses Mémoires tapée sur une vielle machine à écrire mécanique datant des années 70.

 Beaucoup de mauritaniens ignoraient, en passant devant cette demeure anonyme que le maître du céans fut parmi les bâtisseurs de cette République ; qu’il chemina cote à cote avec Moktar Ould Daddah jusqu’à leur chute le 10 juillet 1978.

 On avait l’impression que tous s’étaient donné le mot pour respecter la retraite du vieil homme dont les seules sorties régulières étaient pour prendre le chemin de la mosquée saoudienne à un jet de pierre de la maison.

 Lorsqu’on l’interrogeait sur les choses politiques, invariablement il gardait sa réserve.

 A une occasion, on l’avait entendu dire qu’il n’appartenait pas à des hommes de sa génération de s’impliquer encore dans la politique car les époques avaient changé et chacune d’elle comportait ses exigences et ses projections d’avenir et qu’il appartenait aux nouvelles générations d’imprimer de nouveaux cours à la vie du pays selon les exigences du moment.

Sa vieille machine à écrire devait en être surement le témoin. Cette posture lui a assurément valu respect, considération et affection qui ont explosé à l’annonce de son décès.

 J’ai assisté, écrasée par l’émotion, à des scènes que je ne pensais plus revivre pour le restant de mes jours. Il me semblait revenue aux années de ma tendre enfance.

 Voir réunie dans cette maison, la Mauritanie plurielle de toutes les générations dans une communion de douleur, fut un moment fort qui n’a échappé à personne. Des hommes et des femmes qui ne s’étaient pas vus depuis des décennies, malgré pourtant des proximités affectives qui les liaient, fondaient en larmes dans les bras des uns et des autres.

 Je me suis interrogée pour me convaincre que peut-être ce n’est plus la mort de Baba Aziz qui les faisait pleurer mais l’absurdité d’une situation politique de division qui les avait tenus éloignés les uns des autres, confinés qu’ils étaient dans une complicité passive dont aujourd’hui, brutalement, il découvre l’absurdité.

Peut-être aussi que la honte avait envahi les cœurs et les esprits. Nul ne peut dire qui était là parce que tous étaient là ; toute la Mauritanie dans sa diversité ethnique, sociale.

 

L’échiquier politique dans son ensemble était là. Le gouvernement aussi. Citer les noms serait une erreur car comme dit l’adage « qui veut dénombrer par le nom pêche par défaut car le risque d’oubli est certain ».

Tous ont semblé avoir exorcisé la peur, la méfiance et chacun s’était approprié le malheur qui venait de frapper la famille Sall. Au nom de que doit être une Nation. Baba Aziz, dans son adieu, venait de créer une situation forte. Il n’appartient plus qu’à nous tous de rétablir cette merveilleuse communauté de destin qui n’aurait jamais dû déserter les cœurs.

Une communauté de destin soutenue et renforcée par l’égalité, la fraternité, la justice dont seules nos consciences peuvent être juges de la sincérité.

 Perpétuons, de grâce, l’image et le sens de la communion de ces trois jours de deuil vécus. Et il n’y avait aucun simulacre. Ceux qui l’ont vécu témoigneront.

 D’autres rassemblements, heureux ou malheureux, ont surement connu pareil contexte mais je ne peux témoigner que de ce que j’ai vécu ces jours-là. Et chacun devrait pouvoir témoigner sur les évènements divers que nous vivons parce qu’on compte aussi et surtout.

 Je ne suis pas politique parce que n’y comprenant rien dans cette cacophonie mais j’ai exprimé ce que j’ai ressenti et je pense que nous avons aussi droit à une parcelle de parole, nous qui ne savons rien d’internet et à peine savons-nous lire et écrire et qui sommes confinés au seul rôle d’observateurs passifs.

 Je demande pardon à ceux qui pourraient être contrariés par mes propos mais à leur égal, je dis aussi ce que je pense du fond du cœur à l’image de la multitude qui s’en est retournée chez elle, muette. Assalam Aleikoum.

Oumou Kamtome Alioune DIOP PATHE,

ménagère.

Traduit du puular par Thierno Ousmane Gaye,

fonctionnaire à la retraite.

IRA-Mauritanie: Droit de réponse au Ministère public : Ministère public des maîtres d’esclaves

altNous avons lu la déclaration publiée par l’instance dénommée le ministère public auprès de la justice de Nouakchott. Celle-ci n’est, en fait, proprement, qu’un instrument d’enregistrement entre les mains des maîtres d’esclaves et leurs genres parmi les iniques. La déclaration dit que neuf (9) militants de l’Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionnistes (MM. Saleck ould Inalla, Tourad Ould Zeïd, Moulaye Abdel Kerim, Cheikhna Ould Cheyakh, El Mokhtar Ould Mohamed, Ahmed Salem Ould Ethmane, Sabar Ould El Houcei, Aliyine Ould Sidi et Boulkheïr Cheikh Dieng) ont été déferrés devant le parquet au terme de l’enquête préliminaire.    

Les neufs militants des droits humains arrêtés par les officiers et responsables de « la police des maîtres d’esclaves », ont tous subi, cinq jours durant, torture, diète et  toutes les autres formes de traitement barbare. Ceci continua tout le long de leur détention où ils avaient été retenus séparément dans des les différents commissariats de la capitale, Nouakchott.

Pendant cette période, leurs parents et leurs avocats ont été empêchés de leur rendre visite et même de savoir leurs lieux de détentions. Ils endurèrent des tortures inhumaines dont le dessein était de parvenir à leur extorquer de faux-aveux ou des témoignages fallacieux contre Initiative  pour la Résurgence du mouvement abolitionniste et son président Biram Ould Dah Ould Abeid.

Les prétentions de crimes contre la paix civile, la résistance et la rébellion contre les forces publiques sont des accusations dénuées de fondement. Ce sont des manœuvres vindicatives qui, du reste, cachent des velléités d’acharnement inouï visant à dénaturer les comportements et les positions ô combien sages et non-violents ainsi que les discours didactiques dont le mérité avait été l’éclairage de l’opinion, notamment, les populations de la maoughataa(prefecture) du Ksar vivant dans les environs de la brigade des mineurs, lieu du sit-in pacifique des militants d’IRA- Mauritanie. Bref, toutes les allocutions tenues, les mots des orateurs et les slogans brandis par les communs des militants insistaient sur la condamnation de l’esclavage, de l’oppression et du racisme. Ils appelaient les autorités sécuritaires, judiciaires et politiques à appliquer de façon formelle les lois criminalisant l’esclavage.

Quant à la résistance, elle est pacifique. Elle s’est limitée à s’asseoir face des véhicules de la police dont les membres avaient en charge l’application des décisions judiciaires iniques et odieuses violant ainsi l’esprit de la loi pour blanchir Aïchetou Mint Seïbott pourtant accusée de pratiquer l’un des plus horribles crimes sur une fille mineure qu’elle a cachée ou tuée  sous la bénédiction des hautes autorités soucieuses d’inhumer toute trace de preuve qui l’inculpera.

S’agissant de la présomption de rébellion contre les forces publiques, nous affirmons sans ambages que notre rébellion plutôt c’est celle de la conscience. En fait, nous refusons moralement de légitimer les pratiques iniques des autorités publiques caractérisées par l’humiliation des « Hratin », autrement dits , les esclaves et anciens esclaves ; sachant du reste, que le pouvoir appartient exclusivement à la composante arabo-berbère dont le mode de vie est fondé sur la possession des personnes et leur mise en esclavage « comme si les êtres humains n’étaient qu’un troupeau de bêtes de somme ». Il n’y avait nulle  mutinerie encore moins de résistance physique ou armée qui serait menée par les militants de l’organisation en sit-in pacifique à la brigade. Ce sont ces derniers qui au contraire furent visés par un violent assaut lequel les couvrit d’un épais nuage de fumée de gaz lacrymogène, asphyxiant en conséquence et brûlant les militants avant que les forces de l’ordre ne se ruèrent sur eux avec une violence d’une très rare brutalité à coups de matraques et de bâtons. Et ce sont des agissements qui n’ont aucunement ébranlé  la quiétude des foules déterminées à n’opposer aucune réaction, autre que de rester assis ou de se coucher à même la terre refusant cependant de fuir.

Nous défions le ministère public beydhane(arabo-berbère),  leur Ministère de Justice et toutes leurs forces de l’ordre de présenter un policier blessé, une pierre, un bâton ou un instrument tranchant pris avec un des militants pacifiques que seul animé le désir et la volonté de voir la loi appliquée.

Pour ce qui du mensonge du Procureur de la République lequel prétend que nous avons investi la brigade au ksar, cassé ses portes, brisé ses bureaux et détruits son équipement tout en agressant par des coups et toutes autres formes d’insultes les membres de la police, nous répondons par ce qui suit :

1-       Nous demandons à ce procureur et la justice toute entière de procéder, mercredi prochain, pendant le procès de nos camarades, à la convocation des membres de la police en exercice à la brigade des mineurs pour qu’ils témoignent au sujet des allégations du procureur de la République par rapport à la dite violation des locaux, les coups reçus, les saccages faits mais également les cause de ces derniers. Ainsi tant la justice que le public sauront évidemment ce qui s’est réellement passé. Car toute la lumière serait faite, les preuves à l’appui, grâce aux révélations que feront à cette occasion les membres de cette brigade. Aussi saura-ton combien le procureur est à cet égard audacieux voire téméraire quant à mentir et en agir par le mensonge  en plein mois saint de ramadan. Encre faut-il que l’on demande la policière dénommée El Arbiya Mint Taleb Ahmed qui la frappé par un coup de pierre sur le flanc. Ensuite, que l’on demande aussi au policier Bekaye Ould El ghassem d’avouer qui lui donné un coup de pierre dans la jambe. Enfin que l’on interroge le policier El Kharchi Ould Saleh qui avait tenté de lui briser le crâne avec un morceau de brique. Tous  répondront que c’est l’ivrogne zélé et ami du général Ould Abdel Aziz, en l’occurrence, « Mahmoudy Ould Seïbott et sa bande quand, armés ils se sont introduits sans ménagement dans la brigade insultant à tue-tête la police, la justice et les manifestants. Ils ont envahi les locaux du commissariat, brutalisant alors les policiers et détruisant tout sur leur passage jusqu’au téléviseur. Des policiers connivents leur ont suggéré de s’attaquer aux manifestants, entre autres, le président Biram Ould Dah Ould Abeïd. Mais la vigilance des militants permit d’en déjouer le plan. Ils ont aisément maîtrisés les assaillants, les ont déshabillés et les remis à la police. Ils n’eurent pour toutes corrections que de légères fessées  en guise de réprimande et de leçon civique… Au cours de tout le sit-in d’IRA, aucun des militants n’a franchi la porte de la brigade, hormis notre avocat Maître Mohamed Ould Bilal à deux reprises et à chaque fois c’est quant  le  chef de la brigade des mineurs, Aïchetou Mint Soeuïd’Ahmed, demande à IRA déléguer un représentant avec elle va discuter de l’évolution du dossier. En dépit de tout  cela la police n’hésita pas brutaliser, battre, brûler et arrêter les militants au vu et su des voisins du commissariat au Ksar… Nous insistons, en fait, sur la nécessité de convoquer l’inspectrice de la police, chef de brigade des mineurs Aïchetou Mint Soeïd’Ahmed pour témoigner sur cette affaire. La justice a par acquit de conscience le devoir de tenir compte du témoignage des habitants voisins de la brigade. Il ya lieu, également, d’interroger les forces anti-émeute, qui ont exécuté l’assaut contre les défenseurs des droits humains pour dire où se trouvaient les militants de IRA au moment de l’assaut et ou les détenus avaient ils été trouvés arrêtés. ? Les défenseurs des droits humains était-ils dans les locaux de la police ? ou bien dehors, en face de la brigade ?

2-      Nous demandons, enfin, à la justice d’exiger du parquet des maîtres d’esclaves une seule preuve qui corroborerait qu’un policier ait fait l’objet de brutalité, ou que sa tenue ait été déchiré e ou froissée; de présenter le moindre fait pouvant être interprété comme une agression à l’actif des membres de IRA. En revanche, nous avons appris qu’après l’arrestation des militants et leurs transferts dans les commissariats, un des officiers du nom de « Ismaël Diakité » s’est livré à humilier et torturer Boulkheïr Ould Cheikh Dieng. Or ce dernier, jeune peu âgé, a des problèmes psychiques. Nous détenons un dossier médical qui atteste son état. Violenté et touché dans son orgueil par l’officier, Boulkheïr a réagi, dans un état de dépression contre celui-ci par une gifle quelques instants avant qu’il ne s’effondre en crise.

Nous demandons donc à la justice de mener une enquête juste et transparente sur l’agression verbale, physique et matérielle violente perpétrée par le clan armé des Seïbott à la manière des Janjawides, aussi bien sur la brigade des mineurs que sur les manifestants pacifiques trouvés en sit-in. Nous exigeons également de la justice de chercher l’arme à feu introduite au commissariat par Moahmoudy Ould Seïbott. Il va, pour ce fait, falloir interroger l’inspectrice de police Aïcha Mint Soueïd’Ahmed sur les mesures qu’elle aurait prise à l’encontre du clan des Seïbott lequel a violé la police et agressé ses membres. L’inspectrice a le devoir d’édifier le monde sur l’arme qui était en possession du criminel Mahmoudy Ould Seïbott, l’ami du général et son compagnon… Il faudra aussi savoir quelle autorité supérieure a donné l’ordre à cette inspectrice, de libérer la bande Saibott, en leur rendant leur arme à feu, après les avoir mis à l’arrêt quand les militants d’IRA les ont maitrisé ? Pourquoi cette femme, responsable de la brigade des mineurs, à libérer cette bande, une impunité on ne peut plus affligeante, pour la police humiliée par les actes et les propos de cette bande, pour l’Etat, pour et la société.

Que tout le peuple mauritanien sache que jamais IRA n’abandonnera cette affaire que lorsque les écheveaux  de ce crime contre la vérité, l’égalité, la justice, l’Etat et la société mauritanienne toute entière seront démêlés.

Nouakchott, le 14 Août 2010

IRA- Mauritanie

Où sont- ils nos Imams des grandes mosquées de Nouakchott ?

altIl est curieux, je suis sidéré, pendant ce mois béni du ramadan, de ne pas entendre nos Imans sur toute l’actualité du pays et plus précisément sur l’enrôlement discriminatoire orienté et motivé par l’exclusion des milliers et milliers de Mauritaniens de l’intérieur et de l’extérieur du pays et pourtant,ils nous écoutent en parler dans la rue, dans les mosquées et dans tous les lieux publics. Préoccupés par leur salaire, puisque la fonction d’Iman de mosquée est politisée par le général Abdel en aziz , qui fait de nos hommes religieux de véritables parias, des marionnettes à la solde de sa politique raciste et discriminatoire à l’endroit des Haratines, wolof,  soninké , peulh et Bamabana, ils ne font que suivre l’homme du pain pour quelques jours et pourtant celui de Dieu est éternel, immanquable et plus digne.
C’est tout même choquant voire révoltant de ne pas entendre ces soient disant érudits qui rabâchent en longueur de journée des textes sacrés du coran et pourtant pendant plus de vingt ans, ils assistent à des assassinats, à des pendaisons, à des déportations , à des viols , à des dé possessions et autres traitements de toute nature contraire aux préceptes des textes de l’Iman mais,ils n’ont jusque là jamais lever le petit  doigt pour soutenir dans  ces épreuves d’ inhumanité et  d’humiliation  leurs compatriotes , ils se contentent de plaire à tout pouvoir et à ne voir que leur salaire de la honte pavé  de bonnes intention vers le chemin de l’enfer, personne n’en doute.
Que faut il attendre de cette classe de religieux politisés ? Il n’ y a rien à dire , et je demande à  tous ceux qui prient derrière eux de changer de mosquée ou de prier chez eux.Il n’ y a pire musulman que celui qui connait les souffrances, les injustices, les malheurs de son voisin et qui ne dit mot et c’est bien la cas de ces hommes depuis Le ramadan d’Avril 1989 jusqu’à ce jour ou les populations noires sont massacrés sans qu’ils ne prêchent, la vérité et la lisent de manière audible au pouvoir raciste de Nouakchott.


Depuis le début de l’enrôlement raciste du général, essayons de les compter, combien sont ils , ceux  de la communauté Arabo-Berbère, religieux, intellectuels, commerçants et politiques qui se sont mobilisés à nos côtés pour dénoncer cette politique périlleuse du général Abdel Aziz., ils sont à compter au bout des doigts, et pourtant nous sommes bien au pays des milles poètes , ou rien ne se passe sans les commentaires dans les salons et dans les bureaux.Il m’est arrivé de compter dans l’année le nombre de messages de soutiens et de mobilisation à destinations des frères palestiniens et n’en compter aucune à l’endroit de nos paisibles citoyens déportés au Sénégal et au Mali   et à l’endroit de nos frères Haratines sous le joug de l’esclavage sans que les Imans ne puissent dire la vérité sur ces questions de sociétales assez tendues.
Que restera -t-il de notre cohabitation  si l’un veut nier l’appartenance de l’autre dans ce pays ?  si par des méthodes de domination chacun veut nier voire tuer la culture de l’autre?
Alors réveillons de suite, nos ancêtres et qu’ils nous disent pourquoi, ils ont choisi le sol mauritanien comme résidence et avec d’ autres cultures
Réveillons les signataires du congrès d’Aleg pour qu’ils rectifient leurs accords, il y en a qui ne sont plus de cet accord, ils veulent être Arabes, mais surement pas musulmans.
C’est peut être la seule occasion ou nous devons manifester ensemble notre mécontentement général, c”était la seule occasion ou nous aurions fait la révolution du peuple ensemble comme en Tunisie en disant à ces autorités racistes ” dégagez”!
C’est peut être raté ou je me trompe de la réaction tardive de mon peuple, j’ai hâte d’en savoir plus  et je ne comprends toujours pas.
Me radicaliser, je le serai peut être, j’attends de voir de comprendre  vers ou nous allons.
Ma patience aura certainement des limites.
Que Dieu protège la MAURITANIE de ces  pires ennemis, pour ces vrais amis, je m’en occuperai personnellement.

Adama Niang

Je ne me lamente pas mais Mohamed ould Abdel Aziz

altOn a  l’impression de découvrir qu’ould TAYA n’était pas seul dans sa mission, (d’isoler les  noirs toute ethnie confondue en les discriminant, persécutant, humiliant de manière à  les inciter à partir). On se rappellera aisément que : ould Abdel Aziz, Ely ould Mohamed Vall faisaient parti du cercle des proches de Taya.

Mohamed ould Abdel Aziz est sorti de sa période d’observation car il fallait d’abord faire oublier Taya (si possible) pour en suite faire pire.

L’arrogance le mensonge et le mépris dont il a fait preuve dans ce qu’on pourrait appeler prestation radiotélévisée est tout sauf un hasard.

Il sait très bien ould Abdel Aziz que l’esclavage est encore une pratique ordinaire et rependu en Mauritanie.

Une fois de plus Monsieur le président a raté l’occasion de compatir avec les pauvres mauritaniens qui souffrent(les Haratines, les veuves et orphelins de ses anciens collègues militaires assassinés parce que seulement noirs, des dizaines de milliers d’hommes et femmes victimes des événements de 1989).

Mohamed ould Abdel Aziz, le président des pauvres, ne compatira pas, il ne jugera pas les criminels, il ne jugera jamais ould Taya car ils étaient dans le même bateau avec les mêmes convictions (tout noir en mauritanien est esclave ou étranger).

Monsieur le président ne compatira pas parce qu’il est de plus en plus sur de lui.

Il a une armée (disciplinée à la libyenne) performante contre l’AQMI donc rassurant pour occidentaux.

Il fait parti des ces chefs d’états africains qui voyagent beaucoup (répond oui à toutes les invitations) dans une Afrique qui se cherche.

Ce n’est pas se lamenter que de rappeler que le président Aziz était là.

Le président Aziz était le commandant de la base militaire la plus armée, la plus puissante, la plus proche de Taya car assurant sa sécurité.

-Quand on exécutait les 3 officiers noirs (Sarr, Sy et Ba)

-Quand les pogroms anti noirs se déchaînaient encadrés et armés par le ministère de l’intérieur (St pierre)   dignes de la « Kristallnacht » (Nuit de cristal).

-Quand on déportait, tuait, des dizaines de millier d’hommes, femmes et d’enfants (villages entiers)

-Quand on pendait 28 militaires noirs parce que noirs pour fêter le 28eme anniversaire de l’indépendance nationale.

-Quand l’armée nationale a décidé de d’opérer une purge définitive dans ses rangs en tuant, radiant et mettant à la retraite sans droits des centaines hommes de troupe, sous officiers et officiers noirs.

Quant on continu  toujours d’exproprier les terres de la vallée.

 

Ce n’est pas se lamenter que de dire que le président Aziz était, est et restera complice de cette sombre  partie de notre histoire et qu’il a les mains tachées de sang.

 

A défaut d’un choix radical et réfléchi, Mohamed ould Abdel Aziz érigera cette politique d’exclusion de mépris  en mode de gestion de notre pays.

 

Mes pensées vont une fois plus à ses sans voix (esclaves, paysans du sud, veuves, orphelins, déportés) dont la pauvreté, l’humiliation et la marginalisation font le quotidien.

 

                                    Ba Mamadou Amadou

Conséquences de la néo-dictature du pouvoir et de l’immobilisme de l’opposition

altNul n’a le droit d’effacer une page de l’Histoire d’un peuple car un peuple sans histoire est un monde sans âme.” Alain Foka 

 

Problématique Générale

 Aziz « persiste et signe » comme dit l’autre. Cette attitude nous attriste parce qu’Aziz à tort. Mais Aziz n’est-il pas finalement le président qu’il nous faut ? Aziz s’est trompé en plein mois de ramadan a cause surement des mauvais conseils et/ou de son entêtement. Le président devait regarder dans le rétroviseur pour contempler l’histoire politique du pays.

A-t-il consulté le passé politique récent de la Mauritanie ? A-t-il réellement saisi les dangers qui guettent le pays ? Nous pensons que NON. Une telle posture s’avère dangereuse pour quelqu’un qui prétend être le premier magistrat du pays et à qui on prête des ambitions de réconciliation nationale.

Nous ne reviendrons, pas outre mesure, sur le discours du président avec tous les sous-entendus anthropologiques et l’espèce de banalisation insultante de la question nationale symbolisée, hélas, par le racisme d’état dont les victimes mauritaniennes et africaines sont ensevelies dans les terres dans la biomasse de notre vallée, dans le sous-sol d’Inal, dans celui de Oualata, d’aleg, de Boghe, de Ould Yenge pour ne citer que ces quelques lieux. Nous sommes attristés de constater que le rais n’a pas refroidi ses ardeurs : «Il persiste et signe » ; Malgré les questions à relents racistes que soulèvent son « recensement », il n’est point dérangé. De surcroit l’appel de son allié, par ailleurs patron de l’AJD/MR à renoncer à son recensement, tombe éloquemment dans les oreilles d’un sourd ! Notre «président» pense, et nous pensons exactement comme lui (seul point de convergence !!!!!!), que ce recensement est un épiphénomène !!!! En effet des actes odieux et des pratiques plus graves ont été bel bien commis par les régimes qui l’ont précédé mais qu’il a servis loyalement. Mais le rais n’a cure de l’Histoire de notre peuple ; Il s’en moque. Et pourtant cette histoire parsemée d’actes odieux et de pratiques racistes que cet épiphénomène ne fait que rappeler. Tel est le point de divergence entre le rais et nous.

Nous pensions naïvement que le tombeur de SIDIOCA était déterminé a dégraisser la machine fortement asphyxiée ; Lui a qui on prête des qualités de mécanicien diplômé des écoles huppées du royaume chérifien. Mais ce qui est encore grave est qu’Aziz n’est pas le seul qui banalise l’Histoire politique de notre pays. Le sont également l’ensemble des leaders politiques et certaines sommités intellectuelles qui n’ont pas joué ou qui jouent très mal leur vrai rôle. Et c’est là le drame et la chose la plus choquante qui explique le paradoxe politique de la Mauritanie. A regarder de près, il nous semble que la Mauritanie contemporaine est sujette à ce paradoxe qui pourrait certainement servir à provoquer une éventuelle révolution.

Et pour se convaincre de ce paradoxe faisons une lecture rapide de la carte politique dans laquelle il est aisé de détecter ce que nus appelons des pathologies, des espèces de maladie chronique qui, d’une manière ou d’une autre, donnent aux autorités une espèce d’assurance à ne reculer devant aucune injustice et d’agir comme si tout été acquis d’avance.

Revenons à cette carte politique. D’abord l’AJD/MR qui se retrouve au sein de la majorité ! Dans un cercle très bizarre. C’est une position politique invraisemblable et insensée ; C’est une erreur stratégique de taille. Immense compte tenu du projet de société que ce parti défend. L’AJD/MR a toujours fait preuve d’une intransigeance, justifiée d’ailleurs, de son engagement irréversible a se battre pour la question de la cohabitation ; Ce combat part du constat des injustices de toutes sortes infligées aux composantes noires ; Injustice institutionnelles, politiques, économiques, administratives, éducatives, sociales, humanitaires et autres.

Que vient faire donc un tel parti dans une majorité qui, non seulement ne fait pas du règlement de ses injustices une priorité mais pose des actes qui révèle son insouciance par rapport aux préoccupations de l’AJD/MR ? Le péril sur la vallée, le recensement sélectif, la question des réfugiés sont autant d’invites à quitter le cercle de la majorité où seuls des partis comme le PRDR devaient se sentir a l’aise. Il est impossible de régler la question nationale « sous tutelle » ou « sous-direction » surtout lorsque le partenaire partage des valeurs différentes!!!!!

Ensuite l’APP qui est à la tête de l’assemblée la plus impopulaire du siècle. Tantôt défendant le «général limogé» contre la violence, tantôt revendiquant son ancrage dans une opposition charcutée et sans boussole, l’APP joue avec son avenir. Finalement ce parti agit à l’image de l’UFP à l’époque de Taya. Cette attitude bizarre ne correspond plus à son projet de société.

 En adoptant cette position mitoyenne, La Hoouna Wala Houna (Ni là ni ailleurs) l’APP ne fait qu’aider le système à s’enraciner au détriment des victimes de racisme et de l’esclavage. Cette Position nous semble anormale et pathologique tellement qu’elle va en contradiction grave avec les ambitions très bien théorisées par son leader Ould Boulkheir ! Mr Ladji TRAORE a bien raison d’être déçu !! Triste sort d’un parti qui « gouverne » une assemblée avec seulement 3 ou 4 députés ! Que peut signifier un président d’une assemblée nationale si ce dernier ne peut en aucun cas infléchir la décision des gouvernants ? A la place d’un jeu démocratique réel, L’APP est de temps a autre convoqué au palais pour « discuter » sans que personne ne sache les substances des « discussions » menées au palais au milieu de l’or de la république !!! Triste sort qui arrive à un combattant qui, à notre avis, devait simplement renoncer à ce poste surtout lorsqu’on se remémore du rôle qu’il a joué pour refuser l’arrivée du « général limoge » au pouvoir ! Avec l’usure, Messaoud sert de la plus belle manière la néo-dictature dirigée par un homme qu’il a combattu il y’a quelques semaines, un homme accusé de tous les torts. Devant l’Histoire l’APP est entrain de nous révéler l’énorme responsabilité qu’elle a dans la résurgence des pratiques racistes d’un état en perpétuel recyclage.

Et enfin plus au centre de cette carte, l’infatigable UFP toujours fidèle à un discours équilibriste malgré le feu qui ronge la case. Le parti de Maouloud très présent dans l’échiquier nous semble parfaitement bien imprégné pour rompre finalement avec leur équilibrisme bizarre, véritable pathologie que ses stratèges  doivent tenter d’éradiquer.

Toutes ces forces politiques et tant d’autres n’ont plus une position tranchée par rapport à la question nationale ; Nous pensons que leurs positions et leur manière de pratiquer la politique ajoutent autant que le pouvoir au paradoxe qui affecte notre pays.

Nous pensons humblement que ces partis devaient et doivent se déterminer et se positionner autrement  au lieu d’afficher une espèce de suivisme politique sans lendemains surtout face à une crise devenue symptomatique d’un pays qui chemine probablement vers le pire.

 Le fantasme du dialogue au rabais pour une question nationale mal entamée que pratique l’AJD/MR et/ou celui d’un dialogue que prône la COD NE SONT NI VIABLES ENCORE MOINS COHERENTS ET LOGIQUES face à un régime têtu qui, pour nous diriger, préfère ne jamais mettre l’histoire politique en face de lui ; L’impunité, l’oubli et la banalisation sont le credo auquel s’adonne le régime actuel qui a fini de se confondre avec celui de Taya. Conséquemment les attitudes très conciliatrices voire même complices dont bénéficie le régime qui n’a reculé encore devant aucune pratique sectaire et divisionniste ne sont que malheureuses et attristantes.

Et comme si cela ne suffisait pas, notre tristesse est exacerbée avec l’attitude de la diaspora. Notre déception est grande de voir, comme une loi, que la diaspora, ou ce qui en reste, ne s’agite que de façon informelle donc sans aucune organisation ; Il est des évènements (manifestations, marches etc.) dans lesquels certaines organisations et sommités sont absentes révélant la profondeur des contradictions, non pas philosophiques, mais crypto-personnelles qui minent cette diaspora.

Avec tout ce que nous comptons d’hommes et de femmes bien instruits et des politiques, Il est frustrant de constater que notre population diasporisee agit presque toujours en rangs dispersés et se querelle sur des questions organisationnelles mineures exactement à l’image des forces politiques internes. Les 21 ans de souffrances et humiliations ont-ils réellement servi pour nous assagir ? L’heure du bilan de notre cheminement n’a-t-il pas sonné pour agir autrement et mieux ?

 

Solution radicale : Aux Grands maux les grands remèdes

Si le pouvoir s’entête à pratiquer le racisme, l’opposition responsable n’a aucun intérêt à le suivre dans cette pédagogie ! Si la dictature est l’idéologie gouvernante, l’opposition doit s’approprier les méthodes de débat et de réflexion et d’organisation pour battre le régime. Nous devons d’abord évoluer de l’informel pour nous inscrire au formel, l’organisé et le pragmatisme politique. Que peut-faire une opposition qui ne fait pas jamais son bilan ? Que peut faire une opposition charcutée ? Rien. Absolument rien.

En effet le meilleur service que nous rendrons à notre pays et donc aux générations futures est d’inscrire nos activités politiques dans la durée avec des actions programmées intelligibles, des réflexions continues et une critique documentée des 50 ans d’indépendance mais aussi des 50 ans d’opposition ; En adoptant une telle démarche nous arriverons certainement à mettre face-à-face les bilans de l’état (un bilan chaotique) à celui mitigé d’une opposition qui n’a pas toujours été à la hauteur ; Et pour aller de l’avant des ajustements via une union sacrée comme le proposait quelqu’un est seul capable de servir de précurseur d’un dialogue politique inclusif assorti de propositions concrètes pour un gouvernement d’alternative qui passera inéluctablement par le renversement de l’actuel. Mais l’attitude des forces politiques ressemble à une démission. Entre droits et devoirs il y’ a débat. Si nous pouvons renoncer à notre droit de nous recenser, il n’en est pas ainsi de nos devoirs pour paraphraser Feu Mamadou DIA du Sénégal. Feu Mamadou DIA répondait à Senghor dans la tentative de ce dernier de le “libérer” après le mensonge de coup d’état de 1962 inventée pour liquider un homme politique rigoureux et un économiste révolutionnaire. Mamadou DIA, devenu gênant pour la classe parlementaire corrompue, pour la justice instrumentalisée, pour une classe maraboutique apeurée par les reformes agricoles et enfin pour les milieux commerciaux, véritables vassaux d’une puissance coloniale qui ne voulait pas de l’indépendance, le père de l’indépendance sénégalaise succombera au complot de la majorité des hommes politiques de cette époque…………..Bref un véritable gâchis qui semble suivre encore le Sénégal d’aujourd’hui parce que beaucoup d’intellectuels qui ont analysé objectivement cette période de l’Histoire sénégalaise se rendent à l’évidence que le complot contre Mamadou DIA est un complot contre le Sénégal des reformes révolutionnaires durables……………qui auraient protéger le Sénégal contre la « domestication » présente de l’état entre une classe politique corrompue et « une société civile maraboutique » bizarre convoitée au détriment des fondements même d’un état de droit………….Nous fermons la parenthèse sénégalaise…….

C’est justement cette espèce d’environnement qui nous enlise et nous guette. En effet le péril sur les terres arables, le passif humanitaire, l’esclavage, la corruption à tous les niveaux, le vol de l’argent public à des fins de promotion sociale, familiale, tribale et régionale, LE SABOTAGE DU SYSTEME EDUCATIF AVEC UNE BANALISATION DE nos langues nationales (dc de notre humanité….), le drôle de recensement sont des questions liées les unes aux autres et qui, somme toutes, sont le RESULTAT d’un système politique inique ; Ce système est fortifié par la présence des vassaux que sont les parlementaires, les agents de l’état qui doivent aux peuples ses ressources publiques blanchies via des infrastructures insolentes, par la présence aussi d’une opposition «tétanisée» pour reprendre Feu Saidou KANE(Rahima Hou Allah) et bien sûr d’une classe intellectuelle inerte dans sa majorité.

C’est au contraire les « intellectuels alimentaires» qui font la loi et qui jouent un rôle terrible dans la pérennisation du système actuel prêts qu’ils sont à soutenir les nouveaux régimes et prêts à verser des sommes énormes pour animer les Ziarras annuelles ; Ces dernières sont devenues de véritables retrouvailles inventées pour détourner les populations de leur chance de se doter d’une conscience politique qui les aiderait à saisir la responsabilité de l’état dans les crises quotidiennes auxquelles elles font face.  Ces «intellectuels alimentaires» qui se comportent comme des «domestiques» sont malheureusement les plus nombreux et ne reculent devant aucune initiative pour soutenir l’état dans ses ambitions suicidaires de continuer ses pratiques racistes, esclavagistes et féodales dont les corollaires sont dramatiques.

Le drame est là, la QUESTION NATIONALE reste entière et n’est même pas évoquer dans ses aspects les plus élémentaires. Cette Question nationale qui correspond aux injustices de toutes sortes et qui affectent les noirs ne bénéficient pas de l’attention philosophique de la part de la classe politique et des intellectuels. Or les nombreuses inégalités politiques, administratives (la carte électorale), institutionnelles, économiques, sociales, éducatives, culturelles pour ne citer que celles-là, exige un nouvel ordonnancement de l’état longtemps revendiqué par plusieurs acteurs politiques. Notre grande tristesse, est que les acteurs qui devaient jouer le rôle de pression manquent à l’appel et sont noyés dans des querelles essentiellement de survie bureaucratique donc de promotion éphémère et non pas idéaliste renvoyant à cet idéal de cohabitation réelle.

Nous devons changer d’idéal politique et pour ce faire une FORTE CONSCIENCE POLITIQUE….doit aider à en arriver là. La psychologie des dominés que nous sommes doit absolument changer. Hélas ! Dans notre majorité écrasante, le commun des mauritaniens cherche à SURVIVRE et/ou à régler le problème de la “pauvreté” ou de la marmite comme si cette pauvreté était métaphysique!!!!!! N’est-il pas courant d’entendre le commun des mauritaniens lancer des propos du genre: « Je vais partir à l’école pour avoir tel diplôme parce qu’il sera plus de facile de trouver du boulot » ;ou des propos du genre : « Chercher à réussir au lieu de faire la politique » ; ou encore : « Occupez-vous de votre avenir parce que ce pays ne changera jamais » ; « Construisez des maisons d’abord et faites-vous des terrains et chercher à économiser pour visiter la Mecque »……………autant de propos qui renseignent sur le sentiment de démission et de défaite consommée et en même temps de culpabilité terrible d’une génération qui refuse de se prendre en charge et qui, sans le savoir, reprend la logique du pouvoir et des « pouvoiristes » qui ont toujours milité pour la politique du ventre.

Or cette “pauvreté” a des causes; Elle est généré essentiellement par des politiques sans vision, des pratiques de corruption systémique et le vol organisé des ressources publiques accompagnés de violation des droits humains manifestement symbolisées par une justice inféodée totalement à l’exécutif.

Aujourd’hui les mauritaniens souffrent des effets de la néo-dictature et de l’immobilisme de l’opposition très désorganisée et il sera ainsi impossible de faire l’économie d’une transformation RADICALE ; autrement la majorité d’entre nous sera réduite en esclaves si nous ne le sommes déjà.

Les forces politiques significatives (sociologiquement et/ou politiquement) doivent faire des ruptures pour quittaient leur état d’immobilisme suicidaire et surtout engager des débats de philosophie politique a la place des querelles de préséance qui nous ont tant minées. Les populations sont encouragées à bouger et à créer la pression en organisant des sit-in, des grèves, des journées villes mortes avec l’appui des forces politiques significatives qui doivent impérativement se démettre de leurs querelles. La mise en place d’un cadre autour d’une union sacrée comme disait l’autre, à la place de l’isolement des forces politiques et l’éparpillement aussi bien au niveau national qu’au sein de la diaspora, devient une condition sine qua non pour contrarier le pouvoir actuel.

Nous prônons et nous encourageons les oppositions mauritaniennes à faire un bilan exhaustif a l’image de l’opposition sénégalaise qui a eu la grande intelligence de créer un cadre d’unité appelée « Beno Siggil Senegal » sous la direction d’un Homme de consensus de la grandeur du professeur Amadou Mokhtar MBOW. Si la Mauritanie n’a pas un Homme de sa carrure, ce dont je doute,  alors faisons appel à un ou deux anciens présidents africains, ou à un ou deux anciens fonctionnaires internationaux africains pour résoudre la question de neutralité dans les débats et les réflexions qui doivent être rigoureuses et scientifiques donc dénuées de toute subjectivité politicienne. Et dans ce débat politique inclusif un code d’éthique politique pourrait être élaboré qui comporterait entre autres l’ouverture du dialogue a toutes les parties même le pouvoir, mener les débats dans toutes les langues nationales. En effet les paysans, les éleveurs doivent être tous associés à ce débat politique pour donner leurs avis sur ce qu’ils pensent être meilleurs pour leur développement de leur terroir naturel. Des commissions scientifiques seront créées et dans lesquelles toutes les parties seront associées (Commission Education, Culture, Economie, Politique etc..)

Une espèce de « Beno Siggil Senegal » est nécessaire à la Mauritanie sinon la seule alternative qui sera viable s’imposera d’elle-même des que nous arriverons a la maturation : C’est la VIOLENCE dans laquelle personne ne sera gagnant.

 

Adama NGAIDE. DESS ENVIRONEMENT.