Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: August 2011

URGENT: OCCUPATION DE L´AMBASSADE MAURITANIENNE DE PARIS PAR DES JEUNES NÉGRO-MAURITANIENS

altL´ambassade de Mauritanie à Paris,  5,  rue de Montévidéo est occupée depuis ce matin par une dizaine de jeunes négro-mauritaniens pour dénoncer l´enrôlement discriminatoire et le racisme d´Etat en Mauritanie. Les jeunes (photo)que nous avons eu au téléphone sont très détérminés et prêts à rester jusqu´à la satisfaction de leurs doléances mais nous apprenons aussi que l´ambassade  de Mauritanie menace de faire  appel aux autorités policières  pour  évacuer  les manifestants par la force.  

Une autre manifestation de protestation contre ce recensement est prévue ce samedi 06 août 2011 de la place de Trocadéro à l´ambassade de Mauritanie  par un collectif des organisations de défense des droits humains, des mouvements politiques, partis politiques et militants de la société civile; la présence de tous nos compatriotes et amis de la Mauritanie est vivement souhaitée.

Nous reviendrons sur l´évènement avec plus de détails dans nos prochaines éditions. La lutte continue!

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Birame Ould Abeïd échappe à une tentative d’assassinat

altLe président de l’IRA Birame Ould Abeïd a révélé au cours d’une conférence de presse tenue jeudi (4 aout) après midi dans l’enceinte de la brigade des mineurs avoir échappé mercredi (3 aout) au soir à une tentative d’assassinat. Birame et les militants de son organisation observent, depuis trois jours un sit in dans les locaux de la brigade des mineurs du Ksar après la découverte d’un cas avéré d’esclavagisme sur une fillette dénommé Aïchetou Mint Hamady. Elle était détenue par la nommée Aïcha Mint Saïbott dans une situation relevant , indique Birame, des « pratiques ancestrales par ascendance ».La section de l’IRA avisera les autorités sécuritaires qui ont pris, selon Birame le soin d’informer la femme qui cachera la fille avant l’arrivée de la police et des militants de l’IRA . Cette situation relève, estime Birame, de l’orientation nouvelle des autorités, qui du reste n’ont pas mené enquête sur ce cas prétendu d’esclavage. Mercredi soir, un commando formé de la famille dirigée par Mahmoudi Ould Saïbott, président du parti et vice président de la coalition des partis de la majorité investira la brigade des mineurs. Ce commando ravagera tout sur son passage, en insultant les policiers et les militants de l’IRA rassemblés pacifiquement devant le commissariat. Ils défonceront la porte avant de battre les policiers, cassant leur téléviseur et détruisant d’autres biens. Aucune riposte de la police n’a été enregistrée. Les policiers leur auraient dit qu’ils n’en étaient rien et qu’ils n’ont qu’à s’en prendre à Birame. Ce commando décide alors d’attaquer Birame mais ses militants repousseront cette attaque en y opposant une résistance farouche. Certains membres de ce commando n’ont dû leur salut qu’à l’intervention de Birame et d’autres sages de son association. C’est complètement dénudé, révèle une source proche de l’IRA, que Saïbott fut introduit dans les locaux de la brigade pour échapper au lynchage des militants de l’IRA déchainés. Selon toujours Birame, la commissaire de police procédera à l’exfiltration du chef du commando et de la présumée esclavagiste du haut du mur de son commissariat. Le président de l’IRA considère ce développement très grave dans le comportement de l’Etat mauritanien qui ne fait rien pour arrêter un peloton de jenjawdsi qui bénéficie du coup de sa protection. Birame condamne les deux poids deux mesures dans l’attitude des autorités mauritaniennes. Ironie du sort. Des militants de l’IRA furent battus sauvagement et condamnés en décembre 2010 pour avoir saccagé un commissariat de police, s’être attaqués à des policiers. Maintenant, un commando investit un commissariat avec arme sans que ses membres ne soient inquiétés. Birame dénonce vigoureusement cette impunité totale. Au Cours de ce point de presse, il a lancé un appel à tous les opprimés afin d’opposer une résistance en ce jour et en ce mois face au forfait que les pouvoirs publics ont cautionné. Birame et ses militants ont décidé de camper à la brigade jusqu’à la satisfaction de leurs doléances. Ils appellent les populations de Kaédi, Néma, Fassala Néré, Adel Bagrou, de Zouérate, des bidonvilles de Nouakchott,Beïlouga et du Wharf…à la mobilisation et à converger à la brigade des mineurs qui constitue, indique-t-il, notre place Tahrir, notre Bastille. Aujourd’hui, dit-il « C’est le printemps des harratins ». Le président de l’IRA a convié les jeunes à la mobilisation, révélant qu’il mourra à la brigade des mineurs tant que la fillette mineure exfiltrée n’apparaisse pas, et tant que les criminels, leurs complices et la femme esclavagiste qui ont tenté d’attenter à sa vie ne seront pas arrêtés. Enfin, les conseils de Birame ont décidé de porter plainte auprès de la justice pour tentative d’assassinat.

LE CALAME

Appel a manifester le samedi 06 août 2011 à paris

altPour dire non aux opérations d’enrôlement visant à exclure les franges importantes de la population mauritanienne en l’occurrence les noirs (haratine, halpoular, soninké, wolof, et bambara), les organisations, mouvements et partis politiques mauritaniens organisent :

Le Samedi 06 août 2011 une marche de protestation allant de la place du Trocadéro à l’ambassade de la Mauritanie à partir de 14 heures. 

Un appel solennel à la mobilisation est donc lancé à toutes les organisations des droits humains, aux mouvements politiques, aux partis politiques et acteurs de la société civile préoccupés par l’inquiétante question de l’enrôlement et à tous les mauritaniens sans exception.

 Nos slogans : MAURITANIE:

1- Touche pas à ma nationalité.  

 

2- Je ne négocie avec personne ma mauritanité.  

3- Arrêtez ce recensement dans ces conditions.

 Signataires:

AFMAF, AHME, APP, ARMEPES, CAMME, FLAM, IRA, PLEJ, MAPROM, OCVIDH, OTMF, UFP.

Editorial: Un recensement qui fragilise l´unité nationale

altLancé il y a un peu plus de deux mois, le fameux recensement administratif continue de provoquer bruit, inquiétude et protestation au sein de l’opinion. Les méthodes brutales et les objectifs inavoués –et inavouables- de cette opération font peser un grand risque sur la paix civile et l’avenir de la cohabitation entre les différentes ethnies qui constituent notre pays.
Certes, on ne peut pas reprocher à un Etat d’aspirer à organiser son registre d’état civil. C’est même une bonne chose dans un pays neuf comme le notre. Mais cette opération ne doit pas sortir de son cadre strictement administratif pour se transformer en tribunal martial qui s’arroge la mission de définir qui est mauritanien et qui ne l’est pas. Cette notion de ‘’mauritanité’’ est dangereuse parce qu’elle sous entend l’exclusion de certaines personnes ou groupes de la nationalité et la ‘’purification’’ du pays des supposés ‘’étrangers’’, des hordes de ‘’nègres’’ qui rêveraient d’appartenir à notre Etat…
Les communautés negro africaines de Mauritanie sont perturbées par cette opération et sentent qu’elle est orientée contre elles. Surtout que leurs ressortissants sont humiliés à longueur de journées dans les centres d’enrôlement où les enquêteurs leurs font subir des interrogatoires souvent humiliants.
Beaucoup d’observateurs et de personnalités redoutent les conséquences néfastes du climat nauséabond né de cette opération et mettent en garde contre l’éventuel retour des démons du passé. Et quoi qu’il en soit, ce recensement n’obéît pas aux normes techniques et de la décence.
D’abord, ceux qui sont les mieux indiqués pour le conduire, l’administration et les mairies…, ont été écartés à la faveur de novices, investis n’importe comment, de l’autorité publique et assermentés.
Qui dit qu’ils seront à la hauteur de leur mission, du reste très floue ?
Ensuite, techniquement, il est mal ficelé dans la mesure, par exemple, où il prévoit seulement quatre ethnies. Les métis, les citoyens originaires d’autres ensembles n’ont pas de place dans les registres de ce recensement.
Enfin, il risque d’accentuer la séparation entre les composantes de notre peuple. L’émission passée récemment à la télé où chaque membre de la commission nationale de supervision s’adressait uniquement à sa communauté ne contribuera pas à bâtir l’Etat nation dont rêvaient les fondateurs de la Mauritanie.
Beaucoup d’autres insuffisances caractérisent cette opération ‘’brutale’’ qui, sincèrement, a été lancée sur de fausses bases et qui risque bien de fragiliser l’unité nationale. Alors pourquoi ne pas songer à l’annuler purement et simplement pendant qu’il est temps et avant qu’elle ne fasse plus de dégâts.

BILADI

Ibrahima Sarr reçoit Biram Ould Dah

altBiram Ould Dah Ould Abeid, Président de l’Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA) a rendu pendant ce mois béni du Ramadan une visite de courtoisie à Ibrahima Moctar SARR au siège de l’Alliance pour la Justice et la Démocratie/Mouvement pour la Rénovation (AJD/MR). Plusieurs sujets ont été abordés au cours de cette rencontre dont l’enrôlement biométrique et le dialogue politique en cours.

Biram Ould Dah a remercié l’AJD/MR pour avoir été la seule formation politique a demander la reconnaissance officielle de son organisation pendant que lui et cinq de ses militants croupissaient en prison pour avoir dévoilé à l’opinion un cas d’esclavage avéré.

Le Président de l’IRA a exprimé son désir de voir l’AJD/MR participer au projet de se rendre à Inal le 28 novembre prochain en souvenir des 28 militaires halpulaars pendus en 1990 dans cette caserne, un événement douloureux que les deux organisations avaient marqué par une journée de deuil l’année dernière.

Ibrahima SARR a encouragé le leader haratine à poursuivre sa lutte contre l’esclavage par la voie pacifique et non violente.


Nouakchott, le 03 août 2011
Ciré KANE
Directeur Communication AJD/MR