Birame Ould Abeïd échappe à une tentative d’assassinat
Le président de l’IRA Birame Ould Abeïd a révélé au cours d’une conférence de presse tenue jeudi (4 aout) après midi dans l’enceinte de la brigade des mineurs avoir échappé mercredi (3 aout) au soir à une tentative d’assassinat. Birame et les militants de son organisation observent, depuis trois jours un sit in dans les locaux de la brigade des mineurs du Ksar après la découverte d’un cas avéré d’esclavagisme sur une fillette dénommé Aïchetou Mint Hamady. Elle était détenue par la nommée Aïcha Mint Saïbott dans une situation relevant , indique Birame, des « pratiques ancestrales par ascendance ».La section de l’IRA avisera les autorités sécuritaires qui ont pris, selon Birame le soin d’informer la femme qui cachera la fille avant l’arrivée de la police et des militants de l’IRA . Cette situation relève, estime Birame, de l’orientation nouvelle des autorités, qui du reste n’ont pas mené enquête sur ce cas prétendu d’esclavage. Mercredi soir, un commando formé de la famille dirigée par Mahmoudi Ould Saïbott, président du parti et vice président de la coalition des partis de la majorité investira la brigade des mineurs. Ce commando ravagera tout sur son passage, en insultant les policiers et les militants de l’IRA rassemblés pacifiquement devant le commissariat. Ils défonceront la porte avant de battre les policiers, cassant leur téléviseur et détruisant d’autres biens. Aucune riposte de la police n’a été enregistrée. Les policiers leur auraient dit qu’ils n’en étaient rien et qu’ils n’ont qu’à s’en prendre à Birame. Ce commando décide alors d’attaquer Birame mais ses militants repousseront cette attaque en y opposant une résistance farouche. Certains membres de ce commando n’ont dû leur salut qu’à l’intervention de Birame et d’autres sages de son association. C’est complètement dénudé, révèle une source proche de l’IRA, que Saïbott fut introduit dans les locaux de la brigade pour échapper au lynchage des militants de l’IRA déchainés. Selon toujours Birame, la commissaire de police procédera à l’exfiltration du chef du commando et de la présumée esclavagiste du haut du mur de son commissariat. Le président de l’IRA considère ce développement très grave dans le comportement de l’Etat mauritanien qui ne fait rien pour arrêter un peloton de jenjawdsi qui bénéficie du coup de sa protection. Birame condamne les deux poids deux mesures dans l’attitude des autorités mauritaniennes. Ironie du sort. Des militants de l’IRA furent battus sauvagement et condamnés en décembre 2010 pour avoir saccagé un commissariat de police, s’être attaqués à des policiers. Maintenant, un commando investit un commissariat avec arme sans que ses membres ne soient inquiétés. Birame dénonce vigoureusement cette impunité totale. Au Cours de ce point de presse, il a lancé un appel à tous les opprimés afin d’opposer une résistance en ce jour et en ce mois face au forfait que les pouvoirs publics ont cautionné. Birame et ses militants ont décidé de camper à la brigade jusqu’à la satisfaction de leurs doléances. Ils appellent les populations de Kaédi, Néma, Fassala Néré, Adel Bagrou, de Zouérate, des bidonvilles de Nouakchott,Beïlouga et du Wharf…à la mobilisation et à converger à la brigade des mineurs qui constitue, indique-t-il, notre place Tahrir, notre Bastille. Aujourd’hui, dit-il « C’est le printemps des harratins ». Le président de l’IRA a convié les jeunes à la mobilisation, révélant qu’il mourra à la brigade des mineurs tant que la fillette mineure exfiltrée n’apparaisse pas, et tant que les criminels, leurs complices et la femme esclavagiste qui ont tenté d’attenter à sa vie ne seront pas arrêtés. Enfin, les conseils de Birame ont décidé de porter plainte auprès de la justice pour tentative d’assassinat.
LE CALAME