Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: May 2021

Une candidate se plaint de son exclusion sans droit de la liste des admises au concours de sages-femmes …Vidéo

Alakhbar – La sage-femme Oumoukethoum Mint Mehdi a dénoncé ce qu’elle a appelé son exclusion du jury chargé de superviser le concours de recrutement de sages-femmes libres, organisé récemment, après la publication de son nom parmi les admises.

La commission nationale des concours a retiré les résultats de la compétition après leur publication sur le site et ajouté sept sages-femmes, motivant ultérieurement ces modifications par une présumée omission involontaire de leur nom par le secrétariat dès le début, a-t-elle dit.

Les candidates admises se sont étonnées après avoir passé l’entretien pour le travail qui n’exclue que les candidates n’ayant pas présenté les originaux des diplômes, du remplacement de leur nom par 7 nouvelles sages-femmes, a-t-elle ajouté.

Mint Mehdi a rendu la commission nationale des concours responsable de l’omission de certaines admises, de manipulation et de la duperie d’autres après leur protestation contre l’ajout de 7 nouvelles sages-femmes.

Traduit de l’Arabe par Cridem

https://alakhbar.info/?q=node/32858

l’antériorité des Noirs dans le peuplement de la Mauritanie actuelle, un marqueur indélébile

Bien et bien avant nos prestigieux royaumes et Etats traditionnels du Sud (Waalo, Wagadu, Gidimaxa, Fuuta Tooro), régulièrement convoqués pour répondre à une vilaine et distrayante publication qui fait passer les Noirs de Mauritanie pour des étrangers, l’antériorité du peuplement noir au Sahara et dans tout le Maghreb est attestée par les archéologues, les historiens. Certaines sources arabes sont d’ailleurs parmi les premières à le reconnaître.Les Sudan (Noirs) ne sont progressivement descendus plus au Sud qu’après la péjoration du climat puis avec l’insécurité engendrée par des vagues de peuplements venues de «l’Occident» ou de l’Orient (Berbères qui sont fiers de leur patrimoine puis Arabes avec l’islamisation).Bien des découvertes scientifiques plaident pour cette hypothèse partagée et publiée par les spécialistes reconnus par leur rigueur : les découvertes de peintures rupestres et d’outils en pierres ont convaincu nombre de scientifiques que le Sahara était verdoyant, fertile et devrait être arrosé de rivières qui descendaient de l’Atlas. De riches sites d’agriculteurs noirs se seraient développés en particulier dans la région actuelle de l’Inchiri, des localités de Tichitt ou Oualata par exemples.La toponymie du Sahara mauritanien est formelle : Il était habité par des populations noires (Serere, Sooninko, Fulbe, Bambara ou Bamanan, Wolof) qui se sont progressivement installées ou repliées au Sud des faits cumulés de la péjoration du climat (assèchement, aridité) et de l’insécurité engendrée par les invasions venues du Nord. Les traces de leur présence sont volontairement ignorées et cachées, systématiquement effacées par des historiens au service de l’idéologie panarabiste.Trois petits exemples devraient mettre au grand jour la grande arnaque de l’auteur de la vilaine publication : Atara qui a donné naissance à Atar signifierait en Bamanan « Il vient de partir », la montagne de l’Assaba était appelée hayre Ngaal en Pulaar, Chinguitti vient du Sooninke Si ngede qui veut dire puits du cheval. Et voilà qui renforce l’idée d’un Sahara verdoyant à l’époque. Les exemples en rapport avec l’héritage Serere peuvent être multipliés à profusion. Cette réalité historique est connue de spécialistes.L’objectif de ce texte est simple : rappeler cette antériorité avec simplicité pour rendre sa vulgarisation accessible et à portée de tous. Nul besoin d’encombrer avec des références et des dates. Les nationalistes panarabistes mauritaniens n’ignorent pas cette réalité.Leur projet est de rendre la Mauritanie plus arabe que les pays du Golfe : aucune trace, aucune mémoire noire et même berbère ne doit rappeler la réalité, cela fait désordre. Il faut tout effacer et vite. En attendant de débaptiser les villes et villages du Sud, de nouvelles localités et quartiers à consonance arabe sont créés à côté, des quartiers de Nouakchott et d’autres symboles de souveraineté tirent leurs noms de villes «soeurs arabes» au mépris de l’histoire glorieuse et de la géographie locales héritées de nos prestigieux royaumes du Trarza, de l’Adrar, du Brakna, du Tagant….Les exemples font légion. Il arrive de plus en plus que l’identité de personnes de la vallée soit gommée de l’état civil par effacement du nom de famille.Ils ne laissent rien au hasard et sont déterminés à réaliser ce Grand Effacement quitte à anéantir toute fierté discordante. Dès lors, la défense de l’identité plurielle s’impose.Boubacar Diagana et Ciré Ba

Rapport de la Commission nationale des droits de l’homme ( CNDH) 2019-2020, quelle lecture ? Par Samba Thiam président des FPC.

J’ai lu, attentivement, le rapport annuel de la CNDH , qui touche à beaucoup de  volets…

Ce rapport procède à l’évaluation  de l’état des lieux , pose un diagnostic sommaire ici et là , souligne l’assistance apportée, ou l’action et les tentatives menées pour dénouer le  contentieux avec, parfois,  plus ou moins de bonheur, pour conclure, enfin,  sur des recommandations réfléchies , judicieuses et pertinentes . 

Il pèche toutefois par endroits, malgré tout … 

Ainsi, le récit portant sur l’action du gouvernement concernant le volet ‘’Passif humanitaire est présenté

 ‘’ comme une continuité, linéaire de l’Administration’’, de SIDI Ould Cheikh Abdallahi à Ghazouani en passant par Abdel Aziz. Ce n’est pas tout à fait le cas . Il y a eu plutôt rupture … SIDIOCA a impulsé le mouvement pour la résolution du problème (déportations , éxécutions extrajudiciaires etc ) ; ce qui fut, du reste, la raison fondamentale de son éviction du pouvoir par Aziz et ses lobbies, farouchement opposés et hostiles à l’initiative ! Sidi nourrissait l’ambition d’une Mauritanie reconciliée, riche de sa diversité ,  alors que Abdel Aziz voulait d’un Pays exclusivement arabe, aux mains d’une seule composante nationale ! 

Aziz, par ailleurs, rasa les tombes d’Inal pour empêcher tout pélérinage; en surface , il clama  l’Unité Nationale qu’il cherchait , en vérité, à détruire …Bref ,il y a rupture  et non continuité dans l’action de l’Administration dans ce dossier… Par ailleurs ,  beaucoup de déportés avec leurs enfants rentrés  peinent toujours à se faire enrôler; Près  d’un  millier de dossiers régularisés  dans la vallée du fleuve par la Commission nationale dirigée par Thiam Diombar restent toujours pendants,  parce que la Tutelle à Nouakchott ( Direction des registres et titres sécurisés ) bloque la  validation , au prétexte que ces mauritaniens – trop nombreux- seraient  des  sénégalais ! Sans compter ces dizaines de milliers de ruraux qui,  épuisés par les démarches,  ce sont résignés .. Et sur tous ces cas le Rapport ne dit rien ou fait profil bas, préférant  renvoyer dos à dos les versions de la Direction des Titres  et les interéssés !!!

Il s’y ajoute,  qu’aucune enquête sérieuse n’est menée jusqu’ici sur les crimes commis dans l’Armée  et dans la vallée du fleuve…Prétendre alors, dans ces conditions, qu’il y a progrès sur ce dossier du ‘’Passif’’  c’est tout simplement forcer le trait…

 Si le rapport  évoque, il est vrai,  les difficultés réelles des populations en général à se faire recenser, il se garde bien de trancher sur le caractère discriminatoire de cet enrôlement qui frappe essentiellement  les populations négro-africaines et haratines, renvoyant dos à dos les protagonistes c’est-à-dire plaignants et Administration. Il passe également sous silence le caractère quasiment monoethnique des commissions techniques et de supervision chargées de l’Etat civil . Des commissions monoethniques chargées de recenser et d’enrôler une population pluri-ethnique !!!  Dans la même veine,  ce Rapport n’évoque les discriminations ethniques et raciales qu’en filigrane , sous un seul angle : la portion congrue  des langues négro-africaines  dans les médias publics et privés, comme si elles s’y réduisaient.  Il reste muet sur toutes ces discriminations que l’on retrouve à l’Ecole , dans l’Administration , dans la Justice , dans l’Economie, au sein des forces armées et de Sécurité,dans les examens et Concours ! l’Alphabétisation officielle des populations est pratiquée, certes,  mais pratiquée seulement en arabe , au mépris des autres langues et cultures nationales ; cela le rapport ne le précise  pas… Sur les manifestations post-électorales de la présidentielle dernière, là aussi  il y a redire  sur ce rapport …

La formulation des auteurs du rapport qui parle  ’’de violences post-électorales ’’ sans dire d’où elles viennent  prète à  confusion, pour ne pas dire est carrément  tendancieuse; car c’est bien le général Abdel Aziz qui fut l’auteur et l’acteur des violences ,non  pas les manifestants pacifiques de la CVE !  Cela méritait d’être souligné à mon sens …Ces Jeunes manifestants furent arrêtés, bastonnés, amassés dans des cellules étroites, privés d’eau et de nourriture, des jours durant !

Pour mon cas ,-arrêté chez moi nuitamment –  il n’aurait peut-être pas  été superflu  de préciser dans quelle condition cette  arrestation s’opéra : les policiers firent le mur…

On observe que  la CNDH rapporte généralement dans ce rapport  tout juste la version des victimes, l’opposant à celle de  l’Administration …sans  émettre aucune appréciation ou  opinion …Il expose les cas et les versions des victimes  sans plus ;  sans plaider  le dossier, comme pour afficher une neutralité qu’on ne peut ne pas questionner en pareil cas, me semble-t-il …

Autre remarque, il m’a semblé que ce Rapport  insiste bien plus  sur la question de l’esclavage que sur toutes  les autres questions, pourtant centrales de coexistence . 

Cela dit, au regard  des  efforts notables fournis allant dans le sens de la  distanciation vis-à-vis du  Pouvoir, quelque soient les  insuffisances relevées ici et là, en toute objectivité, on ne saurait ne pas reconnaître  que ce Rapport tranche nettement avec les  pratiques traditionnelles précédentes, observées jusques-là, connues pour leur approche  laudative …Du reste , un des facteurs essentiel de résistance au Droit – à la décharge de la Commission – qui bloque tout, gangrenne l’Etat et ses démembrements, est cette mentalité  rétive à l’esprit des lois … à l’idée  même de loi !

A tout peser,  dirons-nous en conclusion,  il y a progrès, malgré toutes ces pesanteurs lourdes et loin de s’estomper…Progrès dans la démarche , dans la posture de la Commission même s’il reste encore beaucoup à faire .

Enfin, je dois avouer que ce rapport m’a appris, personnellement,  pleine de choses sur le Droit, apporté des informations utiles sur bien d’autres aspects,  ouvert les yeux , encore plus , sur le laxisme et les nombreux abus dans le secteur de la Justice – que des partenaires continuent, hélas, de soutenir malgré tout- .

Mai – 11- 2021

Samba Thiam 

Président des FPC

ELY BAKAR SNEIBA LE PROFESSEUR… EN DÉLIRES HISTORIQUES

Pr Ely Bakar ould Sneïba l’imposteur et révisionniste est un récidiviste notoire. Nous avons eu le même débat en février 2017 sur Facebook et sur Cridem et il m’avait bloqué après notre échange. Je partage avec vous MA RÉPONSE À ELY SNEIBA lors de cet échange  et qui est toujours d’actualité.

 LANGUE ET LANGUES: LES FADAISES DES CHANTRES DE L´ARABITÉ ET DE L´ARABISATION DE LA MAURITANIE.

Pour justifier l´imposition de l´arabe et de l´arabisation à outrance en Mauritanie, l´imposteur professeur Ely Ould Sneiba et les idéologues du Système ethnogénocidaire, raciste et esclavagiste n´ont rien trouvé comme argutie que de produire des fadaises du genre: 

“..Ceux qui veulent maintenir la communauté nationale divisée ont forgé un concept à eux : ‘’l’exception mauritanienne’’. Pour ces choristes de la division, pourfendeur de l’intégration nationale, notre pays ne doit ressembler à aucun autre dans la région ou dans le monde. 

Leur argument de base est le suivant : nous rejetons l’arabité exclusive de la Mauritanie.

Une approche cousue de fils ‘noirs’. En effet, qui peut, sur terre, nous indiquer un pays où se trouve une quelconque exclusivité culturelle ? 

C’est tout simplement contre-nature. 

Cependant, il existe partout des identités culturelles majeures, c’est le cas, par exemple du Sénégal voisin. La langue et la culture wolofs prédominent au grand dam des ethnicistes pulaars.

Et aucun Pulaar ne peut lever son petit doit pour refuser ou à plus forte raison combattre une telle réalité, y compris le jeune toucouleur sénégalais pyromane de l’autre jour.(…) tous ceux qui imposent la traduction dans la vie nationale mauritanienne sont en toute logique des partisans de ‘’la théorie de l’exception mauritanienne’’ et propagandistes de la non ‘’’exclusivité arabe’’ de la Mauritanie.

Tout en sachant par ailleurs, et ça mérite d’être signalé, que l’enseignement national public est devenu bilingue à partir des années 70.

Et il n’est pas logique que les mêmes enfants de la même école sortent à moitié bilingue et à moitié monolingue. Ce résultat ne peut être que voulu, c’est une prise de position claire.

Enfin, il faut dire que cette lutte continue et que ses militants fondent aujourd’hui tous leurs espoirs sur la collision FLAM-IRA pour une impossible victoire. 

Ils perdent leur temps. La Mauritanie est un pays arabe, le Sénégal est un pays wolof et le Mali un pays bambara”. Dixit Ely Bakar Ould Sneiba.(Page Facebook)

Monsieur le professeur, apparemment vous con-fondez ou confondez langue de communication, langue nationale et langue officielle!

Professeur apparemment vous prenez des vessies pour des lanternes en pensant faire vivre le Système ethnogénocidaire autant que celui des Ian Smith et autres Botha mais le réveil risque d´être brutal pour vous et à toute l’ écurie des guignols qui vous accompagne dans cette aventure identitaire et meurtrière. Aucune huile ne saurait graisser cette mécanique déglinguée. C´est plus tôt l´implosion de sa rouille qui est spectaculaire. L´explosion le sera davantage. Le droit d´exister et de vivre en tant que, Mauritanien ne peut passer avant celui d´être Soninké, Haalpulaar, Wolof, Haratine, Arabe ou Bambara. Et tout ce qui concerne cette question doit-être constitutionnellement reconnu. La Mauritanie n´est pas un Etat arabe si elle ne veut pas être un Etat raciste. La Mauritanie est un Etat arabo-berbère et négro-africain, voilà la réalité historique, géographique et sociologique du pays. Vous avez oublié que la Mauritanie actuelle est sur les vestiges des royaumes et empires du Tekrour, du Ghana, du Mali, du Fouta et du Waalo et que cette terre était bien habitée et occupée avant l´arrivée des arabes. 

Comme fondement à leur politique raciste, les autorités mauritaniennes avancent, notamment lorsqu´elles s´expriment dans la presse arabe, un argument démographique: les arabes constituant l´écrasante majorité de la population du pays, il n´y a aucun mal à conduire-bien au contraire- une politique de discrimination et d´assimilation envers les noirs. L´on mentionnera d´abord qu´en se réferant à ce type de justification, le gouvernement mauritanien affiche son royal mépris pour les droits des minorités, l´on notera ensuite la curieuse tendance du Système à chaque fois qu´un recensement est réalisé à en dissimuler les résultats. En réalité tout tend à prouver que la composante négro-mauritanienne du pays constitue aujourd´hui la majorité de la population. Nous n´en tirons pas naturellement prétexte pour exiger l´installation d´un pouvoir exclusivement noir à Nouakchott. Notre souhait le plus absolu serait que ces questions de couleur, de pourcentage passent au second plan pour laisser place aux seuls critères de compétence et de patriotisme.

Pour revenir sur cette question des langues nationales  nous rappelons à notre fameux professeur de la haine qu´une langue est un instrument, créée pour les besoins de communication par une communauté donnée. Dans un espace où cohabitent des langues différentes, la paix, la stabilité et le développement ne sont possibles que s´il est institué un multilinguisme qui correspond à une répartition spatiale et socio-politique juste de l´épanouissement de ces mêmes langues.

La régle de la compétition loyale verra une langue s´imposer au fil du temps par son dynamisme propre, ou alors la densité des interférences en créera une nouvelle. Dans tous les cas, ce n´est pas par des pratiques moyennâgeuses telles que celles adoptées par l´Etat mauritanien qu´une langue s´imposera sur les autres. On connait depuis longtemps l´étendue de l´arrogance bornée de Ould Taya qui croyait pouvoir décréter l´arabité de la Mauritanie et s´employer à parachever l´oeuvre_ en tout état de cause bancale puisqu´incapable d´arriver à ses fins_ de ses prédécesseurs.

Ainsi le matraquage intempestif à la radio, à la télévision et à l´école de l´arabe au mépris de toutes les autres langues nationales a provoqué le rejet en bloc non de cette langue, mais de l´utilisation qui en est faite, par tous les mauritaniens, y compris tous les arabes réfléchis et patriotes qui, à l´opposé de quelques inconditionnels du Baathisme et du Nassérisme, comprennent la nécessité pour le progrès et la paix du pays, l´épanouissement de chaque citoyen dans sa propre langue.

Les contre-performances chroniques de l´école et de l´administration mauritanienne ne suffisent-elles pas de montrer l´échec de la politique bornée d´arabisation à outrance? Il est vrai que c´était plus pour “beydaniser” ses institutions que le triste colonel s´est engagé pour l´aventure que l´on connait.

L´institut des Langues Nationales, fruit de la lutte héroïque du mouvement noir a été chroniquement saboté par le gouvernement, avec des moyens de fonctionnement dérisoires et des activités limitées. Il est cependant la base de la réhabilitation des langues nationales. L´alphabétisation des populations et la transcription des concepts scientifiques dans ces langues sont une nécessité impérieuses.

Des langues comme le Français doivent progressivement perdre leur statut actuel pour celui plus conforme de langue de communication. L´arabe, le Bambara, le Pulaar, le Soninké et le Wolof doivent quant à eux aussi bénéficier du même statut et par conséquent jouir des mêmes DROITS dans tous les domaines en vertu de l´ÉGALITÉ absolue des nationalités.

En fait le problème Négro-Africain est un problème d’exclusion globale; exclusion sur le plan politique, économique, culturel et social en un mot un Apartheid qui ne dit pas son nom. Ils réclament l’Enseignement des Langues Nationales garant de leur identité, en toute légitimité, sans exclure ni l’Arabe ni le Français.

Tel est l’enjeu et la véritable dimension du problème!

Et pour terminer je vous laisse réfléchir sur le sens profond de ce verset du Saint Coran:  “Ô hommes!  Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entre-connaissiez.  Le plus noble d’entre vous, auprès de Dieu, est le plus pieux.”.

La lutte continue !

Kaaw Touré.

Tribune libre : Monsieur Ghazouani, veuillez réviser votre copie…/par Bah Ould Saleck

La Mauritanie serait  un « accident de l’Histoire », selon François Mitterrand, l’ancien président français… Si tel est le cas, alors c’est bien un miracle que notre Pays  soit encore debout, après avoir échappé à ce constat funeste. 61 ans après avoir fondé un Etat-nation à partir de rien, il est vrai, la Mauritanie a réchappé à nombre de ruptures stratégiques qui auraient pu ébranler ses fondations et  la faire disparaitre de la carte du Monde. Voici pêle-mêle quelques exemples de ces défis majeurs auxquels nous avons fait face : les appétits expansionnistes de notre royal voisin qui nous a revendiqué 9 ans durant comme territoire « marocain », nous réfutant la qualité d’Etat indépendant ; les colonnes du Polisario qui ont bombardé Nouakchott plus d’une fois, armées par l’Algérie,  pour nous punir d’avoir pris un petit morceau du territoire sahraoui abandonné par l’Espagne franquiste agonisante ; les crises de division ethnique et menaces de guerre civile en 1966 et 1989, fomentées par les chauvins des deux ethnies principales : maures et toucouleurs ; les sécheresses multiples et famines  dévastatrices en -1973/1983- ; l’exode rural massif vers Nouakchott ; la guerre du Sahara ; les putschs militaires incessants et l’instabilité chronique des élites dirigeantes ; les attaques répétées des  hordes sanguinaires de jihadistes algériens probablement téléguidés contre la Mauritanie pour telle ou telle lubie géopolitique de leur commanditaire ; le pillage des ressources par quelques nouveaux riches voraces et inconscients avec l’appui de la mauvaise gouvernance perpétuelle  de l’Administration.

Des réalisations, des vraies

Au vu de ce sombre tableau,  c’est un miracle en effet que la Mauritanie soit encore du concert des nations, « Contre vents et marées », dixit feu Mokhtar Ould Daddah, le Père-fondateur, qui a donné ce titre à son livre-Mémoires.

Le Père de ce miracle a subi et résisté à bon nombre de ces crises durant son magistère de 1960 à 1978. Il a pris des décisions heureuses et/ou malheureuses parfois, souvent hardies, mais de celles qui lui ont survécu et  que l’Histoire et la mémoire collective retiendront ,  celles qui ont  notamment « fait du bien aux gens et ont laissé trace sur terre », sourate 13 du saint Coran, ce qui lui vaut  d’être certainement  parmi  les élus d’Allah ; on peut compter les réalisations suivantes : la sortie de la Zone franc-Cfa et création de l’Ouguiya, la monnaie nationale ; la nationalisation de la Miferma –Mines de fer de Mauritanie-propriété du banquier français   Rothschild, un Etat dans l’Etat en son temps à Port-Etienne ( débaptisé en Nouadhibou )  et Zouérate – et création de la SNIM ; nationalisation du Cuivre d’Akjoujt ;  nationalisation de l’Eau et de l’Electricité, création de la Sonelec ;   Port en eau profonde de Nouakchott ;  nationalisation du système bancaire ; la mauritanisation des secteurs  du BTP et de l’Import-Export ; la création de la Sonimex pour réguler les prix des principaux produits de consommation populaire ; la Route de l’Espoir Nouakchott-Néma -1.100 kms- que la Banque mondiale avait jugé non rentable ; la création de l’OMVS dont la Mauritanie est copropriétaire des eaux du fleuve Sénégal et des  ouvrages –barrages de Manantali,  Diama et autres ; l’Hôpital national,  Air-Mauritanie, des aéroports dans nombre de capitales régionales, le Lycée national de Nouakchott,  une Ecole normale supérieure, l’Ecole nationale d’Administration,  un Stade olympique, une Grande mosquée, une Bibliothèque nationale, un Musée national, une Maison de la Jeunesse et de la Culture, des Jardins-palmeraies à Nouakchott, une Médaille d’or du théâtre national ; une société de production de Cinéma, et surtout  une école  gratuite et de qualité pour tous du primaire au supérieur, et j’en passe… la liste est longue ; tout cela sans avoir contracté aucun prêt auprès du FMI et/ou de la Banque mondiale. Sa bonne et austère gestion des ressources,  son charisme et sa diplomatie hyper active sur les 5 continents et au sein de toutes les Organisations régionales et internationales,  lui permirent d’obtenir des dons et/ou quasi dons pour financer ces défis-réalisations. Félicitations  pour ce bilan plus qu’honorable qui a été clôturé un funeste 10 juillet 1978 quand,  assis sur son modeste tapis pour effectuer la première prière de l’aube, le lieutenant Moulaye Hachim  vint lui signifier son « état d’arrestation ». Et la prise du pouvoir par l’armée. Il demanda alors une seule faveur : achever sa prière…

Dégringolade

Depuis lors la chance de la Mauritanie a tourné casaque, apparemment. Aujourd’hui,  la dette nationale est estimée à 5 milliards de dollars américains, soit 65,6% de notre PIB – Produit Intérieur Brut-de 2020, estimé à 7.6 milliards US. Le ratio du service de cette dette pèse cette année  pour 25,9 % de ce même PIB et ira en s’accroissant année après année. D’autre part, le Pays est très mal classé au niveau international dans les indices que n’importe quel investisseur et/ou décideur financier regarde quand vous lui citez le nom d’un pays, en le cas d’espèce : la Mauritanie.

 Nous sommes  placés au 167ème rang sur 189 pays dans l’Indice du Développement  Humain du PNUD –Programme des Nations-Unies pour le Développement-, ce qui situe la Mauritanie dans la catégorie infâme des pays à « développement humain faible » ; à la 152ème place sur 190 au classement Doing Business de la Banque mondiale ; 137ème dans celui de Transparency International  de l’indice de la Corruption sur 180 pays en 2019 et 40°sur 54 dans celui de Mo Ibrahim,  pour la bonne gouvernance des  chefs d’Etat africains.

Cela a dû faire rire « jaune » les éminents membres du Jury du Prix Mo Ibrahim quand des flagorneurs leur envoyèrent  la candidature Azizienne pour être un récipiendaire de leur auguste distinction qui est alléchante, en effet : sa récompense est de 5 millions de dollars…

Pour revenir à nos problèmes de marasme économique national;  il semble aussi que « le système bancaire est fragile et exposé à un risque systémique élevé ». Tel est le diagnostic d’une Note de conjoncture du Trésor français en 2021, qui notait aussi que « les finances publiques se dégraderaient  fortement, via la chute des recettes domestiques »… Last but not least : l’exploitation du projet Gazier Grand tortue/Ahmeyim par British Petroleum est reportée  à l’horizon 2023-2024, duquel  la Mauritanie espérait tirer des royalties de l’ordre de 350 millions de  dollars par an, dès cette année.

Ghazouani, l’Homme fort actuel, avait déjà prévenu les mauritaniens durant son unique Point de presse qu’il a accordé à des médias mauritaniens indépendants, il y a un an : « il faut compter sans le Gaz», leur dit-il, péremptoire. Ainsi le rêve de devenir le Qatar ouest-africain va s’évaporer comme les mirages de notre désert, car les recettes envisageables dans le cadre des accords léonins actuels  ne couvriront  au mieux des cas que le remboursement des intérêts d’une Dette, investie dans des projets non rentables, qui sont le plus souvent des éléphants blancs à la gloire de tel décideur mégalomane qui s’est largement sucré au passage de leurs juteux  marchés d’exécution. Un exemple parmi tant d’autres : le tout nouveau  Port de N’Diago, qu’aucune étude de marché, ni de rentabilité ne pourra démontrer  la raison d’être, ni justifier son coût qui avoisine les 300 millions de dollars. Le projet est réceptionné, mais inexploité depuis déjà un an, dans l’attente des résultats d’une « étude ? » a posteriori

Manne pétrolière chimérique

Alors, monsieur le Président Ghazouani, dites-nous, comment allez-vous procéder afin de  sortir la Mauritanie de l’ornière où elle se trouve, vous qui connaissez mieux que quiconque les moyens modestes dont elle dispose intrinsèquement et le secret de ses chiffres, dès lors que vous mettez une croix sur le « rêve »  gazier ? Comme ce fût d’ailleurs le cas avec le gisement Pétrolier du puits Chinguitty/Woodside, dont le pétrole  a disparu dans les méandres de l’Atlantique, après avoir aiguisé les appétits de certains, au point de leur faire commettre le Coup d’Etat contre Ould Taya, dans ce qui ressemble à un hold-up , pour faire main basse sur un jackpot pétrolier factice.

Les bandits de grand chemin australiens de Woodside se sont bien frotté  les mains d’avoir grugé la Mauritanie et la malheureuse  Petronas malaisienne auxquelles ils ont cédé à  prix fort un biseau  sec de pétrole…malgré les réserves qu’ils disaient avoir prouvées.  Maawiya exposait sur son bureau présidentiel  très austère,  des fioles de verre blanc, remplies  d’or noir prélevé du prétendu gisement de Chinguetti ; il y jetait souvent son œil perçant  et rêvait de devenir l’Ibn Saoud africain des temps modernes. Il se disait qu’avec cette manne inespérée, il sera aisé pour lui de financer le développement de la Mauritanie et d’en faire un pays émergent à moyen terme, voire un autre Dubai au Sahara,  sans recourir au FMI ou la Banque mondiale, des institutions qu’il répugnait à recevoir ou à leur tendre la sébile nationale…On connait la suite : lui est exilé à Doha, le pétrole a disparu et avec lui les pétroliers australiens et autres malaisiens… Mais  les problèmes de la Mauritanie sont restés en l’état déplorable où il les a laissés, voire se sont amplifiés à la puissance depuis lors – 2005.

Avec une population de 4 millions d’habitants environ, soit l’équivalent des habitants de la ville-région de Dakar, la Mauritanie affiche en 2021 des indicateurs de sous-développement effarants.

 Dans son Rapport sur le Développement Humain 2020, le PNUD nous apprend que : « En Mauritanie, 50.6 % de la population (soit 2,227 milliers de personnes) vivent en situation de pauvreté multidimensionnelle et 18.6 % autres sont considérées comme des personnes vulnérables à la pauvreté multidimensionnelle (soit 818 milliers de personnes). En Mauritanie, l’ampleur (l’intensité) des privations, c’est-à-dire le score moyen de privation dont souffrent les personnes en situation de pauvreté multidimensionnelle, s’élève à 51.5 %. » Ce constat est amer pour une croissance démographique somme toute raisonnable (2,7%), qui fait qu’en dépit des multiples ressources dont regorge la Mauritanie, une bonne partie  de ses habitants  vivent avec moins de 2 dollars par jour, c’est-à-dire moins de 70 ouguiyas nouveaux, ce qui est à peu près la recette  quotidienne d’un mendiant, parmi les milliers qui s’agglutinent aux carrefours des artères de  nos villes ou devant les épiceries pour riches, ou les banques en tendant leurs mains pour recevoir une pièce de monnaie de la part d’une âme charitable.

Risque d’implosion

Cette situation de pauvreté absolue et généralisée, qui n’échappe qu’à ceux qui se calfeutrent dans leur douillet confort, sous bonne garde, risque de faire imploser ce pays, tant le besoin d’argent pour survivre, manger, boire, se loger, se soigner, s’électrifier, s’habiller, éduquer ses enfants, téléphoner, est devenu la quadrature du cercle de n’importe quelle famille  lambda, y compris au sein de la classe moyenne.  Hormis ceux qui vivent aux basques de l’Etat, avec des salaires mirobolants, ce qui ne les empêche guère  d’arrondir leurs fins de mois  avec la prédation et la corruption. Le plus grave est que l’Etat soi-même semble être aussi fauché que le commun des mortels.Les chiffres sont têtus : nous subissons actuellement  une décroissance de 3,2% de l’économie nationale au lieu d’une croissance anticipée par le FMI de 6,2%. Cette contraction de moitié de notre croissance économique serait due à l’effet Covid 19 dit-on, mais point que cela.

Le slogan populiste, selon lequel la Mauritanie est  « un pays riche, et  un peuple pauvre », fait florès dans tous les milieux, y compris éduqués, désabusés qu’ils sont par une accumulation d’échecs des politiques publiques menées par une haute administration dont l’incurie est légendaire, avec la complicité et sous la houlette des institutions de Bretton Woods et leurs autres avatars.

Au vu de  cette situation, comment peut-on justifier  que le salaire mensuel du président de la République  mauritanien, fonctionnaire d’un pays pauvre, à 8 millions d’ouguiyas –environ 20.000 euros-, soit le double du salaire de son homologue français -la 5ème puissance économique du Monde – (11.833,33 euros, soit 4 millions et poussière d’ouguiyas) qui plus est pourvoyeur d’aide publique –l’impôt des français- à ce même pays pauvre, dont le chef d’Etat est mieux payé que le leur? 

Quelles sont les performances économiques  accomplies par nos présidents, actuel et passé, pour mériter un tel salaire de PDG de multinationale et qui situe la Mauritanie dans le peloton des chefs d’Etat les mieux payés du Monde,  alors que c’est l’un des pays  les pauvres sur terre? Ce ne sont certainement pas les errements des politiques économiques de l’ex-Président  dont nous commençons déjà à payer les frais avec une dette étouffante et sans contreparties-projets rentables pour nous en soulager un tant soit peu qui nous fera digérer cette ponction substantielle sur les maigres  ressources publiques. Il en va ainsi de tant d’autres salaires et traitements indus tout le long de la hiérarchie de la Haute fonction publique et militaire, aussi coûteuse qu’inutile, tant son rendement est imperceptible aux yeux du citoyen, qu’elle est censée servir et avec les impôts duquel elle vit.

Le temps est  désormais aux vaches maigres comme décrit ci-haut et l’alerte à l’austérité s’impose. Il est urgent de réduire le train de vie de l’Etat, en commençant par son sommet, les salaires du Président et de ses ministres, sans oublier ses généraux,  au lieu de pressuriser  davantage les citoyens par les impôts et autres taxes pour combler le déficit budgétaire ( 5% du PIB) dans la Loi de finances rectificative 2020. Geste hautement symbolique s’il en est : rendre au Trésor public la moitié, ou davantage de son salaire.

D’autres hommes d’Etat  ont par le passé mis en œuvre cette politique d’austérité afin de désamorcer les colères populaires quand elles commencent à gronder contre ses élites. Comme d’autres ont assumé leur appétit, aveuglés qu’ils étaient par leur cupidité,  avant d’être ébranlés par des tsunamis de « gilets jaunes » qui ont jailli sans crier gare.

Au vu de la situation catastrophique de l’état économique et social présent de la Mauritanie, j’ai plongé comme à la recherche d’une bouée de sauvetage dans le programme présidentiel de l’Homme fort actuel, Ghazouani, intitulé « Mes Engagements pour la Patrie », afin d’y trouver des chiffres pour apaiser mon désarroi. J’y  ai lu qu’il s’engageait à porter le budget de l’éducation à 20% d’ici la fin de son mandat en cours -2024-. Hélas, cela ne me parait pas être à la hauteur des défis que réclame la situation déplorable de notre système éducatif qui produit tous les ans des milliers de diplômés  qui seront  autant de chômeurs potentiels,  ou autres  islamistes radicaux probables, ainsi que tous ces jeunes « bandits », armés de couteaux, qui sèment la mort et la peur dans les grandes villes pour violer et/ou  voler quelques ouguiyas. Tous sont  des déclassés du système éducatif et le plus  souvent issus des kebbas… Les tares du système sont nombreuses : niveau faible de l’élève et de son enseignant, surpeuplement des salles de classes, si tant est qu’elles existent, manque criant d’enseignants et de moyens pédagogiques, de sport et/ou de loisirs. L’école publique mauritanienne, celle des pauvres,  donc de la majorité du peuple mauritanien, a besoin d’une « révolution », non pas de réformes,  et de moyens conséquents pour la rendre performante et utile aux futures générations et au Pays. Il y a lieu de désamorcer cette bombe sociale  à retardement au plus vite.

Priorité à l’éducation

Le budget de l’Education nationale devrait être élevé au rang de priorité nationale, bien avant celui de la Défense et même de  la Santé. Sa part de budget devrait avoisiner les 50% de la dépense publique,  durant deux décennies, ou davantage. Mais que cela soit au profit d’une école publique performante, creuset de la cohésion sociale et de l’unité nationale, républicaine et  gratuite, qui offrira une éducation et une prise en charge boursière à tous les mauritaniens  jusqu’au Doctorat.

La Mauritanie, avec peu de moyens durant les  années 1960-78, a bien pu le faire pour notre génération, sans distinction de classes, ni de races. Voyez comment l’éducation, priorité nationale, a hissé des pays ravagés par la guerre, sans pétrole ni gaz, sans plan Marshall ni autre, tels que les 2 Corées -du Nord et du Sud- qui, en une génération, sont devenues pour l’une : puissance nucléaire et balistique rivalisant avec les USA et dissuadant ainsi  la première puissance militaire et pour l’autre, celle du Sud, qui vient de surclasser  la France en lui ravissant  la place de  4ème puissance économique du monde.  L’éducation est l’investissement le plus rentable et qui est le seul à même d’extirper les peuples de la pauvreté, qui handicape actuellement  70% de mauritaniens.

Autre engagement : accorder 20 milliards d’ouguiyas à l’agence Taazour, ex-Tadamoun, pour financer des filets de sécurité en faveur des trois millions de pauvres  que compte notre pays. Ce qui équivaudrait à faire un cash transfert de 7.000 anciens  ouguiyas pour chacun d’eux, une fois durant l’année, au mieux des cas…Ce qui est absolument insignifiant, face à la flambée des prix des denrées de première nécessité que consomment ces trois millions de démunis : riz, huile, sucre, thé, blé, lait en poudre et autres pâtes.  Eux,  ne mangent pas de méchoui…

Autre engagement-promesse  du candidat-devenu Président : créer 100.000 emplois jeunes. Voilà une bonne initiative, qui attend d’être concrétisée d’ici la fin du mandat.

Non moins important, cet autre Engagement de construire 10.000 logements « économiques » au profit des habitants précaires des villes, un aphorisme pour ne pas dire  les kebbas, ou bidonvilles. Si tant est que ce projet voit le jour,  ce ne sera alors qu’une goutte d’eau dans un océan de taudis  où survivent plus de la moitié des habitants de Nouakchott, de Nouadhibou et autres Rosso, Kaédi ou Kiffa… Le besoin urgent de logements sociaux connectés aux réseaux d’eau, d’électricité et d’assainissement  s’élève à des millions.

J’ai le regret de vous dire que tous ces engagements ne me semblent guère être à la hauteur des enjeux et des défis du 21ème siècle mauritanien, à mon avis d’observateur.

Aussi est-il encore temps de réviser votre copie, monsieur le Président, et de proposer à votre mi-mandat un Plan global de développement autrement plus ambitieux pour redonner aux mauritaniens des raisons d’espérer l’avènement de jours meilleurs, voire plus heureux…ou d’entreprendre des décisions-surprises, courageuses et bénéfiques pour la Mauritanie, telles que celles qu’avait prises  et réussies en son temps le Père-fondateur, Mokhtar Ould Daddah, paix à son âme ; ou d’engager des initiatives diplomatiques  plus proactives pour mobiliser des ressources nouvelles, comme vous l’avez laissé espérer  à  Abu-Dhabi, il y a plus d’un an : quand on  apprît  que  vous auriez obtenu 2 milliards de dollars auprès des Emirats Arabes-Unis pour financer une multitude de projets en Mauritanie, qui en a tant besoin. Où sont-ils ces milliards et ces projets ?

A bon entendeur, salut…

Bah Ould Saleck

Journaliste indépendant