Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 18/01/2020

Conseil inter-ministériel chargé de l’Enseignement : Mesures urgentes

altLe comité inter-ministériel chargé de l’Enseignement, présidé par le premier ministre Ismaël Bodda Cheikh Sidiya, a pris trois décisions au cours d’une réunion organisée jeudi 16 janvier 2020. La première est le lancement d’un programme d’urgence en 2020 pour élargir la demande scolaire à travers la construction d’établissements du Fondamental et du secondaire et des structures de la formation technique et professionnelle. La deuxième est la création de comités régionaux composés des autorités administratives, des élus et des différentes parties concernées qui auront pour mission de procéder au diagnostic des écoles qui ne remplissent pas les conditions requises de sécurité et de propreté dans la perspective d’identifier leurs besoins pour une intervention d’urgence. La troisième est la mobilisation d’un budget pour la réhabilitation et l’entretien des infrastructures scolaires.

le calame

Mauritanie : Ghazouani, invité au sommet de Brazzaville sur la Libye

ALAKHBAR (Nouakchott) – Le président mauritanien Mohamed Ould Ghazouani est invité au sommet de Brazzaville sur la Libye qui aura lieu le 25 janvier courant.

La lettre d’invitation a été apportée par le ministre congolais des affaires étrangères Jean Claude Gakosso, envoyé spécial du chef de l’Etat congolais, Denis Sassou Nguesso lequel est président en exercice du Comité de haut niveau sur la crise en Libye.

L’envoyé spécial du président congolais a été reçu, dimanche, par le premier ministre mauritanien Ismail Cheikh Sidiya. Il a déclaré à sa sortie d’audience: «Il y a un sommet qui se profile en Allemagne, à Berlin. L’Afrique ne peut pas rester en marge de ces évolutions ; l’Afrique qui est concernée au premier chef, puisque la Libye est un pays africain et la Libye est membre fondateur de l’Union Africaine. L’Afrique ne peut pas rester les bras croisés»

Le sommet de Brazzaville va permettre de « formuler des propositions de sortie de crise allant dans le sens d’une réconciliation des forces libyennes, des frères libyens, puisqu’on ne peut pas envisager d’aller à des élections générales tant qu’il n’y a pas l’apaisement, tant qu’il n’y a pas un minimum de réconciliation entre les libyens», a indiqué Jean Claude Gakosso.

Transition vers la monnaie éco : les pays anglophones se rebiffent

Transition vers la monnaie éco : les pays anglophones se rebiffentLe Point Afrique – Les cinq pays anglophones de la Cédeao et la Guinée dénoncent comme « unilatérale » la décision des huit pays de la zone Franc de passer à l’éco sous peu.

Le Nigeria et plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, notamment anglophones, ont dénoncé ce jeudi 16 janvier à Abuja la décision prise par les huit pays de l’Uemoa majoritairement francophone de remplacer le franc CFA par l’éco, affirmant qu’elle n’était « pas conforme » au programme adopté récemment par l’ensemble de la région pour mettre en place une monnaie unique.

Une décision qui tranche avec l’enthousiasme affiché il y a quelques semaines par le Ghana et son président Nana Akufo-Addo.
Ce dernier avait même fait montre d’empressement en disant « au Ghana, nous sommes déterminés à faire tout ce que nous pouvons pour rejoindre les États membres de Uemoa dans l’utilisation de l’éco, car, selon nous, cela aidera à éliminer les barrières commerciales et monétaires » avait-il déclaré. Quant à la première économie de la région, le Nigeria a toujours affiché une certaine prudence. Plusieurs économistes et experts ont argumenté auprès du gouvernement nigérian afin qu’il prenne le leadership au sein de la Cedeao pour mener à bien l’adoption de la monnaie commune ouest-africaine.

« Pas conforme »

Dans tous les cas, les six pays de la Zone monétaire ouest-africaine (WAMZ) ont « noté avec préoccupation la déclaration visant à renommer unilatéralement le franc CFA en éco d’ici à 2020 », selon un communiqué publié à l’issue de cette rencontre extraordinaire entre les différents ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales.

La WAMZ est composée du Nigeria, du Ghana, du Liberia, de la Sierra Leone, de la Gambie et de la Guinée (Conakry), qui ne fait pas partie de la zone CFA. Ces pays estiment que « cette action n’est pas conforme aux décisions » de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) en vue de « l’adoption de l’éco comme nom de la monnaie unique » de toute la région, dont l’idée est débattue depuis bientôt 30 ans.

Ils « réitèrent l’importance pour tous les membres de la Cedeao d’adhérer aux décisions de l’autorité des chefs d’État et de gouvernement de la Cedeao concernant la mise en œuvre de la feuille de route révisée du programme de monnaie unique ». Un sommet réunissant les chefs d’État de la WAMZ est prévu « bientôt » pour décider de la conduite à venir, précise le communiqué final.

Franc CFA : une fin qui interroge toujours

Huit pays francophones d’Afrique de l’Ouest, qui utilisent le franc CFA, avaient annoncé fin décembre leur décision de remplacer leur monnaie commune par l’éco et de rompre ainsi les liens très controversés avec la France, ancienne puissance coloniale, qui accueillait notamment la moitié de leurs réserves de changes en échange de la convertibilité du CFA avec l’euro.

L’annonce surprise avait été faite par le président ivoirien Alassane Ouattara lors d’une visite à Noël de son homologue français Emmanuel Macron, dont il est le principal allié politique dans la région, au lendemain d’un sommet de la Cedeao qui avait encouragé les efforts visant à mettre en place une monnaie unique ouest-africaine d’ici à juillet. Les réactions immédiates à ce moment qualifié d’« historique » avaient été mitigées côté anglophone, où l’on se méfie généralement d’une influence française aux relents postcoloniaux dans cette région.

Les pays anglophones ont pu voir, derrière ce changement de nom, une simple réforme du franc CFA, bien loin des ambitions initiales de monnaie unique qui rassemblerait toute l’Afrique de l’Ouest. Après l’annonce d’Abidjan, le Ghana s’était dit « déterminé » à faire tout son possible pour « rejoindre bientôt » les pays francophones, tout en les exhortant à renoncer à la parité fixe de l’éco avec l’euro, qui est maintenue, bien qu’elle soit très critiquée et que selon le projet original, la monnaie unique ouest-africaine ne devait être arrimée à aucune devise étrangère.

Bataille pour le leadership

C’était compter sans le Nigeria, poids lourd économique de la région – il pèse à lui tout seul près de 70 % du PIB de la Cedeao –, qui n’a jamais caché ses réticences au principe même d’une monnaie unique. Sa ministre des Finances, Zainab Shamsuna Ahmed, a répété à maintes reprises que les pays ouest-africains n’étaient pas prêts à une quelconque union monétaire, tant qu’ils ne respecteraient pas les critères de convergence : un déficit budgétaire n’excédant pas 3 %, une inflation à moins de 10 % et une dette inférieure à 70 % du PIB. Or, à ce stade, seul le Togo répond à ces exigences.

Pour Tokunbo Afikuyomi, du cabinet d’analyse économique Stears Business, basé à Lagos, la décision de rebaptiser le franc CFA en éco pourrait être une manière pour les pays comme la Côte d’Ivoire de « prendre le leadership régional » en sachant que le Nigeria ne suivrait pas. « À l’heure actuelle, le gouvernement nigérian n’a pas la volonté politique de mettre en place cet éco. Pour ce pays, cela signifierait perdre le contrôle de sa politique monétaire » avec la création d’une banque centrale d’Afrique de l’Ouest, explique le spécialiste à nos confrères de l’AFP.

Or, le géant pétrolier mène depuis plusieurs années une politique économique protectionniste qui va souvent à l’encontre de l’intégration régionale prônée par la Cedeao, comme on l’a vu avec la fermeture de ses frontières terrestres pour endiguer la contrebande de pétrole et de riz depuis cet été, qui asphyxie ses voisins. D’autre part, souligne Tokunbo Afikuyomi, rejoindre une union monétaire comporte potentiellement plus de risques que de bénéfices pour le Nigeria, pour qui les marchés des pays de la Cedeao représentent un intérêt limité par rapport au sien, avec 200 millions d’habitants.

« Si l’un de ces pays se retrouve en difficulté, c’est le Nigeria qui devra venir à sa rescousse, comme l’Allemagne et la France l’ont fait avec la Grèce » pour éviter une faillite de l’Union européenne, détaille l’analyste. « Et le Nigeria n’en a aucune envie. »

Par Le Point Afrique (avec AFP)