Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: December 2019

Hésitations , tâtonnements , appel de balises au sommet … où est donc Yehdih ?

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Nous avons observé ces derniers temps, non sans espoir et beaucoup de satisfaction, le ministre de la santé se démener, pour tenter de redresser le secteur moribond de la santé . L’initiative a été accueillie avec joie, par une bonne fraction de la jeunesse qui a manifesté activement son soutien .Il faut féliciter Monsieur le ministre.

Mais sans vouloir décourager personne ni verser dans le pessimisme, je dirais que cette bonne volonté , toute seule , ne suffira pas; Je crains fort que ce ne soit peine perdue ,car c’est tout le grand corps qui est malade ; et traiter une jambe, un bras ou un nez ne saurait suffire à remettre sur pied un corps malade! Non , pour réussir dans ce secteur ,il eût fallu créer un vaste mouvement d’allure générale, impulsé d’en haut , pour que d’un seul tenant , tout se redressât en même temps …IL eût fallu toucher tous les secteurs ; le judiciaire, l’Administration gangrenée par la corruption, la concussion et les trafics en tout genre, truffée de fonctionnaires fictifs , de faux diplômes,bref,lutter contre ce désordre général installé depuis 1978, avec les régimes militaires, enfin , poser des actes forts , immédiats… Voilà qui aurait aidé le Ministre

Hélas , parceque tout ceci manque de vision d’ensemble, on voit cette personnalité se démèner, presque seule… Rien de significatif du côté des ministres de l’enseignement où règne une sacrée pagaille ( Superieur , Secondaire , Fondamental ) qui a besoin d’un bon coup de balai. Ici , au lieu de partir des fondations on pose la toiture ; malgré la floppée d’inspecteurs, c’est maintenant que l’on dresse des fiches du personnel pour déterminer l’effectif exact des Enseignants !

Rien du côté du secteur judiciaire ou dorment,dit-on, trois mille dossiers portant sur des contentieux fonciers . Rien du côté du ministère de l’interieur avec l’arbitraire sur les terres et l‘état civil, rien du côté des affaires étrangères et de la Pêche, ou du côté des sociétés nationales où règne une gestion tout aussi chaotique .

Au désordre général de l’administration s’ajoute celui de la rue …

Dans Nouakchott des meutes de chiens errant , vaches et chèvres divaguant. Une circulation automobile anarchique, des feux rouges brûlés sous l’œil indifferent des policiers; et comme pour se moquer des citoyens, on parle d’installer des radars sur la route de Boutilimitt pour limiter-dit-on- les accidents de circulation ! Des ‘’gilets jaunes ‘’ raclent , contre tout entendement, les bordures des chaussées pour débarrasser le sable accumulé ou lutter contre des vents de sable ininterrompus… Alors qu’hier seulement on rasait la ceinture verte de la ville devant nous protéger de ces pénibles vents de sable … On s’occupe à racler des chaussées alors que juste à côté des montagnes d’ordure jonchent les abords ! ( même si, pour être honnête , on constate quelque légère amélioration dans leur ramassage) . Partout l’espace public est squatté . Dans mon quartier-Cité-plage – des filous à l’affût, profitant de la confusion d’une transition, se dépêchent de construire sur des places publiques qui leur avaient été jusques-là refusées…

Sur la route de la plage on a laissé les ‘’lampadaires du sommet arabe’’ rouiller, sans entretien, et pour des besoins de marchés, crées de toutes pièces, on installe de nouveaux ; avec la complaisance, largement partagée, de nos bailleurs de fonds …
Dans nos cimetières nos morts sont enterrés pêle-mêle ; pas d’allées , pas de plan ‘’cadastre’’, un désordre fou qui ne semble gêner personne …Alors qu’à Dakar, à côté, il vous suffit d’indiquer le nom et l’année du décès pour retrouver en 5 mn le tombeau de votre disparu …

Notre Administration n’est pas prête de se redresser , à cause de cette culture du désordre qui imprègne tout . Culture ambiante du désordre, culture du faux-semblant, de la dissimulation…

Comment dès lors réussir à redresser les choses sans lutter contre ces pesanteurs lourdes ?

L’Opposition politique , quant à elle, au lieu de se soucier de l’abrogation des lois liberticides, scélérates de Mohamed ould Abdel Aziz qui l’étouffaient , se trouve d’autres priorités… On nous distrait ,enfin , avec la ‘’ crise’’ de l’Upr, au détriment des vraies questions de fond occultées . Pourquoi , au fait , l’actuel locataire du palais ne créerait –il pas son propre parti politique ? Il ne manquerait certainement pas de soutiens au regard de nos mœurs politiques.Un parti de plus ou de moins ferait-il tant de mal à notre ‘’ démocratie’’…Céder, me semble -t-il sans, bien entendu, manquer d’être vigilant vis-à-vis de son vieux compère; ne dormir que d’un oeil dirait Yehdih …

Où allons-nous ? Où est donc Yehdih ?

Samba Thiam

15-12-2019

Mauritanie : Les 10 dossiers que les députés veulent dépoussiérer

Mauritanie : Les 10 dossiers que les députés veulent dépoussiérerSaharamédias –Vingt-quatre députés mauritaniens ont demandé la formation d’une commission d’enquête parlementaire destinée à faire la lumière sur des dossiers susceptibles d’avoir été affectés par des malversations pendant le pouvoir du président Mohamed O. Abdel Aziz.

La requête a été signée par les députés à l’origine de l’initiative et remise à la direction de la législation du parlement.

Le député Dane O. Ethmane, dans une déclaration à Sahara Medias, a dit que les députés, après des discussions approfondies, ont choisi certains dossiers prioritaires car la commission n’a pas la possibilité d’enquêter sur tous les dossiers.

Les dossiers retenus et remis jeudi dernier à la direction de la législation sont les suivants :

– le fonds des revenus pétroliers

– les domaines publics qui ont été vendus à Nouakchott

– les activités de la société chinoise de pêche POLYHONDING

– la gestion de la fondation sociale de la SNIM

– Le marché de l’éclairage public grâce à l’énergie solaire

– Le marché du terminal des conteneurs du port de l’amitié

– La liquidation de la SONIMEX

Le député O. Ethmane a dit que la requête a été transmise au comité permanent, avant d’être soumise à la conférence des présidents qui l’étudiera avant de la programmer lors d’une séance plénière, puis sera soumis au président de l’assemblée nationale qui donnera un délai aux députés avant de le soumettre au vote.

Cette commission d’enquête sera effective si au moins le tiers des députés votaient en sa faveur.

Dane O. Ethmane a révélé que les députés à l’origine de l’initiative ont été l’objet de fortes pressions sans en révélé l’origine sous prétexte que le moment n’était pas favorable.

La majorité des députés signataires de la requête appartient à l’opposition, mais des une source a révélé à Sahara Medias que la majorité des députés qui n’ont pas signé la pétition ont déclaré qu’ils ne s’y opposeront pas.

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Mauritanie : Proposition de loi instituant une commission vérité et réconciliation

Mauritanie : Proposition de loi instituant une commission vérité et réconciliationAlakhbar – Anissa Ba, députée du parti d’opposition mauritanien Tawassoul, a fait une proposition de loi visant la création d’une commission de vérité et de réconciliation sur les violations des droits humains durant les années 1989-90.

La parlementaire propose aussi l’abrogation de la loi d’amnistie de juin 1993 qui empêche la poursuite des présumés auteurs de ces violations.

« J’ai présenté – par la grâce divine – une proposition de loi sur la création d’une commission d’enquête, de vérité et de réconciliation, a expliqué Anissa Ba. L’objectif est d’aider notre cher pays – en ce moment décisif et historique – à faire parler le droit et jaillir la vérité et à réparer les préjudices subis par les victimes, sans esprit de vengeance, mais plutôt de dépassement et de tolérance.

Nous voulons garantir à notre pays une nation unie et fière de sa diversité. Une nation qui se projette dans le futur sans avoir honte du passé. Enfin, nous voulons régénérer la confiance chez nos compatriotes et garantir qu’aucune des composantes nationales ne se sente victime d’injustice ou de discrimination. »

La proposition de loi faite ce jeudi 12 décembre comprend 21 articles.

Les présidents burkinabe et malien se fâchent et le font savoir

Les présidents burkinabe et malien se fâchent et le font savoirCiré Ba – Sous pression et vexés par la convocation du président français Emmanuel Macron à Pau, les présidents du Burkina Faso et du Mali se fâchent et le font savoir.

Le premier, Roch Marc Christian Kaboré, estime que “la forme et le ton utilisés par Macron posent problème… On doit tenir compte du respect mutuel”. Le second, Ibrahima Boubacar Keïta, pour être en phase avec sa rue, évoque des “conditions pour son déplacement”.

Un journal malien parle de « ton péremptoire, frisant l’époque coloniale, qu’Emmanuel Macron, oubliant les canaux diplomatique ou téléphonique, a invité pour ne pas dire convoqué ses pairs sahéliens pour discuter de l’avenir de Barkhane et du Sahel ».

Le président Idriss Deby du Tchad aurait décliné d’avance cette convocation finalement reportée en 2020 depuis l’attaque de la garnison nigérienne d’Inates qui aurait fait au moins 71 morts et des disparus. Une attaque revendiquée par le groupe État islamique qui donne un bilan de «100 tués » côté armée nigérienne.

Ce report est présenté par l’Elysée comme concerté avec son homologue nigérien Mahamadou Issoufou. Plusieurs sources affirment qu’il est unilatéral. Le président Emmanuel Macron, occupé par la grève en France, ne peut et ne voudrait ouvrir en même temps un autre front sensible.

Ciré Ba – Paris, le 14/12/2019

G5 Sahel, Emmanuel Macron devra revoir sa copie

G5 Sahel, Emmanuel Macron devra revoir sa copieMondafrique – Le président français Macron, qui tente de renvoyer la responsabilité des échecs du G5 Sahel sur les partenaires de la France, a été mal briefé sur les accords qui dès maintenant et à l’exception du Burkina, encadrent la présence française.

En marge du Sommet sur le 70 ème anniversaire de l’OTAN, le président français Emmanuel Macron a laissé entendre le mercredi 4 décembre à Londres qu’il attendait que les pays du G 5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) clarifient leurs demandes à l’égard de la présence militaire française.

En réalité, le Mali, le Niger et le Tchad ont passé des accords militaires bilatéraux qui justifient les opérations de la force Barkhane sur leur territoire. En revanche, le Burkina Faso et la Mauritanie n’ont pas signé d’accord pour permettre à Barkhane d’intervenir de façon permanente.

Tchad, le bon élève

Aucun accord militaire global entre le G 5 Sahel pris comme entité et la France n’est possible. Le G 5 Sahel est né en décembre 2014, soit cinq mois après le début de l’opération Barkhane lancée en aout 2014 par la France, à la suite de l’opération Serval engagée en janvier 2013 au Mali pour stopper l’avancée des djihadistes, partis du Nord Mali vers Bamako.

La France maintient une présence militaire permanente au Tchad depuis 1986 d’abord dans le cadre de l’opération Epervier déclenchée à la demande du président Hissène Habré pour faire face à l’arrivée sur son territoire des troupes libyennes. Après avoir évolué au gré de très nombreux accords entre Paris et N’Djamena, Epervier est devenu Barkhane en aout 2014. C’est d’ailleurs au Tchad que se trouve le quartier général de Barkhane.

Niger et Mali, la France chez elle

Avec le Niger, l’accord bilatéral qui régit l’intervention de Barkhane date de 2013. Il définit les conditions de stationnement sur le sol nigérien (précisément sur l’aéroport de Niamey) de la composante « Air » de Barkhane. En vertu de l’accord entre entre Niamey et Paris, le Niger accorde, entre autres, une liberté totale de stationnement aux mirages ainsi qu’aux drones et au personnel de l’opération Barkhane.

Avec le Mali, Barkhane hérite des accords passés lors de l’opération Serval. Une smiple demande était alors adressée en janvier 2013 par le président de transition Diancounda Traoré à son homologue français François Hollande. L’accord d’intervention a ensuite été formalisé sous forme d’un accord bilatéral franco-malien qui précise, notamment, le statut du personnel militaire de Barkhane, les conditions d’atterrissages et de décollage des aéronefs de Barkhane ainsi que les exonérations sur le matériel et équipement introduit par l’opération militaire française.

Mauritanie, des échanges encadrés

Pour des raisons différentes, le Burkina Faso et la Mauritanie n’ont pas avec la France des accords qui encadrent les opérations de Barkhane sur leur territoire.

Depuis près de dix ans, la Mauritanie n’a pas connu d’attaque djihadiste d’envergure sur son territoire. Le pouvoir mauritanien estime donc qu’il n’a pas besoin de forces étrangères pour lutter contre la menace terroriste. Ici, la coopération militaire bilatérale avec la France concerne non pas des opérations de Barkhane, mais la formation d’officiers mauritaniens dans les écoles françaises. La France envoie également des instructeurs en Mauritanie. Les deux pays échangent du renseignement et partagent des expériences dans la lutte contre le terrorisme grace à l’antenne que la DGSE possède en Mauritanie.

Burkina, le grain de sable

Si elles paraissent claires avec quatre pays du G 5 Sahel, les relations militaires entre la France et le Burkina Faso sont, en revanche, beaucoup plus complexes. La demande de clarification d’Emmanuel Macron concerne surtout ce pays. En dépit de la dégradation de la situation sécuritaire intérieure, le Burkina Faso a choisi comme doctrine de refuser toute installation d’une base de Barkhane sur son territoire.

Mieux, dans une lettre au ton ferme adressée à l’attaché militaire auprès de l’ambassade de France à Ouagadougou, le pouvoir burkinabé a exigé qu’il soit avisé de toute opération de survol de son territoire par tout aéronef étranger. A la veille d’une élection présidentielle incertaine, le pouvoir burkinabé ne souhaite pas s’aliéner une bonne partie de l’opinion publique hostile à l’installation d’une force étrangère.

Dans ces conditions où chaque pays du G 5 Sahel a fait son choix en tenant compte de ses réalités nationales, on ne voit pas à quoi pourrait bien servir le Sommet auquel le président Macron a convié le 16 décembre à Pau, dans le sud-ouest de la France, ses pairs du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad.

Un sommet franco-africain pour rien? L’hypothèse est plus que probable.

 

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