Daily Archives: 27/11/2019
Esclavage : sévères condamnations au tribunal de Néma
Le tribunal spécial chargé de juger les crimes d’esclavage a tenu le 25 octobre 2019 à Nema une session au cours de laquelle trois dossiers d’espionnage ont été jugés. Le premier dossier RP 33/2015 mettait en cause Itewel Oumrou Eyda pour pratiques esclavagistes sur Mabrouka Mohamed et sa famille. Jugé par coutumace, le prévenu a été reconnu coupable des faits et a écopé de quinze ans de prison ferme assortie d’une amende de cinq millions d’anciennes ouguiyas et d’obligation par le tribunal d’établir un état-civil pour la victime et les autres membres de sa famille qu’il est obligé de ramener. Le second dossier RP 99/2014 concerne la victime Khdeija Mint Tarba réduite en esclavage par Hanena Ould Itewel Oumrou et ses frères condamnés à cinq ans de prison avec sursis. Il faut dire que dans cette affaire, les protagonistes avaient conclu il y a quelques mois une conciliation. Le tribunal leur a exigé l’application et le respect de ses dispositions. Le troisième dossier RP 98/2011 mettait en cause les deux sœurs Selama et Maimouna que SOS Esclaves avaient libérées en 2011 de Nbeiket Lahwach à plus de 130 km à l’est de Nema . Les deux filles et leur famille étaient réduites en esclavage par Cheikh Ahmed Ould Siyam et Inejih Ould Sebty qui ont écopé de dix ans de prison ferme plus une amende de cinq millions d’anciennes ouguiyas avec obligation de mise en liberté des autres membres de la famille et établissement d’un état-civil pour toutes les victimes. C’est l’organisation des droits humains SOS Esclaves qui a assuré l’assistance juridique des victimes à travers la commission d’un avocat et les services et conseils d’un assistant juridique. Les victimes ont toutes comparu à la barre pour raconter leur récit de vie d’esclaves avec les souffrances et les iniquités, violences et violations de toutes sortes que leurs bourreaux leur faisaient subir. Ces trois dossiers sont parmi les centaines d’autres qui sont pendants depuis plusieurs années devant les tribunaux ordinaires et que SOS Esclaves réclame à ces juridictions de transférer aux tribunaux spéciaux pour une éventuelle programmation de leur traitement.
LE CALAME
Samba Thiam : « Nous sommes des hommes politiques et non des hommes d’affaires »
La Coalition Vivre Ensemble (CVE) regroupant les partis politiques et mouvements non signataires de la charte de restructuration ont tenu une conférence de presse ce 25 novembre 2019 dans les locaux des Forces Progressistes du Changement (FPC).
C’est dans un couloir exigu et couvert par une certaine cacophonie que les leaders du jour ont fait face aux questions des journalistes après 1h30 d’attente.
Après une brève présentation de la crise interne au sein de la CVE par Dia Alassane du mouvement Touche Pas Ma Nationalité, le président des FPC dans une entreprise pédagogique a tenu à rappeler à l’auditoire la teneur des éléments déclencheur de la crise au sein de la CVE.
Samba Thiam qui tient pour responsable de cette crise le camp des Kane Hamidou Baba et Ba Alassane Soma dit Balas, soutient que la rupture a été déclenchée par un communiqué de la l’autre CVE qui ne reflétait pas les positions de l’AJD-MR, ni de TPMN et encore moins des FPC.
Il estime que leurs partenaires circonstanciels n’ont pas tenu compte des échanges qu’ils ont eu ensemble.
Répondant à une question de Kassataya sur les dissensions internes, Samba Thiam affirme « nous sommes des hommes politiques et non des hommes d’affaires », justifiant ainsi l’impossible compagnonnage politique avec l’autre groupe.
Malgré tout, Samba Thiam soutient qu’ils espéraient que ces derniers reviennent à la raison.
Prenant la parole à son tour, le président de l’AJD-MR, Ibrahima Mokhtar Sarr renchérit en justifiant ses premières réticences quant à la participation à une coalition. Ce dernier soutient que son parti n’était pas disposé à la base à participer à une quelconque coalition, compte tenu des expériences antérieures teintées d’échecs.
Le bureau politique de l’AJD-MR malgré tout a décidé de rejoindre la CVE répondant ainsi à l’exigence d’unité voulu par les militants de base.
Il souligna par ailleurs qu’ils connaissaient très bien ceux avec qui ils s’engageaient dans cette coalition, mais ils espéraient que ces derniers respecteraient la volonté de la base.
Ibrahima Mokhtar Sarr rappela à l’assistance que l’unité tant réclamée ne doit pas se fonder sur des critères communautaires mais plutôt politiques !
Enfin, le leader de l’AJD-MR donne rendez-vous sur le terrain, car dit-il le terrain jugera de la sincérité de l’engagement politique de chacun et demande à ce qu’on les juge sur ce qu’ils feront.
KASSATAYA
Bras de fer au sommet: Tête brûlée, terre brûlée, pays consumé. Par Pr ELY Mustapha
Pr ELY Mustapha – Pauvre insecte, dit-il, la grandeur n’est qu’un rêve ; Par des succès d’un jour ton orgueil est trompé, Mais c’est, dit-on, l’usage : à peine l’on s’élève, On ne se souvient plus que l’on avait rampé. “Le Papillon et le Pinson” Fables
L’observation de l’évolution politique de la Mauritanie depuis l’avènement de Aziz au pouvoir, et son départ tient en deux éléments : l’autoritarisme et le pillage. Ces éléments tiennent à la personne elle-même du général Aziz, tête brûlée (I), à l’impact qu’a eu sur lui son environnement politique (II) et à la stratégie de la terre brûlée qu’il a déployée pour neutraliser ses adversaires (III).
Bien qu’ayant cédé le pouvoir, Aziz reste fidèle à son personnage et à son entourage de courtisans corvéables à merci, il ne manquera pas d’activer sa stratégie de la terre brûlée, pour diviser et déstabiliser et assouvir sa soif du pouvoir.
Car en cédant le pouvoir, il n’a jamais pensé le quitter. Ghazouani est dans la ligne de mire. En effet, Aziz est un homme qui « putsche » plus vite que son ombre et qui a fait des putsch un argument de …dialogue (IV)
I- Les éléments tenant à la personne même du général : Tout est (à) moi.
L’’analyse de la personnalité du général Aziz, ressortant de ses actes et des multiples analyses qui lui furent consacrées, peut être résumée en quelques lignes et explique pour une part ce qui est arrivé et ce qui arrive :
– Aziz est imbu de sa personnalité, il n’écoute que lui-même, il s’écoute ;
– Il est trop sûr de sa façon de « gérer » l’Etat et ne reconnait pas ses erreurs ;
– Il est toujours sur la défensive et prend ses adversaires de haut ;
– Il a trop de certitude quant à sa capacité de se protéger lui-même (le « syndrome du Basep)
– Il a une négligence manifeste pour le reste de l’armée mauritanienne qu’il pense amadouer en mettant ses hauts officiers dans le confort matériel.
La conséquence d’une telle attitude de mépris et d’autosuffisance ne pouvait que générer la frustration et l’esprit revanchard de toute une partie de l’armée, notamment des officiers et des sous-officiers (au front et à la corvée) et d’une classe politique rabrouée et matée occasionnellement par la force.
II- Les éléments tenant à l’environnement politique du Général : une courtisanerie rampante.
Bien qu’il soit resté longtemps dans l’ombre de Taya, qu’il ait vécu dans les coulisses d’un pouvoir répressif et omnipotent où il a fait ses classes de putschiste parmi les intrigants de Palais, Aziz n’a cependant pas assimilé une leçon essentielle : le pouvoir corrompt. Et en Mauritanie, il corrompt à travers les courtisans.
Les courtisans se sont ceux qui ont fait croire à Aziz qu’il avait la légalité et la légitimité de gouverner, qui l’on entouré, dès le premier jour de son accès forcé au pouvoir, applaudissant à se rompre les « phalanges ».
Ces courtisans se sont ceux qui lui ont confectionné un parti fantôme (UPR) et qui lui ont fait croire qu’il gouverne avec une légitimité partisane. A-t-on jamais vu un parti qui nait après des élections présidentielles et qui se déclare « majorité présidentielle ». Le ridicule ne tuant pas, il induit son homme en erreur. Aziz en fut un.
Des courtisans brassant à bout de bras les deniers de l’Etat sous la bénédiction d’Aziz (des banquiers des commerçants cousins), des projets bradés à la parentèle (blocs, aéroports, concessions diverses de service public, marchés publics…).
Aziz accapare et distribue dans une stratégie aussi vielle que le temps : une bouche pleine ne peut parler, un ventre rassasié s’endort et un intérêt partagé est un soutien.
Mais Aziz a vite oublié que ce qui s’obtient par la force finit toujours par être rendu par la force. Et que ce qu’il aurait dû faire c’était d’œuvrer à résorber une violence qu’il a inaugurée, depuis son coup d’Etat. Car la violence n’engendre que la violence et doublée d’injustice, elle emporte son homme.
Aziz n’a ni bâti la paix intérieure et encore moins la paix extérieure. Cette dernière a été sacrifiée aux alliances floues (avec des groupuscules) et aux accords secrets (avec des factions) qui ont miné toute crédibilité de son action sincère dans la sous-région.
Ses courtisans avides de gains à l’intérieur, sa médiocre diplomatie à l’extérieur, finiront par avoir raison de lui. Ses blessures aujourd’hui, il les doit à cette situation. Car ce n’est pas un ennemi potentiel, El Qaida qui les lui a infligées, c’est bien des éléments de son propre environnement interne.
III – Les éléments tenant à la politique du Général, au pouvoir : la stratégie de terre brûlée.
La stratégie d’Aziz est celle de la « terre brulée ». Elle consiste à saper, devant tout mouvement qui se crée, la possibilité de progresser et de se développer. Et cela en lui enlevant ses moyens, en les corrompant ou en les attirant à lui.
Cette politique est à la base d’une stratégie militaire qu’Aziz à redéployée dans le monde politique.
« La politique de la terre brûlée est une tactique consistant à pratiquer les destructions les plus importantes possibles, impliquant, en cas de conflit militaire, de détruire ou d’endommager gravement ressources, moyens de production, infrastructures, bâtiments ou nature environnante, de manière à les rendre inutilisables par l’adversaire.
Cela peut concerner une tactique offensive, consistant à ravager les territoires de l’adversaire afin de l’empêcher de reconstituer ses forces ou de trouver un refuge, ou bien une tactique défensive consistant, face à une armée d’invasion, à se déplacer ou à se retirer (retraite) en détruisant ou en brulant tout derrière soi (habitations, récoltes, bétail, routes, ponts, moyens de communications et de production), afin d’ôter à l’ennemi toute possibilité de ravitaillement.
Au sens figuré, cette expression désigne aussi l’attitude d’une personne qui, risquant de perdre face à un adversaire, saccage la place que celui-ci s’apprête à prendre afin de minimiser ses gains et de gêner toute progression ultérieure. »[1]
Rappelons-nous durant ses mandats, les exemples fort illustratifs amplement relayés par les médias. Pour les islamistes (I), le mouvement du 25 février (II), le mouvement estudiantin (III), l’opposition (IV). Une même et unique stratégie.
1. L’assagissement des intégristes : La raison sans raison
L’on se rappelle la volonté du pouvoir de ramener à la « raison » les intégristes emprisonnés en leur envoyant les oulémas en prison et en leur dispensant des montants financiers en contrepartie de leur renoncement à leurs activités. Aziz pensant ainsi récupérer le mouvement intégriste en amadouant certains de ses membres virulents.
Sur ce plan, l’échec a été cuisant. Refusant sa « raison » ils ont été expédiés dans un coin du désert au mépris de tous les principes des droits de l’homme. N’ayant pu les « phagocyter », il s’en est débarrassé.
2. Le mouvement du 25 février : manipuler pour diviser
Lorsque les jeunes mauritaniens, à l’instar de ceux de la sous-région se révoltèrent, Aziz trouva le moyen de les diviser à travers des jeunes recrutés à cet effet et qui se constituèrent en « partis » soutenant Aziz et dénigrant le mouvement, allant même jusqu’à s’identifier faussement à d’anciens membres de ce mouvement pour entrainer son éclatement.
La politique de la terre brûlée, a consisté à mobiliser une partie de la jeunesse désœuvrée et intéressée pour contrer une autre qui menace son régime. La première a été présentée comme le véritable moteur du mouvement du 25 février entrainant ainsi des difficultés de déploiement pour ce dernier.
3. le mouvement estudiantin : nommer pour neutraliser
Lorsque le mouvement revendicatif s’est amplifié à l’université, Aziz s’est aussitôt entouré d’un recteur et d’un étudiant dirigeant d’un des mouvements. Le premier fut nommé chef de cabinet, le second conseiller au cabinet.
Ces deux “nommés” firent un travail de fond pour assagir le mouvement dont on n’entend plus guère parler aujourd’hui. Aziz a pris les devants en intéressant des acteurs du mouvement.
4. L’opposition : diviser pour régner.
Si, aujourd’hui et à juste titre, un bon nombre de partis de l’opposition crie au « scandale et à la trahison », c’est parce que Aziz a su phagocyter certains partis pour assoir ses desseins de pouvoir. L’accord signé, avec Boidiel et autres compères (dont Ould Boulkheir) n’avait d’autres objectifs que de mettre en quarantaine le reste de l’opposition et fortifier le pouvoir du général.
C’est un accord qui n’est que l’expression de la politique de la terre brûlée : diviser l’opposition et la priver de ses moyens dont le premier est son unité face au pouvoir. Sans unité et divisée à propos d’un accord, l’opposition sombre dans les chamailleries et les coups bas.
Et cela arrange le pouvoir. Il en profite à travers le temps qu’il gagne (continuant ainsi à « gérer » le pays) et à jouer « l’arbitre » du match qu’il a gagné d’avance.
Quel est l’instrument de cette stratégie de la « terre brûlée » ? Simplement la « phagocytose ». Connue dans le monde cellulaire, la « phagocytose » est une forme de capture d’éléments à détruire se trouvant dans le milieu ambiant. Soit que ces éléments menacent l’organisme soit qu’il s’en nourrit.
Depuis l’arrivée d’Aziz au pouvoir, son régime ne fait que « phagocyter » les mouvements, les biens et les personnes. Il happe tout mouvement partisan ou populaire qui le menace, et produit immédiatement son contraire (partis et jeunesse manipulés) pour le neutraliser, il s’approprie les biens de l’Etat (à travers les privilèges qu’il octroie à ceux qu’il phagocyte) et immobilise les personnes qui le contredisent (à travers son système judiciaire et pénitentiaire).
II- Les éléments tenant à la politique du Général, hors du pouvoir: le putsch
Aziz est un militaire qui a fait sa carrière militaire dans la soie. A l’ombre du palais. C’est un putschiste de palais. Qui n’agit que dans l’ombre. La lumière le gène. Et la lumière en tout. La nature est ainsi faite qu’il y des dirigeants des lumières et des dirigeants de l’ombre.
En effet, c’est un personnage qui fut dans l’ombre de Taya, qu’il renversa. Dans l’ombre d’Ould Mohamed Vall, qu’il isola, dans l’ombre de Sidioca, qu’il renversa. Avec Sidioca il accomplit (c’est dire l’exploit!) de renverser sa propre ombre. N’est-ce pas inimaginable ?
Bref, il fut dans tous les coins d’ombre du palais. On comprend donc que cet homme qui a toujours vécu dans l’ombre et qui fut un jour en pleine lumière, se sent à découvert. Et quand il avait pris le pouvoir et n’ayant plus d’ombre puisqu’il a renversé la sienne, il en cherchait. Alors il mettait les gens à l’ombre assouvissant ainsi inconsciemment, son vœu intérieur d’être lui-même à l’ombre.
Pourquoi le général Aziz affectionne-t-il l’ombre, pour lui et pour les autres ? La réponse est à chercher dans la psychanalyse.
La psychanalyse jungienne nous donne la signification de « l’ombre » : « L’ombre est la personnification de tout ce que le sujet refuse de reconnaitre et d’admettre en lui. Se mêlent en elle les tendances refoulées du fait de la conscience morale, des choix qu’il a faits pour sa vie ou d’accéder à des circonstances de son existence, et les forces vitales les plus précieuses qui n’ont pas pu ou pas eu l’occasion d’accéder à la conscience. »
Dans l’analyse Jungienne « L’ombre est la personnification de tout ce que le sujet refuse de reconnaitre et d’admettre en lui ».
Effectivement Aziz ne veut pas admettre qu’il n’est qu’une « ombre » et refuse de reconnaitre qu’il ne peut ni ne sait gouverner. Qu’il s’est contenté de s’assoir sur un fauteuil usurpé et pense gérer les affaires de l’Etat en les confiant à des individus acquis à sa vision limitée du devenir de la Nation.
De même qu’il « refuse d’admettre » que les mesures qu’il prenait (à part les inévitables permis de prospection minière qu’il entérine dans son conseil des « ministres ») étaient néfastes et impopulaires (le recensement en cours en est l’illustration la plus absurde). En poursuivant son ombre, il pensait personnifier l’Etat, alors qu’en fait sa politique n’est que l’ombre de lui-même… et d’elle-même.
Toujours dans l’analyse Jungienne « les tendances refoulées du fait de la conscience morale » prennent une place très importante dans « l’ombre » du sujet. Quelles sont, alors, celles qui sont refoulées dans le subconscient du putschiste de 2009 ?
L’on sait en effet, que le subconscient peut se manifester à travers les actes dominants du sujet, lorsqu’il doit, à travers ses actes, s’exprimer dans une situation critique. Or la première des mesures ostensibles que tout le peuple mauritanien a constatées c’est la prolifération des goudrons. Aziz s’est mis à goudronner les voies, à bitumer à tour de bras. C’est l’attitude d’un homme qui cherche à ouvrir une voie, un chemin. En somme une route.
Déjà au début de son mandat forcé il voulait s’en sortir. C’est l’ombre, sa « conscience morale » qui le poursuit. Qu’à-t-il tant fait dans l’ombre pour que l’ombre semble pour lui le refuge idéal et dans laquelle il confine tous ceux qui, pour lui, auraient quelque chose à se “reprocher” ?
Toujours est-il qu’il craint que son ombre ne le rattrape. Pour preuve sa modification la Constitution pour empêcher les coups d’Etat.
Le général craint désormais son ombre comme le traduit bien le proverbe maure : «إخاف من ظـــــلٌّ ) ». Il est sur le qui-vive. August Jung n’est donc pas loin.
Criminalisation des coups d’Etat sans effets rétroactifs. L’ombre se protège du soleil. Mais il n’y a point d’ombre sans lumière. Ghazouani, lui fait maintenant trop d’ombre, car c’est lui qui est au soleil, et Aziz homme de l’ombre déteste cependant qu’on lui en fasse. Or rappelons-nous l’analyse Jungienne « les tendances refoulées du fait de la conscience morale » prennent une place très importante dans « l’ombre » du sujet.
Et s’il y a deux chose qu’Aziz regrette, certainement, aujourd’hui c’est d’avoir inscrit dans la constitution (article 2 nouveau) la criminalisation des coups d’Etat et d’avoir cru que la loyauté est synonyme de complicité.
Ainsi, par ses déclarations Ghazouani, l’alter ego, ayant provoqué l’ego, la stratégie de la terre brûlée a déjà commencé.
Tête brûlée, terre brûlée. Pays consumé par la pauvreté et le désespoir.
Pr ELY Mustapha