Daily Archives: 24/10/2019
Signes d’un plan visant à « remonter» la rue mauritanienne contre Ould Ghazouani
De nombreux observateurs s’entendent pour dire qu’il existe un plan visant à aggraver la situation dans le pays, au cours des premiers mois du régime du président Mohamed Ould Ghazouani.
Plutôt que de chercher à résoudre les problèmes laissés par le régime de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz et d’accélérer l’élimination des effets de certains dossiers complexes, laissés par l’homme, après son départ, des actions sont lancées pour aggraver la situation afin d’ouvrir une confrontation entre le régime actuel et la population.
Les contrôles de prix ne sont plus faits , ce qui les a rendus exorbitants , au point d’être inaccessibles;
La force publique a été envoyée pour cibler les pauvres citoyens ambulants ,dans les marchés et les empêcher de gagner leur pain quotidien;
Une décision a été prise pour empêcher un nombre significatif de candidats au baccalauréat de s’inscrire dans des établissements d’enseignement supérieur. Au lieu de trouver une solution à la crise, les étudiants victimes ont été confrontés à une répression sévère;
Des maisons et des bâtiments ont été détruits dans différentes secteurs de la capitale, Nouakchott (poche 10 etc..) ;
Le manque d’une stratégie conséquente pour régler les problèmes des citoyens,qui voient de nombreuses décisions improvisées et plus tard inversées, pour prouver aux populations que les performances et l’improvisation dans la prise de décision sont médiocres;
L’ouverture de l’année scolaire a été marquée par l’improvisation en ne se donnant pas les conditions appropriées dont une pénurie importante d’enseignants a été constatée et les établissements d’enseignement endommagés par la pluie n’ont pas été réparés.
Le même processus chaotique de restauration des routes dans la capitale s’est poursuivi, générant un mécontentement vis-à-vis du gouvernement et de ses agences.
Certains observateurs pensent que des acteurs dans le système sont derrière ces exemples de congestion qui sont apparus .
Autrement ,pourquoi ces réalités inquiétantes n’auraient pas du etre contournées ,au cours des premiers mois du règne de Ghazouani?
Source : http://meyadin.net/node/16188
Traduit par adrar.info
Nouakchott : Plusieurs blessés dans la dispersion d’une manifestation de bacheliers
Alakhbar – Plusieurs bacheliers ont été blessés lors de la dispersion violente de leur manifestation mercredi devant le Ministère de l’Enseignement supérieur.
La Police a fait usage de gaz lacrymogène. Parmi les blessés, il y a le chargé de communication de la section de l’Union Nationale des Étudiants de Mauritanie à la Faculté de Médecine de l’Université de Nouakchott.
Les manifestants dénonçaient l’interdiction des bacheliers de plus de 25 ans de s’inscrire aux universités publiques.
alakhbar
Â
Querelles de positionnement autour du président de la République : Qui l’emportera ?
Elu en candidat « presque » indépendant des chapelles politiques, le président Ghazwani fait aujourd’hui l’objet de nombreuses convoitises. Les divers clans qui soutinrent sa campagne, la majorité présidentielle, les différentes initiatives et personnalités politiques qui contribuèrent à sa victoire du 22 Juin se battent pour occuper la première place ; en bref, le mettre sous « influence ».
L’UPR, dont le mentor avait choisi et imposé l’actuel président en successeur, non sans accrocs et grincements de dents de ses plus proches, est aujourd’hui divisée. Les uns souhaitent tourner la page de la gouvernance d’Ould Abdel Aziz.
Au cours d’une réunion, certains de ces hauts responsables n’ont pas manqué de critiquer la gestion de celui qu’ils ont presque vénéré, onze ans durant. Ils souhaitent, à défaut d’un nouveau parti, changer le nom de l’actuel. Histoire, semble-t-il, de se débarrasser de l’héritage d’Ould Abdel Aziz.
Les autres n’entendent pas les choses de cette oreille et restent attachés aux « idéaux » ou à la personne de leur fondateur, Mohamed ould Abdel Aziz. Certains d’entre ceux-là déclarent à qui veut l’entendre que le régime de Ghazwani n’est une continuité du précédent. Autrement dit, le nouveau président, simple copie de l’ancien : point-barre.
Ce groupe se recruterait dans le vivier de ceux qui ne ménagèrent aucun effort pour promouvoir le troisième mandat.
Mais les vestes commencent à changer : la transhumance, en Mauritanie, reste la mieux partagée des coutumes traditionnelles. Les opportunistes de tout acabit ont réussi jusqu’ici à prospérer et à survivre aux changements.
Et ce n’est pas tout. Un dernier clan, essentiellement composé de ceux qui s’affichaient, dans les manifestations de l’UPR, à ne défendre surtout que leurs intérêts égoïstes (hauts cadres de l’administration, hommes d’affaires, cadres de la Société civile …) ont déjà pris leur distance d’Ould Abdel Aziz pour se rapprocher de Ghazwani.
Question de se bien positionner dans la nouvelle galaxie. La fondation d’un nouveau parti leur paraît incontournable.
Celui-ci devra comprendre tous ceux qui ont soutenu le candidat Ghazwani et ceux qu’on pourrait appeler des « transfuges » de l’UPR, au cas où ses caciques décideraient de maintenir le parti dans l’arène politique nationale, avec ancrage dans la majorité présidentielle, puisqu’il est inimaginable, dans la conjoncture actuelle, que le parti d’Ould Abdel Aziz choisisse de changer de camp.
Le nouveau parti serait clairement celui de Ghazwani qui a besoin, disent ses promoteurs, d’une structure politique spécifique pour matérialiser son programme électoral. La majorité parlementaire qu’offre l’UPR ne rassure pas les proches du nouveau président : ils n’ont pas oublié les derniers rebondissements autour du troisième mandat.
Chat échaudé craignant l’eau froide, ils continuent à redouter la capacité de nuisance de l’ancien président et des « taupes » qu’il aurait placées un peu partout avant son départ.
C’est cette situation que le président Ghazwani doit gérer. Et ne semble guère, à ce jour, pressé de liquider en faveur de quiconque. Prudence de marabout ? Mais les pressions croisées des uns et des autres finiront bien par l’obliger à se prononcer. Pourvu qu’il fasse le bon choix… au bon moment ! Les capacités d’écoute et de stratège qu’on lui prête devraient beaucoup l’y aider.
DL
le calame