Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: February 2019

Candidature unique ou candidature de témoignage ? Par Tijane Bal

Candidature unique ou candidature de témoignage ? Par Tijane BalTijane Bal – Il n’est nullement question ici du débat récurrent qui, une fois encore, agite les partis d’opposition à l’orée de la présidentielle. Il ne s’agit pas de savoir qui va y aller au nom de tous. Ou, soyons réalistes, au nom du plus grand nombre. Non.

Il s’agit plutôt de se demander si le scrutin à venir pourra accoucher, fût-ce au forceps, d’une candidature unique représentative de « la » ou, pour dire plus vrai, « des » communautés afro-mauritaniennes (ou négro-africaines si cette appellation plus convenue à votre préférence). A peine suggérée, une telle probabilité fait débat et soulève moult questions. Et pas des plus futiles. Retenons-en deux.

La première se résume en un mot : « qui » ? Développons. En l’état actuel, peut-il émerger du paysage politique mauritanien un homme apte à faire figure de candidat naturel et en mesure de fédérer les trois composantes afro-mauritaniennes?

Pour des raisons compréhensibles, il convient d’emblée d’isoler le positionnement de M. Birame Dah Ould Abeid qui le situe à part sur l’échiquier politique et, en tout état de cause, hors du champ de ces lignes. Résumons à l’extrême. Birame est « noir » sans être « afro-mauritanien ». De la même manière, mais pour des raisons évidemment différentes, il importe également de faire abstraction de M. Ba Mamadou Sidi.

Le président des Forces de Libération Africaines de Mauritanie (FLAM) et un des leaders historiques du mouvement négro-mauritanien a, à de nombreuses reprises, fait état des réserves qu’inspire à son organisation la pratique électorale en Mauritanie à laquelle, en l’état, il ne souhaite pas prendre part. « Restent » M. Ibrahima Sarr et M. Samba Thiam, pour s’en tenir aux deux postulants potentiels les plus emblématiques sans préjudice de quelques autres, a priori, moins en situation de « concourir ». Messieurs Ba Mamadou Alassane et Kane Hamidou Baba, entre autres, sont de ceux-là.

Les uns et les autres sont légitimes mais tous ne le sont pas de la même façon. Messieurs Sarr et Thiam pourraient invoquer une légitimité, acquise au prix du fer et du sang, établie de longue date, et dont les ressorts sont connus de tous. Sans nécessairement hiérarchiser, le premier pourrait, au surplus, capitaliser sur son parcours d’ancien parlementaire et sur son expérience d’ancien candidat à l’élection présidentielle. M. Thiam, quant à lui, malgré de solides atouts, dirige une formation politique identifiée dans le champ politique mais non reconnue légalement.

Sans être insurmontable, ce point de fragilité pourrait peser sur son éventuelle candidature. Si tant est qu’il en nourrisse le projet. Ce que certains messages sur les réseaux sociaux donnent à penser. Autre chose. Restent par ailleurs des incertitudes sur les bonnes ou moins bonnes dispositions d’autres formations et structures censées partager le même espace politique et occuper le même créneau. On pense au premier chef à la plus emblématique d’entre elles en raison notamment de son poids politique et historique et de sa dimension symbolique : les Forces de Libération Africaines de Mauritanie.

La question relative au comportement de celles-ci pourrait valoir plus singulièrement pour le candidat éventuel des FPC. La raison en est que cette formation politique est née d’une scission des FLAM. Cette incertitude se double plus généralement de la possibilité de candidatures concurrentes et isolées d’autres Afro-mauritaniens, moins en vue et moins marqués par un ancrage et un agenda communautaires mais aussi dont le parcours politique antérieur serait moins associé à la « question noire ». Moins polarisants (ce n’est pas un jugement de valeur), moins siglés « opposition » et étrangers à la mouvance afro-mauritanienne traditionnelle, ceux-ci pourraient néanmoins parfaitement se réclamer de la « communauté négro-africaine » sans être en mesure de justifier d’une légitimité historique à toute épreuve.

Quel que soit le cas de figure, il est une donnée incontournable qui est qu’aucun prétendant à la candidature ne pourra décemment faire l’impasse d’un projet voire d’un programme ou de quelque chose devant en tenir lieu. Etre candidat oui, mais pourquoi et pourquoi faire ?

On sait, depuis notamment les expériences de Jesse Jackson aux USA, qu’une candidature d’extraction communautaire ou simplement perçue comme telle encourt un risque principal, celui de se voir réduire à un acte de témoignage dénué de toute prétention à la victoire. Jackson était parfaitement conscient de cet état de fait et a longtemps assumé cette limite. C’est bien plus tard qu’il a entrepris de faire évoluer sa démarche et de lui imprimer un tour plus rassembleur avec la coalition Rainbow (arc-en-ciel). Des années plus tard, Obama parachèvera cette œuvre de changement de cap avec les résultats que l’on sait.

Le projet du candidat et son « affichage » mais aussi sa réception sont, pour ainsi dire, déterminants. Si, pour en revenir à la Mauritanie, ce projet devait s’abreuver à la seule question nationale et à ses thématiques satellites ou si celles-ci devaient en être une dominante par trop écrasante, le candidat qui les porte apparaîtra forcément monothématique, communautariste et ethnique. Ce qui, sans être infamant, aurait évidemment un effet réducteur et « hémiplégique » face à des formations affichant une prétention voire une vocation fédératrice, multiraciale et, pour ainsi dire, « généraliste ». Il y a fort à parier que, pour ne citer que celles-là, Tawassoul ou l’UFP feront de leur mieux pour remplir cet office et brandir cet étendard.

Il ne faut pas se farder la réalité. Si une candidature unique afro-mauritanienne devait advenir, son porte-drapeau sera surtout voire exclusivement attendu sur des sujets ayant trait à la question raciale. La raison en est simple. Ce n’est pas faire injure au candidat en question de faire observer que nul ne croit si peu que ce soit en ses chances d’être élu. Mais est-il vraiment le seul dans ce cas ?

Le vote réputé utile pourrait à la limite opérer davantage en faveur de Birame qui semble plus en situation pour des raisons directement politiques et des considérations un peu plus en marge du strict débat public interne à la Mauritanie. Sans jeu de mots, le vote utile opérera surtout à plein régime au profit du candidat institutionnel. Lequel pourra d’ailleurs cumuler allègrement le double bénéfice des votes utile et légitimiste qui, il faut bien en convenir, représentent les deux faces d’une même médaille. Par ailleurs, il ne faut pas perdre de vue que les performances des candidats négro-africains lors des dernières élections ne semblent pas avoir mis en évidence un vote automatique en leur faveur et ce, y compris dans des zones géographiques censées constituer leurs bastions.

L’éventuel candidat afro-mauritanien (si tant est qu’il y en ait un) pourra toujours se consoler à l’idée qu’il ne doit pas être le seul dans la situation d’outsider face à un grandissime favori. Pour autant, il ne devra être prisonnier ni d’un statut ni d’un positionnement. En aucun cas, il ne devra éluder les sujets importants et d’intérêt commun. Pour des raisons tenant au rapport de forces actuel, à la configuration de la société mauritanienne, à la distribution des leviers de pouvoir réel et symbolique, une tentative de représentation de type communautaire est vouée à ne pas franchir le cap de la démarche de témoignage.

Ce qui, en soi, n’a rien de déshonorant. Bien au contraire. Il appartient juste au prétendant d’en tirer le meilleur parti et d’ajuster ses ambitions à la toise du possible. Cela s’appelle faire de nécessité vertu.

Tijane Bal

cridem

Mali : manifestations pour dénoncer la dégradation des valeurs sociales

Deux importantes personnalités religieuses maliennes ont appelé dimanche à la démission du premier ministre malien Soumaila Boubay Maïga lors d’une manifestation monstre, accusant le gouvernement d’échec face aux attaques menées par des combattants et la propagation de la dégradation des valeurs sociales dans le pays.

Les participants à cette manifestation se sont réunis dans un stade d’une capacité de 60.000 places à Bamako et les femmes ont occupé des gradins séparés des hommes.

Prenant la parole lors de ce rassemblement, l’un de ses initiateurs, l’influent président du conseil supérieur islamique malien Mahmoud Dicko, a appelé les musulmans à se mobiliser pour défendre leur pays, leur religion et leur dignité.

Il a ajouté que le Mali a besoin de véritables réformes, lui qui s’est illustré lors de la dernière décennie pour avoir joué un rôle important dans l’établissement du dialogue entre le pouvoir et les mouvements armés.

Dicko avait été à l’origine d’une véritable controverse en 2015 pour avoir qualifié les attaques menées par les groupes armés contre le Mali de « sanction divine » après que le pays ait adopté les valeurs occidentales libertines.

Le président du conseil supérieur islamique malien dénonce l’appui apporté par le premier ministre malien à l’introduction de manuel laxiste sur l’homosexualité, inacceptable dans la société malienne à majorité musulmane.

Dicko et ses partisans estiment que ce projet financé par la Hollande « œuvre à enseigner l’homosexualité à nos enfants dans les écoles ».

Pour rappel le gouvernement avait renoncé à ce projet en décembre dernier.

L’influence de cet homme religieux s’était accrue politiquement depuis qu’il s’était érigé en médiateur entre le gouvernement et les groupes armés qui avaient occupé en 2012 une grande partie du nord Mali, l’un des pays les plus pauvres du monde.

SAHARAMEDIAS

Boydiel Houmeid à propos des groupes sociaux en Mauritanie

Résultat de recherche d'images pour Un certain Hassan Demba Ba m’a traité de « Zram » et d’homme le plus détesté par ses compatriotes, affirmant que je me suis déclaré Maure blanc et que je suis complexé.

Je dirais d’abord à l’intéressé que je mérite du respect de sa part, puisque j’ai des enfants plus âgés que lui. D’ailleurs certains internautes n’ont pas manqué de lui répondre, à l’exemple de Nagi El Hadj Brahim que, du reste, je ne connais pas.
Pour ceux qui ne connaissent pas mon point de vue sur ces questions, je vais leur dire ce que j’en pense ; quant à Hassan Demba Ba, il va devoir présenter des excuses pour son offense à ma personne ou en répondre devant la justice.
Alors, ce que j’ai toujours dit et que je continue à dire, c’est qu’il y a quatre nationalités en Mauritanie : les Arabes ou Maures, les Halpulars, les Soninkés et les Wolofs, indépendamment des castes au sein de chacune de ces composantes. Pour les Maures, vous avez des Maures blancs et des Maures noirs que certains appellent les Haratines. J’ai toujours dit que le teint ne peut pas être un critère de différenciation, car vous avez beaucoup d’émirs et de chefs généraux de tribus qui sont noirs, parce qu’ils ont des aïeux qui sont Maures noirs ou Négro-africains. A l’inverse, vous avez des groupes de Maures noirs qui ont un teint blanc, notamment au Trarza, en Inchiri, etc.
Justement, à titre d’exemple, sur la photo que vous avez publiée, la personnalité se trouvant à ma gauche est Baba Ould Sidi qui appartient à la famille des Emirs du Trarza ; Certains membres de cette famille sont de teint noir, puisque descendants de Soukeina mint Jeirib, mauresque noire de grande famille Taghredient ou de Djimbet M’Bodj, reine du Walo.
Je voudrais rappeler brièvement que j’ai fait partie de la direction du Mouvement El Hor, j’ai été jugé à Rosso en 1989, en rapport avec ce combat militant, et j’ai fait la prison deux fois pour cette cause. Avec mon groupe, nous avons changé notre vision politique et notre mode d’action en 1992, avec l’avènement de la démocratie et l’instauration du pluralisme politique. Notre position est que la démocratie offre des formes d’expression légales et ouvertes que nous devons mettre à profit pour œuvrer à l’émergence d’une société libre, démocratique, égalitaire, unie et orientée vers l’avenir.
S’agissant de ma personne et de mon identité, ceux que cela intéresse n’ont qu’à aller à N’Diago ou Keur Macène ou à Bden, mon village natal pour savoir qui est Boydiel Ould Houmeid Ould Boydiel Ould Sneibe Houmeid et sa mère Marième mint Rawane, descendant de Guewthiel Tahmane qui est, par ailleurs, l’aïeul des grandes familles Cheikh Taleb Bouya et Cheikh Bounena Ould Cheikh Saad Bouh.

Boydiel Houmeid

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5ème « MAMELON » des chefs d’état du G5 SAHEL à Ouagadougou : Les sommets se succèdent et se ressemblent tous

5ème « MAMELON » des chefs d’état du G5 SAHEL à Ouagadougou : Les sommets se succèdent et se ressemblent tousMalijet – Ils étaient tous présents à Ouagadougou, pour le 5ième sommet des chefs d’Etat de la force conjointe du G5 Sahel. Ibrahim Boubacar Keita du Mali, Roch Marc Christian Kaboré du Burkina Faso, Idriss Deby du Tchad, Mamadou Issoufou du Niger et Mohamed Ould Abdel Aziz de la Mauritanie ont toujours honoré de leur présence les rencontres entre pairs.

Sans grand succès, car l’insécurité n’a pas reculé et le développement est toujours un rêve dans l’espace devenu le sanctuaire des terroristes et autres trafiquants de tous genres. N’est-il pas temps que les chefs d’Etat changent de fusil d’épaule ?

Ni les 423 millions d’euro prévus pour son opérationnalisation, ni l’accompagnement promis par les partenaires, encore moins les projets de développement y afférents n’ont vu le jour. Et pourtant, aucun des cinq chefs d’Etat membre du G5 Sahel ne loupe une seule rencontre pour aller rappeler à la face du monde le péril qui a pignon sur rue dans l’espace sahélien.

L’insécurité ne fait que s’accroitre, avec elle le sous-développement et l’extrême pauvreté, toutes choses qui favorisent le terrorisme. C’est d’ailleurs pourquoi, le sommet de Ouagadougou avait comme points d’orgue la Sécurité et le Développement de l’espace sahélien. Les chefs d’Etat sont arrivés à la conclusion que le règlement des différentes crises au Sahel ne serait pas seulement

une affaire d’armes, mais qu’il faudrait également des projets de développement et d’investissement. La question qui brûle toutes les lèvres est celle de savoir pourquoi n’ont-ils pas abordé le sujet qui fâche la France et qui semble être à la base du terrorisme et même du sous développement des différents Etats, à savoir le Franc CFA ? Excepté, la Mauritanie qui a sa propre monnaie, les quatre autres pays du G5 Sahel sont liés à la France par leur devise.

Les Chefs d’Etats membres du G5 Sahel ont beau avoir des initiatives, ils seront buttés à l’infranchissable obstacle dressé par la France et qui annihile tout effort de développement.

Le terrorisme et le sous-développement dureront autant que durera la mainmise française sur notre économie et sur nos ressources. Le mal est connu, son diagnostic a été posé, le remède est à portée de mains.

C’est la rupture avec la France et avoir son indépendance monétaire. Aucun des quatre chefs d’Etat des pays utilisateurs du franc CFA n’est à mesure de porter le flambeau du combat contre la France.

Donc, il revient désormais aux peuples de prendre leurs destins en mains. En définitive, la lutte contre le terrorisme passe par le développement des pays considérés comme des terreaux fertiles des criminels que sont les fragiles et pauvres Etats du Sahel. Donc, le terrorisme durera autant que durera l’exploitation de l’homme par l’homme.

Youssouf Sissoko

Source: Infosept

Malijet

Mauritanie : Vers une alliance électorale négro-mauritanienne

ALAKHBAR (Nouakchott) – Plusieurs partis politiques de la communauté négro-mauritanienne vont créer une alliance électorale en vue de la présidentielle de juin 2019, selon une source d’Alakhbar.

Lire: Mauritanie – Opposition : Obstacles d’une candidature unique

Quatre leaders de ces partis ont entamé les négociations : le Mouvement Pour la Refondation (M.P.R) de Kane Hamidou Baba, l’Alliance pour la Justice et la Démocratie /Mouvement pour le Renouveau (AJD/MR) de Ibrahima Mokhtar Sarr, les Forces progressistes du Changement (FPC) de Samba Thiam, et le Parti pour la Légalité, l’Equité et la Justice (PLEJ) de Ba Mamadou Alassane.

Les leaders politiques négro-mauritaniens veulent rectifier le tir après l’éclatement de leur électorat dû à un engagement en ordre dispersé aux dernières élections législatives, explique la source d’Alakhbar.