Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: July 2016

Pour une coopération plus éclairée (1ere partie) : par SAMBA THIAM président des FPC.

Samba THIAM président FPC : Interpellation UE (1ere partie)Maintenant que le sommet arabe est fini, bien fini, l’auto congratulation passée, redevenons nous –mêmes  et  revenons à nos moutons …)  

 Pour une coopération plus clairvoyante

       Unité nationale-radioscopie…  

Notre lutte n’était pas dirigée contre les Blancs eux- mêmes, mais contre la domination des Blancs, contre une politique hégémonique qui se reflète dans la composition raciale des principales structures du Gouvernement, à tous les échelonsN. Mandela.

L’auteur de ces lignes, pour lever tout amalgame et toute ambiguïté, clarifie le sens et la direction de la lutte de l’ANC.

Lignes fortes, à résonnance particulière pour les militants des FPC–d’inspiration ANC- qui luttent aussi contre un Etat, contre un Système et non contre une communauté raciale quelconque; “un Système fondé sur des préjugés, des présupposés qui aboutissent à une hiérarchie’’ que définissait si bien A Césaire .

Résonnance particulière de ces lignes également chez les Négro-africains en général pour refléter ce qu’ils vivent au quotidien, à travers leur descente aux enfers qui se manifeste par leur élimination, graduelle et sans fin, de la superstructure et des principaux secteurs de la vie publique, amorcée dès l’indépendance.

 Dès 1960, un Système est mis en place par Moctar  ould Daddah, à travers le contrôle de quatre verrous essentiels -leviers du pouvoir:– le contrôle du pouvoir politique, du pouvoir culturel (la langue), du pouvoir militaire, du pouvoir économique et financier, que viendra couronner le monopole des médias. Un Système pernicieux, bien construit, à l’origine de l’Inégalité ethnique consacrée et institutionnalisée ’’actuelle, qui fera dire à un visiteur étranger de passage ‘’qu’en Mauritanie être Noir est un délit  sans que cela ne soit inscrit nulle part’’ !

Le Gouvernement du Président Abdel Aziz, sur les traces de prédécesseurs imbus de la même idéologie, consolide et perpétue ce Système, en exécutant cette ’’ politique hégémonique qui se reflète dans la composition raciale des principales structures du Gouvernement, à tous les échelons ‘’ dont parle Mandela. Ce gouvernement dans son empressement à asseoir définitivement et clôturer le Système, l’a profondément  exacerbé, accentuant davantage la fracture communautaire …

 Il suffit, pour s’en convaincre, d’observer autour de nous pour constater la composition raciale du secteur de la justice, celui des (9) Ecoles spéciales, ou des commissions chargées de l’enrôlement biométrique, du corps de commandement des forces  armées et de sécurité, des médias enfin. Des faits, rien que des faits que le Président, campant dans sa posture de déni habituel, s’efforçait de faire porter aux autres  ( message à la nation en début et fin du ramadan, entre autres ).Au regard de ces faits, têtus, qui est-ce qui, en réalité, œuvrait  dans le sens  du “sectarisme’’ , du “racisme’’ ou de la ‘’ségrégation’’ ? Qui ‘’ divisait le  peuple’’, à entendre nos “alter égo de Vichy’’, déclamer des slogans éculés, complétement  déconnectés  du réel?

A ce tableau d’iniquités décrit, vient s’ajouter ce découpage administratif et territorial des plus arbitraires et des plus injustes, depuis toujours. Citons en quelques cas significatifs à titre d’exemple :

L’Adrar : 62 658 habitants, 4 préfectures, 5 députés, 4 sénateurs (9 parlementaires)

Le Guidimakha : 267 029 habitants, 2 préfectures, 6 députés, 2 sénateurs  (8 parlementaires)

Le Tiris Zemmour : 53.261 habitants ,3 préfectures, 4 députés, 3 sénateurs (7 parlementaires)

Le Gorgol :   335.917 habitants, 4 préfectures, 10 députés  4 sénateurs (14 parlementaires);

Le Tagant : 80.962habitants ; 3 préfectures, 5 députés, 4 sénateurs (9 parlementaires) .

Le Hodh Gharbi 294 109 habitants, 4 départements, 9 députés, 4 sénateurs

Au total, toutes régions comprises, on dénombre 203 parlementaires dont 150 Arabo-berbères (73 %), 20 haratines  et 33 Negro africains .Le pays compte 55 préfectures  au total, et seulement 7 pour la vallée du fleuve malgré sa forte densité !

De quelle ‘’Unité nationale’’ nous parle-t-on lorsqu’il n’existe d’équité nulle part, au regard de ces faits ?

A suivre…

 

Samba THIAM

Président des Forces Progressistes du Changement FPC

                                                                                      

                                                             Nouakchott, le 28 Juillet 2016

 

 

Le grand bide du Sommet de la Ligue arabe à Nouakchott

altLe 25 juillet 2016 à Nouakchott, le sommet de la Ligue arabe aura été un échec complet. Un camouflet pour le président mauritanien Aziz, qui espérait redorer son blason avec cette réunion. En froid avec les Américains qui n’ont pas apprécié de découvrir l’accord secret en 2010 du pouvoir mauritanien avec El Qaida, en conflit ouvert avec le voisin marocain et sans désormais un vrai soutien de la France, le pouvoir mauritanien est désormais très isolé. Seule demeure une relation forte avec l’Algérie, en Etat malgré tout en quasi régence, car confronté à d’insolubles problèmes de succession. Très en en retrait, Alger soutient Nouakchott comme la corde soutient le pendu.

Dans ce contexte difficile, le sommet de la Ligue arabe à Nouakchott, le 25 juillet, a vu se multiplier les couacs en tous genres qui ne rehaussent pas l’image deja plombée du régime mauritanien. Voici quelques uns des principaux impairs qui ont marqué la réunion des chefs d’Etat arabe .

Des postures à contre courant. Le Maroc avait peu apprécié d’être remplacé au pied élevé par la Mauritanie, quand sa diplomatie avait renoncé à accueillir la Ligue arabe à Rabat et estimé que l’heure n’était pas venue de réunir les frères arabes désunis. Or le logo du Sommet de la Ligue arabe tel qu’il est apparu à Nouakchott représentait une carte où le territoire marocain avait été amputé du Sahara occidental.

Ce geste fait pour plaire au puissant voisin algérien se paiera au prix cher. En effet, le retour du Maroc dans l’Union africaine risque de marginaliser davantage le président mauritanien Aziz qui n’a pas participé en juillet au Sommet de Kigali. En clair, la Mauritanie soutient la République sahraouie au moment où une majorité d’Etats africains sont prêts à la sacrifier sur l’autel d’une réconciliation avec le Maroc. Mauvaise pioche!

Etait-il habile, de la part du président Aziz, de froisser encore plus la susceptibilité de Rabat? N’était-il pas judicieux pour la diplomatie mauritanienne de rechercher, comme par le passé, à jouer jeu égal entre Rabat et Alger?

L’absantéisme massif. Six chefs d’État arabes seulement sur vingt deux ont participé au Sommet de Nouakchott. Outre l’absence programmée des chefs d’État du Maghreb, les absences du roi d’Arabie Seoudite et du Général Sissi, le président égyptien, ont été plus significatives. Jusqu’à présent, les Séoudiens et les Egyptiens étaient de fidèles alliés du pouvoir mauritanien.

Des soutiens douteux. Les seuls chefs d’Etat présents au sommet de Nouakchott sont les fort controversés puisqu’il s’agit des présidents largement illégitimes du Yémen, des Comores, du Soudan, de Djibouti. Quant à l’émir du du Qatar, un allié de poids de la Mauritanie sur le plan financier, il aura peu apprécié de ne pas être cité dans le discours d’ouverture du président Aziz. Il n’ a passé que trois heures à Nouakchott et de mauvaise humeur.

Des débats écourtés. La réunion qui devait durer deux jours a finalement été terminée au bout de six heures, cérémonies incluses.  Rarement un Sommet ne fut aussi court. Aucun des problèmes importants concernant la sécurité et une Force commune n’a été abordé.

Des conditions d’hébergement spartiates voire indignes. L’intendance n’a pas suivi. Les potentats arabes habitués aux Palaces n’ont guère pu être reçus à Nouakchott dans des conditions qu’ils jugent dignes de leur rang. Les formidables recettes pétrolières et minières de la Mauritanie de 2010 à 2014 n’ont pas été utilisées pour doter la capitltale d’un équipement hôtelier minimum qui soit digne de ce nom.

Du coup, beaucoup de délégations étrangères n’ont passé que la journée à Nouakchott, en préférant se replier sur le Maroc, notamment à Agadir, pour y passer la nuit. Le ministre libanais s’est même ouvertement plaint de cette organisation déficiente. Manifestement, le lait de chamelle pris sous la Rhaima n’était pas la tasse de thé de ces ddiplomates venus du Moyen Orient.

 

Nicolas beau

 

source: le  monde

L’éditorial du calame : Sommet…

altLe Sommet arabe s’est enfin tenu à Nouakchott. Euréka ! Notre guide éclairé a réussi son pari : recevoir, en grandes pompes, nos « frères » arabes et leur démontrer que nous sommes tout aussi arabes qu’eux, sinon plus. Le vieux complexe de l’arabité des centaines de tribus berbères qui peuplèrent nos contrées a refait surface, encore plus fort. Depuis plus d’un an, radios et télés (aussi bien publiques que privées) n’ont cessé de nous rabâcher les oreilles avec cette arabité dont tout le monde se prévaut désormais. Le temps d’un Sommet. Dont la principale raison était bassement mercantile. La cueillette des fonds a marché à… fond. Surtout pour certains pour qui l’argent a coulé à flots. Certains « bien-nés » ont ainsi tiré leur(s) épingle(s) du jeu et tout raflé sur leur passage.  Qui des lignes blanches, continues ou discontinues, sur les routes nouvellement aménagées, qui la peinture des trottoirs, qui quelques arbustes en bordures de chaussée ou quelques fleurs sur des ronds-points.  Des centaines de millions se sont ainsi évaporés. Comme quoi le Sommet a fait, au moins, quelques heureux. La grande masse, celle dont on fait tout en son nom, pourra tout juste contempler des avenues élargies, les rutilantes voitures de la Gendarmerie, de la Garde ou de la Police qui y ont englouti les ressources qui leur étaient destinées. Ils pourront se dire qu’après tout, ils ont un « bâtisseur » à leur tête. Un homme qui a donné, à « notre » arabité, ses lettres de noblesse. Comme si être arabe était une fin en soi. Il n’y a pourtant pas de quoi être fier. A quoi sert-il d’être arabe, quand vous croupissez dans la misère au moment où vos « frères » planquent des milliards de dollars que les banques occidentales font fructifier ? A quoi sert-il d’être arabe, quand on est incapable de s’entendre ? A quoi sert-il d’être arabe, quand, au moment même où vous prônez l’unité, vous travaillez à semer la haine et la division ? A quoi sert-il d’être arabe, quand on est encore colonisé et incapable de prendre des décisions souveraines ? A quoi sert-il d’être arabe, quand on forme et qu’on arme des terroristes pour tuer ses propres frères arabes ? Dans la hiérarchie des sommets, où se situe donc le sommet arabe ? Il est à craindre, hélas, que ce ne soit pas si loin de celui de la bêtise… Et que celui de Nouakchott ne nous rapproche un peu plus de la Roche Tarpéienne.  

Ahmed Ould Cheikh

Le sommet de la honte des dirigeants arabes /Par Yahya Ould Amar

altLe dernier sommet de la Ligue arabe s’est tenu le 25 juillet, à Nouakchott, en Mauritanie, en présence de seulement six chefs d’État.

Les dirigeants arabes qui n’ont pas assisté au 27e Sommet de la Ligue arabe, en Mauritanie, parce que l’organisateur est un petit pays pauvre, ont donné à leur peuple et au monde une image désastreuse d’eux-mêmes.

Il est permis de penser que ces dirigeants ne représenteraient leurs pays qu’à la condition qu’ils soient hébergés dans des hôtels 5 étoiles, avec piscine et cuisine de maître.

On est donc loin du sacrifice ultime de leur vie que leurs peuples croient qu’ils feraient sans hésiter pour leurs pays.

Tout le monde sait que la Ligue arabe a toujours été un outil de leadership et de rayonnement pour certains «grands» pays de la région, leur permettant de parler aux noms d’un ensemble de nations sur un espace géographique étendu.

Nul ne doute dans le monde arabe et ailleurs, des divergences des membres de cette Ligue qui n’a jamais, à aucun moment de son histoire, été à la hauteur de l’enjeu du moindre défi auquel la «oumma» (nation) a été confrontée, qu’il s’agisse de menaces, de terrorisme, de règlements de conflits, d’intégration économique, de circulation des biens et des personnes…

Puisque cette Ligue arabe n’a pas de pouvoir supra-étatique, que les divergences entre ses membres et sur son leadership sapent la pertinence de toute décision, seuls quelques pays souscrivant à certaines résolutions les appliquent.

Ce statu-quo d’inaction est entretenu par quelques membres pour plaire aux puissances occidentales afin qu’elles restent les maîtres incontournables du jeu dans la région, excluant de facto tous échanges inter-arabes pouvant créer une zone de prospérité économique viable. Ces mêmes membres n’accepteraient jamais la constitution d’une organisation supranationale pouvant intervenir dans la gestion de leurs pays.

Ainsi la Ligue arabe, depuis sa création, a été maintenue dans un environnement politique fossilisé en dehors des évolutions de l’histoire de notre monde.

Chaque sommet de celle-ci a toujours acté et confirmé son impuissance et donc son inutilité.

Dans ces conditions et à défaut de la mise en place d’une institution de relève, les petits pays ou ceux dont le poids est marginalisé ne doivent plus, sans réelles perspectives sur leurs intérêts, continuer à renforcer les rôles et les influences politique, économique, culturelle et militaire de certains membres.

Pour revenir au dernier sommet et au traitement de mépris réservé à la Mauritanie, les petits pays ou ceux considérés comme tels, peuvent ne plus jouer la solidarité inter-arabe et chercher de nouveaux alliés stratégiques pouvant les aider dans l’obtention de l’assistance technique et financière dont ils ont tant besoin.

Pour être plus clair, personne ne pourrait blâmer après ce sommet de mépris, la Mauritanie si elle rétablirait ses relations diplomatiques avec Israël et qu’elle s’appuierait sur ce nouvel allié pour assurer sa sécurité et sa stabilité.

* Paris, France.

http://kapitalis.com/

le calame

Alerte!Les policiers arrachent la plaque des FPC

altLe siège des  forces progressistes du changement (FPC), parti fondé sur les cendres des FLAM mais non reconnu par le pouvoir a reçu, ce mardi 26 juillet, vers 14h,  la visite des forces de l’ordre, venues arracher la plaque portant le nom du parti que préside Samba Thiam.

Signalons qu’après son retour d’exil pour mener le combat politique à l’interieur du pays dans la légalité, les ex FLAM ont décidé de muer en un parti politique, dénomé FPC. Les statuts  et règlement intérieur sont déposés, le 18 octobre 2014, sous le numéro 4962. Les responsables du parti attendront huit mois pour se voir notifier le refus du ministère de l’intérieur.

Réagissant au refus, le président  des FPC  déclare, au cours d’un point de presse, la détermination  de sa formation à user de tous moyens légaux  pour entrer dans leur droit que garantit la loi fondamentale du pays. Dans la foulée, la plaque portant le nom du parti est accroché devant le siège. C’est que la police est venue emporter ce mardi.

Saisie, la chambre administrative de la cour suprême  adresse une lettre en date du 3/12/2015 au ministère de l’intérieur. Ce dernier devrait répondre dans un délai n’exécedant pas 30 jours. La Cour suprême attend toujours cette réponse.

La question qu’on se pose aujourd’hui est de savoir, si après IRA, le gouvernement n’est pas  décidé  à  découdre avec les FPC.

 

le calame.