Monthly Archives: July 2016
Brahim Ghali élu Secrétaire général du Front et président de la RASD
Radio Algérie – Le Responsable du secrétariat politique du Front Polisario, Brahim Ghali, a été officiellement élu samedi, au poste de secrétaire général du Front et de président de la République arabe sahraouie et démocratique (RASD).
En vertu de l’article 51 de la Constitution de la RASD, le Secrétaire général du Front Polisario est le chef de l’Etat.
M. Ghali a été élu à la majorité écrasante des participants aux Congrès extraordinaire du Front, dont les travaux ont pris fin samedi dans les camps des réfugiés sahraouis à Dakhla.
Ancien militant, diplomate et homme politique, ex-ministre de la défense et ex-représentant du Front polisario à Madrid et ambassadeur de la RASD à Alger, Ghali succédera officiellement, à la tête du Front, au défunt Mohamed Abdelaziz, décédé le 31 mai à l’âge de 69 ans.
Né le 16 septembre 1949 à Smara (ville sahraouie occupée), Ghali est une figure historique du peuple sahraoui qui lutte pour son droit à l’autodétermination. Il compte parmi les figures les plus influentes du Front Polisario, dont il fut membre fondateur en 1973.
cridem
Harratines : À y perdre son Hassanya, son Pulaar, son Soninké et son Ouolof
La cacophonie qui a suivi les dramatiques événements de la « gazra » (squat) sise à l’hôpital Bouamatou est révélatrice du malaise social grandissant en Mauritanie.
Ces événements, spontanés ou fruits d’une manipulation à certains niveaux, ont dévoilé le degré de gravité que fait courir au pays le traitement que le pouvoir et l’élite accordent à la question de l’unité nationale et, plus particulièrement, à la problématique harratine.
Disons-le tout de suite : il y a dérive de part et d’autre. Parce que chaque camp ne comprend pas que si par malheur le problème sort de son cadre de recherche de solution pour une question de justice et d’égalité pour se transformer en une lutte à mort pour le pouvoir, avec le positionnement de chaque communauté, personne ne se sauvera seul. La violence des faibles peut devenir un pendant à la force des puissants. L’ordre qu’on veut instaurer à tout prix peut engendrer le désordre.
La responsabilité de l’Etat est d’être au-dessus des velléités de puissance et d’hégémonisme des groupes et de leurs élites. Si l’Etat n’est pas servi par ceux qui se tirent une balle dans le pied, en appelant, à partir d’un pays voisin, à une intervention extérieure pour régler une question strictement nationale, il l’est moins par ceux qui exacerbent les tensions communautaires au motif que leur groupe est menacé.
Nous devons comprendre, tous, la nécessité d’aller de l’avant. Le pouvoir ne doit plus initier des lois et aller à l’encontre de leur application. Il doit mettre un terme à ses contradictions flagrantes. L’esclavage n’existe plus. D’accord. Mais pourquoi des tribunaux pour punir ceux qui s’y adonnent alors ? Le mieux pour lui, et pour les centrales de milliers de Harratines libres, mais non libérés psychologiquement et économiquement, est de mettre en œuvre de VRAIS programmes de « réparation » du préjudice historique subi.
Le tort de tous les pouvoirs qui se sont succédé en Mauritanie de l’indépendance à nos jours, est de se complaire dans le paraître. La démocratie, les lois et le développement ne sont pas pensés pour nous mais pour un Occident qui nous regarde du haut de sa suprématie et de son égoïsme. Pour combattre Biram, il ne faut pas utiliser la même arme que lui: l’amplification.
Oui, il n’y a plus de marchés aux esclaves en Mauritanie mais il y a ce fait que les Harratines sont bien les « esclaves des temps modernes », pour utiliser une expression d’Albert Memmi évoquant la situation des travailleurs immigrés dans la France des années 60. Qui nierait cette réalité répond au mensonge d’IRA par un mensonge plus grand. Je souris en entendant la perfidie de ceux qui disent que la misère touche tous les mauritaniens ! Oui, mais à quelles proportions ?
Je mets sur le compte de la politique politicienne les déclarations de ceux qui reprochent aux Négro-mauritaniens de « s’appuyer » sur les Harratines contre les Maures. Je l’inscris dans le même registre que ce qui a été dis ou écrit en 1989 sur cette même communauté accusée d’avoir servi de bras armé aux “maîtres” dans les douloureux évènements que le pays a vécus. C’est une question de rapport de forces qui m’a poussé dans des écrits antérieurs à dire qu’il faut laisser les Harratines être eux-mêmes.
Le recours à l’extérieur n’a jamais rien réglé. J’ai parlé du paraître de notre démocratie, de nos lois et de nos chiffres destinés à la consommation extérieure. Je dirais également à mon ami Biram qu’il ne faut pas que l’accumulation de médailles et de distinctions lui fasse perdre de vue le sens de la mesure et du discernement. Je range dans le même sac ces distinctions et les récents « succès » de notre diplomatie.
Le linge sale se lave BIEN en famille. L’appel lancé aux « cousins » d’Afrique pour aider au règlement d’un problème entre frères (ne serait-ce qu’au sens religieux du terme) est une erreur monumentale. Voyons ce qui se passe en Irak, en Libye, en Syrie et au Yémen. Nous avons évité d’être emportés par la vague de ces faux « printemps arabes » mais rien ne garantit que nos erreurs répétitives ne provoquent l’irréparable.
Sneiba Mohamed
Elhourriya
Etats-Unis : des tireurs sèment la panique dans une manifestation à DALLAS, 5 policiers tués.
Des tireurs isolés ont semé la panique à Dallas pendant une manifestation antiraciste, tuant cinq policiers jeudi soir, et l’un d’entre eux continuait dans la nuit à échanger des tirs avec les policiers, affirmant également que des bombes avaient été posées “partout” dans le centre-ville.
Plusieurs centaines de personnes manifestaient, dans cette grande ville du Texas (sud des Etats-Unis), comme tant d’autres ces derniers jours, contre les violences de la police envers les noirs, après la mort cette semaine de deux hommes noirs sous les balles des forces de l’ordre.
Les tireurs qui ont ouvert le feu subitement, vers la fin de la manifestation, visaient très clairement les policiers, et, outre les quatre tués, en ont également blessé six autres, dont deux grièvement, ainsi qu’un civil, selon les autorités.
Chaos total
Ils ont semé le chaos, les gens se mettant à fuir en courant. “Il y avait des Noirs, des Blancs, des latinos, tout le monde. C’était la protestation d’une communauté mixte. Et il y a eu (les coups de feu) sortis de nulle part. On avait l’impression qu’on tirait sur nous. C’était le chaos total, c’est complètement fou”, a raconté un témoin.
Vers la fin de la manifestation, deux hommes “ont commencé à tirer sur les policiers à partir d’une position élevée”, a déclaré le chef de la police, David Brown.
Et des heures plus tard, dans la nuit, la police continuait à échanger des coups de feu et à tenter de négocier avec un tireur isolé réfugié dans un garage. L’homme “a dit à nos négociateurs que la fin était proche, qu’il allait tuer et blesser encore des policiers. Et il affirme qu’il y a des bombes partout dans le garage et dans le centre-ville”, a ajouté M. Brown.
Deux suspects ont été arrêtés après avoir été repérés avec des sacs en tissu camouflage dans leur voiture, ainsi, un peu plus tard, qu’une femme qui se trouvait dans la même partie du garage que le tireur. Un autre homme, un Noir, qui s’était présenté de lui-même à la police après la diffusion d’une photo le montrant habillé en treillis avec un fusil d’assaut sur l’épaule a ensuite été relâché. Le port d’armes en pleine vue est légal au Texas pour une personne munie d’un permis. “Nous ne sommes malheureusement pas sûrs d’avoir arrêté tous les suspects”, a précisé le chef de la police.
Une vidéo tournée par un témoin et diffusée par CNN montre un des tireurs en action. “C’est lui, là, à côté de la colonne blanche, regardez, il tire vers la gauche, tire vers la droite, tire de l’autre côté, on voit qu’il vise quelqu’un”, commente le témoin, Ismael DeJesus, qui filmait à partir d’un hôtel proche. “Ensuite il s’est retourné, pour vérifier que personne n’arrivait derrière lui, mais il y avait un policier qui arrivait et qui a essayé de l’avoir, mais ça s’est mal terminé. C’était une exécution, franchement. Alors qu’il était déjà à terre, l’homme a encore tiré sur lui trois ou quatre fois”.
Des équipes du SWAT, la force d’intervention d’élite de la police, ont été déployées en nombre après que les coups de feu ont éclaté vers 02H00 GMT, selon des chaînes de télévision locales, et les autorités ont interdit le survol de la ville, sauf par des vols de secours.
“Grave problème”
Le rassemblement à Dallas faisait partie de plusieurs manifestations organisée à travers les Etats-Unis pour protester contre la mort de deux hommes noirs abattus par la police cette semaine, l’un en Louisiane (sud), l’autre dans le Minnesota (nord).
Leur mort a de nouveau plongé les Etats-Unis face au spectre du racisme. Le président Barack Obama a dénoncé jeudi un “grave problème” rongeant l’Amérique, soulignant que son pays avait vécu “trop de fois des tragédies” et appelant la police à entreprendre des réformes.
Il ne s’agit “pas d’incidents isolés”. Ils sont “symptomatiques de défis plus larges au sein de notre système judiciaire”, a-t-il martelé, citant les “disparités raciales” et le “manque de confiance (…) entre les forces de l’ordre et de trop nombreuses communautés”.
Plusieurs manifestations et veillées ont été organisées à travers le pays, comme à Dallas, après la mort de Philando Castile dans le Minnesota et d’Alton Sterling en Louisiane.
Avec des pancartes et des T-shirts appelant à “Arrêter d’exécuter les Noirs” et “Mains en l’air, ne tirez pas”, des centaines de manifestants, de tous âges et origines, s’étaient rassemblés jeudi soir devant la résidence du gouverneur à Saint Paul, capitale du Minnesota.
De New York à Los Angeles en passant par Washington et Chicago, de nombreuses personnes se sont rassemblées. A Manhattan, plusieurs milliers de personnes se sont dirigées vers Times Square en scandant notamment “Assez” et “Black Lives Matter”, (“Les vies des Noirs comptent”), du nom du mouvement qui dénonce les violences policières contre les Afro-américains.
lalibre.be
RAPIDE INFO
Déclaration : Pour que les choses soient claires
Nous avons suivi avec effarement et indignation les derniers événements partis de ce qui est convenu d’appeler “Edebaye Ould Bouaamatou“, bidonville habité essentiellement par des familles pauvres issues de la communauté hratine, pour se solder, à la suite d’une grossière manipulation des RG de Ould Abdel Aziz, par l’enlèvement et la torture de tous les membres du Bureau Exécutif d’IRA, présents à Nouakchott.
Balla Touré, Tidjani Diop, Abdellahi Matalla Saleck, Moussa Biram, Jemal Beylil, Hamady Lehbouss, Khattri Rahel, Salem Vall, Ahmed Hamdy ont été arrêtés et amenés vers des destinations inconnues alors que plusieurs dizaines de jeunes issus d’Edebaye Ould Bouaamatou, ont été entassés dans les cachots des différents commissariats de Nouakchott.
Le prétexte du déclenchement de cette opération fut l’expulsion, manu militari, de populations démunies au profit de commerçants et de propriétaires terriens des quartiers chics de Nouakchott. La brutalité de cette opération avait provoqué la réaction de jeunes issus de ces familles qui ont résisté à des forces de l’ordre venues les jeter à plusieurs kilomètres de tous services sur des lopins de sables nus censés constituer un dérisoire dédommagement à ce bannissement caractérisé.
Mais, de façon complètement incompréhensible, le gouvernement de Ould Abdel Aziz a décidé, de profiter de la confusion qui s’en était suivie, pour régler ses comptes avec l’Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste, IRA.
Il ne nous semble pas fortuit que l’acharnement contre IRA ait coïncidé avec son extraordinaire réussite sur le plan de la diplomatie des droits de l’homme, réussite couronnée par la remise, par le Secrétaire d’Etat aux Affaires Etrangères des Etats Unis d’Amérique, John Kerry, du Prix des Héros de la lutte contre la traite des humains (2016 TIP Heroes Awards) à son président et vice-président, Biram Dah Abeid et Brahim Bilal Ramdhane.
Il n’est pas non plus anodin que cette campagne d’éradication soit intervenue alors qu’IRA, suite à l’emprisonnement injuste et inique de ses dirigeants pendant 19 mois, ait décidé de coordonner avec l’Opposition et d’affronter le régime de Ould Abdel Aziz pour hâter l’avènement d’un ordre plus démocratique où les grandes questions sociales et nationales pourrait trouver leur solution au travers d’un consensus national mûrement réfléchi.
IRA n’a eu de cesse en ne s’arrêtera jamais de dénoncer l’esclavage foncier agricole dont souffrent les paysans mauritaniens et notamment les plus démunis d’entre eux, les Hratin et les esclaves. C’est d’ailleurs lors d’une caravane pour dénoncer cette forme de servitude que les dirigeants d’IRA furent interpelés puis incarcérés pendant si longtemps.
Depuis quelques temps, le foncier urbain fait, à son tour, l’objet d’accaparement de la part de riches hommes d’affaires souvent nouvellement parvenus. Les villes mauritaniennes agissent comme des lessiveuses géantes dont les forces centrifuges rejettent vers les périphéries, de plus en plus éloignées, les populations les plus vulnérables. Le phénomène prend une urgence toute particulière en ces temps d’accueil d’hôtes étrangers parmi lesquels on compte les principaux débiteurs du pouvoir de Ould Abdel Aziz.
A IRA, nous comprenons parfaitement le ressentis des populations d’Edebaye Ould Bouaamatou quand elles rechignent à abandonner de modestes cahuttes qui leur assuraient, au moins, la proximité des lieux d’activité et de circulation des biens même si elles n’en sont pas les bénéficiaires.
Pour nous, la question de l’esclavage et des Hratine est une question centrale. Elle structure le combat pour l’avènement d’une Mauritanie démocratique et égalitaire. Elle recouvre et englobe la lutte contre le racisme, contre l’exclusion et la marginalisation. C’est une question transnationale au sens où elle concerne toutes les ethnies et nationalités en Mauritanie, même si c’est à des degré divers.
Pour nous la question de la cohabitation entre ethnies est tout aussi fondamentale. Son exacerbation a failli coûter son existence au pays et a coûté la vie à des centaines de nos compatriotes sur ordre de représentants d’un Etat qui a agi en notre nom pour tuer, déporter et exproprier nos concitoyens. L’idée que ces crimes soient restés impunis est tout simplement insupportable.
Un début de solution avait été esquissé sous le régime de Ould Cheikh Abdallahi (excuses au nom de l’Etat, organisation du retour des déportés) mais il reste encore bien de pas à franchir pour cicatriser ces plaies et reconstruire sur des bases saines. De notre point de vue une démarche du genre Vérité et Réconciliation devrait être initiée en impliquant les victimes et ayants droits.
Cependant, à propos de ces deux questions de l’esclavage et de la cohabitation, nous tenons, en notre qualité de membres du Bureau Exécutif d’IRA, de préciser que les déclarations du président d‘IRA, Biram Dah Abeid, sur une télévision sénégalaise le samedi 11 juin 2016 où il appelait les chefs d’Etat des pays de l’Afrique noire à, soit disant, “venir en aide” aux Noirs de Mauritanie, de Tunisie, du Maroc et de l’Iraq ne nous engagent pas et ne reflètent pas la position de notre organisation.
Les problèmes de cohabitation entre Mauritaniens ne pourront être durablement résolus que par les Mauritaniens, ceux de l’intérieur et ceux à l’extérieur du pays.
Les signataires
Mohamed Baba, membre du Bureau Exécutif d’IRA
Brahim Bilal Ramdhane, Premier Vice-président d’IRA
Ahmed Amou Ould Moustapha, membre du Bureau Exécutif d’IRA
cridem
Le 08 juillet 2016
Présence marquée de la Mauritanie au 15e congrès du Polisario
Yabiladi – Le congrès extraordinaire du Polisario, prévu les 8 et 9 juillet, connaitra la présence d’une forte délégation mauritanienne conduite par l’ancien ministre de la Justice.
Au fil des jours, la Mauritanie se rapproche davantage du Polisario et le président Mohamed Ould Abdel Aziz ne s’en cache plus. Il tient à le faire savoir sur la scène régionale à l’occasion du congrès extraordinaire du mouvement séparatiste, l’occasion pour lui d’affirmer haut et fort les liens l’unissant à la direction de Tindouf.
L’homme fort à Nouakchott a ainsi dépêché une délégation conduite par Sidi Ould Zine, membre du bureau politique du parti l’Union pour la république, au pouvoir actuellement, et ancien ministre de la Justice.
La mission comprend également le président de la formation de l’Union des forces du progrès ainsi que des députés membres du groupe d’amitié parlementaire entre la Mauritanie et le Polisario. Ils se trouvent depuis hier dans les camps de Tindouf.
L’arrivée de cette importante délégation confirme, si besoin est, l’impasse dans laquelle se trouvent les relations entre Nouakchott et Rabat. Pour mémoire, le président mauritanien avait décrété trois jours de deuil à la suite du décès de Mohamed Abdelaziz et dépêché son ministre aux Affaires islamiques et à l’enseignement originel, Ahmed Ahl Ould Daoud, pour assister à la cérémonie d’inhumation de l’ancien chef du Polisario dans la zone tampon de Bir Lahlou.
Une base américaine comme étincelle ?
« L’accord signé, le 2 mai à Dakar, permettant à l’armée des Etats-Unis d’avoir un pied-à-terre permanent au Sénégal a suscité l’ire des Mauritaniens qui étaient en concurrence avec leur voisin. Le président Ould Abdel Aziz croit à tort ou à raison que le Maroc a usé de son réseau au Pentagone pour plaider la candidature du Sénégal », nous confie une source proche du dossier.
« Depuis les choses se sont accélérées. Le 24 mai, le ministre des Affaires étrangères, Isselkou Ould Ahmed Izid Bih, est envoyé en Algérie. Une visite qui a mis un terme à une année de brouille à la suite de l’expulsion d’un diplomate algérien accrédité à Nouakchott. Il y a également la présence d’un ministre mauritanien à l’enterrement de Mohamed Abdelaziz. Sans oublier les demandes aux personnels marocains de Mauritel et d’une banque du royaume de quitter le pays. La succession de ces événements est tout sauf une coïncidence », ajoute notre source.
Un contexte qui réjouit évidemment les médias du Polisario, espérant même une ouverture prochaine d’une ambassade du Polisario à Nouakchott.
cridem