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Loupe du ‘Le Rénovateur’ au Président : Pour l’histoire, prenez garde Excellence !
Si les erreurs font partie de la nature humaine, ne pas se retourner pour regarder les fautes commises, à défaut de les juger est manque de courage et de bon sens.
Monsieur le Président, vous êtes suffisamment averti de toutes les bavures commises dans ce pays par tous les régimes pour vous abstenir de retomber dans les mêmes travers qui ont conduit à des dérives sans précédant de notre histoire.
Les pages noires ne manquent pas pour réveiller à chaque fois les souvenirs et mettre les uns et les autres devant leurs responsabilités. Ceux qui ont participé à la division de ce pays que tout devait unir, ne se sont pas tous repentis de leurs pêchés. Loin s’en faut ! Ils attendent qu’une occasion se présente pour encore récidiver.
Avec leur mauvaise foi, ils ont dressé les uns contre les autres, infiltré les moindres maillons d’un système qu’ils ont créé et entretenu. Par leurs plans perfides, la Mauritanie a souffert et souffre toujours. Nous sommes un pays multiethnique, multiculturel qu’unit une seule religion dont les enseignements bien appliqués devraient cimenter les liens de fraternité et cultiver les valeurs de tolérance et de l’amour pour son prochain.
Il ne sert à rien de se détourner de cette réalité que cela plaise ou non sur la composition de la Mauritanie forgée par un destin historique. Ceux qui ont tenté d’effacer cette image ne sont que de pitoyables Sisyphe dont les efforts ne seront jamais savourés. Le refus de partager, l’obstination aveugle de vouloir dominer l’autre par tous les moyens, la propension à réécrire l’histoire de ce pays sont autant de comportements barbares, insensés et voués à l’échec. On peut tuer un homme mais on ne saurait aliéner sa liberté et ses droits.
Un Etat fort et respectable ne doit pas accepter de s’assimiler à la volonté d’un groupe ni aux diktats de quelques opportunistes prêts à louer leurs services pour détruire le pays pour leurs intérêts mesquins et éphémères. Toute chose à un début et une fin ! A l’homme de faire ses propres choix écartelé qu’il est entre la prédestination et le libre-arbitre
Le terrible règne de Taya qui enfanta en grande partie nos malheurs n’a-t-il pas volé en éclat et cela en partie, faut-il vous le concéder honnêtement par le rôle que vous aviez joué ? Mais êtes –vous prêts à retomber dans les mêmes erreurs vous qui aviez été l’un de ses plus proches hommes de confiance ?
En Mauritanie chacun connaissant l’autre, il est très facile de situer les responsabilités pour savoir qui a fait quoi à tel moment de l’histoire. La preuve, ceux qui ont tué, torturé, déporté, épuré sont tous connus. Ceux qui ont pratiqué la politique de l’exclusion, ceux qui ont menti, dévoré les ressources de ce pays, baissent les regards et gardent profil bas dès qu’une menace de poursuite plane. Voyez comment aujourd’hui le nombre de manifestions pour réclamer les droits augmente.
Vous le savez bien, la Mauritanie est entre les mains de cols blancs civils ou militaires qui accaparent les ressources du pays au détriment de la plus grande masse qui se contente de miettes. Vous savez aussi que la Mauritanie est un Etat fondé sur le tribalisme le népotisme, la flagornerie. Vous n’êtes pas sans savoir que l’esclavage, les discriminations, les injustices sont autant de pratiques iniques qui ont miné la cohabitation dans ce pays.
On ne peut pas faire une chose et son contraire. On ne pas criminaliser l’esclavage et refuser que des activistes se mettent à combattre ce phénomène. On ne peut pas admettre qu’un enrôlement soit ouvert pour tous les mauritaniens et que certaines composantes soient laissées en rade au nom de fausses mesures unilatérales que des agents zélés s’arrogent le droit d’imposer. Vous aviez poursuivi les opérations de rapatriés du Sénégal alors que les préalables ne sont pas respectés suivant les accords convenus. Plus grave, quand les revenants ont voulu aborder avec vous leurs situations, vous leur avez opposé la force.
Monsieur le Président, on ne tire pas sur des victimes. Qu’est-ce qui vous coûte de tendre l’oreille, au lieu de vous laisser tromper par des faux renseignements. Prenez garde et cessez de voir partout des ennemis, partout des opposants dangereux. En démocratie il ne faut pas avoir peur d’entendre des opinons divergentes. Il faut savoir raison gardée, se tenir loin des considérations raciales, tribales et tant d’autres manipulations politiques.
Vous êtes l’homme le plus courtisé. Mais tout ce monde est poussé par la danse du ventre. Une fois hors du palais vous regretteriez de vous retrouver dans la solitude comme le sont vos prédécesseurs aujourd’hui. Ces gens ne cherchent pas la vérité ni ce qui sert la Mauritanie mais bien à se servir. Ils ne seront pas prêts à partager vos erreurs une fois votre page tournée. C’est pourquoi prenez garde pour que cette page ne soit entachée. Si elle ne l’est déjà.
Monsieur le Président, les tentations du pouvoir changent facilement la personnalité d’un homme en lui faisant croire qu’il est immortel et éternel aux affaires. . Il faut méditer sur la fin avant même le commencement. Car le plus difficile n’est pas de bien commencer mais de bien finir. Combien ont écrit de belles pages qu’ils ont finies par salir de leurs propres mains. Les hommes passent, les faits restent.
Cessez de jouer sur la fameuse mélodie » Si vous n’êtes pas avec moi vous êtes contre moi ». Il faut savoir que vos vrais ennemis ne sont pas ceux qui vous critiquent mais bien ceux qui vous applaudissent, qui courbent l’échine et qui vantent vos programmes, vous déifient et vous dressent contre les vrais patriotes. Ceux qui, après avoir simulé de jouer aux opposants, aux combattants des causes justes, profitent de la situation actuelle pour se jeter dans vos bras. Faut-il s’en vanter ou s’en apitoyer.
Ayez la force de regarder vos adversaires en face sans les diaboliser comme desSatan. Dites à vos laudateurs d’avoir le courage de vous regarder en face pour vous rapporter la vérité. Vous êtes le président le plus mal entouré, le plus mal conseille, le plus mal élu car tous ces applaudisseurs ne servent pas la démocratie. Ils sont de petits chasseurs de primes qui se mettront dans quelques années à la solde de tout ce lui prendrait le pouvoir.
Ils iront tous vers Birame Ould Dah quand ce dernier prendrait les commandes alors que ce sont eux qui aujourd’hui le diabolisent. Ils se jetteront pied et mains joints vers Bodiel, Sarr, Jemil si le vent de l’histoire change de direction. LaMauritanie n’a pas besoin d’évoluer dans cet environnement exécrable. Elle a besoin d’un changement, d’une justice sociale, d’une égalité entre tous ses citoyens. Notre cohabitation va mal.
Où sont passés tous les engagements en faveur d’une Mauritanie réconciliée avec elle-même ? Le passif humanitaire ne deviendra passé que lorsque des actes forts sont pris pour redonner confiance à toutes les victimes, en cessant d’utiliser ce dossier comme un argument de campagne.
Nous n’avons pas besoin d’une Mauritanie où les uns soient plus forts et où les autres sont réduits à trimer dans la misère. Tout comme on ne doit pas travailler pour que les dominés reprennent le bâton contre d’autres. Nous avons besoin d’une Mauritanie égalitaire où chacun trouve sa place que tous jouissent de leurs droits pleinement et entièrement. Que cessent ces nominations avec une seule particule patronymique saupoudrées par des petits dosages ethniques médiocres.
Il est temps qu’on arrête de vendre ce pays à des idéologies périmées responsables des malheurs des pays où elles ont causé des ravages. Nous sommes un petits pays perdu dans une immensité géographique mal gouverné, mal géré économiquement, culturellement, politiquement. La démocratie qui ne change pas les mœurs est pire qu’une dictature.
Monsieur le Président, une démocratie qui se respecte ne se fonde pas sur l’idée d’une Majorité qui impose ses lois sur une Minorité provoquée par des séries de boycott. Elle doit plutôt se fonder sur des résultats issus de compétitions électorales transparentes. Pensez-vous qu’une réélection –plébiscite à 90% honore la démocratie ? En votre statut de Président de l’UA, seriez-vous à l’aise à votre âge de vous comparer à un certain Bouteflika ?
Excellence, la grandeur d’un homme est d’accepter les bons conseils et d’avoir la modestie d’écouter les autres. Malheureusement vous êtes coupés de certaines réalités du pays depuis que vous êtes au pouvoir. Les sorties épisodiques que vous aviez inaugurés ne vous ont pas permis de voir davantage la réalité, de voir la Mauritanie que nous voulons tous construire. Une Mauritanieaux mauritaniens où ne doit régner ni la terreur dominatrice, ni la guerre des forts conte les faibles, ni les oppositions tribales claniques.
Epargnez –nous de tous discours excessifs sur une Mauritanie qui va bien alors qu’il y a plus de problèmes que de solutions. Il faut aller droit à l’essentiel. Cette image d’Epinal d’un homme aux allures d’un Messie a besoin de disparaitre de nos consciences présentes pour laisser la place à celle d’un refondateur venu livrer bataille contre nos maux et non en les aggravant. La Mauritanie a accusé trop de retards à cause de l’absence d’une élite capable de provoquer une rupture par rapport aux vieilles méthodes et pratiques.
Tout le monde est abonné aux mêmes comportements marqués par la prévarication, la recherche d’intérêts faciles et égoïstes. Nos intellectuels ont démissionnés de leurs rôles pour devenir des valets des chambres princières. Nous laissons n’importe qui présider à notre présent avilir notre avenir saboter notre existence et condamner notre destin par des remises en cause des moindres acquis.
Nos hommes politiques autrefois charismatiques meurent à petit feu. Las d’un long combat dont ils se empressés d’emporter, certains ont, en tout désespoir de cause craqué sous la tentation du luxe et du confort pour battre la retraite pour un repos dorée. D’autres ne sont plus que des vieilles pièces de musées dont on se souviendra longtemps en bien parfois en mal. Ainsi va la Mauritanie….
Cheikh Tidiane Dia- LE RÉNOVATEUR.
L’ambassadeur de Mauritanie à Paris détaille la prise des locaux de la représentation diplomatique
L’ambassadeur de Mauritanie à Paris, Mohamed Mahmoud Ould Brahim Khlil, a expliqué que l’assaut effectué par des étudiants mauritaniens contre l’ambassade a causé des dégâts conséquents.
Dans une déclaration au journal londonien « Echarg el Awsat », paru aujourd’hui, Ould Brahim Khlil a indiqué que l’ambassade qui se trouve à la rue Montevideo, au XVIème arrondissement, a été saccagé, hier mercredi, par des individus déclarant être « des étudiants mauritaniens » et qui appartiennent à la communauté négro-africaine.
Il a estimé le nombre de ces assaillants à 30 et expliqué qu’ils s’étaient présenté en tant qu’étudiants désirant rencontrer le chargé des affaires estudiantines de l’ambassade, et que, quand ils se sont trouvés à l’intérieur, ont commencé par tout détruire (bureaux, ordinateurs, etc).
Il dit ignorer tout sur les revendications et même l’identité de ces individus qui n’ont rien réclamé et laissent penser qu’ils étaient venus uniquement pour faire des dégâts.
Ould Brahim Khlil s’est plaint du retard de l’intervention de la police française qui a fini par arrêter près de 20 personnes.
Les responsables de l’ambassade attendent maintenant les résultats de l’enquête pour connaître les mobiles qui ont conduit ces individus à s’en prendre à la représentation consulaire.
SAHARA MEDIAS.
La vérité sur ce qui s’est passé à l’ambassade
Contrairement à ce qui est raconté, le saccage de cette ambassade est l’oeuvre de la sécurité de Brahim Oukld Khlil.
En effet, dès l’arrivée des jeunes étudiants, qui chercahaient à monter pour discuter avec l’Ambassadeur intendant de la famille Mohamed Ould Abdel Aziz, les deux policiers en faction devant l’ambassade se sont mis à bousculer les manifestants. Ils s’en sont pris à Souzy Boye, Aissata Ba, Fama konté et ont essayé de les ceinturer. Kébé Souleymane et Touré Ousmane se sont entreposés pour que les deux policiers ne blessent pas leurs camarades. Car le petit policier Maure essayant de saisir Souzy, a plaqué cette dernière contre le mur.
S’en est suivi une bousculade entre les policiers et les manifestants.
C’est après que le policier Maure a demandé à Lemrabott ( l’adjoint de l’attaché militaire) de ramener les armes en criant en hassaniya : ” Lemrabot Jiib el medva”. Ce dernier monte en courant les étages, suivi par Fama Konté et Hadjiratou Djigo, il trébuche, tombe et se relève en cherchant frénétiquement quelque chose, puis s’engouffre dans le bureau de l’attaché militaire, comme affolé, se saisit de l’ordinateur qu’il jette en direction des deux filles. Etait-ce pour ne pas être touchée par les filles ? Ou serait-ce par peur ?
Quelques diplomates noirs présents viendront les supplier de se calmer. C’est pendant ce temps que le maquillage se fera. Le personnel de l’ambassade mettra à sac les locaux de l’ambassade comme d’ailleurs la police raciste a, dimanche dernier, tiré honteusement sur les Marcheurs de la dignité en accusant quelques uns d’entre-eux de trouble à l’ordre public.
Urgent ! La police charge, sans sommation, les marcheurs. / Un blessé grave
La police charge, sans sommation, les marcheurs. Plusieurs blessés dont le nombre n’a pas encore été déterminé sont déplorés. Pourtant, les autorités avaient autorisé les marcheurs à poursuivre leur marche jusqu’au carrefour de Madrid. Une fois arrivés sur les lieux, les Marcheurs et la foule qui était venue les accueillir ont été surpris par la police leur jeter des grenades sans aucune sommation, dispersant une foule qui était restée sur place depuis l’aube, observant un calme et une sérenité salués par tous. La réponse brutale du pouvoir à une marche pacifique dont les organisateurs ont traversé plus de 300 km à pieds pour faire entendre des révendications pacifiques, en dit long sur la nature du régime qui dévoile au grand jour sa véritable orientation à connotation discriminatoire. Des blessés gisent partout par terre sans secours. Les forces de l’ordre s’abstiennent à venir en aide aux personnes blessées suite à l’inhalation de gaz lacrymogènes ou de projectiles. Un journaliste de la chaîne Sahel TV aurait étét grièvement blessé lors de sa couverture de l’arrivée de la marche du 25 avril, violemment dispersée par la police après son arrivée au Carrefour BMD.
Source: Temps Forts
Urgent : levée de l’interdiction de la marche des rapatriés – [PhotoReportage]
Temps Forts – Les autorités et le comité d’organisation de la marche des rapatriés ont convenu sur un itinéraire où seuls les marcheurs sont autorisés à regagner la ville de l’entrée du poste de police jusqu’au carrefour Madrid pour se rendre ensuite au palais présidentiel.
Les comités de soutien et les foules venues à l’accueil ne sont pas autorisés à suivre le cortège des rapatriés. Une fois devant les grilles de la Présidence, des délégués seront désignés parmi les marcheurs pour rencontrer le Président et lui faire parvenir leurs doléances.
Rappelons que depuis les premières heures de la journée une centaine de marcheurs étaient bloqués à l’entrée de Nouakchott par les forces de l’ordre en attendant d’être autorisés à poursuivre un marathon qui a duré une semaine sur une distance de 400 Km séparant Boghé une ville du sud du pays située au bord du Fleuve et la capitale.
A l’instant où nous mettons sous presse les marcheurs ont donné le départ.