Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: June 2013

Crise : Une Démocratie en panne

Il est temps, vraiment temps, que les hommes politiques regardent la réalité en face. La situation que traverse le pays le commande à plus d’un titre. Nous sortir de la crise – oui, la crise – doit être la priorité de l’heure. C’est une urgence qui vient même avant l’organisation des élections municipales et législatives et qui doit être un préalable à ce grand rendez-vous que l’on attend depuis près de deux ans.Crise : Une Démocratie en panne

 
Pourtant, la marche des « affaires », aussi bien dans le camp du pouvoir que de l’opposition ne laisse guère présager que cette nécessité soit vue par tout le monde. Le dernier conseil des ministres a inauguré, peut être, une série de nominations (à l’image de celle du wali du Tiris Zemmour) qui ouvre le bal des postes à vocation électoraliste. Une sorte de repositionnement qui rappelle la période qui avait précédé le scrutin présidentiel – avorté – du 06/06 et les grandes manœuvres de l’ère Taya.

Du côté de la Coordination de l’opposition démocratique (COD) l’on semble privilégier à nouveau la défensive, après avoir cherché, longtemps, à pousser le pouvoir à commettre l’erreur consistant à agir comme du temps de l’Ancien Régime. Un semblant de démocratie. Qui se traduit par un temps d’hibernation puis de « remuement » de la scène politique nationale pour donner l’impression que la crise n’existe que dans l’esprit d’une opposition « négationniste » à souhait.

On entretient la crise de part et d’autre sans se donner la peine de pense véritablement, à ce qui peut contribuer à la résoudre. Même au niveau de l’organisation des futures élections municipales et législatives, le temps presse mais on ne s’empresse pas de régler cette question qui revêt un caractère constitutionnel certain. Oubliant que le pourrissement de la situation ne fait que compliquer la donne.

Il est évident aujourd’hui qu’on est sorti de la logique des « justifications » (de ce qui va ou ne va pas) pour entrer dans celle de la déculpabilisation. Pour dire qui est responsable du blocage actuel ? Qui empêche le pays de retrouver une « normalité » qui n’est jugée en fait qu’à l’aune de la reconnaissance mutuelle (entre le pouvoir et son opposition) en tant que parties prenantes du jeu démocratique, avec ses qualités et ses défauts, et de la possibilité d’organiser, à intervalles réguliers, des élections qui doivent être le seul mode valable d’accession au pouvoir.

La Coordination de l’opposition démocratique doit avoir compris que les marches, meetings et sit-in, à eux seuls, ne règlent pas les problèmes sans cette prise de conscience de la nécessité de négocier les termes d’une sortie de crise à court terme par le biais de l’organisation concertée des élections municipales et législatives avant l’échéance présidentielle de 2014.

Le temps où l’opposition et la majorité « se répondent » par l’organisation de meetings est dépassé. Il ne s’agit plus de se dire « Qui a remporté cette manche ? » mais « qui est capable d’avancer une idée de réel compromis pour sortir de la crise » ?

Car à quoi sert-il de montrer ses biceps pour un pouvoir en bute à des problèmes de toutes sortes ? Que gagne l’opposition à suivre la même voie de l’escalade ? Des questions qui soulignent l’ampleur du fossé qui sépare désormais les deux camps.

Que la COD qui s’apprêterait à reprendre ses activités de protestation et d’exigence du départ d’Aziz comprenne que ce qui n’a pas été possible depuis 2009, au moment où le pouvoir éprouvait des difficultés « d’installation » n’est pas de toute évidence au dernier virage du quinquennat du président Aziz. Elle doit donc penser sa stratégie autrement, en fonction du bilan du pouvoir mais aussi de ce qui lui reste pour envisager un second mandat plus que probable.

De son côté, la Majorité qui se réduit de plus en plus au parti au pouvoir l’Union pour la République (UPR), doit cesser son « cinéma », comme on dit.

Comment nier que la vie du Mauritanien ordinaire, non politisé, n’est faite, bien avant le changement du 3 août 2005, que de problèmes en série ? Si l’on convient que Maaouiya menait le pays droit contre le mur, on ne peut pas dire pour autant que les régimes qui lui ont succédé amorcent le bon virage pour le sauver. Depuis « la chute du dictateur », la noria du désespoir continue. La transition militaire 2005-2007 qui devait être une rupture définitive avec le cycle des coups d’Etats, n’était en réalité qu’une reprise en main d’un processus bien réglé. Et même la « Rectification », coup d’Etat contre Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, n’a fait que donner à la Mauritanie la palme d’or, en matière de prise du pouvoir par la force. Elle s’est avérée n’être qu’une pause, une sorte de «repos du guerrier», pas plus. Le début de l’Histoire, l’éternel recommencement, a pris le visage de cette «Rectification» qui a remis la Mauritanie dans l’ordre normal des choses, alors qu’on commençait à la citer en exemple de «bonne démocratie», comme on parle de bonne gouvernance !

« Rien ne se perd, tout se transforme »

On se surprend nous-mêmes à penser que tout ce que nous avons entrepris, pour oublier le Système Taya, n’était qu’un jeu dans lequel chacun avait son rôle bien défini à jouer. En fait, un contrat de dupes qui donnait à l’opposition démocratique à l’Ancien Régime le mauvais rôle, celui de « pacifier » les rapports avec les rescapés du Système, de prêcher la bonne parole à l’extérieur, pour amener la communauté internationale à croire en le processus mis en branle par les militaires du CMJD (Conseil militaire pour la justice et la démocratie) mais surtout, à servir de caution à la bonne transparence des élections, en participant à la course présidentielle précédée par celles des municipales et des législatives. Tous les malheurs de l’opposition viennent de là. Elle n’a pas su discerner, à temps, le jeu qui a permis au Système de reprendre la main. Même les militaires qui donnaient l’impression d’être les maîtres du jeu, étaient en réalité – déjà – les otages et (les victimes) de la machine mise en branle par les forces qui refusent le changement.

Toutes les crises vécues par le pays, depuis, ne sont qu’un enchainement de causes à effets. Des « transformations » – retour – vers le système. Là encore, l’opposition qui a pris la (mauvaise) habitude de prendre ses rêves de pouvoir pour la réalité, doit éviter de s’engager, à nouveau dans un processus de résolution de la crise, au nom d’un accord comme celui de Dakar, pour revenir ensuite crier à la fraude dans une élection qu’elle est condamnée à perdre faute de préparation. Un autre coup dur pour elle, qui pourrait mettre un terme à la vie politique de ses leaders actuels qui auront, une fois encore, joué et perdu.

C’est pour dire que l’opposition, même si elle a raison sur certains aspects de la critique qu’elle formule aujourd’hui à l’encontre du pouvoir (mauvaise gestion économique, amateurisme en politique, risque de déflagration sociale, mauvais choix diplomatiques) doit tempérer ses ardeurs pour être en adéquation avec son souci de préserver l’intégrité du pays, sa stabilité et sa cohésion. A trop tirer sur la ficelle, elle risque de casser. Et pousser l’extrémisme dans le verbe jusqu’à traiter le président Aziz de tous les mots n’aura, comme effet, que de le rendre encore plus favorable aux thèses de ceux qui, au sein de sa majorité, refusent, justement, qu’il pense au dialogue avec la COD.

Source:Elhourriya

 

Mauritanie : les FLAM clarifient leur position

altDepuis le redéploiement des Forces de Libération Africaine de Mauritanie à Nouakchott, les militants et sympathisants, la société civile et la classe politique s’interrogent sur la nature de ce mouvement né il y a 30 ans et en exil depuis 25 ans.
En décidant ce retour au bercail les FLAM signent la fin d’une époque de lutte armée dans la perspective d’une nouvelle ère dont le point de départ pourrait être le premier congrès dans la capitale mauritanienne qui vient d’accueillir la première assemblée générale du mouvement.
Tout va décidément vite pour les FLAM qui viennent de se réunir pour la première fois en assemblée générale le 8 juin dernier à Nouakchott. Un pas en avant pour clarifier davantage leur position sur la question nationale et l’avenir du mouvement après le redéploiement à Nouakchott.
Dans ce cadre des consultations avec l’ensemble de la classe politique mauritanienne toute tendance confondue ont été menées tambour battant en l’espace d’un mois. Malgré ces avancées l’opinion publique s’interroge encore sur la nature de ce mouvement qui a aujourd’hui 30 ans d’existence et 25 ans d’exil. Ce sont les militants et sympathisants qui emboîtent le pas en apportant leur contribution au débat. Historiquement les FLAM sont à la fois un mouvement de libération nationale et un mouvement politique comme le stipule les statuts. Certains se réjouissent de cette nature hybride tandis que d’autres ont du mal à la comprendre. Mais on trouverait peu d’observateurs des années 86 et 87 sous le régime de Ould Taya pour nier qu’elles furent des années de braise au cours desquelles la majeure partie des cerveaux des FLAM furent arrêtés à la suite de la publication du Manifeste du négro mauritanien, puis emprisonnés à Oualata. Beaucoup d’entre eux y laisseront leur vie. Les plus chanceux avaient déjà pris le chemin de l’exil à travers le monde. Et d’autres les suivront après les événements de 89 qui augurent le plus long exil de milliers de noirs dans l’histoire de la Mauritanie. Une chose est certaine que ce sont ces répressions ces exécutions extrajudiciaires et ces déportations qui ont aguerri les flamistes au départ et les pousser à porter un projet politique qui s’articule sur la libération nationale sauf que l’objectif de la lutte armée ne pouvait être atteint faute de moyens matériels et humains et surtout d’occupation au moins d’une partie du territoire mauritanien. Au fil des années cette image de combattants est devenue un symbole international de courage politique et qui a dérangé tous les régimes qui se sont succédés à Nouakchott. Entre un mouvement de libération et un mouvement politique il n y qu’un pas que les FLAM ont franchi depuis le redéploiement à Nouakchott après 25 ans d’exil forcé. La bataille de reconnaissance est désormais à l’œuvre et elle ne brouille pas la nature du mouvement en pleine mutation. Cette tentative délibérée d’effacer aux yeux de l’opinion publique cette fausse image de « terroristes » ou de nationalistes étroits poursuit son petit bonhomme de chemin avec la possibilité de créer un parti. Dans ce contexte politique favorable à l’émergence de nouvelles idées chaque initiative est importante. Il n’y a rien d’autre à faire pour les FLAM que de continuer le combat contre toute discrimination et contre les inégalités en Mauritanie. Et tout dépendra en définitive « de la capacité de l’organisation de défendre son programme à l’intérieur du pays et de le faire accepter par la majorité des mauritaniens ».C’est le pari à gagner maintenant.

Bakala Kane- Journaliste-Rouen-France.

Crise politique : Les grandes manœuvres d’avant élections

C’est finalement devenu une réalité : Le rapprochement entre les deux groupes Coalition pour une Alternance Pacifique (CAP), formée des partis Alliance populaire progressiste (APP), Al wiam, Sawab, et la Convergence Patriotique (CP) constituée des partis ADIL, MPR et RD démocratiques qui, il n’y a pas longtemps, étaient membre de la Coalition des partis de la Majorité (CPM) !


Crise politique : Les grandes manœuvres d’avant élections
 
C’est dire tout simplement que l’on est en train d’assister à une nouvelle reconfiguration de la scène politique nationale, avec une « Troisième voie » qui prend de l’importance, non seulement parce qu’elle prône une sorte de centrisme entre la majorité et l’opposition radicale (COD) mais parce qu’elle renforce sa position par cette nouvelle union qui lui donne plus de poids pour peser dans la balance de futures négociations.

C’est d’ailleurs ce qu’il faut lire en clair dans les propos tenus par le président de l’Assemblée nationale et du parti APP, Messaoud Ould Boulkheir, à l’occasion de la signature de ce nouveau Pacte d’alliance, annonçant que la nouvelle coalition travaillera, très prochainement, à réunir les partis de la Coordination de l’opposition démocratique (COD) et ceux de la Majorité à s’asseoir autour de la même table pour discuter de la crise et des voies et moyens de la dépasser.

Choisi pour assurer la présidence tournante de la nouvelle coalition, le président du MPR, Kane Hamidou Baba, a déjà du pain sur la planche pour le meeting populaire qui a été décidé, le 23 juin prochain, et devant rassembler à Nouakchott les militants des six formations. Cela ressemble bien à une démonstration de force de nature à montrer aux adversaires politiques de la CPM et de la COD que le camp du dialogue et de l’apaisement ne manque pas d’arguments « électoraux », même s’il a toujours privilégié la négociation à la rue. Mais il faut reconnaître aussi qu’un meeting au-dessous des espérances jouera négativement sur l’initiative du président Messaoud, qui reste, à l’heure actuel, le seul compromis possible entre les deux protagonistes de la Bipolarité politique en Mauritanie (CPM et COD).

Cette situation de pouvoir face à « deux oppositions » est unique en Afrique. Surtout que la coalition naissante est constituée par les déçus des deux bords (CAP, par rapport à la COD et CP par rapport à la CPM) et qu’elle est appelée à jouer un rôle de pendant à l’un et à l’autre des deux camps, à chaque fois que l’on sera amener à évoquer l’issue possible de la crise.

Compliquer la crise ou faciliter son issue

D’aucuns pensent que la nouvelle donne ne va pas favoriser une rapide sortie de la crise. Certes, le camp du président de l’Assemblée nationale, Messaoud Ould Boulkheir, aura tout fait pour éviter au pays un clash programmé, si les partis Alliance populaire progressiste (APP), Al Wiam, Sawab et Hamam ne s’étaient pas désolidarisés d’une COD va-t-en-guerre et prête à expérimenter en Mauritanie ce « printemps arabe » vécu douloureusement en Egypte, en Libye, au Yémen et en Syrie, mais on est encore loin d’un « risque zéro » qui n’existe pas en politique. De même, le retrait des trois partis de la CP de la majorité présidentielle pousse cette dernière à baisser d’un cran son orgueil, avec la perte de quelques députés et le risque d’avoir ouvert la brèche à de nouveaux départs.

Aussi, le seul fait que les partis politiques de l’opposition qui ont participé à un dialogue avec le pouvoir, en octobre 2011, et leurs nouveaux alliés venus de la Majorité comptent mettre en place un cadre de concertation englobant, « officialisé » peut être vu comme une option visant à institutionnaliser plus encore la compétition avec la COD. En tant qu’adversaire du pouvoir et dans la perspective, bien sûr, de ce qui va être entrepris pour sortir de la crise, en mettant en place les instruments de concertation avec la majorité pouvoir pour la mise en œuvre du processus électoral. Et déjà, l’on pense que Messaoud et ses amis de ce qu’il convient bien maintenant d’appeler la Coalition de l’Opposition Modérée (COM) veulent se préparer à un nouveau round de négociations pour affiner les modalités d’organisation des élections municipales et législatives ainsi que la garantie de leur transparence.

L’attitude équivoque du pouvoir

Face à cette situation, le pouvoir doit pourtant jouer serré pour faire accepter son plan de sortie de crise (par les élections uniquement) à une opinion publique nationale et internationale de plus en plus sourcilleuse en matière de compromis politique. Sans doute que le poids, supposé ou réel, de la COD (qui dit compter 10 formations politiques et plusieurs personnalités et mouvements indépendants) ne peut être passé en perte et profit dans toute recherche de solution à la crise. L’option du « en avant toute » que le président Aziz semble vouloir imprimer à l’ensemble du processus, malgré la présence de deux poids lourds de la politique mauritanienne (Messaoud Ould Boulkheir et Boidiel Ould Houmeid) souffre de l’inconséquence de la non prise en compte d’aspects importants de la crise autre que celui lié au renouvellement du Parlement et des Conseils municipaux. L’ébullition sans précédent que connait actuellement la scène politique nationale n’a pas pour seule cause la crise politique qui met face à face le pouvoir et la COD (qui appellent toujours au départ du président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz) mais trouve, aussi, ses causes et effets dans l’exacerbation de multiples tensions sociales (Prix, travailleurs, TPMN, IRA). Des crises qui ajoutent à l’intensité de la Crise et rendent donc nécessaire une prise en compte des revendications sociales liées à des considérations de bien-être économique, de redistribution des richesses et d’égalité entre tous les citoyens.

C’est aussi, sur un autre plan, la preuve évidente de l’existence d’une volonté, dans certains milieux du pouvoir, que l’on fait tout pour convaincre les mauritaniens qu’il y a maintenant « deux oppositions » ! La « bonne » et la « mauvaise » ! Inutile vraiment ici de vous faire un dessin pour comprendre qui est qui, dans l’optique du pouvoir. Ce qui est sûr, cependant, c’est l’aptitude des hommes qui entourent le président Aziz à la diversion politique. Une tradition héritée de l’ère Taya et qui est, apparemment, l’une des rares « qualités » que les soutiens du Raïs mettent en œuvre pour le desservir.

Le rapprochement entre la Majorité et une partie de l’opposition (APP, Al Wiam, Sawab, Hamam) n’a pas été mis à profit, positivement, pour montrer la possibilité d’avoir une démocratie apaisée. La volonté des présidents Aziz et Messaoud d’arriver à une sorte de « paix des braves », servant, avant tout l’intérêt de la Mauritanie et des Mauritaniens, comme aime à le répéter le président de l’Assemblée nationale, a été détournée de ses vrais objectifs par ceux-là même qui ne se complaisent que dans une situation de crise politique extrême. Et l’on s’est dit que si Messaoud n’a pas réussi à entraîner avec lui le reste de la Coordination de l’Opposition Démocratique (COD) dans un dialogue à minima avec le pouvoir, il y a lieu, maintenant, de provoquer une sorte de « crise parallèle » entre les anciens coalisés contre Aziz ! Et ici, le préjudice est énorme. Pour la COD, qui passe aux yeux de certains pour cet empêcheur de tourner en rond, qui refuse le dialogue, qui tente de ramener le pays vers les tumultes de la crise politique de 2008, et même de le plonger dans les affres de ces « révolutions arabes » qui ont fini à soulever des doutes sur leur finalité.

Un préjudice aussi – énorme – pour l’opposition « participationniste » que l’on taxe, côté COD, d’avoir failli et, côté Majorité, de chercher à lui voler les faveurs du président Aziz ! Alors que les « participationnistes » se sont présentés en sauveurs de la Mauritanie. Position ingrate que celle de ces hommes qui font tout pour que le dialogue réussisse mais qui essuient les tirs de partout, et sont obligés de « tirer » à leur tour, au grand plaisir d’une majorité contente de voir que la polémique se déplace de la Majorité – Opposition (Bipolarité) vers l’Opposition – Opposition (incompréhension).

Source:Elhourriya

 

Mauritanie: L’unité nationale a beaucoup souffert des régimes successifs (Forum Twassoul)

altL’unité nationale a beaucoup souffert du manque de vision et de l’absence de volonté sérieuse des régimes successif en Mauritanie, a regretté Hamdi Ould Brahim, secrétaire général du parti mauritanien, Twassoul.

Il s’exprimait à l’ouverture, ce samedi à Nouakchott, du Forum du parti Tawassoul sur l’Unité nationale, en présence de son président Mohamed Jamil Mansour, et de ses militants.

Pire encore, a-t-il ajouté, ces régimes ont contribué à l’aggravation des tensions ethniques et communautaires, pour maintenir leur domination.

Ould Brahim a encore souligné que le forum reflète la vision de Tawassoul sur la question de l’unité nationale qui est le premier pas fondement de la sécurité et la stabilité du pays.

Le président du parti, Mohamed Jamil Mansour, poursuivant la même réflexion, a informé que les participants vont discuter largement sur le document que le parti a rédigé sur l’unité nationale.

Il a profité de l’occasion pour préciser que Twassoul n’est pas un parti érigé sur le tribalisme. Il regroupe plutôt toutes les composantes sociales mauritaniennes.

Les organisateurs ont aussi noté que le forum est organisée en application des recommandations du Conseil de la choura de Twassoul.

Source: Al Akhbar

Sahel: un rapport de l’ONU propose une “stratégie intégrée”

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L’ONU invite les pays du Sahel à renforcer leurs systèmes d’alerte, échanger des informations et coordonner leur surveillance des frontières pour lutter contre le terrorisme et le crime organisé, dans un rapport visant une “stratégie intégrée” pour la région.

Le texte, dont l’AFP a obtenu une copie, a été élaboré par les services de l’envoyé spécial pour le Sahel Romano Prodi et transmis vendredi par le secrétaire général Ban Ki-moon aux 15 membres du Conseil de sécurité.

L’ONU, indique le rapport, veut aider les pays du Sahel à “établir des mécanismes coordonnés pour lutter contre le terrorisme et le crime organisé afin que police, garde-frontières, armée, douanes (..) travaillent ensemble de manière cohérente et dans le respect des droits de l’homme”.

Parmi les nombreuses idées avancées figurent une “réunion régionale des services de renseignement pour échanger des informations sur la menace d’al-Qaïda et de ses affiliés”.

L’ONU propose aussi une “aide technique” aux policiers et magistrats des pays concernés et invite ceux-ci à se concentrer davantage sur le financement des activités illégales.

Un des points évoqués est “l’échange d’informations (..) entre les aéroports en Amérique latine, Afrique de l’ouest, Sahel, Maghreb et Europe pour contrer les trafics à la source, à destination et en transit”.

“En 2012, dix-huit tonnes de cocaïne d’une valeur marchande de 1,25 milliard de dollars ont transité par l’Afrique de l’ouest et une partie serait passée par le Sahel”, souligne le rapport.

Cette vaste “stratégie intégrée des Nations unies pour le Sahel” a l’ambition de s’attaquer à tous les aspects de la crise: amélioration de la gouvernance, lutte contre la criminalité (trafics de drogue, de personnes, d’armes et de cigarettes, blanchiment d’argent) et contre le terrorisme, aide humanitaire à 11,4 millions de personnes menacées par la faim dont 5 millions d’enfants de moins de 5 ans.

“Les problèmes au Mali ne doivent pas être envisagés de manière isolée”, explique Ban Ki-moon dans ce rapport. “Etablir une paix et une sécurité durables nécessite une action collective pour traiter les racines de l’instabilité, qui s’étendent bien au-delà des frontières du Mali”.

M. Ban se déclare “particulièrement inquiet des liens apparents entre des syndicats du crime impliqués dans le trafic de drogue et des groupes armés actifs dans la région”.

“Nous devons nous concentrer simultanément, explique-t-il, sur la sécurité, la diplomatie et le développement (…) y compris les relations avec l’Afrique de l’ouest et le Maghreb”.

 

Source:AFP