Monthly Archives: September 2011
Mr le président, les opprimés ont des droits inaliénables !
On ne peut pas prétendre rechercher la paix, promouvoir les libertés, rétablir la justice en orchestrant des actes de violence à l’encontre de paisibles manifestants qui veulent faire entendre leurs voix par une marche pacifique. Est-ce un crime que de râler le slogan du type « ça suffit de vivre assez dans le mépris et l’indifférence »? Dans une démocratie, l’un des principes les plus normaux c’est d’exprimer son point de vue si différent soit-il tant que cela est fait dans le respect des lois. Aujourd’hui partout dans le monde les foules battent les pavés pour dire non à l’arbitraire,non à l’injustice ou à toute autre mesure jugée inacceptable pour ceux qui ne s’y retrouvent pas. Tout homme quelque soit sa couleur et sa condition sociale a le droit de réclamer justice. Et bien, c’est ce que de plus en plus les jeunes de l’IRA, de « Touche pas ma nationalité », et d’autres parias se contentent de faire. Quoi de plus juste que de réclamer de vivre dans la dignité même dans la pauvreté absolue. Un être dominé, soumis, exploité, a perdu les valeurs d’un humain. C’est le cas de l’esclave réduit à un objet futile taillable et corvéable à merci. C’est le cas aussi pour un citoyen à qui on dénie la nationalité, on marginalise, on déporte. Ce sort est hélas le lot d’une frange importante de la population mauritanienne noire ou de condition servile.
La Mauritanie a du mal à se construire autour des valeurs constitutionnelles faites de respect et d’égalité et de justice entre ses citoyens. Cette situation ne saurait continuer éternellement, tant les choses ont trop duré. Nous avons du mal à croire qu’un état invente chaque jour des instruments d’exclusion à l’égard de certains de ses populations. Au lieu de chercher des moyens pour sortir de la misère, de l’arriération et accéder à la modernité et à la bonne gouvernance économique , sociale et politique, tout l’appareil politico- officiel ainsi que l’arsenal répressif se met en branle pour dresser les uns contre les autres, inventer des subterfuges en vue d’étouffer les forces créatrices . Ce qui s’est passé hier pour les manifestants du mouvement « Touche pas ma nationalité » est l’illustration d’une détermination de l’autorité de renouer avec les vieilles méthodes héritées des régimes d’exception. C’est honteux de voir des forces de sécurité s’acharner contre des jeunes ayant pour toute arme des banderoles pour faire entendre leurs voix. C’est scandaleux de justifier le moindre ton discordant par l’atteinte à l’ordre public. Comment réguler l’ordre public quand c’est l’Etat lui-même qui créé des situations de révolte. Quand c’est une administration monocolore qui décide du délivre la nationalité à qui elle veut et nie celle qui en ont droit. Quoi de plus terrifiant que de voir des juges remettre en liberté des esclavagistes. Ou encore des victimes transformées en délinquants par la raison du plus fort. La Mauritanie est assise sur un volcan de haute intensité. Par l’inconscience de ses dirigeants, de l’irresponsabilité de ses extrémistes, l’irréparable est à redouter.
Cheikh Tidiane Dia- Le Rénovateur
Les FLAM à la Fête de l’Huma le 16, 17 et 18 septembre 2011
La section Forces de libération africaines de Mauritanie- Europe de l’Ouest participe pour la quinzième année consécutive à la Fête de l’Humanité qui souffle ses quatre six bougies.
Le bureau de la section a décidé d’axer ses interventions de l’édition 2011 sur . Nos militants, sympathisants et les amis de la Mauritanie sont conviés à venir nombreux sensibiliser l’opinion publique internationale sur le racisme d’état mauritanien le 16, 17 et 18 septembre 2011 AU PARC DÉPARTEMENTAL DE LA COURNEUVE.
Accès :
Préférez les transports en commun pour vous y rendre
RER B : station Le-Bourget puis navette RATP.
Métro : ligne 7, station La-Courneuve-8-Mai-1945, puis navette RATP.
Tramway : Ligne T1, station La-Courneuve-8-Mai-1945, puis navette RATP.
Contacts :
06 22 73 06 00
06 33 66 99 66
06 98 05 83 33
06 78 45 14 06
Le secrétariat à la Presse et à la Communication
Flam-Europe de l’Ouest
Répression des manifestants: déclaration de presse des FLAM
Une manifestation pacifique et patriotique organisée ce 10 septembre 2011 par le mouvement “Touche pas à ma nationalité”, dans le cadre de la mobilisation des populations négro-mauritaniennes contre leur exclusion programmée par un recensement à visée discriminatoire, a été sauvagement réprimée par l´appareil sécurocrate du pouvoir de Nouakchott. Comme à son habitude, le Système a opposé à la demande de justice et aux droits légitimes à la reconnaissance, la force brutale et la violence aveugle.
Les Forces de Libération Africaines de Mauritanie condamnent fermement cette violente et disportionnée répression contre des manifestants aux mains nues;
Elles affirment leur solidarité avec les manifestants et saluent leur courage, leur
détermination et leur forte mobilisation pour défendre leurs droits les plus inaliénables.
Les FLAM appellent toutes les forces vives et patriotiques du pays, leurs militants et sympathisants à soutenir la résistance jusqu´à la satisfaction totale de leurs justes et légitimes revendications.
Les FLAM appellent les autorités mauritaniennes à plus de lucidité et de courage pour résoudre correctement la question nationale et sociale, facteur incontestable de division et de déchirement entre mauritaniens.
La lutte continue!
Stockholm le 11 septembre 2011.
Le département à la communication
Tel: 0046-736720453.
Manifestation à Paris contre le recensement général en Mauritanie
Paris, France PANA – Plusieurs dizaines de personnes ont participé samedi à Paris à une manifestation contre le recensement général de la population en cours en Mauritanie, accusant le pouvoir en place de chercher à légitimer l’exclusion de la composante négro-mauritanienne des affaires du pays.
Les manifestants, qui étaient venus en familles entières pour certains, ont marché pacifiquement entre la Place du Trocadéro et l’ambassade de Mauritanie à Paris en brandissant des pancartes hostiles au pouvoir mauritanien.
«Touche pas à la nationalité mauritanienne», «Je suis noir et mauritanien, Abdel Aziz dégage», «Stop au racisme en Mauritanie», indiquaient des pancartes aux mains des manifestants qui répondaient à l’appel d’un collectif d’associations et de partis politiques de la diaspora mauritanienne.
«Nous sommes venus ici dire notre ferme réprobation du recensement à vocation d’état-civil en Mauritanie. Nous avons perçu dans la démarche du pouvoir une volonté claire d’exclure la majorité noire de ce recensement. Nous sommes déterminés à ne pas l’accepte», a déclaré sur place à la PANA un des organisateurs de la manifestation, Dieng Ahmadou, secrétaire à l’organisation de la section Europe des Forces de libération africaines de Mauritanie (FLAM).
Selon les opposants aux opérations de recensement, plusieurs citoyens, parmi lesquels d’anciennes hautes personnalités du pays, se sont vu refuser l’enrôlement sous «des prétextes fallacieux».
«Le Dr. Ba Boucar Alpha, ancien ministre de la Santé de Mauritanie, s’est vu refuser l’enrôlement, le colonel Anne Amadou Babaly, ancien ministre des Finances, n’a également pu se faire recenser au motif qu’il serait né au Sénégal. Nous avons par ailleurs les cas de ceux qui se sont vu exiger les certificats de décès des parents remontant à 1930. Ce sont des manœuvres d’exclusion des négro-mauritaniens. Nous allons les combattre sans aucun répit», s’est emporté M. Dieng.
Trois autres rassemblements suivis de marches pacifiques contre le recensement ont été organisés ces deux derniers mois à Paris à l’appel d’un collectif d’associations et de partis politiques dont l’Association des veuves et orphelins des militaires mauritaniens (AVOMM), l’Association des femmes mauritaniennes du fleuve (AFMAF) et l’Organisation contre les violences aux droits de l’homme en Mauritanie (OCVIDH).
PANA
Réponse tranchante contre la rue, la lutte va-t-elle continuer?
La police n’y est pas allée de morte. Renouant ainsi avec ses méthodes répressives, elle a usé de crosses et des grenades lacrymogènes pour disperser les militants « touche pas ma nationalité ». Il y aurait des arrestations et quelques blessés.C’est pour la première fois que de tels heurts entre la police et les manifestants de ce mouvement ont dégénéré. Est-c e là un changement d’attitude des autorités face à des agitations pacifiques. Ou encore une réponse à la marche organisée par « touche pas à ma nationalité devant la résidence du président lors de son passage en France il y a quelques jours ?
La cure que les activistes de IRA ont subie est-elle en train d’être aussi administrée à ce mouvement de contestation contre un recensement qu’il qualifie de « raciste et de négationniste ». Ses leaders ont depuis sa création, montré une détermination farouche à s’opposer contre un enrôlement à caractère racial. Mais avec la brutalité policière employée ce samedi contre un groupe de jeunes issus de ce mouvement pacifique, la lutte va –t- elle continuer ? pour sa part , l’autorité veut-elle tester le degré de résistance de tous ces activistes qui battent le pavé apostrophant le pouvoir en place mais reste toujours sourd aux appels qu’il assimile à des manipulations politiques provocatrices .
Amadou Diaara- LE RÉNOVATEUR