Daily Archives: 23/09/2011
RIM FOR EVER Par Abdoulaye Djibril Diagana dit Abass
Liberté recouvrée, c’est aujourd’hui, chers (ères) compatriotes et camarades de lutte, avec un grand sentiment de fierté que je vous retrouve à travers ces mots que je peine à formuler tant grande est mon émotion. En effet, l’élan de solidarité en faveur de ma libération est bien là la marque d’un combat commun face à l’arbitraire, l’indifférence, l’intolérance et la servitude. Je suis très soulagé de constater que toutes les communautés mauritaniennes (bien que certaines demeurent encore hésitantes) établies sur le territoire national et celles de la diaspora s’intéressent à notre cause.
Chers (ères) camarades, se rappelle-t-on, qu’en ce moment même, pendant que des compatriotes, victimes de la barbarie policière, croupissent encore dans les hopitaux, se tiennent à Nouakchott des assises sur le dialogue politique entre le parti-Etat et l’opposition. A mon avis, il ne s’agit que de Miroir aux alouettes, d’une grosse farce entre politicards qui n’amusent que des laudateurs avides de pouvoir.
Camarades, depuis plus de 50 ans ces prévaricateurs n’ont fini de dépouiller jusqu’à la lie notre jeune et chère Mauritanie devenue pour eux une vulgaire charogne. A nous de leur faire comprendre qu’il appartienne à la jeunesse d’aujourd’hui de bâtir la Mauritanie de demain. Ils ne sont que le souvenir du vieil hier et nous la mémoire de l’eternel demain. Tout débat qui se veut constructif qui exclurait la jeunesse, est voué à l’échec.
J’en appelle à toutes les forces vives épris de paix et de justice de se couler dans le moule pour combattre la cupidité, le népotisme et le bradage des ressources nationales.
Je ne pourrais finir mes propos sans adresser mes chaleureux remerciements et encouragements à ceux et celles qui se sont mobiliser pour la cause (pour m’exonérer des omissions, je m’excuserais auprès de vous de n’avoir pas cité de noms). Une mention spéciale à nos amis : Mouvement abolitionniste et anti-esclavagiste haratine, Mouvement du 25, le FONADH (Forum des Organisations Nationales des Droits Humains), Associations des femmes chefs de familles, Association mauritanienne des droits de l’homme, Association mauritanienne pour la promotion de la langue et la culture soninké, Association pour la renaissance du pulaar en RIM, Association pour le renforcement de la démocratie et de l’éducation citoyenne, Comité de solidarité avec les victimes des violations des droits humains en Mauritanie, Groupes d’études et de recherches sur le démocratie et le développement économique et sociale, Ligue africaine des droits de l’homme, Ligue mauritanienne des droits de l’homme, Regroupement des victimes des événements 1989/1991, Collectif des veuves, Collectifs des rescapés militaires, SOS Esclaves, AVOMM, la Presse de manière générale, au mouvement « NE TOUCHE PAS A MA NATIONALITE » et aux initiateurs du groupe facebook : LIBEREZ ABDOULAYE DJIBRIL DIAGANA DIT ABASS.
Au mouvement « NE TOUCHE PAS A MA NATIONALITE », je réitère : « A une loi injuste nul n’est tenu d’obéir » (Saint Thomas D’Aquin). La lutte doit continuer pour resister à l’affront, combattre l’injustice et défendre l’honneur. TROP C’EST TROP.
Vive la jeunesse !
Vive la Mauritanie qui gagne !
ABDOULAYE DJIBRIL DIAGANA DIT ABASS.
Mohamed Ould Abdel Aziz commet l’irréparable
Je ne serai même pas étonné que l’armée mauritanienne libère les français detenus par les salafistes d’AQMI avant les élections présidentielles françaises car Mohamed ould Abdel Aziz se soucie beaucoup de l’image qu’il dégage pour les occidentaux et le gouvernement français en particulier. Il nous est même permis de penser qu’Ould Abdel Aziz entretient les salafistes d’AQMI (libération ces derniers) dans le seul but de les distraire et continuer à bénéficier de la grâce au près des occidentaux. A ceux qui doutaient de sa priorité aux fondamentaux du racisme d’Etat et de l’esclavage, Ould Abdoul Aziz est et sans ambiguïté (tout noir en Mauritanie ne peut être qu’esclave ou étranger).
En mentant sur l’existence de l’esclavage en Mauritanie, il prouve une fois de plus si nécessaire que nous ne parlons du même pays, que nous n’avons pas les mêmes intérêts dans celui-ci et que sa complicité est totale avec ceux la même qui déjà en 1946 disaient : « le représentant de la Mauritanie ne saurait être un Noir ».
A ceux qui s’interrogent ou sont les maures blancs dans nos différentes manifestations pour dénoncer l’injustice de la politique d’Aziz ?
Ma question est : « qu’elle est la position officielle des partis dont l’intégralité de l’électorat est concernée par ce problème d’enrôlement » (aides toi, Dieu t’aidera).
Je l’ai déjà dit à qui voulait l’entendre que Mohamed ould Abdel Aziz en décevra plus d’un.
Le passif humanitaire est pour lui un aboutissement d’une politique savamment menée dont l’objectif principal est de rendre la Mauritanie invivable pour les victimes.
Malgré les protestations et le sentiment de honte et d’injustice ressenti par certains membres noirs de la coalition présidentielle, le recensement de la population continue son cours comme si rien n’était.
Face à cet entêtement, l’ultime round est bel bien arrivé, l’heure est grave.
Il est temps de réagir, face à ce rapport de force que Mohamed ould Abdel Aziz et tout le système nous impose.
Pour bon nombre de spécialistes, la situation actuelle du sud de la Mauritanie ressemble étrangement à c’elle dans le passé du sud soudan à la seule et unique différence : « l’homme qui avait porté, les espoirs et les aspirations des gens du Sud Soudan le colonel John Garang avait su maintenir un semblant d’unité dans un sud-soudan morcelé en plusieurs groupes.
En Mauritanie nous avons la chance d’en avoir plusieurs Johns Garang il est juste temps qu’ils se manifestent, dans tous les cas, la Mauritanie de Mohamed ould Abdel Aziz ne réserve aucune place aux noirs (esclaves et tout autre ethnie confondue).
A nous d’imposer cette place pour nous et pour les générations futures.
Ba Mamadou Amadou
Le vrai visage du régime de Mohammed Ould Abdel AZIZ par Boubacar Tidiane Diagana
«Les criminels, reconnaissables à leur marque, seront saisis par les houppes et les pieds.» Sourate Arrahmane, verset 41. [Les gardiens de l’Enfer les prendront par les cheveux et les pieds et le jetteront dans le Feu]
Ça y est, le vrai visage du régime de Mohammed Ould Abdel AZIZ, son vrai visage, paraît au grand jour. Dès que le peuple exprime autre chose que ce qu’il veut, que ce qu’il souhaite, il agite le bâton. Curieux comportement que de la part de celui qui interrompit le processus démocratique pour instaurer … la démocratie (rien que cela) et promettre une nouvelle Mauritanie. Le peuple y a naïvement cru, qui l’a élu dès le premier tour, avec un plébiscite dans la Vallée.
Les forces de l’ordre, mal formées et conditionnées depuis le régime de TAYA à casser du Noir, trouvent dans la répression de manifestations pacifiques une occasion rêvée de dégainer leur haine. Cette haine d’une jeunesse qui se bat pour un avenir meilleur, la haine d’une certaine élite avide de liberté et de démocratie, toutes valeurs contraires à celles des locataires des casernes d’où jaillissent des hordes de brutes parmi les plus brutes pour briser manifestations et manifestants. Assurées désormais d’impunité, la police et l’armée, dont certains des représentants sont impliqués, et formellement identifiés comme bourreaux, dans des évènements qui ont marqué les pages sombres de l’histoire de notre pays, se gargarisent dans des salons cossus de Nouakchott, quand ils n’arpentent pas les allées du pouvoir et de la représentation nationale.
Hier, contre les militants antiesclavagistes du mouvement IRA, aujourd’hui contre les jeunes mobilisés pour dénoncer cette opération d’enrôlement aux conditions et finalités plus que nébuleuses, la soldatesque azizienne joue le grand méchant répressif. Mais hélas, à ce jeu là, elle perdra. La jeunesse, le peuple, resteront mobilisés. Les moyens modernes aidant, plus rien de leurs actions ou des réactions que celles-ci susciteraient, ne restera frappé du seau de la censure habituelle.
Que l’on ne s’y méprenne, les militaires, trop habitués aux dorures des palais, sont plus que déterminés : force doit rester à l’armée, pas à la loi. Le peuple, convaincu du contraire est tout aussi déterminé et n’entend plus laisser se poursuivre cette valse de coup d’Etat permanents. Les actes posés par AZIZ constituent une véritable déclaration de guerre. C’est comme telle que le peuple doit les recevoir et se tenir prêt à livrer cette guerre qu’il n’a jamais cessé de lui déclarer.
Face aux méthodes utilisées et la barbarie qui les caractérise, les forces contestataires et révolutionnaires ont pour devoir de rester mobilisées et œuvrer sinon à une unité, du moins à l’assemblage des énergies comme les cellules d’un même corps. Unies et déterminées, elles emporteront l’adhésion des partis politiques, peu enclins à croiser le fer avec le pouvoir, pris pour certains dans le piège d’une majorité présidentielle et caressant secrètement le rêve de partager un gâteau que ne veut leur tendre le régime. Cet élan devrait sonner le glas du régime de Mohammed Ould Abdel AZIZ aux formes dictatoriales primaires.
le 23 septembre 2011
Boubacar DIAGANA