Monthly Archives: August 2011
Mauritanie: prison requise contre des anti-esclavagistes pour “rébellion”
Les neuf membres de l’Initiative pour la résurgence abolitionniste (IRA) avaient été inculpés le 9 août de “rébellion et “regroupement interdit portant atteinte à l’ordre public” pour avoir organisé un sit-in de dénonciation d’un cas d’esclavage sur mineure devant un commissariat de Nouakchott. Les prévenus, qui sont en détention, ont comparu mercredi devant la Cour criminelle de Nouakchott. Aucune indication n’était disponible sur la durée de leur procès. Le parquet a demandé contre huit d’entre eux une peine de deux ans de prison. Contre le neuvième, accusé d’agression contre un officier de police “dans l’exercice de ses fonctions”, il a requis une peine de trois ans de prison.
De leur côté, les avocats de la défense ont exigé la remise en liberté pure et simple de leurs clients, estimant que ces derniers “n’ont fait qu’aider à la mise en application de la loi en dénonçant un cas d’esclavage sur une mineure”. Les accusés avaient été arrêtés le 4 août au cours d’un sit-in destiné à protester contre un cas d’esclavage sur une mineure de 10 ans. Des cas d’esclavage sont de plus en plus dénoncés en Mauritanie où cette pratique est interdite depuis 1981. Une loi adoptée en 2007 criminalise l’esclavage dont les auteurs sont passibles de dix ans de prison ferme.
AFP
La Mauritanité ! Qu’en dit l’histoire ?
L’opération actuelle d’enrôlement, il semble qu’il s’agisse de cela, plutôt que d’un recensement, la précision est apportée par Mohamed Ould Abdel AZIZ lui même qui doit s’y connaître, ne tient compte ni de notre histoire, ni de notre géographie, ni même de notre géopolitique encore moins de la fragile alchimie (de peuplement ou population) léguée par nos ainés. C’est pourquoi, il nous a semblé utile de rafraichir notre mémoire collective sur la construction toute récente de notre pays afin d’aider à mieux comprendre pourquoi nos populations portent naturellement les mêmes noms de familles du Sahara, du Sénégal, du Mali, du Maroc, de l’Algérie et bien d’autres pays dont des citoyens ont fait le choix d’être des nôtres. Il nous semble, donc, risqué de parler de noms de familles courants.
La Mauritanie n’est pas une île. Elle n’est pas non plus un No Man’s Land. Elle est le reflet de ses voisins, avec une personnalité propre, qui s’enrichit continuellement.
Par sa position géographique, à mi chemin entre l’Afrique noire et le Maghreb, la Mauritanie est un carrefour d’échanges et de cultures, un melting pot. Sa création par la France coloniale répondait à un triple objectif : Relier ses protectorats du Nord (Maghreb) à ses colonies du Sud (AOF et AEF), limiter l’influence Espagnole au seul Sahara et contrecarrer l’idée du «Grand Maroc».
La création de la Mauritanie
Le nom de la Mauritanie n’apparait officiellement que le 27 décembre 1899 par décision ministérielle qui délimitait un territoire qui englobe les régions s’étendant de la rive droite du fleuve Sénégal et de la ligne entre Kayes et Tombouctou, jusqu’aux confins du Maroc et de l’Algérie. Cette décision ministérielle et le choix du nom ont été inspirés par Xavier COPPOLANI.
En 1900, la première limite du Territoire fut fixée à travers un tracé théorique délimitant les zones d’influences franco – espagnoles au Nord. Le 10 avril 1904, par arrêté, tous les territoires situés sur la rive droite du fleuve Sénégal sont rattachés aux protectorats des pays Maures. Paradoxalement, la fracture entre Maures et Noirs de la vallée du Fleuve sera « officialisée » par les arrêtés n°469 et 470 du 20 août 1936 qui organisaient séparément les commandements et administrations : une administration indirecte chez les « indigènes maures », avec des émirs dépendant désormais de l’administration coloniale ; et une administration directe chez les populations sédentaires noires, avec la création de cantons dont les chefs étaient auxiliaires de police judiciaire et percepteurs des impôts.
Ce mode de gestion séparée est renforcé par la mise en place d’un système éducatif différencié. En effet l’administration coloniale, pour asseoir son autorité, affirme son intérêt pour l’institution scolaire en vue d’une plus grande emprise sur les populations autochtones. Dans sa circulaire du 22 juin 1897, le Gouverneur Général E. CHAUDIE écrit : « l’école est le moyen le plus sûr qu’une nation civilisatrice ait d’acquérir à ses idées les populations encore primitives». « C’est elle (l’école) qui sert le mieux les intérêts de la cause française » ajoutera le Gouverneur Général William PONTY dans une circulaire du 30 août 1910, comme pour confirmer les propos de son prédécesseur.
Simplement, l’implantation de cette école en Mauritanie se fera, et pendant longtemps, dans le Sud : Kaédi en 1898, Boghé en 1912…., alors que les Médersas le seront seulement à partir de 1916 à Boutilimit, puis à Atar en 1936…., en raison notamment de l’hostilité affichée en pays Maures. C’est ce qui explique qu’à l’accession de notre pays à sa souveraineté le 28 novembre 1960, l’essentiel des cadres et des lettrés en langue française sont du Sud.
Enfin, le décret du 5 juillet 1944 rattache la région du Hodh, jusqu’alors sous dépendance du Soudan (actuel Mali), à la Mauritanie. Ce rattachement revêt un cachet sécuritaire, l’administration cherchant à neutraliser le mouvement Hamalliste (Cheikh Hamahoullah) dans cette région.
En lieu et place des Émirats (Adrar, Trarza, Brakna, Tagant) et des États du Sud (Guidimakha, Waalo, Fouta Tooro) se substitue et se superpose le futur État de Mauritanie. Jusqu’au 2 juin 1946, le nom de la Mauritanie continuera d’être associé, jumelé avec celui du Sénégal sous l’appellation de « Circonscription Mauritanie – Sénégal » et Saint Louis du Sénégal restera capitale de la Mauritanie jusqu’à la veille de l’indépendance. On comprend dès lors que bon nombre de Mauritaniens soient nés au Sénégal.
Tel est le contexte historique et politique dans lequel a été enfantée la Mauritanie actuelle, regroupant Sooninko, Wolofs, Maures, Bambaras, Haratines et Haal Pulaar en qui vont devoir désormais vivre sur un même territoire unifié et placés sous une même autorité. Il va s’en dire que pour présider aux destinées de notre pays, il vaut mieux connaître ce contexte et tenir compte de toutes les pièces du puzzle. Le prix à payer pour les fils de notre pays, maures comme noirs, sera énorme.
Les clefs de ce nouvel ensemble, fraichement créé, encore fragile, ont été confiées à Mokhtar Ould DADDAH. Si celui-ci appelait à construire ensemble la nation mauritanienne, sa conduite des affaires sera très tôt considérée comme partisane. Il va notamment opter pour une politique d’arabisation du système éducatif qui sera perçue par les uns comme un acte de souveraineté et de « repersonnalisation », et par les autres comme une mesure d’exclusion et d’assimilation. Car l’objectif à peine voilé de cette décision politique était de procéder à un rattrapage de l’avance prise par les noirs, surreprésentés dans l’appareil d’Etat, aux yeux des courants panarabistes.
Le calcul politique qui sous-tendait cette mesure, les conditions de son application, la mauvaise gestion des conséquences de cette application en termes de contestation cristalliseront toutes les frustrations et « pollueront » pour ainsi dire le climat politique de notre pays. La brèche ouverte depuis est devenue un fossé, si grand aujourd’hui qu’il fait courir à notre pays le risque de conflits à répétitions.
Est-il possible d’éviter à notre pays un futur incertain ?
Les mauritaniens peuvent-ils s’arrêter un instant pour s’accorder sur l’essentiel en vue de construire un destin commun ? Quel modèle pour la Mauritanie : Etat unitaire, Etat fédéral ? Ancrage dans le monde Arabe ou dans l’Afrique noire ? Trait d’union ?
Nous verrons dans notre prochaine livraison que, dès 1946 lors des premières élections législatives dans le cadre de l’Union Française, la question était déjà posée. En 1945, en prévision de ces élections, deux tendances s’étaient dessinées : Chez les Maures « le représentant de la Mauritanie ne saurait être un noir » tandis que les notables noirs, inquiets, font appel à une candidature européenne (source : Sous – série : 2G45 : 134, Archives Nationales du Sénégal).
Quoi qu’il en soit, nul ne peut gouverner paisiblement notre pays en méconnaissance totale de son histoire ou au mépris de celle-ci, faite de recompositions, de brassages, de mélanges de sociétés si différentes que tout éloignait au début, mais qu’il faut désormais administrer harmonieusement selon un principe si simple de justice et d’égalité, non pas de principe, mais d’égalité effective.
A suivre, prochainement, la construction politique à partir de 1946.
Boubacar DIAGANA et Ciré BA
Abdoul Aziz Sall: Un co-équipier, un homme d’Etat, un Mauritanien – 1er Janvier 1924 – 11 Août 2011
« Abdoul Aziz Sall est, avec Ahmed Ould Mohamed Salah, l’un des deux co-équipiers à être resté le plus longtemps à mes côtés : de 1961 à 1978. En exerçant successivement les fonctions de directeur de mon Cabinet, de Ministre de l’Intérieur, de Permanent du Parti et de Président de l’Assemblée Nationale. Patriote convaincu, dévoué à la chose publique, dépourvu de tout esprit électoraliste et de tout préjugé ethnique, Abdoul Aziz Sall a consciencieusement consacré toute son énergie et sa grande expérience administrative à l’exercice de ces diverses hautes responsabilités. Sûr de l’efficacité du système Parti-Etat, il en fut l’un des principaux animateurs et défenseurs. D’un tempérament vif, mais franc et loyal, Abdoul Aziz Sall aura été l’un des bâtisseurs actifs de la Patrie mauritanienne. »
Celui que pleurent tous ceux qui l’ont connu au pouvoir, avant ou depuis, l’environnant maintenant de leur prière et de leur reconnaissance, et celui qui lui a déjà rendu cet hommage national – Moktar Ould Daddah, le Président par excellence – me permettent, je le crois, d’ajouter quelques lignes.
Nul n’est fondateur seul, sinon Dieu. Moktar Ould Daddah eut la grâce providentielle de disposer de quelques co-équipiers remarquables, durables, loyaux. J’ai eu l’honneur de commencer de rencontrer Abdoul Aziz Sall dès mon service national français à Nouakchott, il y a quarante-six ans et la joie de m’entretenir longuement et souvent avec lui ces années-ci encore. Les deux versants d’une vie totalement dévouée à la Mauritanie et à son chef. Les qualités et traits de fond n’ont jamais changé. Un homme chaleureux et de précision, disponible, un homme de parole, un homme d’archives aussi, ce qui est rare en Mauritanie…, un homme d’expression autant écrite qu’orale, capable de tenir même au secrétaire général du Parti, président de la République, plus aisément d’ailleurs en réunion nombreuse qu’en tête-à-tête où l’accord était paradoxalement plus aisé pour les deux personnalités éprises de clarté, de légalité. Bien évidemment, corruption financière ou trahison n’ont jamais été son fait : même la rumeur n’aurait pu en circuler, en quoi Abdoul Aziz Sall est probablement le seul parmi les hauts responsables de la période fondatrice à se présenter pour la mémoire historique et devant Dieu, dans une telle pureté.
Originaire de M’Bout, formé sur le tas à chaque étape d’une carrière professionnelle puis politique de plus en plus haute, il commence à tenir les comptes, à Rosso, de l’entreprise de transports Lacombe (Janvier 1942 à Janvier 1945). Après trois ans comme commis au gouvernement du Territoire d’Outre-mer français, à Saint-Louis, il a des fonctions névralgiques à la trésorerie général de l’A.O.F. à Dakar (Mars 1948 à Novembre 1956), puis au Grand Conseil de l’ex-A.O.F. et à l’Assemblée fédérale du Mali (Sénégal et Soudan un moment unis). Dans cette position, de Juillet 1958 à Mai 1960, c’est lui qui, efficacement et décisivement, travaille les élus et les ressortissants mauritaniens au Sénégal en sorte qu’ils ne succombent pas à la tentation fédéraliste ambiante : la section locale du Parti du regroupement mauritanien reste donc loyale aux options que Moktar Ould Daddah a grand peine à faire admettre à l’Assemblée nationale et dans certaines régions du pays. Un temps, le voici diplomate, à la délégation mauritanienne auprès du Mali jusqu’à son éclatement, puis premier conseiller à Washington. Il lui en restera toujours quelque chose puisqu’il représente le pays ou accompagne le Président dans la plupart des réunions internationales des quinze années qui suivent.
Le jeune président de la jeune République a jusqu’alors fait diriger son cabinet par des Français, Jacques Villandre puis Maurice Larue, tous deux d’exception et recrutés pour n’avoir pas « commandé » dans le pays, au temps colonial. Abdoul Aziz Sall mauritanise avec succès cette fonction plus que délicate ; il l’occupe de Novembre 1961 à Juin 1968. Discrétion absolue, autorité naturelle qui ne tient ni à une naissance particulière, ni uniquement à la confiance que lui manifeste le Président : l’homme est tout simplement fiable, cela se ressent en profondeur et aussitôt. Je l’ai vécu. Et il est sereinement patriote, Mauritanien totalement, ce qui est parfois une conviction exposée, ainsi lors des événements de Janvier-Février 1966 … Plus exécutant qu’imaginatif ? Sans doute, mais exécuter à un tel niveau et dans des affaires d’une telle diversité suppose bien plus une communion de pensée avec le fondateur qu’une soumission. Dans les réunions en Comité permanent, puis dans celles du Bureau politique, encore en Juin 1978, c’est un homme qui prend la parole. Ministre de l’Intérieur de Juillet 1968 à Septembre 1971, puis chargé de la permanence du Parti d’Octobre 1971 à Août 1975, c’est lui qui doit en première ligne, ou plus efficacement en seconde ligne, perfectionner l’Etat après les événements de Juin 1968, appliquer la régionalisation et surtout tenir la balance égale dans l’intérieur du pays et sur la scène politique nationale entre les anciens et les modernes, les jeunes contestataires et les traditionnels. Il y parvient. Devenu président de l’Assemblée nationale en Août 1975 après avoir présidé le groupe parlementaire du Parti cumulativement avec ses fonctions gouvernementales puis à la Permanence, c’est lui qui perçoit le plus nettement la mue dans l’organisation décisionnaire du pays : le pouvoir n’est plus en comité permanent du Bureau politique. Ce comité n’existe plus à compter du congrès d’Août 1975 et ne sera jamais reconstitué, lors même que sans doute la guerre subie au Sahara, le suggérait fortement. Il le regrette.
Malgré cette forte critique pour les dernières années du pouvoir qu’exerce Moktar Ould Daddah – lequel lui maintient cependant sa totale confiance – il demeure fidèle, n’accepte aucun poste d’aucun ordre, est d’une dignité parfaite quand est instruit le procès du fondateur. Au retour d’exil du Président, l’habitude est prise par son admirable épouse, Tokosselle Sy (elle aussi fondatrice, s’il en est, pour le Croissant rouge et pour l’émancipation des femmes mauritaniennes), de porter chaque semaine chez Mariem Daddah un plat traditionnel qu’elle a cuisiné elle-même.
Le Président assurait que son décisif collaborateur avait la « notite » et le considérait comme la mémoire de l’équipe entière. Ses dossiers – principalement classés à l’Assemblée – furent pillés lors du coup de 1978, jamais rendus ni reconstitués. Mais il demeure son passionnant « Journal d’un détenu politique » écrit au jour le jour en forme de « journal de bord » et relu « vingt cinq après ». Encore inédit. Je mets maintenant au net mes entretiens avec Abdoul Aziz Sall que publiera Le Calame, d’ici la fin de l’année.
Pour l’heure et pour longtemps, je pleure celui qui fut, probablement, à la suite de Moktar Ould Daddah mon plus grand et mon plus durable ami en Mauritanie, c’est-à-dire l’un de mes meilleurs et plus attirants amis. Tout court. Que Dieu le reçoive en son paradis, et nous le fasse ensuite rejoindre.
Bertrand Fessard de Foucault
*ancien professeur au Centre de formation administrative, devenu l’Ecole nationale d’administration de Nouakchott
– Février 1965 à Avril 1966
ancien ambassadeur.
Photo: 1964, Sall Abdoul Aziz, directeur de Cabinet de Moktar Ould daddah et son adjoint Ahmed Bezeid Ould Ahmed Miské .
Paris: une nouvelle occupation de l´ambassade mauritanienne et appel à manifester à Trocadéro le 27 août
Par ailleurs le collectif des forces patriotiques et démocratiques en France du mouvement « Touche pas à ma nationalité » appelle à une manifestation le Samedi 27 août 2011 allant de la place du Trocadéro à l’ambassade de la Mauritanie à partir de 14 heures pour dire non aux opérations d´enrôlement visant à exclure les franges importantes de la population mauritanienne en l’occurrence les noirs (Haratine, Halpular, Soninké, Wolof, et Bambara).
Un appel solennel à la mobilisation est donc lancé à toutes les organisations des droits humains, aux mouvements politiques, aux partis politiques et acteurs de la société civile préoccupés par l´inquiétante question de l´enrôlement et à tous les mauritaniens sans exception.
La lutte continue !
Harcèlement de journalistes ayant approché IRA-Mauritanie
Mademoiselle Fatimetou Deina Sow de la chaîne de télévision Africa7 en mission à Nouakchott, avec une équipe de quatre personnes dont deux journalistes sénégalais, a fait une interview à Monsieur Biram Dah Abeid président de IRA Mauritanie. L’équipe de Mme Sow détenait une autorisation en bonne et due forme du Ministère de la communication, pour faire un reportage sur les pratiques esclavagistes en Mauritanie. Dans son interview, Biram Dah Abeid est revenu sur le combat contre l’esclavage et l’exclusion en Mauritanie notamment sur le dernier cas concernant la fillette Aouichetou Mint Hamadi, détenue en esclavage par Madame Aicha Mint Saibot. Après l’interview, Madame Sow a été interpellée par la police de Tevragh Zeina 3 et son matériel confisqué, ainsi que son téléphone portable. Mme Sow et son équipe ont subi un interrogatoire de 7 heures d’affilées, autour de leur rencontre avec le Président de IRA Mauritanie. La police est largement revenue sur les échanges téléphoniques qu’elle aurait eu avec le président de l’IRA, ainsi que le caractère illégale de sa mission. Elle a été menacée de ne plus jamais s’approcher de l’IRA et de ses membres. Son travail a été supprimé, son matériel toujours confisqué et son téléphone mis sur écoute. Notons que depuis la sortie de clinique du Président de IRA Mauritanie, le 06 août dernier, sa maison est en permanence surveillée par la police. Face à cette situation l’IRA :
– Condamne avec la plus grande fermeté cette pratique d’un autre age,
– Demande la restitution sans condition du matériel confisqué ainsi que du travail détruit,
– Dénonce l’acharnement de la police contre Biram Dah Abeid et son domicile,
– Prend a témoin l’opinion nationale et internationale sur la volonté manifeste des autorités à porter atteinte à son intégrité physique et morale,
– Appelle les acteurs nationaux et internationaux des Droits de l’Homme à prendre les mesures adéquates pour que de telles pratiques ne puissent plus jamais se répéter,
– Réitère sa détermination à combattre de manière pacifique les pratiques d’esclavages et l’exclusion ans notre pays.
La Commission Communication.